Ma mère venait souvent regarder mes dessins. Elle ne s'intéressait pas à ceux ci, mais à moi en train de dessiner. Elle respirait légèrement derrière mon épaule. J'étais gêné par son regard que je ne voyais pas, par son souffle régulier dans mon cou.
Pourtant quand on l'appelait brusquement et que sa robe disparaissait derrière la porte, je ressentais physiquement la violence du vide, une diminution de réalité.
Que chaque oeuvre préfigure un destinataire, et le narcissisme lui est essentiel. (p.11)
Heureusement qu'il y a Dieu. Il existe au moins quelqu'un à qui reprocher le fait de devoir mourir. (p.81)
Si Dieu était vraiment grand, il n'aurait nul besoin de la foi des hommes. (p.84)