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4,18

sur 1985 notes

Il y a 35 ans, voir un peu plus, je lisais La maison aux esprits d'Isabel Allende pour la première fois. J'en ai gardé peu de choses en mémoire, juste qu'un des personnages avait des cheveux verts et le réalisme magique de l'histoire ! Mais je me souviens surtout que ce livre avait été un formidable coup de coeur et c'est bien pour ça qu'il est resté dans ma bibliothèque : pour le relire tôt ou tard !

Et ce jour est arrivé...

On comprend très vite que cette histoire est racontée par un jeu de ping-pong entre deux narrateurs et qu'elle débute à peu près en même temps que la première guerre mondiale.

En ce début de vingtième siècle, les mines de nitrate qui ont fait la fortune du Chili ont fermées et on ressent les prémisses d'une instabilité sociale et politique. La campagne chilienne vit encore sous le joug des propriétaires terriens qui règnent en maîtres et n'ont pas plus de considération pour les hommes et les femmes de leurs domaines que pour les chiens, tout en violant sans remords les filles de ces "êtres inférieurs" !

Parenthèse : On retrouve ce même comportement de prédateur dans l'autobiographie de Pablo Neruda où il avoue avoir violé une femme de chambre à Ceylan en 1929 pendant son poste de Consul là-bas... mais rien n'a vraiment changé au vu d'une certaine affaire qui s'est passée en 2011 à New-York avec un protagoniste politique français bien connu. Fin de la parenthèse !

Le contexte politique est laissé en arrière-plan pendant les trois-quarts du livre et il faut faire attention aux détails qui ne sont jamais anodins.
Mais à partir du dixième, voir du onzième chapitre, l'histoire s'intensifie et la violence, qui jusque là avait un côté "gentillet", montre sa véritable cruauté.

La lectrice d'aujourd'hui n'est plus la même que celle que j'étais il y a 35 ans. Je suis devenue plus exigeante et j'attendais autre chose de ce livre...

Il y a effectivement un personnage aux cheveux verts, deux même, et le réalisme magique est bien présent dans l'histoire... mais je n'ai pas retrouvé ce formidable coup de coeur que j'avais eu. Peut-être à cause du côté "années 80" qui imprègne le livre ? Ou peut-être parce que j'ai lu Gabriel Garcia Márquez depuis ?

À mon goût, il manque une certaine complexité intellectuelle au profit d'un plus large lectorat. Par exemple le rôle des États-Unis dans le putsch est montré du doigt mais sans entrer dans les détails... et j'en aurais voulu beaucoup plus !
Mais il s'agit aussi du premier livre d'Isabel Allende et je n'ai rien lu d'autre d'elle alors je veux garder une certaine indulgence.

En revanche, j'ai adoré le côté trouble et shocking d'un des narrateurs. À notre époque lisse où un certain wokisme impose de changer le titre de certains livres, voir d'en réécrire d'autres, ce petit côté sulfureux fait du bien et vaut une demi étoile supplémentaire à ma note !

La maison aux esprits a été censuré au Chili pendant de nombreuses années, notamment à cause des liens de parenté entre l'autrice et Salvador Allende et du portrait de l'évolution des classes sociales (Wikipedia).


La maison aux esprits d'Isabel Allende
Traduit par Claude et Carmen Durand
GF : Éditions Fayard
Poche : Éditions le LIVRE de Poche
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Voilà une saga familiale pas comme les autres, où l'auteure oscille entre le roman fantastique et le roman historique. Ou je devrais plutôt écrire qu'Isabel Allende commence son roman en posant les bases fantastiques, dans la maison de la famille del Valle où Clara, la petite dernière, jouit de pouvoirs surnaturels tels que la faculté de déplacer des objets sans les toucher ou de voir les événements avant qu'ils n'arrivent. Mais par la suite, cet aspect fantastique intervient de manière plus ponctuelle et sans apporter grand-chose au roman, qui, vers la fin, prend vraiment des allures de roman historique car Isabel Allende y évoque, sans pourtant jamais donner les noms des personnages historiques, mais les références sont assez claires pour qu'on le comprenne, la dictature militaire au Chili dans les années 70 et toutes les exactions qui y ont été liées. J'aurais préféré que l'auteure fasse le choix d'exploiter davantage le fantastique, ou qu'elle soit davantage dans le roman historique dès le départ, parce que je ne me suis pas vraiment retrouvée dans le mélange des genres, et j'ai trouvé le roman très long et ennuyeux par moments.
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Cela démarre comme une saga standard, une famille, un lieu etc. On rajoute une pointe d'humour, une pincée de surnaturel, pourquoi pas.
Mais, un style très daté, des allusions fréquentes à la suite de l'histoire, peu gênantes au début mais qui deviennent très vite agaçantes « Je donnerais ma vie pour toi. Elle ne savait pas qu'un jour, c'est ce qu'il lui faudrait faire », se faire spoiler par l'auteur, c'est benêt… des artifices littéraires, tels les changements de narration, sont pénibles et rendent la lecture lassante. Les touches d'humour ne me font plus sourire, je commence à décrocher, les personnages me paraissent fades ou caricaturaux, les descriptions longuettes, les péripéties stéréotypées.
Et, au trois quarts du bouquin, on bascule sur un roman historico-politique (loin des suffragettes et des bonnes oeuvres du début), c'est intéressant bien sûr, mais quel est le rapport entre la prise du pouvoir par la junte et les salières de Clara, les cheveux verts etc.
J'ai dû passer à côté d'un truc, je n'ai pas saisi le sens, la direction, l'idée force du livre. Comme dirait Clara, je le trouve très joli ce roman et m'en vais relire Neruda et réécouter Victor Jara.
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J'avais lu « La maison aux esprits » lors de sa parution et en gardais le souvenir d'une lecture agréable. le challenge « Solidaire 2023 » était donc l'occasion idéale pour relire ce roman et se replonger dans cette saga familiale qui se déroule dans un pays d'Amérique Latine qui ressemble fort au Chili natal d'Isabel Allende.

Du début du 20e siècle au début des années 1970 nous voici donc au sein de la famille Trueba que nous allons suivre sur 4 générations. C'est autour du couple Clara / Estaban que s'articule le récit. Tout les oppose. Elle est lunaire, lui est terrien. Elle est sociale, lui est libéral. Elle est aimée de tous, il est craint de tous.

À travers leur histoire c'est l'évolution économique, sociale, politique d'un pays qui défile, vu principalement par la lorgnette d'une classe bourgeoise dominante. Vivants dans la capitale mais ayant hérités d'une grande propriété agricole, Esteban et sa femme sont néanmoins au coeur de tout ce qui fait la vie de ce pays. Une famille où extravagance et conformisme se côtoient tranquillement, portée par l'évolution d'un siècle où tout est chamboulé.

Cette seconde lecture de ce roman a été pour moi une redécouverte totale tant rapidement j'ai réalisé que mon souvenir en était très diffus et tenait principalement en les capacités de médium de Clara et le souffle final. Si le premier tiers m'a à nouveau séduite par la découverte des protagonistes, l'ambiance entre réalisme et fantastique (très légèrement), l'histoire que l'on pressent (notamment parce que l'auteure distille des informations sur le destin de ses personnages, comme un écho aux prémonitions de Clara), le second tiers m'a parfois ennuyée par le manque d'action, l'apparition ou l'accent mis sur de nouveaux caractères auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher. Mais c'était avant que le dernier tiers ne me réveille et ne me rappelle pourquoi j'avais ce bon souvenir de lecture de ce roman : un dernier tiers où (enfin) l'histoire rencontre l'Histoire dans un souffle épique, un rythme qui s'accélère pour aboutir à un final poignant.

Le style paraît aujourd'hui un peu daté. le texte est dense, avec peu de dialogue. Une écriture qui s'inscrit dans le réalisme de la littérature d'Amérique du Sud. le récit est majoritairement à la troisième personne, fait par un témoin, laissant parfois le lecteur spectateur et freinant, me semble-t-il, la capacité à être en empathie avec les personnages. de temps en temps surgit la parole directe d'Esteban à la première personne, dans une intention pas toujours claire. le vocabulaire est riche. La plume se laisse parfois aller à des élans poétiques et une note de surnaturel légère et presque...naturelle.

Si je n'ai pas réussi à m'attacher à tous les personnages, j'ai particulièrement aimé Clara pour son mélange étonnant de détachement pour les choses matérielles, son bon sens et sa relation avec les esprits, et sa petite-fille Alba, symbole d'une jeunesse révoltée et sacrifiée. C'est avant tout un roman qui met en avant les femmes de toutes conditions, et dans lequel rares sont les hommes présentés sous un angle positif. Ils sont même parfois proche de la caricature (Esteban, mélange de passion méditerranéenne et sud-américaine, la rivalité entre les frères, le « noble » français opportuniste, le Robin des Bois).

Au final le sentiment global reste positif, les 100 dernières pages justifiant les 400 précédentes, malgré le sentiment de longueur pour certains passages. Et c'est dans ces dernières pages que j'ai retrouvé ce souffle historique dont j'avais le souvenir.
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Une saga familiale chilienne que l'on ne présente plus.
Une allégorie du destin du Chili à travers le prisme d'une famille aisée sur plusieurs générations.

J'avais lu ce roman au moment de la sortie du film de Bille August en 1993. Si je me souviens de quelques images de Glenn Close, Meryl Streep et Jeremy Irons, rien ne m'apparaissait plus concernant le bouquin. A la faveur d'une proposition de lecture commune, j'ai décidé de relire l'ouvrage.
Et je ressors mitigée, surtout parce que je ne sais que penser.

D'un côté, j'ai beaucoup aimé le style d'Isabel Allende ; d'un autre, j'ai lu cette brique avec le sentiment d'être spectatrice tout du long.
Pour le style, j'ai beaucoup aimé cette coexistence entre le réalisme magique, qui donne les cheveux verts et fait bouger les salières, et le réalisme brut quand on parle tremblements de terre, coup d'état et exactions militaires. de même, cette façon de glisser, avec l'air de ne pas y toucher, des informations sur le futur des personnages, nous poussant à vouloir découvrir ce qui les amènera à ce moment-là, m'a titillée tout au long de ma lecture. Je me suis amusée à pointer ces moments annoncés au moment où ils se produisaient. Enfin, le fait que la narration, à certains moments, basculait à la première personne, dans la bouche d'Esteban Trueba, alors nonagénaire, a contribué également à maintenir mon intérêt jusqu'au bout. Etonnamment, j'ai trouvé beaucoup d'humour sous la plume de l'autrice comme des moyens de lisser la férocité de certains moments ou d'alléger l'ensemble.

Par contre, à aucun moment je ne suis complètement rentrée dans l'intrigue. Alors qu'il arrivait parfois des choses assez atroces aux personnages, je n'ai jamais transi, je n'ai pas ressenti d'émotion particulière. Ce que j'ai déploré tout au long de ma lecture car j'aurais voulu ressentir la passion de certains et la détresse d'autres. Je ne saurais expliquer pourquoi je suis restée assez en retrait de l'intrigue elle-même. Pourtant, l'ensemble tient bien la route, les messages à faire passer passent bien, les personnages ont suffisamment d'épaisseur. Il se passe des trucs dans ce bouquin, c'est indéniable. Que ce soit cette peinture d'une société chilienne clairement divisée entre les pauvres et les autres, cette indolence quasi naïve avec laquelle les nantis mènent leur monde en totale déconnexion avec la réalité de ceux qui triment et cette arrogance teintée de nonchalance qui les conduira tous au désastre… tout est là, bien décrit, bien présent, bien ancré. Et les personnages incarnent bien toutes ces facettes. Mais voilà, ça n'a pas pris.

Ce fut donc une lecture agréable, que j'ai lu plus lentement que la moyenne car je n'avais pas cette envie irrésistible de poursuivre les aventures des personnages dès que j'avais 5 minutes, et qui ne m'a pas emportée et ne m'a pas fait ressentir grand-chose. Je crois comprendre pourquoi je ne me souvenais pas de cette lecture faite il y a une trentaine d'années…
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Il arrive que vous attendiez beaucoup d'un livre, que vous vous êtes persuadée que ce livre est fait pour vous.... C'est exactement le cas de ce livre. J'ai tourné longtemps autour de ce roman. Cette année, le challenge solidaire propose la lecture d'Isabel Allende. Ca tombe bien j'avais tellement envie de lire ce roman ! Peut-être m'en suis-je une telle idée préconçue que le résultat n'a pas été à la hauteur de ce que j'attendais ? Je ne sais. Toujours est-il que j'ai fini ce livre un peu déçue....
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J'aime les sagas familiales qui entrecroisent les petites histoires avec L Histoire. En plus avec Isabel Allende on avait quand même une témoin clé de l'histoire du Chili !
Début du roman, surprise me voici dans un livre qui mêle saga familiale et magie. Si j'en accepte le principe, je trouve néanmoins la mise en place de l'histoire un peu longue. En fait pour voir s'entrecroiser histoires et Histoire, il m'a fallu attendre les 100 dernières pages.
450 pages trop longues.... et les 100 dernières pages exceptionnelles au souffle épique ! Ma note reflète donc cette demie-teinte.
J'en attendais sans doute trop....
Mais je suis contente d'avoir enfin découvert ce roman. En plus j'ai eu la chance d'échanger tout le long de cette lecture avec plusieurs amies babeliotes. Un plus sans conteste ! Merci à toutes !
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Livre magnifique. Quelle aventure !! On traverse les décennies autour de cette famille, entre Clara la clairvoyante qui déplace les objets par l'esprit et parle à ceux-là, ses enfants, loufoques ou dévoués, ses petits enfants, engagés, son mari, enragé. On se passionne pour ces aventures croisées, ces vies extraordinaires, et on ne s'ennuie jamais.
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Ce livre est comme un torrent. Dès les premières phrases, tu es emporté par une verve torrentielle, un déchainement de mots, d'images, de couleurs, d'odeurs. Tu en prends plein la figure. On t'embarque sur une montagne russe ou tu passes brutalement d'un sentiment à un autre : franche hilarité, colère fulgurante, haine vive, amour passionné, ambition démesurée, folie de revanche, insouciance et gaieté des enfants, souffrance du coeur et du corps… le rythme est ébouriffant, tonitruant, et puis d'un seul coup, sans crier gare, il passe à la petite musique douce qui te serre le coeur, et à l'infini tristesse qui te fait pleurer. Ça n'arrête pas durant 530 pages.
Ce n'est pas une lecture de tout repos. À chaque fois que tu fermes le livre, tu as des étoiles plein les yeux, tu as le tournis, ou tu renifles, c'est selon ! Et pourtant, tu en redemandes, parce qu'une symphonie pareille, ce mélange de force, de vigueur, d'amour plein, de tendresse, d'incroyables loufoqueries, tu n'en rencontres pas beaucoup dans ta vie de lecteur…
On est dans un pays andin qui ressemble furieusement au Chili. « Plusieurs générations de toqués capables des pires extravagances » vont raconter son histoire durant les deux premiers tiers de ce XXème siècle furibond et sanguinaire. Ces légions de paysans presque esclaves et ces puissants hobereaux fiers et méprisants ; l'arrivée de la voiture et de l'électricité, les guerres et la libération des moeurs… le petit peuple misérable qui prend soudainement conscience de son nombre et de sa puissance, les terroristes de bistrot, les manoeuvres sournoises des grands propriétaires terriens, le train de la victoire, et au bout du compte l'élection d'un président de gauche reconnaissable grâce à ses grosses lunettes aux verres épais. Un pays qui se divise, qui se déteste, au bord de jours atroces. On connait la suite.
Je ne suis pas prêt d'oublier tous ces personnages haut en couleur qui croquent la vie à pleine dent. Clara ! La belle, la douce, l'ondoyante, la diaphane Clara. Clara l'extra lucide, un pied dans le monde des vivants, un autre dans celui des revenants. Esteban Trueba, avec sa grosse voix rugissante, sa canne au pommeau d'argent, son ambition démesuré, sa violence aveugle et son amour inconditionnel. Jaime le Saint, et l'autre Esteban, plein de fiel et fou de vengeance. D'autres encore que je ne cite pas. Une famille qui se déchire et finit par se haïr, à l'image de son pays.
Et pour finir Alba, l'aimante et héroïque Alba, unique survivante de cette famille de foldingues, qui prend le relais après avoir fermé leurs yeux, à toutes et tous.
Le livre commence et s'achève par ces mots : « Barrabas arriva dans la famille par voie maritime... »
Si tu ne l'as pas déjà lu, fais-le sans tarder ! le tourbillon est vertigineux, mais tu peux y aller sans crainte.
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Dans un pays d'Amérique du Sud jamais nommé mais qui ressemble diablement au Chili, Isabel Allende nous fait vivre l'histoire mouvementée de la famille del Valle - Trueba sur trois générations.

J'ai eu au départ un peu de mal à rentrer dans ce texte très dense, cette écriture foisonnante, et puis je me suis laissée porter par cette saga familiale, ces tranches de vie étroitement mêlées aux soubresauts de l'histoire chilienne.

C'est une histoire aux multiples personnages qui s'aiment, se haïssent, se déchirent ou se soutiennent ; des portraits hauts en couleurs, du terrible Esteban Trueba et ses colères homériques à l'évanescente et fantasque Clara, sa femme, aux dons surnaturels. Un récit plein de vie, de détails pittoresques et souvent drôles, mais qui flirte aussi avec le tragique et un fantastique parfaitement intégré à l'histoire et qui se fait moins présent avec la disparition de Clara et surtout avec la montée de la dictature. le roman devient alors beaucoup plus dramatique.

L'auteure, Isabel Allende, est la nièce de Salvador Allende, président du Chili démocratiquement élu et renversé et tué par un putsch militaire en 1973. Totalement intégré à la fresque romanesque, le récit de la lente décomposition du pays et de l'avènement de la dictature Pinochet est très émouvant.

Un roman foisonnant que j'ai mis du temps à lire mais dont on sort assez bluffé par le mélange des genres et la maîtrise du récit . Une belle découverte.
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Une lecture qui remue !

Ce roman suit la trajectoire, sur plusieurs génération, de la famille Trueba.
D'un côté, les femmes aux prénoms lumineux, à la beauté fascinante, certaines habitées par la magie, toutes en quête éperdue de liberté et d'émancipation.
D'un autre côté, les hommes, ou plutôt l'homme, le patriarche de la famille, Esteban Trueba. Un homme colérique, violent, qui n'épargne pas son entourage, et qui m'a d'ailleurs occasionné pas mal de cauchemars !

J'ai beaucoup aimé la manière dont le récit évolue au fil du temps, avec les personnages et le contexte politique. Les premiers chapitres sont marqués par des personnages mystérieux voire fantasques, la magie et le fantastique. Quoi que l'on y perçoive déjà la violence des hommes et la manière dont elle imprègne la vie des femmes.
Petit à petit, le récit devient plus dur, plus réaliste aussi. La magie se fait oublier. Elle apparait encore ça et là par petites touches, comme de petites bouffées d'air au milieu de l'âpreté du quotidien des personnages.

D'ailleurs, les personnages sont extrêmement attachants, leur psychologie et leur évolution bien construites. Je ne m'attendais en revanche par à un récit si violent. Et je pense qu'il faut être dans le bon état d'esprit pour profiter pleinement de sa lecture.

C'est un ouvrage dont on ne ressort pas indemne.
Une première rencontre avec Isabel Allende, mais certainement pas la dernière !
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