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EAN : 9782253148845
410 pages
Le Livre de Poche (07/06/2000)
4.07/5   286 notes
Résumé :
Toute sa vie, Malika Oufkir a été une prisonnière. C'est à l'âge de cinq ans que la fille aînée du général Oufkir est adoptée par Mohammed V et élevée dans le Palais du Roi, à Rabat, dont elle ne sort que rarement. Défilent devant les yeux d'une princesse espiègle et effrayée les courtisanes du Harem, les esclaves du Feu, les gouvernantes à l'accent allemand. A sa sortie du palais, la fière descendante des Berbères compte parmi les héritières les plus courtisées du ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Une histoire terrible, effroyable, telle est l'histoire de Malika Oufkir, fille du général Oufkir officiellement « suicidé » après une tentative de coup d'Etat contre la personne du roi du Maroc, Hassan II qui assouvit son désir de vengeance en décidant de bannir la famille.
C'est ainsi que Malika, l'aînée, se retrouve d'abord éloignée de la civilisation, dans le désert, avec sa mère et ses cinq frères et soeurs, le plus jeune, Abdellatif n'ayant que deux ans.

Transféré ensuite dans deux autres lieux de détention, dans des conditions que le commun des mortels ne supporterait pas : dormir sur des matelas plein de vermine, au milieu des scorpions et des rats, devoir cuisiner des aliments putrides, guérir comme on peut des maladies, et surtout garder la tête haute et l'esprit clair grâce à une radio soigneusement cachée, à de la marche dans sa cellule, à des astuces en tous genres qui permettent de survivre.
Et c'est grâce à l'ingéniosité de chacun qu'ils parviendront à s'évader en creusant un tunnel… redécouvrant la liberté, mais à quel prix ? oubliés de la plupart de leurs relations pendant vingt ans, ou ignorés par peur des royales représailles il leur sera bien difficile de revenir à leur vie d'avant. Abdellatif n'a rien vu de cette vie, il refuse même lors de l'évasion, de mettre les pieds sur la route d'asphalte, ne sachant pas de quoi il s'agissait.

Une histoire que je ne suis pas près d'oublier, et qui génère chez moi une grande admiration pour ces héroïnes silencieuses qui souffraient alors que le monde entier ignorait leur situation, et une grande envie de révolte pour ces hommes qui détiennent le pouvoir et en abusent, ces hypocrites capables d'encenser les personnes jusqu'alors détenues parce que les politiques étrangers ont été mobilisés et que l'opinion internationale adressait des regards noirs au Maroc.


Je salue le courage de Malika Oufkir et sa famille à qui on a volé vingt années de leur vie !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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J'ai entamé ce livre pour faire plaisir à la personne qui me l'a prêté ; ces livres de gens qui racontent les choses qui leur sont arrivées ne m'ont jamais passionnée, on profite de l'actualité, on n'y fait pas de la littérature.

Quelle erreur de ma part ! Ce livre se colle à vos mains, vous le serrez très fort en espérant y tendre la main pour tenir les personnages et les sortir de là. Cela m'a valu une nuit blanche et quelques retards honteux au travail.
C'est drôle, c'est beau, c'est émouvant, c'est tellement terrible qu'on espère que cette histoire ne soit que fiction. Et pourtant, jamais d'apitoiement, pas de misérabilisme, tellement d'humanité.
C'est un très très beau livre !
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Michèle Fitoussi prête sa plume à Malika Oufkir qui lui raconte sa vie hors du commun.
Fille du général et ministre Oufkir, elle a été adoptée à cinq ans par le roi du Maroc. Enfance heureuse, mais prisonnière de la cour, elle en décrit parfaitement le faste et les outrances.
A seize ans elle obtient de retourner dans sa famille qui lui manque.
Quelques années de bonheur libre, puis c'est le coup d'état contre Hassan II.
Son père est alors fusillé et la famille répudiée. Commencent alors vingt années d'enfermement dans des conditions de plus en plus terribles.
Des annotations explicatives sur la politique du Maroc viennent enrichir le récit.

Commencée sans envie particulière, j'ai été passionnée par cette histoire.
C'est une très belle coopération. Malika Oufkir sait raconter et Michèle Fitoussi sait écrire et il en résulte un très beau livre qui fait froid dans le dos, émeut, est instructif.
Un livre parfaitement réussi.

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Malika Oufkir, marocaine, nous raconte son histoire. Celle d'une petite fille née dans une famille riche et connue au Maroc, proche de la famille du roi. Nous entrons dans sa vie d'enfant, son adoption par le roi, puis nous suivons le coup d'état provoqué par son père, et c'est la déchéance et la prison.... pendant 20 ans!!!!

Quelle horreur! Quelles souffrances pour cette famille emprisonnée dans des conditions si hostiles. Quel courage pour survivre dans de telles conditions.

Un témoignage difficile à croire tellement il est dur, et pourtant il est vrai.

C'est poignant, c'est triste et pourtant peu de pathos et peu de plaintes.

Merci Madame pour cette leçon de vie.
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Un roman qui m'a touché très fort, les faits se sont passés.
Fatima, femme du général Oufkir , est emprisonnée par Hassan II, roi du Maroc pendant vingt avec ses 6 enfants, suite à un coup d'état auquel son mari aurait participé.
Malika, l'ainée des 6 enfants raconte cette histoire tragique que d'être enfermés durant vingt ans, sans confort, sans rien, avec les maladies, le manque de nourriture et de médicaments avec comme seul espoir que peut-être un jour ils en sortiront.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Nous aurions pu mourir vingt fois, mais nous sommes chaque fois sortis indemnes des nombreuses maladies contractées en prison.
Certaines maladies ont été très graves : fièvres puissantes, infections, diarhées et virus inconnus. D'autres étaient moins féroces: angines et bronchites, maux de tête ou de dents, hémorhoïdes, rhumatisme. Mais elles n'en étaient pas moins douloureuses parce que nous n'avions aucun médicament à notre disposition. Je soignais tout à l'huile d'olive.
La pauvre Mimi eut aussi des hémorhoïdes si nombreuses et si grosses qu'elle perdait des litres de sang chaque jour par les plaies fissurées. Impossible dans ces conditions d'aller au toilettes.
Ses gencives étaient blanches, son teint terreux, elle n'avait plus d'ongles à ses orteils. Elle était en train de mourir devant nous et nous ne pouvions rien faire.
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La gouvernante nous appelait pour le déjeuner vers treize heures et nous rabâchait le cérémonial immuable, de son accent détestable.
- Vous allez aux toilettes, vous faites "coulette" ou "pousse-pousse", vous vous lavez les main et le "petit plum". Dépêchez-vous mesdemoiselles...
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Tout me paraissait normal : l'argent, le faste, le pouvoir, la royauté, la soumission. Autour de moi, les gens étaient si dociles que même si on avait les yeux noirs, ils vous complimentaient sur le bleu de votre regard parce qu'on le leur avait ordonné.
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Enfin, notre emprisonnement était bien dans la tradition ancestrale des punitions infligées par le Palais. Pour briser un opposant, on le faisait disparaître, son nom était banni, le prononcer valait les pires ennuis à celui qui avait osé braver la loi tacite. Mais on ne le tuait pas. On attendait sa mort.
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Aujourd'hui, j'oscille entre le ressentiment le plus profond et le désir sincère de ne plus éprouver de haine. La haine ronge, la haine paralyse et empêche de vivre. La haine ne me fera jamais rattraper les années perdues.
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Video de Malika Oufkir (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Malika Oufkir
Francis Lalane, Jean-François Copé, Malika Oufkir - On a tout essayé - 03/05/2006.
>Histoire, géographie, sciences auxiliaires de l'histoire>Biographie générale et généalogie>Politiciens, économistes, juristes, enseignants (844)
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