LA TRACE DU FILS de
Gaspard-Marie Janvier chez Fayard .
Ecrit avec une très belle plume,
LA TRACE DU FILS est un roman sur la mutation de la famille qui peut produire de la souffrance .. roman qui casse le mythe de l'amour éternel et de la famille traditionnelle.
Beigbeder titre un de ses romans « «
l'amour dure trois ans » . et bien GM JANVIER lui nous déconcerte en annonçant que l'amour n'est pas fait pour durer plus de dix ans !! que s'aimer pour la vie, les gens de notre temps n'y parviennent plus..oui mais les enfants dans tout cela ?..le monde moderne n'engendre t-il que des fils de personne ?? Voilà l'histoire de Cécil père de trois enfants , divorcé de Bigmother et remarié à Bénédicte artiste peintre, jeune veuve de Didier, décédé dans un accident de parapente et mère d'un petit garçon Abel.. Abel c'est le nom du premier enfant assassiné dans la Bible !! Serait ce un symbole pour l'auteur ? symbole de l'enfant déraciné … parce qu'Abel onze ans va fuguer. Il veut rejoindre son vrai père dans la montagne, il parle aux arbres, aux oiseaux, aux fontaines . Et Cécil, son beau père, le citadin, submergé d'inquiétude, va le poursuivre dans les hautes cimes, il ne veut pas prévenir la police.. ce que fera par la suite sa première épouse..Cécil aime cet enfant comme le sien mais il est envahi par une peur honteuse d'être moins bien que le géniteur d' Abel.
L'auteur nous décrit une course poursuite dans le décor grandiose des Hautes-Alpes, on y croise des personnages semblant n'avoir jamais quitté leur montagne .. Vidossang , un chasseur de sanglier avec sa chienne Ju est de loin le plus intéressant. Quand média et police seront informés de cette fugue ,Cecil sera soupçonné d'enlèvement. Je vous laisse découvrir si ces deux là se retrouveront ..La morale de ce roman est que « les enfants sont le fruit des femmes pas des hommes et quel que soit celui qui fait germer la pomme, le père pour l'enfant c'est celui qui est là…… »
un beau livre, un peu difficile écrit dans un style très riche, cela manque un peu de fluidité, de simplicité et pourrait décourager certains lecteurs.. Aurions nous perdu l'habitude de la belle écriture ?