AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 265 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je viens de terminer ce roman et n'en suis pas fâchée, l'auteur est trop pragmatique et matérialiste à mon goût.
_ le premier chapitre m'a fait penser à ces jeux vidéos que mon fils affectionnaient tant, il y a quelques années et où l'on crée sa ville de A à Z. Après la façon de régler le problème des crétins m'a semblé particulièrement insensible.
_ le deuxième chapitre nous montre ses visites auprès de ses sens mais je n'y ressent pas d'empathie et le médecin
est entier dans ses réflexions.
_ le troisième chapitre avec ses histoires et ses anecdotes concernant Napoléon est celui que j'ai préféré .
_ Quand au quatrième et au dernier chapitres, j'y trouve le médecin trop imbu de lui dans sa façon de considérer les gens et les évènements .
Par conséquent, au risque de me faire des ennemis, je ne l'ai pas très bien noté et je ne crie pas au chef-d'oeuvre mais je vais en essayer d'autres car il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
Commenter  J’apprécie          200
Les principaux protagonistes de ce récit De Balzac sont le médecin Ben assis
et le commandant Genestas .Ce dernier arrive dans un village et va chez le
médecin .Chacun d ' eux a en son fond un secret .En peu de temps les deux
se lient .Au cours de ses visites médicales le médecin se fait accompagner par
le commandant .Il montre à ce dernier ce que lui en tant que maire a fait pour ce
village .Il a construit pour ses habitants des nouvelles habitations salubres et
décentes.Il a entrepris des travaux hydrauliques et d 'une terre aride il l ' a
transformé en une terre cultivable où l ' on a du blé et des arbres fruitiers .Il a crée de petites entreprises et a relié la petite ville à Grenoble .Il a réalisé toute
l ' infrastructure : la mairie ,l 'école .Le médecin confie son secret au commandant :tout ce qu ' il a fait pour ce village était une manière d 'expiation
d 'une faute qu ' il a commise étant jeune .La mort d ' une jeune fille qu 'il a séduite et son enfant .Il a décidé de mettre sa vie au service des autre .
Le secret du commandant ; Adrien est son fils adoptif est malade et demande
de le prendre et de le soigner .Ce que fut fait et le garçon guérira .
Commenter  J’apprécie          172
L'acquisition pour quelques euros des oeuvres complètesDe Balzac en numérique et la lecture d'Alain (je vous en parle dans mon prochain billet) m'ont donné envie de fouiller parmi les oeuvres multiples jamais lues, peu connues ou oubliées.

Tous les romans De Balzac ne sont pas des grands romans mais tous sont intéressants, Balzac écrit un Médecin de campagne alors qu'il a 33 ans et qu'il n'a pas encore vraiment connu le succès.

L'action se situe dans une vallée reculée des Alpes, ces pays perdus où l'on rencontrait encore des êtres frustres que l'on qualifiait alors de crétins des Alpes. Paysans pauvres atteint par le manque d'iode qui provoquait chez eux une atteinte caractérisée par une apathie, une somnolence et un retard intellectuel et un énorme goître.
C'est là un choix curieux De Balzac pour situer son récit.

Le commandant Génestas qui fut de toutes les campagnes napoléoniennes recherche le docteur Benassis, il veut le consulter pour une vieille blessure et finit par le trouver dans un village pour le moins atypique.

C'est un sacré personnage que ce docteur Benassis, véritable saint laïque il a totalement transformé un village en terrain d'expérience économique. Là où régnait la misère il a apporté la prospérité, il a incité les paysans à moderniser leurs techniques agricoles, il a financé des créations d'activité, aujourd'hui on parlerait de micro entreprises et de micro crédit ! Petit à petit la prospérité s'est installée, des écoles, des routes furent construites, les marais furent asséchés chassant loin du village les fièvres si redoutables. le crétinisme fut éradiqué. Terminé l'autarcie délétère, vive les échanges commerciaux avec les vallées voisines et même avec Grenoble la grande ville la plus proche. Pour un peu on croirait lire le panégyrique de la mondialisation.
Balzac en quelques pages nous fait un véritable cours d'économie libérale, apporte sa vision du développement social et c'est totalement surprenant.

Même si le prétexte du roman est mince il y a là en germe tous les points forts De Balzac, l'art de la description d'un lieu, des portraits savoureux comme celui de Jacquotte la servante du docteur devenue la maîtresse des lieux et à qui tout le monde obéit y compris le bon docteur.
C'est aussi pour Balzac l'occasion de revenir sur l'épopée napoléonienne, il a eu un moment l'idée de faire un livre sur Napoléon, idée qu'il a finalement abandonné mais il utilise ici ses réflexions à travers le personnage de Génestas et le récit transpire la nostalgie.

Ce n'est pas encore le Balzac du Père Goriot mais c'est un récit à découvrir.


Lien : http://asautsetagambades.hau..
Commenter  J’apprécie          130
Publié en 1833 dans la série "Scènes de la vie de province" de la Comédie humaine, le médecin de campagne raconte l'histoire du Docteur Benassis, un médecin de campagne oeuvrant dans un petit village du Dauphiné et du commandant Génestas qui vient résider chez lui pour soi-disant soigner de vieilles blessures. Les deux hommes ont chacun un secret qui ne sera dévoilé qu'à la fin du récit.
Benassis, devenu maire du village, y a apporté la prospérité en appliquant des théories novatrices.
Le Médecin de campagne est le seul ouvrage de la Comédie Humaine qui traite de la vie à la campagne, aucun des personnages du livre ne réapparaîtront dans les autres romans et nouvelles qui la composent.

Le roman explore les thèmes de la médecine, de la vie rurale et des relations humaines, avec une forte dose de paternalisme, de réalisme et d'observation sociologique. En particulier :

Les guerres napoléoniennes : Balzac vénère Napoléon et on retrouve l'empereur partout dans son oeuvre. Il a d'ailleurs écrit : « Ce qu'il a commencé par l'épée, je l'achèverai par la plume »
Dans le 3ième chapitre du Médecin de campagne, Balzac, fait raconter, au cours d'une veillée, par un vieux soldat l'ascension et la chute de Napoléon. C'est savoureux.

La politique : Balzac ne cherche pas à raconter l'histoire de Benassis et de Génestas. Il se sert d'une trame simpliste pour discourir et affirmer ses convictions politiques très conservatrices.
1. La religion est le ciment du peuple: les sentiments d'un peuple sont ses croyances (utilité politique et nécessité morale)
2. L'instruction et le patriotisme : pour civiliser un coin de terre il faut de l'instruction de la probité du patriotisme
3. Apologie du système patriarcal : l'autorité du père est illimitée, on ne discute pas sa parole.
4. le développement des jeunes états commerciaux : « le travail a produit l'argent, et l'argent, en donnant la tranquillité, a rendu la santé, l'abondance et la joie. »
5. le protectionnisme : « La vraie politique d'un pays doit tendre à l'affranchir de tout tribut envers l'étranger »

Ce qui est étrange, c'est que, malgré ses idées ultraconservatrices, Balzac ne s'empêche pas d'évoquer la nécessité d'une justice sociale au travers des propos de Benassis qui fustige les oisifs dont la vie est un « vol social » et qui crée un fonds de réserve pour l'éducation des enfants et la construction d'un hospice pour les vieillards. Il écrit même que « maintenant, pour étayer la société, nous n'avons plus que l'égoïsme. Les individus croient en eux. L'avenir, c'est l'homme social »

Il paraît que le médecin de campagne a été écrit au moment où Balzac s'écartait du républicanisme pour s'orienter vers le conservatisme.

Aussi, on ne peut s'empêcher de sourire à certains propos comme : « la vie à la campagne tue beaucoup d'idées, mais elle affaiblit les vices et développe les vertus » ou lorsque au cours d'un repas où le curé est invité, Génestas est frappé par la figure du prêtre qui lui semble «l'expression d'une beauté morale dont les séductions étaient irrésistibles » … et ça se termine par : « sa vue inspirait le respect et le désir vague d'entrer dans son intimité » À l'aulne de ce que l'on sait sur les pratiques sexuelles de certains religieux, c'est assez comique à lire.

En résumé, j'avoue, j'ai eu plus de plaisir à lire Balzac maintenant que lorsque j'étais pré adolescente (lecture obligée à l'école). Malgré le style ampoulé et, comme le dit une de mes amies, des personnages « une idée sur deux pattes », il est intellectuellement stimulant de se replonger dans la littérature du 19ième siècle, de confronter les époques, de retrouver un vocabulaire tombé en désuétude et de savourer un romantisme passé date.
PS on a le droit de sauter des passages.
Commenter  J’apprécie          110
"Le Médecin de campagne" de Honoré de Balzac est un roman utopiste écrit avant que Balzac n'entame réellement sa "Comédie Humaine". Son héros, le médecin Benassis, a relevé un village de montagne aux abords de Grenoble, sans doute Voreppe (que je connais bien puisque je suis née à Grenoble). Il a éradiqué le Crétinisme, a aidé les habitants à créer et à faire prospérer leurs entreprises, il a fondé un village sain, des maisons salubres, des rues, des voies de circulation etc. Devenu le Père de ce village en pleine expansion, Benassis se confie à un soldat napoléonien, lui avouant comment sa vie amoureuse fut une tragédie (je ne vous dirai pas tout!). C'est un roman très particulier, très peu narratif, on suit Benassis dans ses visites médicales, et durant ces visites, il raconte tous les changements qui se sont opérés dans le village.
Etrangement, et contre toute attente j'ai beaucoup aimé ce roman, qui peut paraître difficile à aborder mais il faut se laisser couler dans le flot des paroles, je pense aussi que le fait que le roman se situe dans ma région natale a beaucoup fait pour m'accrocher! J'avais en tête certains lieux de mon enfance, et je pensais aussi à Stendhal au "Rouge et le Noir" et à "La Chartreuse de Parme".
Commenter  J’apprécie          60
Le roman Un Médecin de campagne nous peint un monde utopique, rêvé par le jeune Balzac. J'étais quand même choqué par les idées du jeune Balzac à propos des femmes et de la famille. C'était on ne peut pas plus conservateur. Et voilà donc en quoi ce roman est plutôt une curiosité du grand romancier. J'en ai aimé la lecture, mais son utopie n'est plus à la hauteur du 21° siècle.
Commenter  J’apprécie          50
Après le coup de coeur que j'ai eu pour le Colonel Chabert, j'ai voulu enchainer avec un autre Balzac espérant y retrouver tous les ingrédients qui m'avaient plu dans ma première lecture. Alors je me suis tournée vers le Médecin de campagne tout simplement parce que le résumé me plaisait donc j'étais presque sure d'apprécier le roman. Malheureusement je suis trompée...
Je n'ai pas choisi le bon Balzac pour poursuivre ma redécouverte. Ce roman est tout à fait particulier. Je ne saurais même pas comment le décrire et d'ailleurs j'en venais souvent à se demander si c'était bien un roman. Les trop nombreuses digressions le font ressembler bien plus à documentaire sur la campagne et sur la politique qu'à un roman... Mais malgré tout, j'ai poursuivit ma lecture car elle restait intéressante, du moins au début. Puis en avançant la lecture est devenue de plus en plus fastidieuse et cela est du aux monologues interminables du Dr Benassis ! J'ai fait une overdose de ses opinions, ses actions, sa philosophie, sa gestion de la vie rurale, qui s'étalaient sur des pages entières prenant le pas sur tout le reste de l'histoire et des personnages. À la rigueur j'aurais préféré que cela soit incorporé dans la narration plutôt que dans ses monologues indigestes. Malheureusement s'en fut trop pour moi et j'ai terminé le récit en diagonale.
C'est un roman dans lequel la forme très lourde a écrasé le déroulement de l'histoire. Dommage car les deux personnages principaux semblaient avoir une histoire intéressante voire émouvante sur la fin (de ce que j'ai entr'aperçu). C'est donc une petite déception..., mais ce n'est pas grave je vais me tourner vers un autre Balzac car on sait tous que l'auteur a beaucoup de cordes à son arc.
Commenter  J’apprécie          40
Décidément, j'aime mieux le Balzac qui dépeint les intrigues à l'intérieur des salons parisiens ou les ambitions de la bourgeoisie provinciale que les moeurs de la campagne, ou plutôt de la montagne ici. Il n'est pas à l'aise, ne connaît pas bien, pas intimement, son sujet. du coup, comme dans les Paysans, ce n'est pas vraiment des véritables habitants dont il parle - les chasseurs de chamois, les crétins des Alpes ou les vieux paysans ne sont qu'effleurés, décrits à travers le regard médiatisé de citadins aisés.
C'est une des choses que je reproche à cette oeuvre, c'est une longue description plutôt qu'un récit, les personnages parlent plutôt qu'agissent. Et quelle description datée... du paternalisme pour la famille - les femmes doivent se marier, faire des enfants et obéir à leur mari, les bourgeois éduqués savent, seuls, ce qui est bon pour les paysans assimilés à des sauvages ignorants. C'est une ode au légitimisme et à la religion catholique.
Quelques lueurs, non de grâce, mais des passages qui m'ont beaucoup plus touchée au milieu de ces longs discours : le personnage de la Fosseuse, qui apporte enfin de l'émotion, la description trop brève en revanche de la beauté des montagnes, le récit de la l'ancien grognard de la Garde impériale, qui a des accents de Flambeau de l'Aiglon - ou du récit de Waterloo des Misérables.
Commenter  J’apprécie          40
Plus qu'un vrai roman, un enchaînement de récits à visée "politique". de bons moments comme la description du développement du village avec les idées humanistes de médecin mais un peu froid.
Commenter  J’apprécie          30
L'histoire se résume en quelques mots. Balzac nous raconte un épisode de la vie d'un médecin philanthrope qui, par son action professionnelle et sa bonne administration municipale, a transformé et enrichi une pauvre bourgade de Savoie.

Un texte un peu alambiqué vu par des yeux du 21ème siècle mais l'auteur sait rendre agréable la lecture dans de savoureuses descriptions.



PERSONNAGES

– BENASSIS : héritier d'une riche fortune, il abandonne la femme dont il a eu un enfant ; près de se marier avec Evelina, fille d'une famille janséniste, il doit renoncer à épouser celle qu'il aime à cause de son passé, puis, son fils étant mort de maladie, il se fixe dans un bourg de Savoie pour y faire le bien ; lui-même meurt brutalement, après avoir pris connaissance d'une lettre sans doute envoyée par Evelina ou sa famille, mais dont on ne saura rien.

– BUTIFER : braconnier épris de liberté, chargé d'accompagner dans la montagne Adrien Genestas convalescent ; s'engagera dans l'armée à la mort de Benassis.

– CAMBON : marchand de bois et adjoint du maire Benassis.

– LA FOSSEUSE : pauvre orpheline, fille du fosseur (fossoyeur ?), rêveuse et sentimentale, protégée par Benassis qui l'aime d'un sentiment paternel ; sans doute destinée à épouser le commandant Genestas.

– Adrien GENESTAS. Fils de la juive Judith et adopté par le commandant Genestas ; vient se faire soigner chez le médecin Benassis.

– Pierre-Joseph GENESTAS : commandant de cavalerie, ayant servi sous Napoléon, qu'il vénère ; il a recueilli l'enfant de la femme qu'il aimait, et qui l'a trahi pour son subordonné ; il termine sa carrière comme lieutenant-colonel.

– GOGUELAT : ancien soldat de Napoléon, raconte à la veillée des contes populaires et l'épopée de son héros.

– GONDRIN : pontonnier de l'armée de Napoléon ; s'est conduit en héros pendant la débâcle de la Bérésina.

– JACQUOTTE : servante de Benassis, dont elle dirige la maison avec vigueur et efficacité.

– TONNELET : premier notaire du bourg dont Benassis est le maire.

– JANVIER : curé du bourg dont Benassis est le maire ; prêtre éclairé et attentif au bien-être de ses paroissiens.

– M. et Mme VIGNEAU : le briquetier et sa femme qui, par leur labeur, contribuent à la prospérité et à la réputation du bourg.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (1011) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1303 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

{* *}