Scott Walker - Chronique d'une obsession est mon premier livre de
François Gorin et mon premier livre au sujet de Scott Walker (principalement) et des Walker Brothers (accessoirement).
Probablement découvert dans l'émission de
Bernard Lenoir et/ou
Les Inrockuptibles (période magazine mensuel uniquement dédié à la musique), la musique des Walker Brothers puis celle de Scott Walker m'accompagnent depuis déjà quelques années.
Entre autres raisons de cette fidélité, je pourrai citer les "Brel songs" - la musique de
Jacques Brel constitue un des rares héritages musicaux venant de mes parents -, l'album Tilt (1995) avec le premier titre "Farmer in the City" aux dernières paroles énigmatiques :
« And I used to be a citizen / I never felt the pressure / I knew nothing of the horses / Nothing of the thresher / Paolo*, take me with you / It was the journey of a life »
et le refrain (?) envoûtant :
« Do I hear 21, 21, 21?
I'll give you 21, 21, 21
Do I hear 21, 21, 21?
I'll give you 21, 21, 21 »,
la collaboration avec les dronistes de Sun O))) ou le refus du star system de la part de Scott Walker -
François Gorin dit ainsi de lui « Scott est déjà une île. Une principauté à part. » (p. 70).
Dans mon cas, il s'agit d'une fidélité ; dans le cas de
François Gorin, il s'agit d'une obsession. Cette obsession le poussera à collectionner les albums des Walker Brothers et surtout de Scott Walker en achetant par exemple dans des foires aux disques certains albums rares et peu disponibles à l'époque - aujourd'hui il suffit d'aller sur une plateforme de streaming pour écouter les Walker Brothers et Scott Walker. Dans le parcours de
François Gorin, il y a comme une espèce de quête « pour atteindre l'inaccessible étoile » (Brel, La quête)
Musicien ayant influencé des artistes comme
David Bowie - «
David Bowie a confié un jour à propos de Scott : « I have no idea what he's singing about. I never bothered to find out and I'm not really interested. » » (p. 19), Radiohead ou
Nick Cave, Scott Walker passera par plusieurs vies musicales - crooner au succès commercial avec les Walker Brothers dans les sixties, disparition, come-back avec l'expérience Tilt (1995) dans les nineties suivi d'autres disques.
Dans un récit non linéaire,
Scott Walker - Chronique d'une obsession raconte à la fois Scott Walker (qui garde sa part de mystère) et l'obsession de l'auteur pour un musicien majeur.
* le Paolo dont il est question est
Paolo Pasolini, auquel la chanson est dédiée.