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EAN : 9782246813194
176 pages
Grasset (17/05/2017)
3.79/5   47 notes
Résumé :
Un père peut-il être un homme comme les autres ? Metin Arditi évoque le souvenir du sien, mort il y a vingt ans. En pèlerinage dans les Grisons, où son père aimait aller, à sa table de travail, dans un bar d’hôtel, Metin Arditi rappelle à lui les souvenirs. Au fur et à mesure qu’ils reviennent, le portrait se précise, le non-dit s’entend, la vérité affleure.
Revenant à son enfance stambouliote, il retrouve son père avec des yeux de petit garçon ébloui : un ho... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce livre, Metin Arditi parle de son père, mort depuis une vingtaine d'années. Il dit son amour immense mais aussi et surtout les difficultés qu'il a rencontrées avec lui. L'auteur revient sur son enfance, son adolescence et ses rapports avec son père à l'âge adulte.
L'auteur ne comprend notamment pas pourquoi il a été placé dans une pension à l'âge de sept ans. Parfois, il a comme l'impression que son père s'est "débarrassé" de lui.
Tout le long du livre, les rapports entre Metin Arditi et son père sont faits d'amour et d'incompréhension.
Très beau et touchant.
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J'ai découvert Metin Arditi par son "Enfant qui mesurait le monde", qui m'avait beaucoup touché.
Mon père sur mes épaules est ma deuxième incursion - et sans doute pas la dernière - dans son univers.

Dans ce récit autobiographique, l'auteur nous dévoile une part de lui-même, sa relation avec son père. Il marche dans ses pas et dans les siens, lors d'un pèlerinage sur les traces de leur passé.
Le texte alterne entre moments présents, lorsque Metin Arditi, dans sa chambre d'hôtel ou bien à la table d'un restaurant, convoque ses souvenirs : son passé stambouliote, son enfance dans une pension en Suisse ... et discussion avec son père par-delà la mort. Car Metin Arditi s'adresse à un homme, disparu il y a vingt ans, un père qu'il n'a pas ou peu compris, dont il a le sentiment qu'il ne l'a jamais aimé, ou au moins reconnu. Et le livre entier est comme un immense point d'interrogation, où l'auteur cherche des réponses à ses questions, veut comprendre ce père aujourd'hui disparu.

Parfois les réponses sont un jugement sec et cassant, d'autres fois, Metin Arditi se rend coupable ou responsable des relations filiales difficiles qui furent les siennes. Tantôt prières, tantôt invectives, moments de reconnaissances, ou au contraire reproches à peine déguisés. L'ensemble est touchant voir bouleversant de sincérité. Comme une mise à nu.

Et ma propre histoire, mes propres relations avec mon père, aujourd'hui gravement malade, ne sont sans doute pas étrangères à l'écho que ce livre laissera en moi.
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J'ai découvert cet auteur par son roman La confrérie des moines volants, évoquant le sauvetage de reliques dans des églises par des moines (devenus défroqué) au début de l'ère soviétique, pour les sauver de la destruction. Très bon livre retraçant un fait méconnu.
Metin Arditi est suisse, d'origine turc, né à Ankara en 1945 (actuellement 72 ans).

Dans son dernier livre, il évoque sa relation avec son père, aujourd'hui disparu. Un livre sur le souvenir, la filiation, l'importance du regard paternel. Ce court journal, écrit entre le 26 et le 30 juillet 2016, est une plongée dans les souvenirs. Des souvenirs qui sont au début idéalisés, agrémentés d'un voile nostalgique, et qui a force de réflexion, révèlent des vérités des sentiments refoulés ou de colère.

Metin Arditi à fouillé au fond de sa mémoire, de son passé, pour revivre des moments clés avec son père, de son envoi en internat à l'âge de 7 ans à son changement de parcours professionnel, abandonnant une situation confortable et sécurisante pour se lancer dans l'écriture.

Cette « mini-thérapie » par l'écriture vont lui permettent de dresser un portrait plus cru et réel de ce père si absent, infidèle et communautariste vers la fin de sa vie, mais qui a tellement compté pour l'auteur, qui jusqu'à la fin, attendait son aval.

Un beau livre court mais intense sur les relations parent-enfant, sur l'amour filiale et la mémoire des anciens.
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D'Istanbul à Flims en Suisse, de l'enfance sucrée à l'âge d'homme accompli, Metin Arditi raconte son père, entre admiration sans borne et amertume.
Ebloui par un père brillant et charmant, l'enfant devenu jeune homme est très vite envoyé dans des pensions suisses. Il se heurte alors à une indifférence paternelle qui n'ira de cesse que d'augmenter au fil des années.
Combien faudra-t-il de temps à l'auteur pour se détacher de sa peine et accepter, à l'heure de la mort de son père, sa part d'imperfection pour ne retenir de lui que sa part lumineuse ?
Avec une sobriété rare, Metin Arditi nous livre un récit intime d'autant bouleversant qu'il peut résonner en chacun de nous.

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Dans cet ouvrage Metin Arditi s'adresse à son père et le livre commence par une déclaration d'amour envers cet homme élégant, admirable et tant admiré, dont il était si fier dans son enfance, et dont il justifiait alors toutes les attitudes même les plus improbables, tant sa vénération était grande.
Avec l'adolescence, puis l'âge mûr, ses yeux vont se désillier, viendront alors l'incompréhension, la désillusion, le ressentiment et le chagrin.
De cette douleur, de ce sentiment de trahison et d'injustice naîtra, grâce à un cheminement de sa réflexion, une affection d'adulte qui redonnera à son père sa juste place.
Ce livre traite avec justesse, délicatesse et sobriété de la complexité des rapports père-fils, des attentes déçues, de la force et de la permanence de ce lien, malgré tous les écueils qui viennent l'entraver. Un livre optimiste qui met la réflexion au service des sentiments. Ceci va permettre à l'auteur d'être enfin en paix avec lui-même et de rétablir le lien avec son père. Une belle leçon de vie.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Nous n'étions plus qu'une poignée à rester à l'école. Les internes profonds... A la Toussaint, à Noël, à Pâques, nous rôdions dans un bâtiment vide, désoeuvrés, hébétés, perdus, à attendre que les jours passent, cherchant à faire face à ce qui semblait être de l'ennui. En réalité, il s'agissait d'une angoisse profonde. Nous ne savions pas qui nous étions, encore moins ce que nous étions pour nos parents. Plus que jamais solidaires entre nous, nous nous accrochions avec férocité à la seule idée qui nous permettait de tenir: nos parents nous laissaient là pour notre bien.
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À peine étions-nous sortis du magasin, je t'avais dit : "Nous avons dépensé beaucoup d'argent." Très gêné, j'avais ajouté : "Il y a encore les livres... On les achète ou pas ?" Te souviens-tu de ta réponse ? Elle était magnifique... "Les livres, c'est autre chose."
Comment savoir, à cet instant, que ces mots allaient m'accompagner toute ma vie ?

p. 102
(Metin Arditi enfant, à propos de son père).
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Ils m'ont ouvert la route à des textes qui ont changé ma vie, ceux de Nietzsche, que tant de gens qualifient d'antisémite et qui était son contraire; ceux de Jaspers, le plus lumineux des philosophes du XX°siècle. Ils m'ont ouvert la voie aux poèmes de Hõlderlin, et bien sûr à la grande musique allemande. Si j'ai pu tous les approcher sans retenue, c'est grâce à ces mots que mon père avais eus, à contre-courant : l'Allemagne est un grand peuple. Chapeau. Grâce à eux, aussi, j'ai pu établir des amitiés merveilleuses avec des Allemands.
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Ce dimanche après-midi, il m'avait ramené à l'école. Ressentait-il de la tristesse ? Pas une tristesse légère, non, pas celle qui s'évanouit dans le quart d'heure. J'entends, la vraie tristesse de celui qui va laisser son fils unique loin de lui pendant des mois.
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Une véritable Weltansschauung. Mais c’était surtout la distance qu’il arrivait à mettre entre lui et les autres qui rendait ses analyses imparables. Il examinait leurs problèmes avec une attention maîtrisée, je le voyais à l’absence de tout débordement dans son écoute. On ne dira jamais assez combien c’est un grand bonheur de savoir rester froid à ce qui perturbe autrui. Mon père prenant le temps qu’il fallait. Les problèmes des autres ne devenaient jamais les siens, et cette liberté lui permettrait de garder sur ses interlocuteurs un ascendant absolu.
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Videos de Metin Arditi (41) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Metin Arditi
L'Homme qui peignait les âmes de Metin Arditi aux éditions Points https://www.lagriffenoire.com/l-homme-qui-peignait-les-ames-1.html • le Turquetto de Metin Arditi aux éditions Babel https://www.lagriffenoire.com/le-turquetto.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionspoints #editionsbabel
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