Constellations, tome 1.2 : Silex ou le Messager

Ce roman a sans doute un peu vieilli, même si le thème de la lutte éternelle reste un bon filon.

Nous voilà projetés dans le futur. La terre est une planète mineure. Mais qui va sauver la Voie Lactée (rien de moins), c'est un barbare humain. Le contre-emploi total, qui se révèle l'unique solution. Le message est "résister".

Alors Piers Anthony balade Silex et le lecteur au gré de ses envies, d'un monde à l'autre. Au-delà de cette galerie des mondes (où l'auteur excelle), on a une épopée, alliant le space-opera et la SF moderne. De quoi ravir les lecteurs les plus difficiles.

A noter que le roman a été publié en 2 tomes chez l'Atalante.

L'Atalante, sur ce coup-ci, n'a malheureusement pas réussi son découpage. Ce qui nous donne un tome 2 avec un début poussif, mais pas aussi mauvais qu'on pourrait s'y attendre, vu qu'il annonce la fin du récit de Silex, fin qui est d'ailleurs réussie. À bien y réfléchir, il est bien meilleur que le premier, autant dans son fond qui prend une tournure moins politiquement corrompue et plus humaniste, et en maîtrisant avec brio le suspense dans l'avant-dernier chapitre. Les extraterrestres sont moins présents mais tout aussi inventifs, néanmoins les Andromédans ont un problème de taille : comment voulez-vous créer de la matière à partir de la lumière ? Et pourtant, c'est à partir de ça qu'il se reproduisent.
"Silex ou le Messager" nous donne au final un diptyque / livre unique dépaysant, premier volet de la saga "Constellations" que je devine grande, à fuir pour le lecteur de hard-SF, mais qui reste d'une grande intelligence. À réserver tout de même aux inconditionnels du genre.

Piers Anthony nous propose, avec la saga Constellations, un space opéra prenant et parfois haletant. C'est bien construit et cette première époque est une histoire à part entière même si de grands pans nous restent assez fermés, étant très certainement développés par la suite.

Les deux premiers tomes nous mettent devant un protagoniste haut en couleur puisqu'il s'agit d'un tailleur de pierre d'une planète humaine aux confins de la galaxie. L'auteur nous justifie de manière très judicieuse la manière dont la civilisation régresse au fur et à mesure de l'éloignement des planètes depuis le centre de la galaxie, due au temps que mettent les vaisseaux à les atteindre.

L'auteur nous crée, dans cette saga, toute une quête autour de l'effet Kirlian, cette aura découverte par hasard à la fin des années trente et reprise largement par la parapsychologie qui la définie comme la manifestation de l'âme.

Dans cette première époque, nous voyons une guerre pour le contrôle de l'énergie se profiler entre notre galaxie, celle de la Voie lactée, et la galaxie d'Andromède. L'histoire est bien menée et nous vivons les aventures prenantes et immersives, sans grand temps mort, de notre héros parti gagner cette guerre.
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