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Jacques Guicharnaud (Traducteur)David Lodge (Préfacier, etc.)
EAN : 9782743616557
186 pages
Payot et Rivages (28/02/2007)
3.19/5   13 notes
Résumé :
" Il y a au moins deux bonnes raisons de republier des nouvelles de Ring Lardner, lesquelles sont devenues introuvables en français. Tout d'abord, c'est un écrivain extrêmement divertissant.

Quiconque a ce livre entre les mains sans avoir jamais rien lu de son auteur - catégorie qui doit compter toute une génération de jeunes lecteurs - peut s'attendre à se régaler.

Ensuite, Ring Lardner occupe une place considérable dans l'histoire d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Etant lecteur assidu des Romans et écrit de David Lodge, lorsque celui-ci recommande de nager dans la Tamise, je plonge dans celle-ci, lorsqu'il recommande Ring Larcher, je le lis.
"Y en a qui les aiment froides" est le recueil neuf nouvelles de cinq mille mots. Les styles des nouvelles sont différents à chaque nouvelle, les histoires se suivent et ne se ressemblent pas.
Dans ses histoires, Ring Lardner, utilise le lecteur comme confident du personnage principal. le confident est placé de telle manière qu'il ne peut pas réagir aux confidences (chez le barbier , à l'hopital, dans un journal,..)
Ring Lardner aime écrire le langage parlé de ses personnages surtout quand il ne s'exprime pas bien.
Ring Lardner a employé son talent d'écrivain à montrer l'âme égoïste et la vue étroite de ses contemporains.
Ring Lardner n'aime pas les personnages qu'il a créé , il ne les défend pas , ils les enfoncent ligne après ligne, sans rebondissement.
Résultat : Je n'ai éprouvé aucun plaisir à lire les nouvelles de Ring Lardner.
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Y EN A QUI LES AIMENT FROIDES de RING LARDNER
Ce sont 8 nouvelles ancrées dans les années 1910/20. Humour, misanthropie, à l'opposé de ce qu'était Lardner, alcoolique, il mourra à 48 ans de la tuberculose. Journaliste sportif, ami de Scott et Zelda Fitzgerald, issu d'une famille aisée, admiré par Virginia Woolf et Hemingway, ses meilleures nouvelles baignent dans le sport et plus particulièrement dans le base-ball.
Le coiffeur de Carterville raconte les histoires de ses clients, surtout celle de Jim qui vient de mourir d'un accident de chasse, adorait faire des blagues et avait son fauteuil attitré…
Mes vieux m'ont expédié chez mon oncle et ma tante pendant qu'ils voyagent en Europe. 17 jours que je suis fiancée, Walter veut qu'on se marie et fasse notre voyage de noces en Californie. Reçu un télégramme de Gordon, mon fiancé précédent qui revient d'un tour du monde, je ne sais quoi lui dire mais Frank, que j'ai rencontré au tennis, joue mieux au golf que Walter mais Gordon danse mieux que lui. Frank veut aussi m'épouser, mais c'est Merle dont je suis amoureuse, c'est évident, et je ne vais pas attendre décembre…
Une infirmière un peu nunuche dialogue tous les jours avec un patient à l'hôpital, elle lui raconte ses soirées, ses nuits, ses danses, ses aventures, lui attend impatiemment qu'elle parte pour reprendre sa lecture…
Midge a frappé son frère handicapé pour lui voler 1 dollar et comme sa mère l'engueulait, il l'a étalée aussi. Il part se mettre au vert à Milwaukee, boxe, gagne de l'argent sur un match truqué, tout le monde lui court après pour le taper…
Conrad est un organisateur de spectacles, Herman son secrétaire est mort, il le remplace par Lewis mais celui ci refuse de se laisser humilier comme son prédécesseur. Conrad offre des perles à sa femme Marjorie, il les a promises à Rose, sa maîtresse…
Ils sont mariés depuis 50 ans, elle lui reproche de raconter toujours les mêmes histoires, il ne voit pas comment ce pourrait être différent. Ils passent leurs noces d'or en Floride où sa femme a retrouvé son premier amour dans le même hôtel. Ils vont jouer au rami, aux dames et au fer à cheval, l'occasion d'exacerber les rivalités…
Beaucoup d'humour, une drôlerie omniprésente, un journaliste qui fût célèbre en son temps qui crée des personnages dans un monde désenchanté.
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Si David Lodge laisse entendre que Lardner fait encore « éclater de rire des générations de lecteurs », je serai beaucoup moins convaincu que lui. L'humour, la « drôlerie », ne vieillissent généralement pas très bien. L'humour des années 20, du siècle dernier, ça accroche même parfois et je ne dirais pas que c'est ce qu'il faut retenir de Y en a qui les aiment froides. Il faut faire d'ailleurs un petit effort pour se détacher, un peu à la manière que l'on regarde un vieux films des années 50, en noir et blanc, avec des brutes qui aiment bien frapper, qui sont aussi mesquins et misogynes. Y en a qui les aiment froides me semble être ce genre de plaisir, nostalgique, avec sa poésie et douceur liée à ces personnages qui semblent provenir d'un ancien monde.

Ce qui nous emporte, c'est surtout le rythme qu'imprime Lardner avec les paroles de ses personnages, des personnages bavards, comme s'ils ne pouvaient s'empêcher de parler, comme s'ils avaient peur du silence. Dans certaines nouvelles, Lardner parvient de tout faire passer par le dialogue, il n'a pas à dire, Lardner à le coffre de baryton !

Même si les sujets sont différents pour chacune des nouvelles, il y a quelque chose de constant, il me semble : les deux niveaux de lectures. Dans un premier temps, on se retrouve effectivement à écouter ces égoïstes, mesquins, niais, qui essayent de nous faire rire sans que ça marche vraiment, puis, on s'aperçoit que ce niveau de lecture n'est là que pour nous amener sur une fausse route. Pas complètement, mais c'est seulement au milieu de la nouvelle qu'on s'aperçoit généralement ce qui se passe vraiment. Ce que le narrateur ne dit pas, volontairement ou pas. Et, c'est là qu'on se dit : non ! ce n'est pas possible, mais si ! et c'est là aussi qu'on se régale. C'est en lisant entre les lignes que les choses apparaissent et que les personnages deviennent encore plus égoïstes, ou plus naïfs, qu'on le pensait.
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Si vous êtes là, c'est sans doute l'ami Holden Caulfield qui vous a passé le tuyau. Pareil pour moi. Pour un lecteur français, il n'y a pas trente-six manières de découvrir Ring Lardner.

Lisant L'Attrape-coeurs – et on le lit, on le lit ! –, on ne peut pas s'empêcher de se demander qui est ce Ring Lardner dont on n'a strictement jamais entendu parler, et que Caulfield – et sans doute J. D. Salinger lui-même – semble tenir en si haute estime. Et, suivant le fameux adage : « Les écrivains préférés de mon écrivain préféré... », on se dit qu'on ferait bien de combler cette grave lacune, et le plus tôt sera le mieux.

Voilà, c'est chose faite. Qu'est-ce qu'on y découvre, dans Ring Lardner ? le secret de Salinger ? Pas entier, mais en tout cas un petit bout.

Quand j'ai lu d'abord L'attrape-coeurs, j'ai pensé : mais d'où cet écrivain tire-il son art ? Où l'a-t-il péché ? Pourquoi écrit-il si bien ? Cela ne peut quand même pas venir de nulle part. Qui a-t-il imité quand il avait vingt ans ? Ring himself.

Parce que Ring écrit comme les gens parlent, qu'il est cynique, misanthrope, naïf, attachant. Si vous lisez Y en a qui les aiment froides, vous n'avez pas entre les mains un chef d'oeuvre. Lardner est un écrivain limité. Mais en le lisant, Salinger y a trouvé une partie de son art, et Hemingway aussi, d'ailleurs.

C'est déjà plutôt honnête.

Bon alors, vous n'avez pas son numéro ?
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
page 97
Le reportage du News du dimanche fut lu par des milliers d'amateurs du noble art.
Il était bien écrit et d'un grand intérêt humain.
Ses légères inexactitudes ne provoquèrent aucune protestation, bien que trois lecteurs, outre Wallie Adams, et Midge Kelly, les aient parfaitement repérées. Ces trois là , c'étaient Grace Tommy Haley et Jerome Harris et les commentaires qu'ils firent n'auraient pas pu être imprimés.
...
Mais un reportage basé sur des faits qu'ils auraient fournis n'aurait jamais reçu l'imprimatur du rédacteur en chef.
- Et même si vous avez des preuves, aurait dit ce monsieur, tout ce que ça vous vaudra, c'est des insultes. Les gens ne veulent pas qu'on le démolisse, c'est un champion.
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Ce doit être une grosse surprise pour les parents d'une jeune fille et pour ses oncles et tantes de s'apercevoir que les garçons avec qui vous sortez sont convenables ; ils ont toujours l'air de croire que si quelqu'un me plaît et si cette personne s'intéresse à moi, c'est forcément un repris de justice ou encore un policier, un ivrogne ou quelqu'un de pas normal.
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