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EAN : 9782330182281
208 pages
Actes Sud (23/08/2023)
3.54/5   71 notes
Résumé :
Le destin du plus ancien bidonville de Casablanca alors que les autorités au pouvoir veulent déplacer, recaser disent-ils, ses habitants à des kilomètres du centre-ville. L'avenir d'un couple amoureux, celui d'un jeune architecte et de sa femme historienne alors que les enjeux politiques de cette affaire viennent les opposer profondément, détruire leurs convictions face à la pieuvre de l'urbanisme, la violence de la mondialisation, l'attrait du carriérisme.
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Après des années d'études à Paris, un jeune couple de retour au Maroc s'y retrouve confronté à un décalage inattendu. de leurs rêves et idéaux à la réalité vécue, leurs illusions ne tardent pas à s'effriter face aux antagonismes sociaux et culturels qui s'ouvrent entre eux et leur famille, viennent infléchir leur carrière, et, bientôt, s'immiscent jusque dans leur intimité au travers du rapport entre masculin et féminin.


Tous deux originaires de Casablanca, May et Chérif se sont tout de suite sentis sur la même longueur d'onde, lorsque, étudiants, ils se sont rencontrés à Paris. Rapprochés par leurs appartenances communes, leurs frustrations et aspirations de gens du Sud du monde découvrant l'Occident, ils n'ont alors pas réalisé tout ce qui, dans leur ville natale, viendrait les séparer. Elle a toujours vécu dans les beaux quartiers et leur luxe tapageur. Lui est issu d'un milieu modeste et, dans son désir d'acceptation par sa belle-famille autant que par la bonne société de Casablanca, se retrouve très vite obsédé par une obligation de réussite professionnelle. Tandis que pour le faire briller, son métier d'architecte l'amène à toujours plus de compromissions politiques, entre népotisme et conflits d'intérêts, elle, de son côté, se voit de plus en plus réduite au rôle de faire-valoir, ses travaux d'historienne désormais tout à fait secondaires, surtout depuis la naissance de leur fille.


Au travers de ce couple malgré lui sur la ligne de friction de multiples frontières et contradictions, se révèle une ville de tous les contrastes, véritable coeur du roman. de ses quartiers prestigieux aux luxueuses demeures jusqu'à son misérable bidonville que les plans d'urbanisme prévoient de reléguer loin du centre et du bord de mer, de sa classe de nantis prêts à bien des arrangements jusqu'à son humanité la plus précaire, mais aussi la plus fraternelle, c'est un brassement de puissants courants de convection qui semble animer la tectonique sociale et territoriale de cette ville protéiforme défiant les cases et les définitions pré-établies.


Enchâssant dans cette ample fermentation la gestation d'une vie nouvelle à travers les cahiers où, durant sa grossesse, May s'adresse à sa future fille et lui promet le monde meilleur, plus juste et égalitaire, pour lequel elle entend mener bataille, le récit mène une réflexion rigoureuse, lucide et engagée, sur les constructions du masculin et du féminin au Maroc, questionnant l'équilibre des pouvoirs en place. Toute en subtilité et empathie, adjoignant à son histoire de touchants personnages secondaires illustratifs d'autant de situations réelles – comme la non-reconnaissance par l'état civil des enfants nés hors mariage, qui, privés de papiers et d'identité, n'ont droit à aucune existence dans la société –, la narration est aussi un vibrant hommage à ceux qui font bouger les lignes vers plus de justice sociale et pour les droits liés au genre, en même temps qu'un chant d'amour pour cette ville et ce pays sur lesquels l'auteur porte un véritable regard d'anthropologue.


Une grande acuité d'analyse préside à cet ouvrage dont, peut-être plus que les qualités romanesques, l'on retiendra surtout la portée sociologique et l'engagement féministe. Il en résulte une lecture réellement éclairante sur les ressorts de la société marocaine et sur ce qui y construit les relations entre les hommes et les femmes.


Un grand merci à Babelio et aux Editions Actes Sud pour cette découverte.

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May et Chérif ont le projet de quitter Paris et de s'installer au Maroc. Chérif est architecte et May historienne. Un grand projet de réhabilitation du bidonville de Casablanca enthousiasme Chérif tandis que May remet en question l'aspect historique et social de ce bouleversement pour ceux qui vivent dans ce quartier.

Dans le récit s'intercale le journal de grossesse de May, où elle confie à sa fille en devenir ses sentiments sur la société où elle grandira, nous offrant ainsi de belles pages sur la place de la femme dans cette société patriarcale et traditionaliste.


Si l'aspect politique et social est très intéressant, le romanesque est un peu mis de côté. le texte n'est pas facile à lire, car il contient de nombreuses données culturelles, géographiques et historiques difficile d'accès si l'on est pas spécialiste.

Il n'en reste pas moins que ce roman offre une perspective intéressante sur la difficile conquête d'un statut d'égalité homme-femme dans notre monde actuel, et sur le poids des traditions et de l'éducation.

Merci à Babelio et à Actes sud

200 pages Actes sud 23 août 2023
Masse Critique privilégiée Babelio

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De Paris à Casablanca, retour à leurs racines.
C'est décidé : Chérif et May décident de revenir dans leur ville natale en découvrant qu'ils vont avoir leur second enfant.
Chérif, architecte de ville, May historienne, un couple qui avance main dans la main dans ce projet. Ils connaissent bien tous les deux la ville, même si ce n'est pas la même, à Chérif les coins populaires, à May quartiers de la bourgeoisie.
Si le roman de Yasmine Chami va s'attarder sur le couple, le sujet principal sera sa ville, Casablanca, à travers leurs regards, et leurs projets.
Chérif d'ailleurs, doit réhabiliter un bidonville. Pour cela il devra « recaser » sa population à l'extérieur de la ville. Il y prévoit des maisons en dur pour tous, avec un toit, l'eau, l'électricité. Il pense aux infrastructures nécessaires, écoles et espaces verts. Il espère même faire venir des lignes de bus…
Une action louable, donc…
Sauf que May a une autre vision du projet, du promoteur et de la mairie. Elle voit surtout des hommes et des femmes, dans le besoin, à qui l'on va reprendre la seule chose qu'ils avaient pour eux dans cette ville : la vue sur la mer.

Ainsi, May va s'aventurer dans le bidonville, écrire, en même qu'un journal de bord de sa grossesse, sur les gens qui y vivent, les femmes, les vieux. Un livre où ces hommes et ces femmes qui ne savent pas écrire pourront aussi devenir auteurs, avec leur nom sur la couverture. Un livre sur le bidonville et cette espace de la ville qui, malgré les promesses qu'on peut leur faire, n'ont pas envie de quitter, « le bidonville de Zarathoustra ». Ainsi, May s'opposera petit à petit au projet de Chérif, pour lequel elle a du mal à croire, et c'est ce couple si solide du début qui va s'étioler au fil des pages.

Un roman sur la ville, un roman sur le couple, un roman sur les femmes. Un roman sur ces âmes qui vivent dans la misère et dont pour le confort de tous, il est préférable de parquer à l'extérieur de la ville et ainsi pouvoir reconstruire de nouveaux quartiers huppés et centres commerciaux avec vue sur la mer, effluves d'embruns.
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La machine à fabriquer le rêve français est grippée. Chérif et May ont décidé ensemble la perspective du retour à Casablanca. May est enceinte de leur second enfant. Ils rêvent d'inventer autre chose, c'est pour cela qu'ils rentrent chez eux. Cette ville est coupée en deux, une ségrégation entre la ville européenne et la ville populaire. Ce retour va provoquer un affrontement entre les deux époux.
Chérif est chargé d'un réaménagement urbain avec d'énormes enjeux financiers qui va entraîner le déplacement des habitants d'un bidonville Karyane d'El Bahriyine, la rupture avec leur passé, leur histoire. Un projet urbain vécu par May comme une injustice à laquelle elle ne peut se résoudre.
J'ai beaucoup apprécié ce roman, et les thématiques qu'il aborde : les jeunes Marocains laissés à l'abandon et embrigadés par des imams obscurantistes, les enfants illégitimes qui n'ont aucun statut, la place des femmes, le fossé entre une élite ambitieuse qui rêve de modernité et des quartiers populaires attachés viscéralement à leur bidonville. Cette dualité est parfaitement illustrée par le couple May-Chérif et par la ville de Casablanca qui est finalement le personnage principal de ce livre.

À travers les rencontres que May va faire dans le bidonville, Yasmine Chami nous livre des portraits de ces gens invisibles, elle nous raconte leur fragilité, leur précarité, mais aussi leurs savoirs partagés, leur force, leur patience, leur solidarité. le récit est original, conçu comme des carnets rédigés pendant sa grossesse par May à l'attention de sa future fille Selma.
Je remercie infiniment les éditions Actes Sud et Babelio de leur confiance.
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Un grand merci pour ce livre offert par Actes Sud et Babelio. J'ai été alléchée par le résumé.
Mon souci c'est que j'ai un peu déchanté avec la première moitié du livre. Cette partie est centrée sur May et Chérif, deux jeunes marocains, étudiants à Paris qui vont tomber amoureux. Ils ont un fils. Travaillent tous deux. L'envie du retour au pays se fait avec l'annonce de la 2e grossesse.
.
Casablanca. Plus particulièrement un bidonville que la ville veut raser. Chérif est architecte et son 1er projet constitue dans le relogement de cette population pauvre parmi les pauvres. Un relogement vers un quartier isolé, loin du centre de la ville.... sans espoir de travail, sans vue sur l'océan.
May va décider de rencontrer ses habitants.
Ce point constitue la 2e moitié du roman et est passionnant.
May se retrouve entre son mari et ces habitants qu'elle va découvrir, apprécier, aider. May découvre aussi une autre facette de son mari, de plus en plus en phase avec une vision ancestrale du rôle de l'homme et de la femme.
Cette 2e partie est réellement réussie : les questionnements de May, la place de la femme marocaine dans la société, l'importance du paraître, le rejet des plus pauvres... mais arrive un peu tard à mon goût.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
“C’est un ambitieux, fulmina Chérif, il veut présenter des chiffres de relogement au-dessus de ceux attendus pour être promu ailleurs. May avait raison, les habitants du karyane sont sacrifiés au nom de calculs politiciens dissimulés derrière l’impératif de l’éradication des bidonvilles ! Nous ne pouvons pas accepter ça.”
Nessim fumait son cigare avec calme : “C’est la ville qui est ainsi. Votre agence doit vivre, vos familles aussi. Si vous ne voulez plus participer à ce projet, cent architectes sont prêts à le faire pour une moindre rémunération. Nous autres promoteurs ne faisons pas les lois, nous travaillons avec les budgets alloués. Les habitants du karyane vont troquer des habitats de fortune pour des logements urbains décents, électrifiés, avec des sanitaires, une vraie cuisine équipée, dans un quartier salubre. Pensez-y. Et vous pourrez avec les revenus de votre participation à ce projet financer ailleurs la construction d’une école écologique à Tétouan ou Imilchil. Ainsi va le monde… Ainsi va Casablanca… Nous apprenons à négocier avec nos idéaux… Le fameux principe de réalité, mon cher, conclut-il en se tournant vers Chérif.
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Souvent Chérif lui a dit : « Nous n'avons pas habité la même ville, tu as vécu dans celle qui ressemble à Miami, au milieu des villas flanquées de grands jardins pleins de plantes aux noms évocateurs, quelques palmiers pour le décor, mais surtout prunus et daturas, lauriers-roses et orangers, parfois un cherimoya, des cactus géants et des caoutchoucs importés à grand prix, le bord de mer avec les piscines privées aux noms vertigineux, Tahiti, Sun Beach, ou plus loin les plages baptisées par l'occupant Tamaris, David, où vous mettiez le pied sans incertitude, vous les gosses d'Anfa et Longchamps, les gamins du lycée Lyautey qu’attendaient à la sortie sur le boulevard Brahim Roudani ou devant l'enceinte de Beaulieu les voitures rutilantes et les armées de chauffeurs dont les enfants, eux, scolarisés à Ain Chock, Sbata ou Hay Mohammadi, sortaient en bandes des lycées publics et arpentaient revêtus de leurs tabliers les entrailles de l'autre ville, mon amour, celle dont tu n'entendais parler que durant l'évocation de faits divers qui épouvantent le péquin, un homme a égorgé sa mère, sa femme et ses enfants dans le quartier de Sidi Othmane, la police mène l'enquête, et chacun de s'émouvoir en évoquant le sort de ces habitants des karyanes, relégués hors des territoires reconnus du centre de la ville, tout entiers absorbés par les multiples trafics qui conditionnent la survie, snifant la colle et dealant le qarqobi qui permettent l'échappée hallucinée hors des ghettos étouffants où ils sont enclos. »
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J'ai passé la matinée à transcrire les entretiens enregistrés avec Hakim, qui habite le karyane depuis vingt ans, et vit de la pêche mais aussi de menus travaux. Il répare les essieux des charrettes, les chaînes de vélos dans une échoppe å Bab Marrakech, avec son frère, Issam, quand l'océan démonté rend la navigation dans la barque à moteur trop dangereuse pour affronter une journée de pêche. J'ai dans les oreilles sa voix rocailleuse, traînante, qui dit avec une apparente indifférence sa vie cassée. La première fois que je l'ai retrouvé dans la pièce qui lui sert de maison, encombrée de filets, d'appâts grouillant dans des boites de conserve aux arêtes coupantes, j'ai failli m'évanouir tant l'odeur de mer, d'algues, de cigarette, les relents d'alcool étaient puissants. Je me suis assise sur la banquette en cherchant ma respiration. Hakim m'observait, attentif sous ses paupières à demi scellées, mégot à la bouche, il a ri : « Ça sent l’homme seul, ici, et la misère, hein ? Tu n'as pas l’habitude... Ça pue, la misère... celle des mecs encore plus. Tu es toute propre, toi, tu as une salle de bains, tu changes de vêtements tous les jours, en rentrant tu vas te frotter pour oublier ce que tu as senti, tu vas l'écrire mais l'oublier, le coller dans ton cahier pour que ce soit quelque part, un cahier c'est comme un livre, on l'ouvre et on le ferme quand on veut, mais la vie on la ferme pas, on l'ouvre même pas pour soi, la vie elle te met sur le ring, et tu boxes jusqu'à la mort. Tu me demandes qui je suis ? Tu as la réponse, je suis un boxeur, mais j'ai perdu tous les matchs. »
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J’ai fait des rencontres uniques dans cette ville. Je vais y mettre au monde ma fille. J’y suis née. C’est dire si j’y suis liée. J’aime sa beauté, et l’éprouvante laideur de ses faubourgs me révolte. La prédation qui y règne aussi. Le cynisme dont on veut nous faire croire qu’il est la forme ultime du pragmatisme moderne. Ce que j’ai cru, en revenant y vivre, c’est que Chérif et moi ensemble, nous pouvions inventer une manière d’y exister autrement. Ça a sans doute été ma naïveté. Nessim n’est que le visage dans lequel s’est incarnée face à nous la voracité de Casablanca, sa violence, sa perversion comme tu dis, ce qu’elle impose à ceux qui, mus par une ambition légitime, doivent accepter la corruption de leurs intentions, de leurs actes pour avancer… et l’écrasement que les aménagements de ses espaces inscrivent jusque dans sa géographie, la hogra des plus démunis dont on se débarrasse comme de débris encombrants. Regarde les aménagements du bord de mer, l’enrichissement fulgurant des promoteurs, les passe-droits pour les marchés publics, les attributions opaques dont bénéficient toujours les mêmes, masqués derrière des sociétés écrans. Je suis écœurée à la seule pensée de souscrire de près ou de loin à cette prédation.
Othmane regarda pensivement sa belle-sœur : “Tu es écœurée, May, mais que devrais-je dire moi qui suis le témoin de la manière dont les cliniques privées retiennent en otages les patients arrivés en urgence, atteints dans leur corps, ligotés par la terreur de souffrir, de mourir, exigeant un dépôt exorbitant sous forme de chèque, monnayant la santé au prix fort… Certains médecins sont aujourd’hui des affairistes, de mèche avec les laboratoires privés, avec les centres de radiologie, avec les firmes pharmaceutiques. Ce sont eux que l’on respecte parce qu’ils roulent dans des voitures de luxe tandis que je me déplace à pied, en tramway ou dans ma vieille Fiat. Nos élites sont rongées par l’avidité, la parade et l’apparat, elles adorent le veau d’or May. Est-ce que Chérif va y succomber ? Je ne le crois pas, ce n’est pas ce qu’il cherche, même s’il semble fasciné par le monde de Nessim non pas l’argent en soi, mais l’argent pour pouvoir agir et faire exister sa vision de la ville. L’architecture est politique.
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C’est ainsi que le sacrifice des femmes soutient notre société, ma chérie, les milliers de sacrifices invisibles qui permettent aux hommes d’être ce qu’ils sont. Ce que je découvre à mon corps défendant dans le karyane, c’est qu’ici, dans ces maisons de tôle et de plastique, si bringuebalantes, exposées aux vents de l’Atlantique qui mugit à leurs portes, les hommes et les femmes connaissent leur destin commun, chacun sait ce qu’il doit obscurément à l’autre, ce qui n’empêche ni les violences ni les déséquilibres. Mais plus les maisons sont fortifiées, plus le sentiment de sécurité grandit, plus la puissance sociale augmente, moins la conscience de cette communauté de destin est présente. Sans doute parce que cette puissance est celle des hommes davantage que celle des femmes. Souvent je me suis interrogée adolescente, puis jeune femme, sur la dureté qui imprègne les visages de mes tantes maternelles parées comme des châsses, leur amertume perceptible, leur sécheresse de cœur suivie de brusques et brèves effusions sentimentales et là je comprends la vigilance de tous les instants qu’implique leur lien avec ces hommes installés dans leur supériorité, encensés par toute la société, dont elles ont organisé la réussite avant d’en être exclues au profit d’une jeune maîtresse plus complaisante. Chaque bijou, chaque voyage, chaque privilège est une dîme versée et obtenue de haute lutte, et qui consacre aux yeux de leurs sœurs de caste la longévité d’un pouvoir incertain. À Paris, malgré des lois plus favorables, je n’ai pas constaté autre chose, exprimé autrement, c’est certain, les femmes y ont gagné de haute lutte la quasi libre disposition de leur corps, des droits, mais les révélations du mouvement MeToo ont mis à nu la trame des rapports de pouvoir et de domination sexuelle des hommes sur les femmes.
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