L'histoire est une putain qui engendre une ribambelle de cocus, certains plus sympathiques que d'autres.
La guerre d'Algérie n'échappe pas à la règle.
-Tout d'abord les "pieds noirs" que
Charles de Gaulle a roulés dans la farine avec sa fameuse phrase prononcée à Alger : "Je vous ai compris !"
- Les Harkis et autres supplétifs que l'on a rassurés avec de fausses promesses afin de mieux les abandonner au massacre.
- Tous les Algériens qui ont laissé leur peau en s'opposant à l'armée française, mais aussi dans des luttes fratricides entre partisans des différentes factions (FLN, MNA).
Et finalement
Henri Alleg lui-même qui n'était qu'un pion dans le jeu de l'URSS qui s'était donné pour but de déstabiliser les puissances occidentales.
Et tout cela pourquoi ? Pour avoir aujourd'hui un pays dirigé par un vieillard cacochyme, marionnette dont les fils sont agités par un petit groupe d'oligarques. Et demain peut être par des barbus cousins des talibans.
Après avoir montré mon peu d'illusions vis-à-vis des "Grandes causes" il me faut toutefois indiquer que cet ouvrage est un bon complément pour analyser l'impact qu'a eu "
La Question" sur l'opinion française qui jusque-là n'avait entendu qu'un discours officiel niant la pratique de la torture en Algérie.
Henri Alleg rappelle ce que fut "
La Question" et repositionne son récit au regard des nouvelles révélations faites par le
Général Paul Aussaresses dans son ouvrage "
Pour la France : Services spéciaux 1942-1954", dans lequel il reconnaît avoir pratiqué à grande échelle la torture et dévoilant par là même tous les mensonges de l'époque.
Malgré tous ces livres qu'il était nécessaire d'écrire, le monde n'en finit pas de capoter, aujourd'hui l'ignominie est toujours vivante.
Que reste t-il de No Pasaran ?