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3,95

sur 910 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pas facile de lire ces 487 pages mais j'ai persévéré et terminé ce roman. J'ai aimé cette histoire à la Thelma et Louise, mais pas le style de l'écriture qui par moment était fatiguant à lire et cela m'a gâché le plaisir. Les interminables digressions sont harassantes et alourdissent le texte. Fort heureusement il y a des moments ou l'auteur revient à plus de fluidité et d'action.

La seconde difficulté réside pour moi dans ma méconnaissance des USA, toutes ces rivières et canyons ne m'ont absolument pas parlé (l'auteur cite énormément de lieux), même si j'ai bien saisi que cette nature sauvage était en grand danger de par son exploitation intensive (vive Internet et les magnifiques photos de Franck Vogel).

Cependant, j'ai aimé nos quatre fous-dingues bien décidés à faire tout sauter, Doc le chirurgien, Smith le mormon, Hayducke l'ancien militaire ravagé et Bonnie la splendide. le discours est irrévérencieux, le ton déconnant, tout y est très subversif et l'auteur tape à coeur joie sur la société y compris les fainéants d'Indiens !
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Depuis 12 ans dans ma PAL... Je l'ai enfin pris et lu en quelques jours.
Pourquoi est-il resté si longtemps au milieu de tous ces livres à lire qui ne suscitent plus mon envie de lire ? No se...
Pourquoi je l'ai sorti des tréfonds de ma PAL ? Je ne sais plus trop... Une critique lue, cette maison d'édition que j'apprécie tout particulièrement...
Le voilà donc lu... Il ne m'a pas déplu, mais pas plu plus que ça non plus. (Quelle belle allitération !)
Le fait est que ce qui ne m'attire pas, c'est de lire sur le quatrième de couverture ou sur le bandeau à quel point un livre est déjanté...
Bon sang, que cet adjectif racoleur m'agace !
Et qu'est-ce que je l'ai lu pour ce livre...
Le gang de la clef à molette est un livre pas mal du tout, avec des personnages "hauts en couleur" (là, j'ai juste envie d'éclater de rire tellement ce sont aussi des termes rabâchés à l'envi).
Bref, une petite bande d'amoureux des canyons décide de détruire tout ce qui, selon eux, gâche et gâchera le paysage de ces grands espaces qu'ils adorent. Et que je te pète un pont, et que je te démolisse des bulldozers et que je te fasse dérailler un train et que je parte à fond la caisse dans une course poursuite dans le désert et les cailloux.
Il y a un côté marrant, on s'attache aux personnages, j'apprécie leurs idées, mais j'ai trouvé ça un peu trop long et répétitif, sans vraiment m'ennuyer, mais limite, limite...
Un moment pas désagréable en somme...
Un peu trop caricatural à mon goût. Juste un peu.
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Ils sont quatre. le docteur Sarvis, chirurgien à ses heures officielles, pyromane à ses heures perdues. Bonnie, sa superbe maîtresse, un caractère de feu dans un corps de bombe. Hayduke, un vétéran du Vietnam qui boit sa bière comme il respire et vibre pour les armes à feu. Smith, mormon et polygame, qui fait descendre les voies d'eau aux touristes. Pas grand-chose en commun au premier abord, et pourtant une folie de vivre, une haine de l'industrialisation galopante et un jusqu'au-boutisme tempétueux vont les unir indéfectiblement. Armés de clefs à molettes, entre autres bâtons de dynamite, ils vont faire sauter des ponts, dézinguer des bulldozers, rêver d'anéantir le barrage du coin. Une organisation au pied levée mais bien huilée par l'inconséquence de l'obstination, qui les mènera loin sur le chemin de la destruction avant de les entraîner dans une course poursuite avec les représentants de l'ordre social et de la morale établie. Une traque douloureuse et haletante dans le désert…

Le Gang de la clef à molette est un ouvrage dense. L'auteur nous fait tout de suite entrer dans le feu de l'action, mais j'ai mis du temps à me laisser prendre. Tous les ingrédients sont là pourtant : des personnages qui détonnent, une plume affutée, un humour orageux, un propos politique, une morale défaillante. Peut-être la faute à la tête ailleurs, à une alchimie qui n'a pas pris. Trop de détails techniques qui m'ont laissée dans une incompréhension mécanique pas désagréable mais un peu longue. Chapeau bas tout de même pour la tension que l'auteur fait naître au creux de nos ventres, la chaleur palpable, la douleur désertique. La poésie abrupte de l'immensité des paysages et de la bêtise humaine. Un ouvrage fort dans tous les cas.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Nous sommes tous conscients que nous vivons dans un monde régit par d'innombrables lois et interdictions, un monde dominé sinon par les machines sinon par une technologie qui nous dépasse et nous pourrit la vie sous prétexte de la rendre meilleure, confortable.
Le confort est l'ennemi de la liberté.

Ca commence par une avalanche de panneaux publicitaires, le roman lui-mêle semble n'être qu'un vaste panneau à réclame. Un couple, un chirurgien et son assistante – et accessoirement, maîtresse – vouent leur temps libre à débarrasser le paysage de ces pollutions ultimes, autant visuelles que mentales.
Ils vont croiser la route d'un mormon, guide accompagnateur de métier, et d'un vétéran du Vietnam, passablement taré (on le serait à moins).
A eux quatre, ils entendent bien mettre à plat cette volonté spécifiquement humaine de grignoter la planète dans le seul but de la défigurer dans le but (avoué) du confort des tous et celui (non avoué) d'enrichir une poignée d'entre eux.

La plume d'Edward Abbey fait penser à celle de Kerouac. Ses références sont toutes américaines et vous serez sans doute un peu largué si vous n'avez pas séjourné quelques années dans ce pays de tous les extrêmes. D'autre part, il accorde à mon humble avis un peu trop d'importance aux détails techniques : comment démarrer puis saboter une pelleteuse, un bulldozer. Savoir manier les explosifs. Cela frise le manuel du parfait saboteur. D'autant que je suis persuadé que la destruction, tout comme la révolte armée, est vouée à l'échec. Est contre productive.
On imagine Kirk Douglas avec sa pince coupante en train de sectionner les barbelés dans Lonely are the Brave (adapté d'un roman d'Abbey, justement) : les grands espaces ne souffrent d'aucune entrave. L'homme n'a pas à y laisser son empreinte.
Mais, le Gang de la Clé à Molette, n'est pas juste un pamphlet anti capitaliste, c'est avant tout une jubilation dans la veine des Pieds Nickelés. L'humour et la dérision ne sont jamais très loin. On rit beaucoup des aventures de ce quatuor d'éco-warriors bien sympathiques après tout.

Mais surtout, le principal, l'inévitable : une sacrée virée dans le Grand Ouest (wild wild west) américain. Aux frontières de l'Utah, l'Arizona et du Colorado. Ces canyons de pierre rougie, ces déserts où ne pousse que la liberté, ce symbole de l'indépendance si chère aux citoyens responsables, sont le personnage principal du roman. le final flirte avec la varappe Yosemite et une course poursuite sans échappatoire dans ce décor hors normes.
Le roman a été écrit à la fin des années hippies – j'ose encore espérer que la modernisation galopante, cette course au toujours plus, rarement au toujours mieux, n'ait pas encore tout à fait spolié ce petit coin de paradis.
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Quatre personnages qui n'ont rien en commun vont constituer un commando improbable :
Georges Hayduke, vétéran du Vietnam, espèce d'ours velu mal léché, alcoolo délirant à la répartie kamikaze qui s'enfile bière sur bière, spécialiste d' armes à feu, dynamiteur de ponts, n'a pas digéré sa guerre, vécue sous le napalm des avions US alors que béret vert , il était prisonnier du Vietcong . de retour aux USA, il ne supporte plus les machines, les usines, qui souillent son désert, ses montagnes dernier abri pour un homme perdu pour l'humanité economico-guerrière... Il faut que ça pète !
Seldom Seen Smith, mormon polygame, voit son activité de guide de descente en canoë ou rafting péricliter à cause des barrages en construction, il crie vengeance, ça va péter !
Le Doc Jarvis, chirurgien et bon vivant, érudit, philosophe et crameur de panneaux publicitaires est le cerveau de cette mission de sape de toute entreprise industrielle et commerciale, pourfendeur du BTP, et financeur de TNT. Et Boum !
Sa jeune et jolie compagne Bonnie Abbzug, fumeuse de joints, a le sang chaud, et veut de l'action... Faire sauter des barrages et les distances entre les êtres... Bing !
Alors, ce brûlot "éco-terroriste"(Edward Abbey était surveillé en tant que tel) absolument délirant et drôle est une suite de sabotage en tous genres (bulldozers dézingués, pont détruits, véhicules de la sécurité écrabouillés, train déraillé, etc...). Ces pieds nickelés, originaux, anti conformistes invétérés et déterminés vont s'élever contre le grand Capital, et nettoyer le désert du business florissant des élites notables...
En face, l'évêque Monseigneur Love, qui a des prétentions politiques dans le comté, va s'y opposer avec ses miliciens de la sécurité territoriale (Milice privée épaulant la police).
Il va poursuivre le gang de la clef à molette sans répit !
C'est piquant ! On rit ! On s'émeut ! Les 4 écolos vont constituer un gang qui va apprendre à se connaître, dans l'adversité, la clandestinité et agir...
Edward Abbey nous entraîne donc dans une course-poursuite infernale, destructive mais libératrice, véritable exutoire...
On pourrait critiquer les méthodes de sabotage, l'absence de responsabilité de leurs actes, mais le gang est tellement foutraque qu'on est avec eux, jusqu'au bout de leurs extravagances...
C'est un excellent moment de lecture distrayante et insolente d'un roman jubilatoire. Il a eu, après sa sortie aux Etats Unis, dans les années 80, une influence importante pour les activistes écologistes d'Earth First ! (Wikipedia) Aujourd'hui, encore, les activistes d'Extinction Rébellion s'en réclament...
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Assemblage hétéroclite de personnages hauts en couleurs, le gang de la clef à molette s'est donné pour mission de rendre à l'environnement ses lettres de noblesse, de l'alléger des hideuses infrastructures qui polluent sa majesté, d'être des empêcheurs de tourner en rond pour qui se ferait artisan de sa destruction. Armés de quelques outils, de beaucoup de beurre de cacahuète et d'une bonne dose de franche camaraderie, ils ont pris la décision commune de bousiller "la machine" sans sacrifier l'humain.

Edward Abbey nous amène dans un décor désertique entre l'Utah et l'Arizona. Ses falaises titanesques seront le théâtre de sabotages audacieux et de courses-poursuites effrénés. La nature environnante n'est pas qu'un prétexte à l'histoire, on s'y attarde longuement, et comme le paysage est assez répétitif et la flore peu diversifiée, les descriptions finissent forcément par l'être un peu aussi. J'ai surtout décroché durant les passages techniques des sabotages, mais j'ai toujours fini par être réveillée un peu plus loin par l'humour mordant que l'auteur saupoudre à volonté pour dynamiser le récit.

Si l'histoire m'a plu, car elle avait tout pour me plaire, je reste sur une impression en demi-teinte car mon intérêt a fait des montagnes russes une bonne partie de ma lecture. Mais comme la dernière partie était la plus tonique et que je me suis attachée aux personnages, je suis très tentée de lire la suite.
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Un gang d'idéalistes en lutte contre le capitalisme, la destruction des ressources naturelles et des paysages, l'abrutissement et l'avilissement imposés par le modèle moderne où l'homme n'est plus qu'un consommateur qui étouffe dans ses villes. Une réflexion intéressante sur notre relation à la Terre, doublée d'une ode aux grands espaces de l'Ouest américain. Un style poétique, bouillonnant, amusant ; quelques passages un peu longuets (avec accumulation de détails techniques pas vraiment passionnants sur les explosifs ou les engins de chantier...), d'autres plus palpitants, certains très émouvants. C'est globalement un beau voyage qui nous balade en funambules sur des frontières aussi minces que l'écart entre oui et non. L'une d'elles s'appelle la légalité ; une autre l'engagement ; une autre encore, l'amitié
Lien : http://sebastienfritsch.cana..
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Un roman que j'ai aimé lire tant pour son style tantôt brut et tantôt poli, que pour le message qu'il délivre ( et les questionnements qui en découlent). Abbey nous expose quatre personnages singuliers, quatre portraits de vie esquissés comme en contre-jour dans un désert de poussière rouge. Hymne à la nature, genèse des mouvements zadistes... L'auteur se positionne en avant-gardiste, pointant du doigt la destruction, les ravages d'une domination humaine sur un paysage sauvage. Tout est là... Mais parfois même un peu trop, justement. J'ai été parfois ennuyée (dans le sens "lassée" et non "perturbée") par les longs paragraphes de détails techniques ( exemple : chacune des machines d'un chantier, de la silhouette jusqu'au plus petit composant). Je pense que cela devait avoir son intérêt, mais ça a rendu la lecture un peu moins fluide.
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Écrit en 1975, ce roman a été traduit tardivement en français. Il aborde de façon radicale et humoristique la question de la résistance aux progrès scientifiques et techniques, comme à un système de développement économique libéral.
Mais jusqu'où peut-on aller au nom de la protection de la nature ? le sabotage, le vandalisme sont-ils les passages obligés d'une lutte déséquilibrée entre les puissances au pouvoir et des individus militants ? Ces questions sont on ne peut plus d'actualité.
Il faut absolument le lire (et le faire lire aux ados et aux jeunes) pour mesurer tout ce que l'on savait à l'époque de la crise écologique dans laquelle nous sommes plongés, et que l'on a malheureusement choisi d'ignorer.
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J'avais ce roman dans ma PAL depuis très longtemps, comme 80% de ma PAL d'ailleurs... je l'avais même déjà commencé il y a quelques années et reposé parce que je ne me sentais pas de le lire à ce moment là.

Janvier 2024 c'était le bon moment. J'ai passé un agréable moment avec de gang composé de 4 hurluberlus qui veulent faire sauter les ponts et les barrages qui enlaidissent les canyons.

Alors je vous le dis de suite, si vous voulez un roman ecolo vous serez déçu, c'est d'ailleurs pour moi un de bémol du roman. On se concentre sur la forme de leur méfait mais pas tellement sur le fond.

Autre bémol, j'ai trouvé que ça tirait en longueur sur la fin.

Mais les dialogues sont truculents, les personnages vraiment hauts en couleurs et les paysages tellement bien décrits que l'on s'y croirait.

Bref si vous voulez lire un roman d'aventure atypique et franchement bien écrit, intégrez le gang !
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