Un roman très court, composé de cinq parties qui n'ont pas forcément de lien entre elles. Pourrait-on dans ce cas-là les qualifier de nouvelles ou simplement de réflexion ? Bien que j'avoue m'être un peu perdue au départ et ne certainement pas avoir saisi toute la profondeur de ce texte, je me suis finalement laissée emportée par le tourbillon de l'écriture. Heureusement que je suis extrêmement obstinée et me force, une fois un livre commencé, à aller jusqu'au bout car si je m'étais écoutée sans respecter cette règle d'or que je me suis fixée, j'aurais abandonné cette lecture au bout de la vingtième page et cela aurait été dommage. Dans le premier chapitre, qui couvre à lui tout seul, plus de la moitié de cet ouvrage, l'auteur nous fait une sorte de
biographie de celui qui a décidé de s'appeler Abel Klein. Notez bien, j'ai bien dit, décidé de s'appeler, s'agit-il donc d'un double d'
Yves Navarre ? Cela a été ma conclusion mais peut-être en aurez vous d'autres en lisant cet ouvrage par vous-mêmes, qui sait ?
Le chapitre qui m'a le plus plu, est le dernier présenté ici et le plus court en l'occurrence, intitulé "Rue Milton" (oui, tous les chapitres portent un nom de rue). Pourquoi ? Tout simplement, parce que l'auteur nous parle, à nous, lecteurs, de ce que l'on ressent lorsque l'on appartient à un mouvement littéraire en particulier. Ce cloisonnement dans lequel l'auteur se retrouve confiné et qui pourtant, est une ouverture extraordinaire sur le monde. Il est également beaucoup question de souffrance dans cet ouvrage et surtout dans ce dit chapitre où la souffrance est celle de la disparition de l'être aimé. L'écrivain, à quelques mouvement littéraire qu'il appartienne, en faisant mourir certains de ses personnages, serait-il un meurtrier ?
Un ouvrage que je ne peux que vous recommander ce dernier se lit très vite et, comme je le disais en introduction de cette critique, même si je n'ai pas tout compris et n'ai pas réussi à m'immerger complètement dans cette lecture, il y demeure de très belles phrases et pensées qui méritent d'être lues et relues !