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Ignacio m. Jimenez (Autre)Sanz esther Lazaro (Autre)Isabelle Taillandier (Traducteur)
EAN : 9782491528331
82 pages
Éditions de la Reine Blanche (17/08/2023)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Ce récit raconte une journée dans la vie d’un jeune homme, Enrique, depuis son réveil jusqu’à son retour au lit après une journée remplie d’activités agréables : une baignade dans la mer, le repos sur le sable, un repas, la compagnie de l’aimée - chargée d’érotisme - la danse, une promenade dans la forêt... Tout ce que ses sens sont capables de percevoir et d’expérimenter. Attentifs aux moindres détails, les vingt et un chapitres qui composent ce récit sont un hymne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Vingt-quatre heures dans la vie d'un homme. Je vis. Enrique vit. Hédoniste, les sens aux aguets, heureux de chaque instant passé à manger, aimer, nager, danser, curieux de tout ce qui l'entoure, le jeune homme se laisse porter par les choses que la vie lui offre.
Difficile de mettre des mots sur ce texte d'une soixantaine de pages, rythmé par 21 très courts chapitres. Je vis ne se prête pas à l'analyse, il se lit, se savoure, plus encore à haute voix, poème en prose, dont la musicalité nous frappe. Aub est un maître du langage, attentif à chaque détail, aussi ténu soit-il, qui, sous sa plume, s'inscrit dans le grand cycle de la vie.

En dehors de la beauté formelle, et de la célébration sensuelle de l'existence, une dimension plus symbolique frappe le lecteur. Ecrit en 1936, quelques temps avant le coup d'état, perdu dans les Limbes, il n'est publié qu'en 1953. Max Aub a fui en France, a connu les camps du Vernet, et de Djelfa en Algérie, puis a trouvé refuge au Mexique. Il note dans le colophon « Je le regarde avec tendresse parce que c'est le livre qui aurait pu mais n'est pas. le monde m'a alourdi d'autres choses. C'est peut-être dommage, probablement non. Et je me le dédie à moi-même, in memoriam. »

Je vis, hymne à la vie, marque la fin de l'innocence, celle d'un pays, celle d'un homme, celle de son oeuvre. Avec la guerre, Aub, n'imaginera plus seulement, il évoquera ce qu'il verra, ce qu'il vivra, en témoigne sa grande oeuvre le Labyrinthe magique, ancrée dans L Histoire, tournant ainsi le dos à l'Art pour l'Art. Je remercie les Editions La Reine Blanche et Babelio pour l'envoi de ce titre dans le cadre d'une opération Masse Critique.
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Les éditions de la Reine Blanche rendent aujourd'hui disponible en langue française ce texte charnière dans l'oeuvre de Max Aub. Je les remercie, ainsi que notre bonne vieille plateforme, pour l'envoi de ce livre, auquel j'associerai Pecosa, elle qui m'a fait découvrir à travers ses critiques et ses listes l'univers de ce grand écrivain cosmopolite, indissociable de la Guerre d'Espagne.

Charnière donc, car présenté comme son dernier texte « innocent », poésie en prose hédoniste, amorce d'une oeuvre qu'il aurait considéré comme sa meilleure, si seulement il avait pu la terminer.
L'auteur nous l'explique dans un bref colophon, probablement la partie la plus émouvante de ce livre, dont l'état d'ébauche ne permet pas vraiment d'entrevoir ce que l'auteur y projetait de si « important », lui qui nous a livré entre autres oeuvres majeurs ce vaste cycle du Labyrinthe Magique, six volumes comme autant de voix nous contant sa Guerre Civile.

Difficile donc, pour un texte qui se place sur le ressenti, d'entrer en résonance avec les frissons d'aise parcourant notre personnage ; les deux photographies assorties n'aidant pas davantage, à part nous rappeler que la saison des asperges est encore loin ( on est en novembre ), et que les bains de mer restent un but indéfectible dans la vie ; elles permettent toutefois d'apprécier le soin apporté à l'édition de ce petit livre, sans qu'il soit fait mention de son lieu d'impression.

Et si le simple bonheur n'était tout bêtement un bon matériau de création, à côté de la tragédie… ?
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Enrique se réveille, va sur la plage, se baigne, mange, voit Mathilde, l'embrasse, se promène avec elle dans le bois, lui fait l'amour, rentre chez lui, s'endort.
Je l'ai dit en deux lignes, Max Aub le chante en 75 pages, et de quelle façon !
Extrêmement poétique, extrêmement sensuelle, extrêmement vibrante.

La vue, l'ouïe, le toucher, le goût, l'odorat : tout concourt à chanter la vie, à la faire éclater sous le soleil d'Espagne, particulièrement les scènes chargées d'érotisme, extrêmement troublantes.

Max Aub a profité de la beauté de toute chose, et il a eu raison, car après la rédaction de ce texte en prose poétique, la guerre civile a eu lieu, et plus rien n'a été comme avant. Longtemps après, il a osé faire éditer cet ouvrage pour proclamer au monde que la vie est belle, quand même.

Merci aux éditions de la Reine Blanche pour cet hymne à la vie et à Babelio pour son opération Masse Critique.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Personne ne peut saisir le réveil: il est déjà parti quand on s'en rend compte.
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Je n'ai pas le droit de taire ce que j'ai vu pour écrire ce que j'imagine!
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Chacun a la notion du temps que son coeur lui impose.
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