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EAN : 978B00EUAQLF4
Max Milo (22/08/2013)
4/5   1 notes
Résumé :
Dans un milieu scolaire de plus en plus hostile, l'auteur donne, avec beaucoup d'humour, des conseils aux professeurs, parents et enfants pour étudier correctement. Loin d'adopter une posture victimaire, Daniel Arnaud détourne la forme du guide de survie pour décrire par quels moyens il a su se faire entendre et respecter des adolescents à qui il enseigne chaque jour. Ne jamais fermer les yeux, résister à la surenchère répressive, respecter une échelle de sanctions,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un petit ouvrage que je conseille à tout enseignant!
Quelques vérités sur le manque de soutien et les lâchetés de ce métier que l'on repère vite après quelques années de pratique. Les conseils aux élèves...... je doute qu'ils en prennent connaissance, mais peut-être que leurs parents..... espoir.... espoir!
Le trait est juste et somme toute positif, l'auteur ne se lamente pas (à quoi bon) mais conseille et de belle manière.
A noter que l'ouvrage s'adresse surtout aux profs de collège et de lycée mais la petite instit que je suis y a trouvé aussi son compte ;)
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Règle n° 1 : Ne pas être naïf

Du fait de leur position, les chefs d’établissement composent au gré d’intérêts divergents : ils doivent gérer du personnel, soigner leur réputation auprès des services académiques, et répondre aux sollicitations des parents d’élèves. Le tout dans le même temps. L’intérêt public ? L’idéal républicain ? L’égalité des chances ? L’instruction c’est l’État qui la doit au peuple en fête, comme l’avait jadis affirmé le poète ? À l’usage, leurs préoccupations restent prosaïques : « Ils reçoivent quotidiennement des parents, plus enclins à attaquer un enseignant qu’à le soutenir, et qu’il n’y a pas intérêt à braquer […]. Tous, sans doute, ont leur manière, leur style de comportement, mais, malgré leurs différences, tous, sauf de très rares exceptions, manifestent le même double souci :

1° Ne jamais déplaire à l’inspection académique ni au rectorat, il y va de leur carrière ;

2° Se concilier au maximum les parents », souligne fort justement Maurice T. Maschino. Mieux vaut vous faire à cette idée : il vous faut dans ce contexte composer avec de nombreux paramètres. En d’autres termes, ne pas noter forcément des copies, par exemple, mais produire des appréciations qui vous permettront d’optimiser vos relations avec les autres membres de la « communauté éducative »…
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En effet. Ils n’hésitent pas à dissimuler les pertes culturelles et humaines dans une école qui va mal, afin d’atteindre leurs objectifs de carrière. Sauf qu’eux, ils ne se font jamais prendre. » Le coût est énorme pour la société. Un retournement des missions éducatives pouvant se traduire par une remise en cause de la « liberté pédagogique » des enseignants (alors que le professeur devrait demeurer maître dans sa classe et maître de sa notation) ; ou encore par une volonté d’autant plus marquée d’imposer une sorte de « loi du silence » autour des incivilités et des violences rencontrées tout au long de l’année scolaire. L’administration use d’un double langage à tous les niveaux. Par « 80 % de réussite au Bac », il faut comprendre « 80 % d’obtention d’un diplôme à 40 vitesses ». Par « lutte contre l’absentéisme », de la même manière, il faut entendre non pas « remettre les élèves en cours pour les instruire », mais « éviter qu’ils divaguent en tant qu’éléments incontrôlables », et peu de classe refermée… Mieux vaut saisir cette novlangue administrative afin de savoir ce qu’on attend réellement de vous ! C’est-à-dire pas forcément enseigner, ni d’avoir les conditions pour le faire…
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Le taux de réussite au Bac est passé de 73,5 % en 1960 à 84,8 % en 2012. Mais comment ces chiffres pourraient-ils témoigner d’une hausse du niveau, alors même que les enquêtes internationales révèlent un recul du système éducatif français ? Ne faut-il pas plutôt chercher la cause de ce « progrès » statistique dans le fait que les correcteurs reçoivent des consignes pour noter avec « souplesse », comme on dit dans le milieu ? L’évaluation des candidats s’avère, en effet, très encadrée. Elle est « harmonisée » lors de réunions qui se tiennent avant et après les épreuves ponctuelles. Or, comme l’observait en 2008 le sénateur Jacques Legendre dans un rapport, les barèmes sont « trop souvent formulés dans des termes purement positifs ». De là à considérer que leur but ultime est de gonfler artificiellement les résultats, il n’y a qu’un pas.
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