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EAN : 9782707320384
90 pages
Editions de Minuit (03/04/2008)
4.12/5   4 notes
Résumé :
Il s'agit d'un songe d'un personnage qu'on ne connaîtra pas, mais qui subit et agit dans son rêve sous les traits et le nom de Dantale.

Deux figures occupent la plus grande partie de son esprit, tandis que d'autres passent, comme des contradictions de son corps en sommeil - les unes précises, certaines presque fugitives.

Deux éléments déterminent le rêve autant que le texte et la nature des personnages : la lumière d'une part (sa forme ... >Voir plus
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Nous ne nous quitterons plus ; nous ne nous lâcherons plus. Dix ans, vingt ans, trente ans, que je veux passer à toucher le plus de toi ; je ne veux pas cesser de te toucher, de te tenir. Heure après heure, trente ans d'heures après heures, quarante ans à t'embrasser, à me remplir de toi. Nos oreilles se rempliront ; et bouchées, les tiennes par moi, les miennes par toi ; nous n'entendrons plus rien des menaces qui viennent et repartent, et sont toujours prêtes à revenir encore plus fortes et grossies. Nous serons épuisés l'un par l'autre ; je t'épuiserai jusqu'à une fatigue mortelle, ou je m'épuiserai moi-même. Nous n'entendrons plus rien que le bruit de notre fatigue l'un l'autre ; plus que la résonance des bruits de nos corps dans la profondeur de nos abîmes mêlés ! Car nous aurons mangé dans les mêmes couverts, cinquante ans, soixante ans ; et bu dans le même verre, quatre vingts et dix ans ; et nos chaises percées elles-mêmes auront voisiné au fond d'un seul réduit, cent ans, cent ans ; un seul réduit pour nous deux, épuisés ; épuisé, épuisé, je sombre !
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Autrefois je regardais le ciel, fixement ; je lançais mon regard, le plus loin possible, plus loin, et encore plus loin dans le ciel, jusqu'à en avoir peur, jusqu'à me sentir me vider et mourir, et seules les larmes arrachaient mon regard à la profondeur du ciel et m'empêchaient de me vider tout à fait.
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MARIE - Autrefois je regardais le ciel, fixement ; je lançais mon regard, le plus loin possible, plus loin, et encore plus loin dans le ciel, jusqu'à en avoir peur, jusqu'à me sentir me vider et mourir, et seules les larmes arrachaient mon regard à la profondeur du ciel et m'empêchaient de me vider tout à fait.
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Je dis : laissez les choses se faire, regardez comme elles se font, et apprenez à en jouir. Et l'on sait bien cela : il n'y a plus alors ni santé ni maladie, ni espoir ni désespoir, mais un bien grand plaisir dans toutes choses à guetter, contrôler, et gagner.
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MARIE - Une brise contraire apaisera la tempête de tes yeux, de ta bouche ; laisse ma main posée sur ta bouche et sur ta solitude ; tu n'es plus jamais seul ; sens-moi, sens ma main, crois-moi, Dantale, crois-moi !
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Videos de Bernard-Marie Koltès (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernard-Marie Koltès
Au théâtre Nanterre-Amandiers, le metteur en scène Ludovic Lagarde se saisit du "Quai Ouest" de l'écrivain Bernard-Marie Koltès, cette pièce troublante écrite au tournant des années 80, qui rassemble marginaux et bourgeois désabusés dans un hangar désaffecté : lumière sur une société déclinante.
Comme souvent dans les pièces de Koltès, tout part d'un lieu : dans "Quai Ouest", il s'agit de ce grand hangar désaffecté plongé dans l'obscurité. Pour Ludovic Lagarde, ce hangar est « un décor-personnage. le lieu est le départ de la pièce. » Par les failles et les trous de cet endroit, se faufilera bientôt la lumière de l'aube, mais avant cela a lieu une rencontre entre un bourgeois suicidaire chaperonné par sa secrétaire et la communauté de marginaux exilés qui habite le hangar. Arrivé en jaguar, Maurice Koch perturbe l'équilibre de la communauté en leur offrant une opportunité de fuite. Les désirs des uns et des autres germent, s'entrechoquent puis s'annulent.
C'est toute une époque qui vient s'échouer sur le "Quai Ouest" : les utopies et les rêves exprimés dans les marges s'effritent sous une menaçante vague de néolibéralisme et de financiarisation. Pour Koltès, ce lieu est l'occasion de rencontres improbables et de faire survivre la poésie dans un monde où elle s'érode. Un monde avec de nombreuses résonances avec le nôtre : la question du bouc émissaire lorsque Cécile, émigrée frustrée libère sa haine face à Abad, mais aussi « la colonisation et la _décolonisation_. À la fin de la pièce, Cécile parle en quechua, le langage de ses origines qu'elle ne connait pas elle-même. Cette décolonisation de la personne est intéressante vis-à-vis des débats qui font rage aujourd'hui en France. L'extrême droite en France vient sur un terrain colonial, au moment où le mouvement de décolonisation et la déconstruction de ces dominations interviennent. » analyse Ludovic Lagarde.
Olivia Gesbert invite à sa table le metteur en scène Ludovic Lagarde pour nous présenter cette nouvelle pièce.
#Théâtre #QuaiOuest _____________
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