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sur 863 notes
Marie, perdue, erre, fuit un quotidien où elle ne sent plus à sa place. Sa vie passe, identique chaque jour à attendre le retour de son mari, des enfants de l'école, s'enlisant dans un quotidien qui ne lui suffit pas à se sentir vivante. C'est une litanie, une boucle dont elle ne sort pas, et sans possibilité d'arrêt sur image. Marie, n'a plus d'envie, plus d'amour à partager. Et puis, un jour Marie se retrouve par hasard confronté à la situation des migrants de sa petite ville, immergée dans une réalité qui dépasse justement tout ce qu'elle voulait fuir. Elle se plonge dans leur quotidien, pour leur servir la soupe, leur fournir des vêtements et les accompagner dans leurs démarches.Elle va tout abandonner, tout donner, y compris ses biens personnels, dans une fuite éperdue, une urgence qu'elle ne peut réfréner. Elle va être confrontée à la réalité que vivent ces migrants au quotidien : le froid, la faim, la peur, la violence, les arrestations, les humiliations, la souffrance et la mort... On est saisi par ce tourbillon inexorable. Marie au bord d'un précipice, qui pourrait tout perdre mais qui a cependant la chance d'être aimée, comprise et attendue par sa famille. Cela pose la question de ce que nous ferions face à une telle réalité lorsque rien ne nous aide à nous sentir utile. L'amour seul ne suffit pas parfois, il faut du courage, de la révolte et une certaine dose de folie pour être Marie.
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Marie vit « tant bien que mal » dans une ville du nord de la France, où les réfugiés affluent chaque jour plus nombreux pour essayer de gagner l'angleterre.

Le jour où elle rencontre les « kosovars », elle perd pied.
Elle veut les aider mais donne sans compter (de son temps, de son argent…) et finit par se perdre.

Une écriture très simple qui rend le récit encore plus bouleversant.
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Roman très actuel où la femme s'interroge sur sa condition de vie qu'elle semble sans intérêt et sans passion. Elle fera tout pour briser ce quotidien qui lui est si pénible.
Jusqu'où peut-on aller pour changer sa vie au risque de mettre en porte à faux sa vie de famille?
J'aime ce personnage féminin qui perd la raison, ce côté tragique d'impuissance, de perte de contrôle et qui est remplie d'une grande sensibilité.
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J'ai pensé abandonner ma lecture ! Je ne sais ce qui m'a fait poursuivre..tout s'est accéléré. Marie s'est retrouvée dans un engrenage d'une existence attristée et d'une réalité violente celle des réfugiés..
Impossible de prendre du recul, les émotions sont les plus fortes..
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L'héroïne est une femme fragile, on entre de plein pied dans cette fragilité. Marie se perd pour sauver les autres, les « kosovars ». Fragilisée par la mort de sa soeur Clara, elle part à la dérive, frôlant sans cesse la folie. Elle délaisse sa famille pour aider les réfugiés, essayant maladroitement de donner un sens à sa vie. Elle nous émeut souvent, nous effraye parfois.
Ce récit est la rencontre entre l'ennui quotidien d'une vie sans espoir et la chasse d'exilés survivant dans un dénuement total, sur fond d'indifférence humaine et d'incompréhension.

L'auteur a réussi une peinture sombre d'un quotidien sans espoir, les pieds plantés dans la misère. le drame rode, la folie est omniprésente avec la mort en filigrane.
Les personnages, avec une réelle consistance, sont à la recherche de sens dans une vie à l'avenir bouché.
C'est l'histoire réaliste d'une réalité sociale.
Ce récit désespérant et effroyable est servi par un style acéré, sans concession. On ne fait pas dans la dentelle ni dans le larmoiement. L'auteur ne cherche pas à apitoyer mais à bousculer son lecteur. Pas de misérabilisme ni d'apitoiements exagérés, c'est âpre, brutal et sans concession. Oui, la réalité dérange, et Olivier Adam sait appuyer là où ça fait mal.
Je ne suis pas sortie indemne de ce récit, il m'a habitée longtemps après avoir tourné la dernière page.


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Nous faisons connaissance avec Marie, dans son quotidien bien morose. Une vie de beaucoup de femmes, elle vient d'être licenciée, se retrouve à la maison avec ses deux enfants et son mari avec des fins de mois difficiles. Mais rien ne la motive, le ménage, le repassage, les courses, elle néglige tout. Elle vit dans le nord de la France, là où des immigrés essayent désespérément de partir pour l'Angleterre. Quelle détresse dans cette jeune femme, sa sortie de secours est d'aider les « Kosovars » comme on les appelle, mais est-ce vraiment une bonne idée. Elle va trop s'investir, aller jusqu'à l'extrême, jusqu'à la folie… Un court roman, des phrases courtes, percutantes. La misère de ces hommes et la sienne. Une histoire malheureusement bien ordinaire et d'actualité. Nena
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A Calais, une femme, mère de famille ayant récemment perdu son travail, se retrouve, un peu par hasard, à donner un coup de main aux personnes qui viennent en aide aux migrants.
Plus qu'un livre sur la crise migratoire ou un roman qui cherche à montrer ce qui pousse quelqu'un à en aider d'autres, A l'abri de rien traite de la chute de cette femme, qui perd pied. Alors qu'elle perd pied et qu'elle s'éloigne de plus en plus de son quotidien, le secours aux autres n'est qu'une échappatoire, un marqueur de sa dépression. le portrait est aussi déchirant que beau.
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Bon…. Après les filles de la mer, histoire de me remonter le moral, je suis passée à ce titre d'Olivier Adam. Disons que j'ai soigné le mal par le mal… Misère quelle tristesse mais quelle plume. Je fais partie de celles qui aiment bien lire Olivier Adam, je trouve qu'il a l'art - un peu comme Joyce Carol Oates- de décrire le sordide et le malheur comme personne d'autre. Ce n'est pas pathos mais c'est quand même bien plombant parce qu'on sait que c'est vrai, que ça se passe comme ça. La vérité est souvent dans les toutes petites choses notamment lorsqu'il décrit le quotidien consumériste et minable. C'est triste, très démoralisant, mais très bien écrit. Celui ci viendra en numéro 2 juste après "les lisières", mon préféré. La France péri urbaine, celle des gilets jaunes a son auteur : c'est lui.
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Un livre saisissant de douceur qui traque pourtant la violence du quotidien d'une femme remarquablement sensible à la douleur d'autrui, A l'abri de rien d'Olivier Adam pourrait se résumer ainsi.
Marie est mariée à Stéphane avec qui elle a eu deux enfants : Lucas et Lise. Marie a un passé qui l'accable et qu'elle cherche toujours à oublier. L'oubli n'est pas si aisé et un licenciement remet en cause l'équilibre de Marie qui se tourne vers les migrants. Corps et âme, elle va s'investir dans cette cause d'aide aux plus démunis. Son implication si fraternelle vient à bout de ses dernières ressources.
Ce don de soi amène Marie se vider d'elle de plus en plus. L'aide aux Kosovars donne un sens à sa vie mais l'énergie déployée est destructrice.
Un livre qui marque par son réalisme d'un mal-être et l'engrenage dans lequel on peut dériver.
L'écriture est fluide et la douceur est perceptible. Les phrases sans virgules donnent un certain rythme.
Si ce livre traite d'un sujet grave comme la dépression, il ne tombe jamais dans le pathos. Cette narratrice dépressive offre au lecteur la possibilité de se dire que nous ne sommes « à l'abri de rien ».
A lire !
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Dans ce roman, Olivier Adam montre, au travers du personnage de Marie, comment l'être humain peut totalement perdre pied. Marie est une jeune ménagère comme tant d'autres, a une vie banale pareille à celle de ses voisines, bref en apparence elle a tout pour être heureuse. Mais, au seuil du roman, elle trébuche. Alors le gouffre s'ouvre, et elle plonge tête la première en découvrant la misère de ceux qu'on appelle « migrants ».

Le lecteur, happé par une narration à la première personne, quasi monologue intérieur parfois, s'asphyxie avec le personnage. « A l'abri de rien » est un récit d'une noirceur incroyable, glaçant de réalisme, d'un pessimisme rare et contaminant.

Dépression post-lecture assurée...
Lien : http://www.facebook.com/Pere..
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