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EAN : 9782070645619
96 pages
Gallimard (03/10/2013)
4.23/5   44 notes
Résumé :
Son oeuvre poétique fait aujourd'hui partie de notre patrimoine le plus précieux, non seulement dans le domaine du livre, non seulement dans les bibliothèques publiques, non seulement sur la table de chevet de tous les lettrés jeunes et vieux, mais dans la poésie orale, dans la récitation, le chant, le disque et la radio, voire la télévision et le cinéma. Guillaume Apollinaire est le dernier en date des poètes dont les jeunes gens et jeunes filles savent les vers pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Tout en étant assez peu réceptif au genre de la poésie, c'est pourtant avec curiosité avec le collégien, puis lycéen, que j'ai été a découvert, jadis, les poèmes de Guillaume Apollinaire se promettant d'y revenir un jour où l'autre. Il en aura fallu du temps avant de sauter le pas...

En étant franchement honnête, Poèmes ne m'a pas vraiment réconcilié avec le registre de la poésie, pourtant sa lecture m'a plutôt laissé sur une note positive. L'édition que j'ai pu consulter est ancienne mais bien fournie puisqu'elle regroupe les poèmes connus. Alcool, Les calligrammes, quelques inédits (qui ne le sont plus forcément depuis le temps), les poèmes à Lou… et tant d'autres.

Nous retrouvons ici un style particulier. L'auteur propose une poésie virile et plusieurs poèmes offrent des références grivoises assez appuyées. Difficile de lui reprocher aujourd'hui le mauvais goût, tant tout cela est composé d'une main ferme et qui assume ses propos. Assurément, il ne s'agit pas d'une lecture à laisser dans toutes les mains. Nous découvrons ici un poète séducteur, qui offre des hommages qui ne peuvent laisser indifférents.

Avec ses poèmes, Apollinaire parvient à nous restituer une époque : celle de l'avant guerre et de la Grande Guerre. La Première Guerre mondiale est indissociable de son oeuvre et pour cause... Lorsque l'on connaît sa biographique, il est assez déroutant de découvrir ici des réhabilitations d'une arme alors contestée ; l'artillerie. Et dire que tout cela remonte à un siècle. C'est tout une époque qui repasse sous nos yeux !

Assurément, voici un très grand classique de la littérature, qui se lit avec facilité et respect. Réussir à mêler ces sentiments prouve une nouvelle tout le talent de ce grand maître de la poésie.
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recueil de poèmes préfacé par André Bailly et comprenant :

Bestiaire
Alcools
Vitam impedere amori
Calligrammes
Il y a
Poèmes à Lou
Le guetteur mélancolique
Poèmes à Madeleine
Poèmes retrouvés
Poèmes inédits
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Nuit rhénane.

Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme
Écoutez la chanson lente d’un batelier
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu’à leurs pieds

Debout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n’entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliées

Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l’or des nuits tombe en tremblant s’y refléter
La voix chante toujours à en râle-mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l’été

Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire ...
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Lettre en vers

A TRISTAN DEREME
redivivus.

Ami, je vous écris du fond d'une cantine.
Le vent crie et le ciel a sa couleur turquine.
Il est bleu mais hostile... Il se fait plus d'un an
Que vous n'écrivez plus de lettres... Maintenant
Souhaitant m'égaler à vos héros qui meurent
Je conduis, conducteur, les canons qui demeurent :
Quatre-vingt-dix, soixante-quinze et cent-vingt long...
Mes chevaux argentins volent tel l'aquilon...
J'ai reçu ce matin votre noble poème.
Je l'ai relu vingt fois et tel qu'il est. je l'aime.
Vos vers, les conducteurs, les servants les ont lus
Et les larmes mouillaient les faces des poilus...
Je voudrais bien vous voir... Je vais partir en guerre…
Venez un jour ici !...
Guillaume APOLLINAIRE
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...
Ses cheveux sont d'or on dirait
Un bel éclair qui durerait
Ou ces flammes qui se pavanent
Dans les roses-thé qui se fanent

Mais riez riez de moi
Hommes de partout surtout gens d'ici
Car il y a tant de choses que je n'ose vous dire
Tant de choses que vous ne me laisseriez pas dire
Ayez pitié de moi
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La chanson du mal-aimé

Un soir de demi-brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
Et le regard qu'il me jeta
Me fit baisser les yeux de honte

Je suivis ce mauvais garçon
Qui sifflotait mains dans les poches
Nous semblions entre les maisons
Onde ouverte de la mer Rouge
Lui les Hébreux moi Pharaon

Que tombent ces vagues de briques
Si tu ne fus pas bien aimée
Je suis le souverain d'Egypre
Sa soeur-épouse son armée
Si tu n'es pas l'amour unique

...............................................
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