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EAN : 9782021280173
288 pages
Seuil (20/08/2015)
3.59/5   149 notes
Résumé :
Tout sourit à Skandar Hayek, homme d'affaires libanais prospère et respecté. À la tête d'un négoce de tissus, il règne d'une main de fer sur son usine et sur son clan, malgré les nuages qui s'amoncellent sur le pays en ce début des années 1960 ou encore, de manière plus prosaïque, les disputes incessantes entre Marie, son épouse, et Mado, son acariâtre de soeur. Qu'importe, au fond, quand on se croit éternel, que rien ne dure : il sera bien temps, le moment venu, de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Chez les Hayek, à côté des hommes dominants, les femmes restent le coeur battant de la famille, sa cheville ouvrière, le garant de sa tradition, le passeur de témoin d'une génération à une autre. Des femmes influentes qui souvent ont dû consentir à des mariages arrangés, renoncer à un grand amour, à un jeune homme trop pauvre aux yeux du père, pour épouser un homme qu'elles n'aimaient pas - ainsi Marie Hayek a accepté, sans broncher, son rôle de riche épouse installée avec une belle-sœur hostile dans une vaste villa entretenue par une nombreuse domesticité.

Mais là c'est encore le milieu des années cinquante, celui d'un monde, qui tourne encore assez bien, dominé par quelques familles chrétiennes. Comme les Hayek, fortunés, influents et paternalistes, qui ont su s'imposer dans la politique par des moyens pas toujours légaux. Quinze ans plus tard, les choses se gâtent quand Shankar Hayek et ses amis perdent les élections municipales, et que le soulèvement des camps palestiniens contribue à l'anarchie dans la région comme dans tout le pays. À la mort du patriarche, alors que les Hayek sombrent dans des querelles intestines, et que le pays s'enfonce dans la guerre civile, la famille continuera d'exister grâce à la résistance et au courage des femmes de la villa.

L'auteur nous invite avec Villa des femmes à un voyage dans le temps dans un Liban en perpétuel conflit. le récit est fluide, vivant et riche, foisonnant de beaux personnages, féminins surtout. Leurs destins emblématiques, contés par le talentueux Charif Majdalani, portent en eux l'histoire mouvementée de son pays, et c'est passionnant.
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Nous sommes au Liban dans les années 60. Imaginez une belle demeure entourée d'eucalyptus, d'orangers, de citronniers, de rosiers et assis sur le perron ensoleillé, Noula, qui veille sur le portail ouvert de cette maison et les allers et venus de tout un monde de colporteurs.

Noula, notre narrateur, est le chauffeur et l'homme de confiance du maître de céans, Skandar Hayek. Cette majestueuse villa se situe à Ayn Chir, banlieue de Beyrouth. Elle est le symbole de la réussite du clan Hayek, tisserands depuis trois générations.

« Nous aussi nous vivions comme si tout allait perdurer, comme si le tissus des jours ne pouvait jamais se déchirer et moi, j'aimais sentir se nouer et se dénouer autour de moi les gestes quotidiens parce qu'ils étaient comme la preuve de l'éternité du monde et des choses ».

C'est ainsi que s'exprime Noula. Avec sagesse et attachement à ce clan, il nous raconte comme il fait bon vivre, à cette époque, dans un Liban apaisé entouré de Skandar Hayek, son patron et homme de caractère, l'acariâtre Mado, soeur de ce dernier en conflit fermé avec Marie, la belle mais froide épouse de Skandar, et leurs trois enfants, Karine, ravissante et libre, Noula, suffisant et incompétent, Hareth, rêveur, épris d'aventures. Tout ce petit monde ne peut vivre sans être entouré de son personnel : Jamilé, la gouvernante, les bonnes et le jardinier. C'est un clan, une famille, même si chacun sait rester à sa place.

Les Hayek sont investis dans la politique. Chrétiens, ils s'entendent très bien avec leurs voisins chiites. Ils ont en commun le même respect quant à leurs engagements.

Malheureusement, ce que l'on aimerait inscrit pour l'éternité, peut un jour basculer « sans crier gare ». La mort subite de Skandar va précipiter cette famille vers un abîme sans fond. Noula nous raconte le déclin inexorable de cette famille. Et pour précipiter un peu plus vite cette famille dans le malheur, son déclin va venir faire écho à celui de ce magnifique pays qu'est le Liban. La guerre civile s'invite jusque dans la propriété des Hayek avec toutes ses conséquences.

A ce moment du récit, les femmes sont seules dans cette grande maison avec comme gardien, notre narrateur Noula. La cohabitation est houleuse entre Mado et Marie, les rancoeurs, les jalousies se libèrent pour faire place ensuite, devant l'adversité, à une grande solidarité, une belle dignité face aux milices, à tous les dangers qui guettent les femmes seules dans ce genre de situation. Cette villa est le dernier symbole de la grandeur des Hayek, elles feront tout pour la protéger et la maintenir.

J'ai refermé ce livre toujours sous l'emprise de l'émotion. Je suis tombée sous le charme de l'écriture addictive de Charif Majdalani, une écriture comme je les aime, fluide, douce, raffinée. Une écriture qui prend le temps de nous conter, de nous décrire, des paysages, des scènes qui prennent vie sous nos yeux.

Charif Majdalani est née en 1960, il décrit avec réalisme la façon dont la guerre impacte le quotidien des personnes : cela sent le vécu.

J'éprouve une certaine fascination pour ce pays, née certainement de tous les récits que j'ai entendus que ce soit de voyage ou d'amis libanais. Je me souviens de toutes les discussions, de toutes les désespérances, qu'à susciter la guerre civile de ce si beau pays que l'on appelait « la suisse du Moyen-Orient ». Ce fut pour mon entourage une grande tristesse, un véritable tsunami.

Alors sous la plume de ce génial conteur qu'est Charif Majdalani, le Liban a pris vie sous mes yeux ainsi que la demeure majestueuse des Hayek et le quotidien de tous ses habitants le temps de la lecture d'un livre.



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Majdalani, c'est son cinquième et dernier roman que je viens de lire, toujours aussi passionnant.
Une fois de plus , partant d'une histoire de famille, l'auteur nous raconte la grande histoire, celle du Liban, fin des années 50, jusqu'au début de la guerre civile en 1975.
Le narrateur, gardien - chauffeur des Hayeks, Noula alias Requin-à -l'arak ,sera le témoin de la grandeur et de la décadence de cette ancienne famille patriarcale. Skandar Hayek,négociant de tissus, Mado,sa sœur ( la méchante), Marie,sa femme (la diplomate,intelligente,qui gère mari et belle-sœur ), Noula ,le fils aîné ( noceur égoïste et écervelé ), Hareth ,le cadet ( jeune homme épris de liberté et d'aventure) et Karine, la fille ( fière et belle), un défilé de personnages hauts en couleurs.Un monde où se côtoient notables chrétiens, chiites, palestiniens, combattants de l'OLP, divisés aussi, entre eux- mêmes ,en clans, avec des alliances précaires.
A la mort de Skandar en 1969, l'histoire de la famille va basculer peu à peu et se confondre avec celui du pays qui s'enfonce lentement dans la guerre civile.....
Un récit foisonnant, dont le cœur est quand même les femmes, ces femmes qui livrées à leurs sorts, dans une villa coincée au milieu des combats, vont revendiquer leurs droits avec force, intelligence et courage.
Une prose sublime, un talent de conteur hors pair,je décrirais ce livre avec les mots de l'auteur lui-même " un roman ,c'est pour y vivre...bien dedans".
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Grandeur et décadence d'une grande famille libanaise.

Je demeure fidèle lectrice de Charif Majdalani, et continue à ne pas le regretter. A chaque roman, c'est le dépaysement assuré, dans l'intimité d'une société libanaise disparue, sur fond de tensions de territoires, de politique, de religion et d'alliances de gouvernance.

Milieu des années 60. le chauffeur du clan Hayek raconte...
Observateur privilégié et loyal de cette famille de notables, il raconte les us et coutumes d'un Liban en passe de disparaître. il connaît intimement les maîtres et les serviteurs, les ragots de mariage imposé, d'amoureux envolé. Il est le discret conteur au courant de toutes les affaires du domaine, double d'un patron paternaliste, maître incontesté en son royaume, de son usine, de sa famille et de ses domestiques.
Mais, la mort du chef de famille entame le déclin de l'opulence, laissant une maisonnée de femmes dépendantes d'un héritier peu scrupuleux et inconséquent. La ruine annoncée va faire exploser un volcan de rancoeurs et haines familiales, symbole d'un pays qui s'éclate en guerres intestines.

L'écriture est enveloppante, les phrases ondulent, longues et sinueuses. Une vraie langueur orientale. Cette écriture est aussi très littéraire (le subjonctif plus-que-parfait est un plaisir !). L'auteur nous immerge dans la nostalgie d'un pays de cocagne, dans le temps qui passe, les êtres qui disparaissent et la cruelle réalité de la guerre urbaine.

Émouvant, palpitant. Un souffle historique pour une chronique familiale intime.
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La littérature libanaise contemporaine ne déçoit (presque) jamais. Ce petit pays est riche de romanciers hors pair, qu'ils écrivent en arabe ou en français, qui s'y entendent pour raconter leur territoire à travers des fresques historiques qui n'oublient jamais d'y mêler de complexes noeuds familiaux. En un an, sur l'étal des librairies, se sont succédé Hanan el-Cheikh (La maison de Schéhérazade), Rabee Jaber (Les druzes de Belgrade), Jabbour Douaihy (Le quartier américain) ... Et voici le retour de Charif Majdalani qui, après le dernier seigneur de Marsad, poursuit dans une veine semblable avec Villa des femmes. A nouveau, il y est question de la splendeur puis de la déchéance d'une ancienne famille libanaise qui va péricliter après la mort du patriarche. Une chute qui coïncide avec les guerres qui ensanglantent le pays au début et au milieu des années 70. Outre l'écriture imagée et lustrée de Majdalani, le récit gagne en profondeur par la position du narrateur, sorte d'homme à tout faire de la grande maison, témoin et complice, souvent malgré lui, des faits et gestes de ses habitants. Une fois le pater familias décédé, tout va partir à vau l'eau par la faute d'un fils aîné dispendieux et jouisseur alors que le cadet parcourt le monde. Oui, mais il reste les femmes. Et celles-ci vont résister, face à la ruine qui menace et contre les miliciens qui rôdent en plein conflit. Cette Villa des femmes est pourtant composée de figures très contrastées qui se haïssent pour certaines mais leur dignité dans l'adversité est admirablement décrite par la plume de l'auteur. le narrateur, lui, pourtant bouillonnant de désir, est contraint de jouer un rôle d'eunuque, protecteur assez maladroit de ce gynécée turbulent. Majdalani trace des portraits féminins complexes avec une empathie et une tendresse qui ne laissent cependant pas dans l'ombre les défauts et la dureté de ses personnages qui se révèlent bien plus solides et fiables que les hommes qui les entourent ou les défient. Ce conte oriental moderne est l'une des plus belles pépites de la rentrée littéraire.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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critiques presse (1)
LeFigaro
15 octobre 2015
Le narrateur raconte avec un ton sobre et clairvoyant la déchéance des Hayek, une riche famille.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Avec le jardinier, on se demandait quelle forme concrète allait prendre la mainmise des banques sur les usines et les terres du côté sud-ouest, si ce seraient des fils barbelés ou si on détruirait carrément les bâtiments. Mais il ne se passa rien, parce que les banques ont tout leur temps, et que, même si on se précipitait allègrement vers le gouffre, elles pouvaient attendre qu'on en sorte, fût-ce au bout de cent ans. D'ailleurs, nous aussi nous vivions comme si tout allait perdurer, comme si le tissu des jours ne pouvait jamais se déchirer , et moi, j'aimais sentir se nouer et se dénouer autour de moi les gestes' quotidiens parce qu'ils étaient comme la preuve de l'éternité du monde et des choses. Je n'avais jamais cessé d'aimer la sarabande des bonnes; celles qui chantait en passant la serpillière pieds nus sur le dallage frais, celle qui mettait le volume de la radio trop haut avant de le baisser sous les cris de Jamilé, ou cette jolie Kurde que je surpris involontairement, en passant devant la fenêtre de sa chambre, en train de se contempler devant le miroir tandis qu'elle défaisait son chemisier, et que j'espionnai en faisant discrètement un pas en arrière pour la regarder lentement défaire son haut, puis dégrafer son soutien-gorge, pour libérer ses deux superbes seins, lourds et droits, qu'elle se mit à caresser amoureusement et comme son bien le plus cher. J'aimais ce sentiment que tout allait durer toujours, avec la même population diverse et variée passant par le portail, les marchands des quatre-saisons qui s'arrêtaient et attendaient la ruée des servantes puis la lente et cérémonieuse arrivée de Jamilé, la camionnette du pressing qui entrait tous les mardis et le vélo du poissonnier tous les vendredis, et aussi les démarcheurs et les représentants que j'étais chargé de reconduire mais que je laissais arriver jusqu'à mon perron, comme ce singulier représentant en poignées de portes qui avait toutes sortes d'accessoires aux formes bizarres dans une petite valise et qui prétendait que l'on ne pouvait vendre des poignées de porte sans être un expert dans l'art de mouler ses mains et ses paumes sur leurs formes comme sur celles d'une femme, et que les meilleurs amants étaient de ce fait et indubitablement les représentants en poignées de porte.
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Mais Hareth, étendu sous le ciel nocturne des steppes mythiques de Bactriane, ne put fermer l'œil, le regard ébloui par la poussière d'argent qui miroitait au-dessus de lui, presque à portée de main, pas tout à fait la même et pas tout à fait une autre que celle sous laquelle avaient campé les peuples indo-européens en marche vers le sud, les armées d'Alexandre le Grand ou celles des envahisseurs scythes ou chinois. Il ne songeait pas, me dit-il, à la ridicule vanité des hommes face à un cosmos qui les ignorait et ne saurait jamais rien d'eux ni de leurs milliers d'années de civilisation, il ne songeait pas non plus au fait que, au regard du scintillement infini de l'univers, l'histoire humaine n'avait sans doute pas plus de consistance qu'une seconde ou deux de l'existence d'un individu sur terre. Non, il pensait au contraire qu'à un moment éphémère de l'histoire insondable du cosmos et de son temps infini, en un point perdu de l'espace, une intelligence et une conscience éphémères, celles des êtres humains, comme un miroir avaient reflété et pensé cette immensité à laquelle aucune autre intelligence n'avait donné d'existence ni de sens et n'en donnera probablement jamais plus. Lorsqu'il me le raconta, bien plus tard, il conclut en disant avec un sourire et tout en pensant à quelque chose que je ne sus déchiffrer que cette nuit afghane avait été sa part d'immortalité.


Page 235 et 236 - Très touchée par la beauté de cette citation
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Si les problèmes étaient à chaque fois réglés, le patron n'en sortait pas moins épuisé. Mais, tout cela, je crois qu'il le faisait parce que ainsi il demeurait au courant des affaires, et pouvait protéger ses terres, ses biens et l'usine. Et aussi, pour que le monde tel qu'il l'avait connu puisse durer le plus longtemps possible, alors qu'il devait bien se douter que les changements étaient inéluctables. Si bien que, quand j'y repense aujourd'hui, j'ai cette impression que si notre univers a en partie résisté encore quelques années, c'est grâce à lui. Il tenait les fils de notre destin entre ses mains et tant qu'il tint bon, tout tint, les choses continuèrent de tourner, avec la maison au centre, et le monde autour, avec l'usine qu'il gérait patiemment, avec les orangers et les pins, avec les cueilleurs de pignons perchés au sommet des arbres, avec le va-et-vient devant le portail, avec les bonnes qui passaient la serpillière pieds nus et en chantant à tue-tête quand les patrons étaient absents, avec les lubies de Mado, avec l'élégance de la patronne et avec l'excitante présence de Karine qui, comme toutes les filles de son milieu, était surveillée attentivement, à l'instar de la fille d'un prince promise à quelque altesse et qu'il faut protéger du monde, autorisée à tous les caprices à l'intérieur mais très peu en dehors


Page 119 - Ayn Chir avant la guerre civile
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Marie sortit du salon et cette fois il accepta de la suivre. Elle lui proposa de parer au plus urgent avec ce qui lui restait à elle, quelques bijoux et surtout son solitaire, la chose sans laquelle une femme comme elle perdait son rang. Et cet abruti qui l'avait bousculée en entrant accepta de ressortir avec ses dernières richesses, des richesses dont elle se dépouilla comme on se dénude. Il la prit dans ses bras, les larmes aux yeux, dans une scène mélo dramatique que Marie, qui n'était pas dupe, supporta avec impatience , rigide et glaciale, tandis que là-haut un affreux rictus de triomphe se dessinait certainement sur le visage de la terrible Mado et que nous, le chauffeur, les cuisinières, les bonnes, le jardinier qui assistions impuissant à cet effroyable gâchis, n'avions qu'une seule pensée mais que nous n'osions même plus formuler, que nous percevions dans les regards que nous échangions ou dans les soupirs que nous laissions échapper discrètement, à savoir si Hareth, le fils cadet, avait été présent, s'il était revenu de ses interminables et incompréhensibles tribulations, nous n'en serions peut-être pas arrivés là.


Page 171
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La pierre de l’affûteur tournait toujours, ainsi que le monde autour de la maison, de ses jardins, de ses orangeraies. C’était une autre époque, où le vent soulevait les draps mis à sécher sur les toits, où l’on aérait les tapis en les jetant sur les rambardes de la terrasse et sur les plates-bandes, où l’on faisait son eau de fleurs d’oranger soi-même dans le garage et où le marchand de journaux arrivait à vélo, comme le facteur, avec son chargement de paperasse imprimée, de magazines et de journaux.
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