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Les Substituts tome 1 sur 2
EAN : 9781023500470
Seuil (16/01/2014)
3.66/5   68 notes
Résumé :
Dans ce monde-là, la plupart des humains ont été réduits à l'état d'esclaves simples d'esprit. On les appelle les Substituts.

Tya est l'une d'entre eux. Et rien ne la prédisposait à se distinguer.

Mais Tya a découvert en elle une force étrange qu'aucun autre Sub ne possède.

Une force, faite de mots et de phrases, qui pourrait se répandre et devenir une arme redoutable au service de la liberté.

Cette force, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Alors que nous croulons depuis des mois sous les dystopies, je ne pensais pas avoir de nouveau envie de me plonger dans ce genre trop exploité. Or la couverture des "Substituts" m'a interpellée.

Bon, soyons francs, rien de bien nouveau sous le soleil ou du moins sur le papier : une héroïne malgré elle, un monde mystérieux à la hiérarchie poussée à l'extrême, des lois qui sont sur le point de voler en éclat. Oui, au premier abord, rien pour retenir mon attention au-delà d'une rapide lecture. Sauf que la magie a opéré pour moi. Je me suis attachée à Tya et, comme elle, j'ai eu envie de comprendre et de secouer ce monde si rigide.

L'écriture qui évolue en même temps que l'héroïne est sympathique, les rebondissements au rendez-vous, l'action présente. Bref, un roman efficace. Bien que l'idée d'une dictature qui enferme une partie de la population dans l'ignorance ne soit pas très originale, l'auteur parvient à nous emmener dans son univers.

J'avoue attendre la suite avec impatience et curiosité. En croisant les doigts pour ne pas être déçue.
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Johan Heliot est un auteur français que j'ai remarqué lors de salons de livres, je l'ai découvert récemment avec Enigma un roman sorti chez Rageot et puis maintenant avec ce roman, franchement très bonne découverte pour ma part !

Il faut l'avouer la couverture fait un peu peur, mais l'histoire elle non. On rencontre Tya, une jeune fille qui vient d'avoir quatorze ans. À quatorze ans tous les Substituts sortent du Parc pour travailler pour les Hauts. le Parc c'est le lieu où tous les Substituts sont groupés. Tya va être embauché par l'Administrateur Arkel, très vite elle va se rendre compte que les mots employés lors des échanges restent dans son cerveau. Elle va vite comprendre que quelque chose ne va pas, d'ailleurs, ce n'est pas la seule car les Substituts ne doivent pas penser ni réfléchir, Tya va poser des questions qu'elle ne devrait pas et elle va devoir très vite essayer qu'on ne la remarque pas…

Premier point fort de ce roman est le style de l'auteur, Johan Heliot a su adapter son style à l'évolution de Tya. Comme dit dans mon petit résumé, elle n'est pas censée être intelligente donc son vocabulaire est très minime mais à force de côtoyer les Hauts, son vocabulaire va s'améliorer. C'est pour cela que le début est assez bizarre car elle emploie des phrases courtes. Johan Heliot va très bien nous montrer son évolution !

L'univers est très intéressant, les Subs ne sont pas aimés bien au contraire, ils leur crachent dessus, les tuent très facilement. À ce qu'il parait c'est leur faute si maintenant tout se déroule comme ça. Au fil des pages, on découvre l'univers de Johan Heliot, j'ai apprécié le fait qu'on découvre ce qu'il s'est passé dans le futur, j'ai trouvé que toute l'histoire était bien ficelée, Johan Heliot a un style très prenant. de plus, le fait d'avoir des chapitres courts font que le rythme est très soutenu.
L'univers est riche en description, les rebondissements sont bien présents, à plusieurs reprises j'ai été surprise.

Par contre, ce qui m'a un peu dérangé c'est la romance, Johan Heliot a intégré une histoire d'amour, qui aurait dû prendre plus son temps je trouve. Les deux personnages ne se connaissent pas vraiment. Je peux comprendre que Tya elle s'attache très rapidement car elle a été élevé dans un contexte différent de Reg. Une histoire d'amour ne me dérange pas bien au contraire, c'est juste qu'il aurait fallu plus de temps aux personnages.

Le dénouement est assez rapide, mais je me languissais tellement de connaitre la fin que ça ne m'a pas dérangé. Je suis ravie de cette fin, qui donne envie de lire la suite, même si j'ai une petit appréhension…

En conclusion, un univers dystopique très intéressant. Tya est un personnage très attachante, j'ai aimé découvrir cette histoire de son point de vue, l'intrigue est prenante et l'univers très intéressante. Un livre que je suis contente d'avoir découvert.

Lien : http://livres-films-series.b..
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La couverture ne m'attirait pas spécialement (je ne la trouve d'ailleurs pas forcément réussie et ce n'est pas l'image qui m'est venue à l'esprit en lisant le livre) mais plutôt le résumé synthétisé par cette accroche sur la couverture « On a fait d'eux des ignorants... elle veut les libérer ».
Il s'agit de science-fiction qui se déroule dans notre monde qu'on imagine dans le futur après une grande catastrophe. La société a été réorganisée et se décline en quatre ou cinq castes bien distinctes : les Substituts, les libres-employés, les Hauts, les Très Hauts et ceux du Quartier Noir.

L'héroïne, Tya, ouvre le récit avec son entrée dans la vie active lorsqu'elle a 14 ans. C'est une Substitut qui vit dans le Parc avec sa mère et son petit frère depuis la disparition de son père. On comprend rapidement en la suivant prendre le camion qui les mène au Centre de Recrutement puis à l'entrée de la ville où ils entrent pour travailler, que les Substituts ont un vocabulaire et une compréhension limités mais une grande résistance physique. Leurs sont confiés des travaux de force principalement pour les hommes et des tâches répétitives, de service, ingrates ou sales pour les autres. Tya a la chance d'être choisie pour aller travailler chez l'Administrateur Arken comme aide-ménagère en quelque sorte. Elle est avide de tout ce qu'elle voit et ne connaît pas et pose des questions qui ne sont d'ailleurs pas bien accueillies. Elle découvre également la haine que toutes les autres castes semblent vouer aux siens.

Elle ressent par ailleurs un phénomène étrange dans son esprit qui lui semble s'éclairer au fur et à mesure et s'enrichir mais son employeur laisse entendre que cela n'a aucune importance et qu'elle aura tout oublié le lendemain...

Le coeur de l'histoire réside en fait dans une anomalie : Tya n'est pas comme les autres Substituts et son raisonnement de plus en plus aiguisé va la pousser à chercher un moyen d'agir sur les siens pour les sortir de leur condition d'esclave réduit à la misère. Elle sera curieusement aidée par le fils de l'Administrateur, intégrera brièvement un clan du Quartier Noir, rencontrera les déchus puis les Très Hauts. Au fil de ce parcours, elle apprendra enfin l'Histoire de la catastrophe en même temps que la sienne propre et bien singulière.

J'ai adoré ce roman que j'ai trouvé bien écrit et intelligemment construit avec un bon équilibre entre l'intrigue un peu sentimentale et le coeur du sujet d'anticipation. On s'attache au personnage de Tya et sa curiosité d'en savoir plus, sa volonté de changer les choses pour les rendre plus justes. J'ai trouvé très intéressants son évolution et son parcours.

Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Après ma lecture du premier tome de CIEL qui m'a beaucoup plu, j'avais envie de découvrir Johan Heliot dans un autre univers et là encore, c'est réussi.

Les Substituts, en deux tomes – initialement prévue en 3 – est une série que l'on peut elle aussi (comme CIEL) classer en science-fiction et qui est également destinée à un public d'adolescents ou de jeunes adultes. Johan Heliot surfe ici sur la mode de la dystopie avec, comme base, cette idée que la plus grande partie de la population doit rester ignorante et abêtie. Car moins les gens en savent, moins ils prennent conscience de leur situation, donc moins ils ont de raison de se plaindre et par extension, de se rebeller. J'ai aimé retrouver cette idée que j'avais déjà pu approcher à plusieurs reprises et notamment chez Pierre Bordage récemment, avec son titre Ceux qui sauront.
Evidemment, notre héroïne – Tya – fait partie de cette population transformée en « esclaves » (les substituts) mais, suite à un bug dans la puce qu'elle porte, son abêtissement va disparaître petit à petit. Elle va progressivement reprendre le contrôle de son cerveau et, de ce fait, ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure, la situation qu'elle vit au quotidien et toutes les injustices qu'elle présente ! C'est le début de la prise de conscience, les premiers pas sur le chemin de la rébellion mais finalement, ce n'est peut-être pas la liberté qui se trouve au bout car plus Tya prend conscience de la réalité, plus elle réfléchit à sa vie et son futur, plus elle se rend compte qu'elle sera toujours emprisonnée par quelque chose… « Heureux les imbéciles« , non ?


Johan HELIOT, portrait trouvé sur le site des Imaginales.
J'ai aimé que la transformation de Tya se ressente dans la narration de Johan Heliot. En effet, à la façon de Charlie dans Des Fleurs pour Algernon de Daniel Keyes (un de mes plus gros coups de coeur), le discours de notre héroïne se modifie et s'enrichit au fur et à mesure que son cerveau va se libérer des contraintes et emmagasiner de nouvelles informations.
La narration à la première personne du singulier est au début très simpliste, le vocabulaire est pauvre, les phrases sont courtes et sur le modèle « sujet + verbe + complément », les chapitres sont donc très brefs… et puis l'évolution se fait et se voit dans la forme employée par Johan Heliot. de nouveaux mots, des constructions plus complexes, un discours plus approfondi et donc plus étendu… J'aime vraiment beaucoup lorsque la forme d'un livre est au service du fond.

Ce premier tome pose les bases du monde créé par Johan Heliot : sous forme pyramidale, la masse des substituts abêtis en bas de la société et plus l'on monte les strates – au sens propre comme au figuré – les représentants sont de moins en moins nombreux et de plus en plus au fait des secrets qui entourent ce monde dystopique.
Ce premier volume c'est aussi et surtout l'occasion de faire la connaissance de l'héroïne-narratrice et de suivre son évolution lorsqu'elle ouvre les yeux sur ce qui l'entoure depuis sa naissance. Sa révolte est en cours, elle fouille, trouve des alliés, met un plan en place et commence à agir. de l'action et de la réflexion, c'est justement dosé, il n'y a pas de déséquilibre entre les deux.

Par contre, une romance se met forcément en place entre la jeune adolescente de 14 ans et un jeune « Haut » dans la famille duquel elle va travailler. Je comprends l'utilité de cette relation naissante pour expliquer les agissements et les prises de conscience de l'héroïne mais c'est toujours beaucoup trop facile et rapide pour moi.
Je sais qu'à 14 ans, on s'enflamme rapidement et que l'on vit tout passionnément… donc c'est compréhensible mais tout de même pas assez crédible pour moi. Cela dit, cet aspect « romantique » ne prend pas non plus trop de place dans l'intrigue, dans l'évolution de Tya et dans l'exploitation de l'univers par Johan Heliot donc c'est tout à fait supportable.

Je n'avais pas lu de dystopie depuis plusieurs années, j'ai aimé me replonger dans le genre grâce aux Substituts de Johan Heliot. J'y ai trouvé des références – que je serai peut-être la seule à voir – à Ceux qui sauront de Pierre Bordage et à Des Fleurs pour Algernon de Daniel Keyes, deux oeuvres qui ne m'ont pas laissé insensible (loin de là) alors j'ai tout naturellement beaucoup aimé ce premier volume de la duologie. le deuxième sera lu dès que possible !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Parfois, je passe devant un bouquin lorsque je me promène dans les allées de la fnac (oui je traine souvent dans les grandes surfaces spécialisées ... ce qui explique la fonte régulière de ma carte bleue ...!) et je me dis que la couverture est très laide. C'est le cas des "Substituts" de Johan Eliot. Je trouve cette couverture franchement hideuse, limite elle me repousse. Mais Axelle m'a prêté le bouquin en me disant que l'histoire valait le coup alors je me suis lancée.

Dans ce monde-là, la plupart des humains ont été réduits à l'état d'esclaves simples d'esprit. On les appelle les Substituts.
Kia est l'une d'entre eux. Et rien ne la prédisposait à se distinguer.
Mais Kia a découvert en elle une force étrange qu'aucun autre Sub ne possède.
Une force, faite de mots et de phrases, qui pourrait se répandre et devenir une arme redoutable au service de la liberté.
Cette force, c'est la connaissance.
Le temps de la révolte est venu.

Bon ben, je ne vais pas y aller par quatre chemins, je suis plutôt déçue de ma lecture. Pourtant, je partais confiante puisque j'ai des goûts assez similaires à ceux d'Axelle. Mais au final, j'ai étalé la lecture de ce livre sur plusieurs mois parce que j'avais toujours d'autres livres à intercaler. Je ressentais le besoin de faire une pause. Pourtant, le livre n'est pas très épais, 324 pages et c'est écrit plutôt gros. Mais quand je posais le livre, je n'avais pas forcément envie de le reprendre. L'histoire ne me donnait pas plus envie que ça de connaitre le dénouement, rien ne m'a tenu en haleine. La fin laisse supposer qu'il y aura une suite et je ne suis vraiment pas certaine d'avoir envie de la lire ...

Pourtant, le postulat est hyper intéressant ! La société a changé et maintenant, la majorité des humains se retrouve avec un implant dans la tête qui empêche d'avoir accès à la connaissance (culture historique, vocabulaire évolué ...). Bref, les hommes sont devenus des crétins exploitables par une sorte d'élite qui décide de tout. Bon, pourquoi pas, je trouvais que le sujet était pas mal.

Mais je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas accroché. le style est simple mais le livre s'adresse aux adolescents donc pas de soucis pour moi. le souci, c'est que ça manque de rythme, je me suis parfois ennuyée en attendant qu'il se passe réellement quelque chose. J'ai aussi trouvé les choses parfois assez confuses (genre dans la quatrième de couverture, l'héroïne se prénomme Kia mais dans le bouquin, on parle de Tya ... pas capté !) ou bien elles sont résolues à une vitesse grande V pas très réaliste. Bref, un ensemble de points négatifs qui ont eu raison de moi.

Une bonne idée mal aboutie ... Dommage !
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critiques presse (1)
Ricochet
07 mars 2014
La lecture de ce roman de science-fiction est agréable, le vocabulaire se densifie à la mesure des connaissances de Kia.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
– Désolé…

– Taisez-vous, tous les deux. Ce ne sera pas long. »

La femme attache mes bras et mes jambes. Elle relève mes manches. Le fer du fote-œil est froid. Mais je ne me plains pas. Je ne veux pas mettre la femme plus en colère.

Les lames et les pointes s’approchent de mes bras. Je ne veux pas regarder alors je ferme les yeux.

Je sens les lames et les pointes sur ma peau. Puis sous ma peau…

C’est très, très froid, mais ça ne fait pas si mal. Je n’aime pas quand même.

« Tu peux rouvrir les yeux, espèce de froussarde. Vous êtes bien tous pareils, les Subs… »

Je ne sais pas si je suis une frousse harde. Mais je suis bien une Sub. Et la femme n’a pas l’air d’aimer ça. Elle me montre une toute petite bouteille avec du sang dedans. Mon sang, je comprends. Il y a aussi un tout petit bout de ma viande avec.
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Je suis désormais capable de mettre un nom dessus : rêve.
Une drôle d'expérience, semblable à un supplément de vie qui échapperait à tout contrôle. (p.162)
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- On croit pouvoir vivre heureux dans l'ignorance, mais c'est un mensonge.
- Je constate que tu as déjà beaucoup appris. Cela te rend-il plus libre pour autant ?
Je pèse chacun de mes mots avant de répondre : "Je prends mes propres décisions, voilà tout ce qui importe."
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Quand on ne peut pas mettre un mot précis sur un objet, c'est comme si une partie du monde vous échappait. Savoir nommer les choses donne du pouvoir sur elles. (p.51)
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J'ai passé la nuit les mains liées derrière le dos et les chevilles entravées. Cela ne m'a pas empêchée de rêver - une forme d'évasion, un avant-goût de liberté, hélas ! disparus avec le retour à la conscience.
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Vidéo de Johan Heliot
Interview de Johan Heliot par Estelle Hamelin pour Actusf aux Imaginales 2019.
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