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EAN : 9782226323903
368 pages
Albin Michel (04/05/2016)
3.37/5   411 notes
Résumé :
« On a 30 ans, ils en ont le triple. Et tout bascule quand on se rencontre. Ils nous bouleversent, nous rendent nos rêves, nous envahissent de plus en plus… Mais quel est leur vrai but ? Vont-ils nous sauver ou nous détruire ? » Dans le parc où ils aiment se promener, Soline, ravissante violoncelliste, et Ilan, un brillant glandeur, aperçoivent sur le banc où ils ont l'habitude de s'assoir un couple de petits vieux qui se tiennent tendrement la main. Georges, fringa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (89) Voir plus Ajouter une critique
3,37

sur 411 notes
Il me semble maintenant commencer à démasquer les intentions de Didier van Cauwelaert dans ses livres qui ne sont pas d'emblée annonciateurs de sujets plutôt ésotériques par leurs titres.
En effet, ses romans qui pourraient sembler à l'eau de rose par moment ne sont finalement que des prétextes pour réaffirmer certaines de ses positions sur des sujets qui lui tiennent à coeur.
D'ailleurs, les notes de l'auteur en fin d'ouvrage sont souvent révélatrices de cette intention.

Ici, le thème de l'amour, qui est souvent récurrent, est abordé chez le couple jeune, mais chez le couple âgé, en n'occultant pas leur sexualité, ce qui encore dans notre société est un sujet tabou. J'en profite pour citer l'ouvrage de Marie de Hennezel, " Sex&sixty" qui aborde merveilleusement bien le sujet.
Il aborde toutes les questions liées au vieillissement, au deuil, à l'époux qui sera veuf dans le grand âge, qui survivra, au fait qu'avoir un projet est toujours salvateur...
Mais par dessus tout, il dénonce les torts causés à ce peuple indien, les Tlingits, comme à tous les autres Indiens d'ailleurs, qui ont peu à peu vu leur culture, leurs traditions et mode de vie pollués, voire niés, par une modernité imposée, des terres annexées et un anéantissement moral .
Il y mêle des informations et des questionnements sur la réincarnation, sujet qui lui est cher, tout en laissant au lecteur la possibilité de rester cartésien, ou d'adhérer, selon ses croyances personnelles. Quant aux travaux sur les plantes, tout n'est pas simplement sorti de son imagination. Finalement , lire van Co, c'est ouvrir le champ des possibles, effectuer des recherches au fil des pages, s'interroger sur le sens de la vie, de la nature, de sa préservation, de ses possibilités.
On trouve toujours de l'empathie, un grand respect pour les femmes et les personnes âgées, et des causes à défendre.
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Un vieux couple : la femme est une Tlingit (une tribu indienne de l'Alaska du Sud-Est, méconnue et quasi disparue), l'homme est un universitaire, professeur émérite de linguistique. Elle est clouée dans un fauteuil d'invalide, et lui, qui ressemble à Herbert von Karajan, est aux petits soins.
Un jeune couple : la femme est une musicienne, joueuse de violoncelle, l'homme est un ...euh ... spécialiste bio des plantes...euh...il les tripote, en tout cas. Elle est une jeune femme plantureuse, gaie, avec un poids lourd familial ; lui, eh bien je ne sais plus.
Vous avez compris, j'ai à peine retenu toutes les péripéties, ou disons tous les détails, toutes les caractéristiques de ces gens. Trop, c'est trop.

Pourtant, le début m'avait vivement intéressée, car il s'agit de réincarnation : la vieille Indienne, musicienne elle aussi, avait flashé sur la jeune Soline pour revivre dans leur futur enfant. Ils prennent donc contact et leur exposent leur projet. Et tout s'emballe. Mais tout s'emballe dans un colis-cadeau mal ficelé. Ca va trop vite, les caractères sont dessinés au crayon, les évènements s'entassent l'un sur l'autre de bric et de broc, les personnages secondaires apparaissent comme par magie. Pfff...Van Cauwelaert a de l'imagination, ça on peut le dire ! Il doit s'être amusé comme un petit fou, surtout qu'il a le verbe facile...trop facile. Jeux de mots bien sentis, trop bien sentis ; petites phrases assassines mêlées aux sentiments trop bien expliqués. de l'autodérision, on tombe dans le pathos, pour s'essouffler en essayant de suivre les coups de théâtre, les subits changements d'humeur des différents protagonistes qui semblent aussi désorientés que moi.

Donc, déçue. Comme dirait Jacques Brel (qui n'a rien à voir dans l'histoire), il vaut mieux changer d'orientation quand on fait les choses trop facilement. Et là, Van Cauwelaert devrait s'en inspirer.
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Recette pour noyer et perdre son lecteur...

Prenez un jeune couple amoureux, la trentaine, peinant un peu financièrement. Illan et Soline. On est en appétit.

Ajoutez une rencontre faussement imprévue: un vieux couple, riche, prêt à les aider de facon suspecte,des inséparables comme sur la première de couverture. Georges et Yoa ( prénom de la tribu tlingite, en Alaska). On cale un peu.


Saupoudrez d'un thème attirant: la réincarnation. La vieille dame, en sursis, voulant revivre dans le futur enfant du jeune couple. Vous avez du mal à suivre, déjà? C'est normal! L'indigestion n'est pas loin.

Mélangez divers ingrédients: Alaska, pissenlits servant à créer des pneus, voyages a travers la France, violoncelle, tambour...

... et vous obtiendrez une pâte un peu lourde, difficile à avaler, et pourtant la légèreté et l'humour sont des qualités de l'auteur.

Autant j'ai aimé " Jules", autant celui-ci m'a paru brouillon, accumulant exagérément les rebondissements . Je sais bien que Didier van Cauwelaert trouve dans cette histoire abracadabrante l'occasion de parler de sujets qui lui sont chers: les plantes et les menaces sur la nature, la vie après la mort entre autres. Mais il balade tellement le lecteur qu'on n'a plus qu'une hâte: en finir avec ce roman! Et l'épilogue en clin d'oeil ne nous épargne pas...

Un autre plat, s'il vous plaît, vite!

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Avis plutôt mitigé pour ce roman...

Attirée par le titre, sa jolie couverture, mais aussi par son auteur que j'avais envie de relire. Je ne connaissais de lui, que L'éducation d'une fée. Lu, il y a quelques années et pour lequel je garde un délicieux souvenir.

Ça commençait pas mal !
Une belle histoire d'amour voit le jour dans un train, entre un jeune homme et une jeune femme.
J'aime quand les gens s'aiment, et qu'ils débordent d'amour, même.
Tout partout, n'importe où, de toutes les façons possibles, sans tabou.
J'aime quand des petits coeurs battent la chamade, s'emballent, se désirent et se donnent l'un à l'autre comme jamais. Les jolies déclarations, les petites attentions, les rêves, les envies...qui font oublier le quotidien et la dure réalité de la vie.
Ces jeunes gens font la connaissance d'un couple ayant le triple de leur âge, auquel ils s'identifient. "On dirait nous !"
Une belle amitié nait entre eux. Au point, que quelques jours à peine après leur première rencontre, une proposition pour le moins surprenante et déconcertante est faite aux jeunes, par les plus anciens...
A partir de là, j'ai moins adhéré... Pour le procédé et pour ce que la décision va engendrer...
Comment dire ?
L'idée n'était pas mauvaise, mais ce que l'auteur en a fait ne m'a pas vraiment plu...
Mon petit scénario que j'avais construit dans ma tête m'aurait mieux convenu.
Avec moins de prises de tête, de fuites, de cachotteries et autres réactions contradictoires pour en arriver au quasi même dénouement...
Des personnages touchants, deux merveilleuses histoires d'amour, des sentiments très forts, un désir d'éternité, c'est ce que je retiendrai de ce roman.
En conclusion, une lecture intéressante et sympathique. Sans plus.
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Illan et Soline s'aiment fougueusement.
Dans un square, ils rencontrent un beau couple de vieillards .
« On dirait nous, à leur age » murmure Soline
Elle ne croit pas si bien dire.
Georges et Yoa, c'est leur nom, vont s'immiscer dans leur vie plus qu'ils ne l'avaient imaginé
J'aime bien ces romans improbables qui nous emmènent dans l'imaginaire d'une histoire qui nous éloigne de la réalité.
La plume de Didier van Cauwelaert est toujours agréable, et cette histoire tient la route, avec des personnages que l'on prend tout de suite en affection.
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critiques presse (2)
Bibliobs
01 août 2016
Dans “On dirait nous”, le libertinage favorise la réincarnation. On reste perplexe.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Culturebox
20 juin 2016
Un roman d'amour qui observe avec tendresse le regard croisé de deux couples, l'un très jeune, l'autre au bout de son parcours de vie. Il y introduit très adroitement la question de l'après-vie et de la croyance en la réincarnation.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Le lieu s’appelle The Sheet'ka, en référence au nom tlingit originel de l’île ; les Blancs d’ici le surnomment élégamment The Shit. C’est une évocation façon Disneyland du village indien que les Russes ont rasé en 1802, en réponse à la destruction de leur fort Baranof. Un ensemble de maisons communautaires et d’ateliers pour touristes : cuisine indienne, tam-tam, danses rituelles, peintures de guerre, tissage, animaux totems pour les enfants. Tu te rends compte, l’ironie ? Eux qui ont rejeté tant de fois les envahisseurs à la mer, eux qui ont obligé en 1934 le gouvernement fédéral à légaliser le potlatch, interdit sous la pression des missionnaires, eux qui ont toujours refusé d’être parqués dans des réserves, voici qu’ils émargent de leur plein gré dans un parc à thème.
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J’ai repensé soudain à la déclaration d’amour qui avait échappé un soir à Soline, au bout d’un mois de cohabitation :
– Peut-être que je ne te quitterai jamais.
Malgré moi, j’avais demandé pourquoi.
– Parce que tu es le premier homme qui n’a pas l’air sûr que je serai toujours avec lui.
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-Illan, c'est pas un prénom juif ?
-Si. Ça signifie "arbre".
-Décidément. On t'a gâté, au niveau des racines.
Avec sobriété, je lui ai expliqué qu'en avril 1944 mes grands-parents maternels, collabos et prudents, avaient appelé leur fille Sarah. Ça ne leur a pas évité d'être fusillés à la Libération, mais ma mère, communiste dès l'âge de raison, a mis un point d'honneur à prolonger par devoir de mémoire cette fausse judaïté issue de la haine antisémite.
-Moi, je suis bretonne, a-t-elle répondu en sortant une des capotes de son porte-monnaie. C'est pas simple non plus.
Et on a refermé nos livrets de famille pour continuer de faire connaissance.
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Il y a des phrases anodines qui peuvent influencer le destin avec autant de brutalité qu'un serment ou un pacte.
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La réalité de l'Alaska aujourd'hui, c'est un tiers de militaires, un tiers de pétroliers, un tiers d'irréductibles natifs qui chassent et tronçonnent la forêt, d'artistes en résidence, de commerçants franchisés et de fuyards qui se planquent. Tout le reste, c'est un faux rêve pour touristes qu'on balade en croisière avec des conférences vidéo sur l'Alaska d'autrefois et des escales à souvenirs made in china.
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