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Eraste Pétrovitch Fandorine tome 1 sur 13

Odette Chevalot (Traducteur)
EAN : 9782264035516
320 pages
10-18 (02/01/2003)
3.7/5   214 notes
Résumé :
Le 13 mai 1876, à Moscou, dans le jardin Alexandre, l'étudiant en droit Piotr Kokorine s'approche d'une jeune fille assise sur un banc en compagnie de sa duègne.
Après avoir vanté sa beauté et quémandé en vain un baiser, il sort un revolver, fait tourner le barillet, appuie le canon sur sa tempe, tire et s'écroule mort. Ce fait divers intrigue le commissaire principal Grouchine qui confie l'affaire à un nouveau venu dans son service, le fonctionnaire de quato... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman policier historique, plein de rebondissements, de rythme, d'humour et de petites allusions discrètes à d'autres romans littéraires ou populaires. C'est mon premier Akounine et j'y reviendrai !

J'ai appris que l'auteur est d'origine géorgienne et qu'il s'appelle en réalité Grigori Chalvovitch Tchkhartichvili. Il est d'abord un intellectuel russe pur jus : historien de la littérature, directeur d'une revue littéraire moscovite prestigieuse spécialisée dans la littérature étrangère, essayiste et traducteur d'anglais et de japonais. En 1997, il s'est attelé à un ouvrage d'envergure et passablement déprimant : «  l'Ecrivain et le suicide », de l'Antiquité à nos jours. Pour décompresser mais sans doute aussi par défi, à 42 ans, en 45 jours, il écrit Azazel son premier roman policier historique. Il prend alors pour pseudonyme Boris Akounine en référence à l'anarchiste russe Bakounine mais aussi au terme japonais "akunin" qui signifie « bandit ou mauvais garçon ». Azazel est le premier volume d'un feuilleton en quatorze épisodes qui connaitra un immense succès. D'autres séries suivront en parallèle de ses recherches historiques.

Résumé : le 13 mai 1876, à Moscou, dans le jardin Alexandre, Piotr Kokorine, étudiant en droit s'approche d'une jeune fille assise sur un banc en compagnie de son chaperon allemand. Après avoir vanté sa beauté et quémandé un baiser, il sort un revolver, fait tourner le barillet, appuie le canon sur sa tempe, tire et s'écroule mort. Ce suicide extravagant intrigue le commissaire principal Grouchine qui confie l'affaire à un nouveau venu dans son service, le très jeune fonctionnaire de quatorzième classe, Eraste Pétrovitch Fandorine. Bientôt Fandorine découvre que la victime, un nihiliste, s'est suicidé à la suite d'un défi avec Nikolaï Akhtyrtsev, un autre étudiant, qui l'a provoqué à la "roulette américaine". Sans famille, Kokorine lègue par testament son immense fortune à Lady Margaret Esther, un sujet britannique qui vient de créer à Moscou le premier "esthernat", un établissement qui recueille et élève de jeunes orphelins. Lors d'une soirée privée organisée chez l'ancienne maîtresse de Kokorine, le policier retrouve Akhtyrtsev. Il sympathise avec lui et recueille ses confidences mais lorsqu'ils sortent dans la rue, un inconnu les poignarde en prononçant ce mot énigmatique "Azazel"…


Akounine a choisi le XIXe siècle car en nostalgique de la grande littérature russe, il avait envie de jouer avec les différents styles littéraires de ce siècle. A côté de l'intrigue policière haletante et rocambolesque qui évoque la littérature populaire de cette époque, il s'est amusé à faire des pastiches littéraires. Par exemple l'incipit pastiche celui du Maître et Marguerite et Azazel fait référence à Azazello, un démon de l'entourage de Woland dans le roman de Boulgakov. Beaucoup de personnages principaux et secondaires rappellent des personnages d'autres romans.
Eraste Pétrovitch Fandorine le héros est né en 1856 dans un famille de la noblesse mais le père s'est ruiné en jouant. Fandorine est un jeune homme cultivé, polyglotte et coquet. Il s'est acheté un corset « Lord Byron » pour avoir un maintien de dandy qui va bien lui rendre service. Il rougit pour un rien et se laisse manoeuvrer très facilement. Il a du coeur, le sens de l'honneur et beaucoup d'intuition. Akounine a déclaré qu'il avait fait une liste de ses personnages littéraires préférés pour créer ce personnage : le prince Bolkonsky dans Guerre et paix; il a pris quelques traits de Petchorine, dans Un héros de notre temps de Lermontov ; un peu du prince Mychkine dans L'idiot de Dostoïevski ; un peu aussi du prince Florizel dans le club du suicide de Stevenson. A cela, il a ajouté une pincée de Sherlock Holmes et un peu de l'agent Cooper de Twin Peaks. On peut repérer également au fil du texte beaucoup d' emprunts à James Bond de Ian Fleming.
Bref on ne s'ennuie pas !
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Premier opus des aventures d'Eraste Fandorine. L'auteur nous plonge dans l'Empire russe pour une enquête prenante. A chaque roman, Akounine change de sous-genre policier. Ici, c'est une conspiration. le prochain, c'est un roman d'espionnage... Je trouve cela très original.
Très agréable de lire un policier historique qui ne se passe par en Europe (ou pas tout à fait) : la Russie permet un changement de cadre bienvenu.
Le roman se lit très facilement, les personnages sont attachants même si on peut regretter une certaine naïveté du protagoniste principal et quelques facilités dans la résolution du mystère.
Je recommande cet auteur.
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Moscou, 1876.
Dans un parc, un jeune étudiant exalté se fait sauter la cervelle, aux pieds de la ravissante Lisanka qui lui a refusé un baiser. le testament trouvé chez lui stipule qu'il a légué la totalité de ses biens à un orphelinat un peu particulier dont l'objectif est de développer le talent unique que chaque enfant recèle en lui. Suicide ou meurtre déguisé ? C'est le début d'une enquête pleine de rebondissements pour le jeune Eraste Petrovitch Fandorine, fraîchement entré dans la police judiciaire de Moscou. le rougissant Fandorine, à la fois timide et téméraire, intuitif mais trop naïf, doit affronter une séductrice à la beauté ravageuse, un salon de jeu, la roulette russe, une mystérieuse organisation qui porte le nom démoniaque d'Azazel et un nouveau supérieur aux méthodes modernes qui vient de découvrir le téléphone...
Cette première aventure de Fandorine est une jolie découverte. le style est un peu désuet mais élégant et fluide. La fin est totalement inattendue et invite à lire la suite rapidement...

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Boris Akounine nous narre ici une enquête policière intéressante, bien ficelée et avec de nombreux rebondissements. Certaines situations peuvent certes parfois paraître un peu tirées par les cheveux, mais cela permet tout de même de garder un bon rythme et de ne pas s'ennuyer.
J'ai beaucoup aimé découvrir cette époque, j'ai aimé également le style de l'écriture qui avait un côté quelque peu vieillot (ce qui n'est absolument pas un reproche ici), au niveau de certaines tournures de phrases par exemple, et j'ai trouvé le héros, Fandorine, original : il est jeune, peut se montrer parfois d'un grand courage mais est aussi très crédule, et un peu peureux à l'occasion (donc assez différent d'un policier type).
J'ai donc découvert ce premier tome de la série avec plaisir et aimerais beaucoup lire la suite (surtout au vu de la fin !)
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J ai réussi a avoir l édition 10/18 de 2003 , pas évident, je l avais lu a l époque mais l avais oublié . C est en arpentant les nouvelles productions de B .Akounine que l envie m est venue de faire ce retour au passé . Eh bien c est très bien l histoire est haletante , la fin en tragédie antique dès ce premier opus Eraste Pétrovicht Fandorine se hisse par sa fougue , son intelligence au niveau des plus grands , pas encore à celui de mon pote Sherlock .ni de mon honorable correspondant asiatique le juge Ti , mais connaissant l avenir je sais qu' il y parviendra Je vais attaquer le tome 2 et vous donnerait des nouvelles du 'Gambit Turc ", j espère que mes agents très spéciaux me ramèneront toute la série en format poche
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Chapitre premier
où il est question d'une cynique extravagance

Le lundi 13 mai 1876, vers trois heures de l'après-midi, par une journée où la fraîcheur printanière se mêlait à une chaleur estivale, dans le jardin Alexandre, sous les yeux de nombreux témoins, eut lieu un événement aussi révoltant qu' insensé.
(Incipit)
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"Ma connaissance de la langue anglaise se limite à "botle ouiski" et "move your ass" expressions que j'ai apprise d'un enseigne de vaisseaux et qui signifient "une bouteille de gnôle" et "plus vite que ça"... J'interroge cet avorton de portier anglais: "Fandorine" je lui dit, "Fandorine move your ass" et là les yeux lui sortent de la tête, visiblement en anglais ton nom sonne comme quelque chose de pas très convenable"... [au bout d'une semaine] j'ai appris de nouveaux mot, "Gin", c'est un alcool de genièvre et "brandi", c'est un cognac dégueulasse..."
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Quel degré d'incroyance et de nihilisme a atteint notre jeunesse dorée pour aller jusqu'à faire de sa mort une bouffonnerie. Si telle est l'attitude de nos Brutus à l'égard de leur propre existence, faut-il s'étonner qu'ils fassent si peu de cas de la vie d'autres personnes, ô combien plus estimables ? Comme viennent à propos ces paroles de notre très estimé Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski, lorsqu'il dit dans son fascicule de mai du Journal d'un écrivain : "Vous qui êtes gentils, bons, honnêtes (il y a tout cela en vous !), où donc vous en allez-vous, pourquoi cette sombre, sourde tombe vous est-elle devenue si chère ? Regardez, dans le ciel brille l'éclatant soleil du printemps, les arbres s'épanouissent, alors que vous êtes las avant d'avoir vécu."
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Notre étudiant huppé, digne représentant de la jeunesse dorée, décide de faire ses adieux à tous. Mais, avant de mourir, il veut se donner des frissons. J'ai lu quelque part qu'on appelait cela la "roulette américaine". On a inventé ce jeu en Amérique, dans les mines d'or. On met une balle dans son revolver, on tourne et pan ! Si on a de la chance, on fait sauter la banque, si on n'en a pas, adieu la compagnie !
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Je n'arrive pas à comprendre : qu'est-ce qu'a bien pu faire mon Erasme ? Il a pourtant tout d'un garçon bien élevé. Qu'est-ce que tu lui as fait, hein ? Tu as voulu reluquer le lys qu'elle avait sur l'épaule, ou quoi ? Non, elle n'a pas de lys sur l'épaule, ni sur aucune autre partie du corps. Alors raconte, ne me fais pas languir.
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Video de Boris Akounine (1) Voir plusAjouter une vidéo

Boris Akounine : Le Gambit turc
Depuis le canal Krioukov à Saint Pétersbourg en Russie, Olivier BARROT présente "Le Gambit turc" de Boris AKOUNINE. le présentateur lit un très court extrait du livre.
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