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Christian Garcin (Traducteur)
EAN : 9782743654948
176 pages
Payot et Rivages (05/01/2022)
2.88/5   17 notes
Résumé :
Charles A. Morgan, chimiste, auteur, philosophe et collectionneur, laisse à sa mort une maison et une collection faite de choses accumulées sans hiérarchie ni direction précise, dans un geste affranchi et fou.
Fasciné par son livre unique, intitulé Stuff, un dilettante récalcitrant pose sa candidature pour aider à la préservation de «l’œuvre» de Morgan. Il en devient le gardien au sens le plus féroce et le plus sauvage du terme, cohabitant avec ces choses qu’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
De Charles A. Morgan, on sait seulement qu'il avait élaboré un tas de théories sur le rapport de l'homme à l'objet (« Il avait sa méthode pour déchiffrer les relations cachées entre les choses dans un monde apparemment dénué de sens »). Son livre, « Stuff », en est le témoin tout comme sa demeure devenue musée et sanctuaire pour ses admirateurs. le docteur Morgan, un iconoclaste fantasque qui toute sa vie accumula et dont l'auteur finit par nous expliquer la lubie : « Ce qui est à l'origine de la vénération du docteur pour les objets, ce sont les particules d'histoire, uniques et inaltérées, qui se trouvent à l'intérieur de chacun d'eux, du plus humble trombone au plus rare et irremplaçable des trésors ».
Le début du livre rappelle un peu le palais de Xanadu dans Citizen Kane, avec son amoncellement d'objets dont l'enquêteur s'évertue, en vain, à percer les mystères. Mais dans son livre, Doon Arbus laisse peu d'indices. Ni Rosebud, ni récit de la vie de Morgan qui nous permettrait de mieux comprendre sa trajectoire. Ce dernier n'est pas le véritable protagoniste. le héros (d'où le titre) est le gardien du temple, un disciple qui n'a eu de cesse d'épouser la pensée du Docteur, de singer son comportement, d'imiter son écriture, voire de repousser les limites de ses concepts. C'est ainsi qu'il oblige les visiteurs à se débarrasser d'un objet qui leur est cher en leur expliquant que cet objet, après leur mort, sera la seule trace tangible de leur passage sur terre. Derrière l'obsession de l'empreinte affleure la folie : « c'est à cela que servent les cicatrices, ajoute-t-il. Et les amputations. Elles vous empêchent de nier le fait que quelque chose s'est vraiment produit, quelque chose qui ne meut être défait ».
Morgan et le gardien (l'auteur les survole) sont des prétextes. Les vrais sujets de ce livre atypique, à l'écriture souvent pesante, sont l'art et la postérité.
Bilan : 🌹
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C'est d'abord la couverture du roman qui m'a accroché l'oeil : l'homme invisible en costume chic avec chapeau haut de forme. le nom de l'auteur ne me disait rien jusqu'à ce que je réalise qu'il s'agissait de la fille d'une de mes photographes favorites Diane Arbus (cf la photo des jumelles, image qu'on retrouve dans "Shining" de Kubrick et l'enfant à la grenade (factice certes, mais saisissante entre autres photos). C'est le premier texte de Doon Arbus peut être que d'autres suivront, en tout cas, j'ai beaucoup apprécié celui-ci.
C'est l'histoire d'un homme, un dilettante, doué pour tout, mais qui ne s'engage dans rien, jusqu'à la mort d'un homme, Charles A. Morgan, dont il est le plus grand admirateur et son entretien pour devenir le gardien du musée/maison dudit grand homme. le voici donc, devenu le gardien (un peu semblable en cela au caretaker (gardien, celui qui prend soin) de "Shining" (encore) qu'incarne Jack Nicholson, écrivain incapable d'écrire qui s'enfonce dans la folie d'un hôtel enseveli sous la neige) d'un lieu où rien ne doit changer, mais où tout doit respecter le strict ordonnancement mis en place par le défunt.
Tandis que les curieux défilent et que les années s'écoulent, il y a ce moment où un monolithe bascule (toujours Kubrick mais là "2001, l'odyssée de l'espace") et un autre où c'est notre héros qui bascule.
Que voila un livre surprenant où l'on se sent comme Alice, ou plutôt un roman d'Edgar Allan Poe. J'y ai trouvé une grande connexion avec les romans gothiques et leur ambiance si particulière. La maison/musée m'a fait penser au Sir John Soane's Museum situé à Londres et que j'ai eu le grand plaisir de visiter il y a quelques années : un lieu grouillant d'antiquités, d'artefact plus étranges, les uns que les autres dont un sarcophage, des chaînes d'esclave, un Canaletto et un série de tableaux de William Hogarth racontant les aventures d'un jeune noble débauché et qui finira ruiné (une BD du XVIIème siècle). le Gardien est un roman à découvrir aussi fascinant que le générique de Saul Bass et la musique de Bernard Hermann dans "Vertigo".
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Amateurs d'étrange, d'énigmatique, de nébuleux, de douce folie, approchez et venez vous plonger dans le Gardien, premier roman de Doon Arbus.
Attention, le chemin que vous empruntez ne sera ni rectiligne, ni logique.

Le Gardien, c'est ce dilettante, fasciné par l'oeuvre de Charles Morgan, un collectionneur, auteur d'un unique ouvrage sur le charisme des objets. A la mort de ce dernier, il se fait engager comme gardien dans le musée abritant la collection du Dr Morgan.
"Deux fois par jour, six jours par semaine", le gardien accompagne les curieux parmi les divers objets collectionnés du vivant de leur propriétaire.

C'est un texte bien étrange que celui-ci, et dès les premières pages, le style est au diapason de l'ambiance, sinueux, parfois tortueux.
Le Gardien est une création en soi, portant l'empreinte très personnelle de son autrice. Les descriptions en font une oeuvre très visuelle, et le style s'accorde à l'atmosphère très travaillée.
Cependant, je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire. Si j'ai aimé la reconstitution de ce musée hétéroclite, j'ai eu plus de mal à être touchée par le gardien, qui est resté trop nébuleux pour moi.
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Doon Arbus, nous livre ici un premier roman qui semble largement inspiré de l'oeuvre de sa mère, la célèbre photographe Diane Arbus. le narrateur, le gardien, nous conte la visite par un groupe de neuf personnes, d'une maison-musée extraordinaire. le titre anglais, Caretaker, qui signifie littéralement "qui prend soin" convient encore mieux à ce roman. La visite sera en tous points époustouflante, envoutante, inquiétante.
Les visiteurs seront déstabilisés par la singularité de la découverte d'objets plus insolites les uns que les autres, antiquités comme objets contemporains totalement décalés par rapport à l'endroit où ils sont déposés. Ils sont en outre acteurs de leur propre visite, au point d'être pris au piège. Je ne raconterai pas l'issue, je dirai juste qu'ils devront y laisser un peu d'eux-mêmes.
Ce qui est sûr c'est que le gardien se joue d'eux et que ce premier roman est difficile à classer : tour à tour gore, humoristique, caustique, inquiétant. Chacun ressort avec un regard changé et différent sur leur relation aux autres, au passé, et au monde matériel. Et rien ne nous empêche d'en faire autant sans avoir la chance de visiter un tel lieu et de vivre une telle expérience!
Le ton est vif et haletant. Une atmosphère qui m'a captivée et que je n'ai pas pu lâcher dès les premières pages tournées. Une autrice à suivre!
Lien : https://accrochelivres.wordp..
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Très franchement je ne sais pas quoi penser de ce livre.... 🤔
Je trouve la couverture vraiment très belle, le résumé du livre me tentait vraiment beaucoup, mais ça s'arrête là.

C'est un huit clos très étrange, déstabilisant avec une ambiance très oppressante. Vaiment un style unique, difficile à décrire.

Le personnage principal reste très mystérieux, beaucoup trop à mon goût.

Je n'ai pas réussi à me mettre dans l'histoire. Je n'ai malheureusement pas aimé ce livre.
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critiques presse (3)
Bibliobs
24 janvier 2022
Les premières scènes, où le futur gardien se présente devant le conseil d’administration, jusqu’à la visite d’un groupe de curieux qui se termine mal, offrent un aperçu très convaincant du style de Doon Arbus, très à l’aise dans les descriptions de personnages incertains (la veuve, le gardien) et d’atmosphères étranges.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaTribuneDeGeneve
12 janvier 2022
À travers cette fable à l’humour inquiétant, Doon Arbus donne à méditer sur le poids excessif du passé et sur l’importance folle accordée aux traces matérielles et aux déviances de la surinterprétation.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Liberation
09 janvier 2022
Premier roman hanté et malin de la fille aînée de Diane Arbus.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
C'est un homme monochrome. Sa couleur est poussière. Elle enveloppe chaque détail de sa personne, cheveux, peau, yeux, vêtements, et en gomme toutes les différences.
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