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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La famille Mann n'avait pas atterri par hasard en Floride. Soixante-dix ans auparavant, ses ancêtres s'étaient installés en Géorgie dans la colonie utopiste de Waycross fondée par des adeptes radicaux de la doctrine anticapitaliste de John Ruskin. Une colonie que la famille avait quittée, en raison des conditions communautaires devenues sordides, pour pire encore, la plantation Rosewell, où elle avait fort heureusement fini par entrer en relation avec les shakers.

Ces shakers étaient les membres d'une branche du protestantisme, issue des quakers, née au début du XVIIIe siècle, qui en raison de la persécution dont ils avaient fait l'objet en Angleterre avaient émigré aux États-Unis. Si leurs moeurs particulièrement austères (célibat obligatoire, propriété privée interdite, frugalité, chasteté, égalitarisme) n'avaient pas empêché leur mouvement de connaître un succès assez rapide, le renouvellement biologique impossible serait à l'origine de leur déclin inexorable.

Pourtant après leur expérience désastreuse à la plantation de Rosewell, cette organisation n'était pas pour déplaire à la famille Mann, désormais composée de la mère et de ses cinq enfants, le père étant mort peu de temps avant leur installation à Rosewell. Toutefois au fil du temps l'aîné des garçons en s'enticheant d'une jeune femme allait braver l'interdit absolu des shakers...

À la lecture de ce récit de Russel Banks écrit au crépuscule de sa vie, inspiré de la véritable histoire d'une colonie shaker installée en Floride il y a presque un siècle, on peut s'interroger sur les raisons pour lesquelles les communautés religieuses ou séculières séduisent autant d'Américains, et ce malgré leur caractère utopique, leurs contraintes et pour certaines, qui s'apparentent franchement à des sectes, leurs manipulations évidentes. Peut-être est-ce une recherche de valeurs et d'idéaux auxquels se raccrocher dans une société tournée vers le dieu argent, ou qui sait ? pour certains est-ce un reste du Pacte du Mayflower et du puritanisme des Pilgrims Fathers. En tous les cas un questionnement pour moi qui ne suis pas américaine et qui suis attachée à ma liberté 😊
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Actes Sud...

En 1971, alors âgé de 81 ans, Harley Mann décide non pas d'écrire mais de raconter sa vie sur des bandes magnétiques. Quinze bobines que Russell Banks a, par un heureux hasard, récupéré des années plus tard... Né en 1890, Harley Mann passe ses premières années, avec ses frères, son père et sa mère, dans la colonie originelle des Ruskinites, celle de Graylag, avant de partir pour Waycross. Si les conditions de vie sont parfois difficiles, entre liberté et ordre, jeu et travail, l'enfant s'épanouit et n'aura jamais été aussi heureux. Mais la colonie de Waycross se vide peu à peu, notamment à cause d'une épidémie de typhus, appauvrissant les colons. Son père, malade lui aussi, veut emmener sa famille à la plantation Rosewell. Malheureusement, il en mourra et, pour respecter ses dernières volontés, toute la famille s'en va. Traitée tels des esclaves, exploitée et brutalisée, elle n'y restera que quelques mois avant de s'installer chez les Shakers de la Nouvelle-Béthanie, en 1902. Une communauté pieuse et abstinente, avec mise en commun des biens et séparation des genres, gérée par l'Aîné John Bennett et l'Aînée Mary Glynn. Si Harley s'y sent comme au paradis, sa rencontre avec Sadie Pratt va bouleverser ses projets et ses ambitions...

Au crépuscule de sa vie, Harley Mann, cet homme solitaire, décide de raconter ses premières années sur des bandes magnétiques. Quinze bobines que Russell Banks transpose au coeur de ce roman, le dernier publié avant sa mort en janvier 2023. Un groupe de Shakers, à la fin du 19ième siècle, fonde la colonie de la Nouvelle-Béthanie, en Floride, là où, quelques années plus tard, s'érigera Disney World, des terres que Harley, devenu spéculateur immobilier, leur vendra. Des colons utopistes vivant à l'écart du Monde, croyant en la réincarnation de Jésus en Mère Ann Lee, et prônant l'abstinence sexuelle. Installé parmi eux avec sa mère, son jumeau et ses frères également jumeaux, le jeune Harley, s'il s'épanouit les premières années, va, peu à peu, penser par lui-même et voir autrement la vie proposée par les Shakers. Cette confession, empreinte de regrets, de remords parfois, d'excuses murmurées, déroule la vie d'un homme, d'un pays en proie à ses travers, ses manquements, son racisme, son individualisme, son matérialisme, son avidité, son hypocrisie... En conteur engagé, si le personnage d'Harley reste fictif, Russell Banks s'est basé sur des faits historiques réels. Une confession, dense, fouillée, mélancolique qui, bien que passionnante, manque parfois de rythme, de dynamisme et d'émotion...
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Un Magic Kingdom (titre de l'oeuvre originale) construit comme un parc à thèmes. Un Disney World façon Banks.

Russel Banks nous a quitté en janvier 2023 en nous laissant avec cet ultime livre paru aux Etats-Unis peu avant sa mort et en France en janvier 2024. Pour ce livre il est pleinement dans le frictionnel. Il a un plan pour le lecteur, un plan pour l'hameçonner. Pour ceci il part d'une archive audio du début des années 1970. Il va l'utiliser pour dérouler ensuite sa fiction. Il agence son histoire de façon anachronique, tout est rangé, organisé, ordonné comme à l'époque du document audio dont il est question.
Il m'a un peu rappelé ‘'Pourfendeur de nuages'' paru en 1998, mais en moins pénitent puisqu'il parlait des abolitionnistes de l'esclavage et davantage la tête dans les souvenirs. On sent qu'il ne peut, ne veut pas laisser s'en aller le passé. Ses récits s'y accrochent avec toute la ferveur d'un écrivain du siècle passé mais qui parle aux lecteurs du siècle présent. On a l'impression d'être dans les années 1970, tant les détails sont chiadés.

Les thèmes sont ceux annoncés en 4eme de couv., l'amour, la foi, la mémoire et l'imagination. Rien de moins dans ce livre de près de 400 pages, et pourtant aucun excès de zèle, aucun essai d'emprise sur notre cerveau ; juste une fiction, juste un rappel de ce qui a existé et dont on a peu ou pas assez parlé. Un récit tout en équilibre et modestie mais une histoire puissante de son pays. Des histoires qui permettent de mesurer le chemin parcouru depuis.

L'histoire se base sur des enregistrement d'un certain Harley Mann qui enregistre sa propre histoire. Il en entend parler en 1999 lors de l'ouragan Irène qui a fait des ravages te causé un grand nombre de morts. Un demi-siècle plus tard, à 81 ans, le narrateur est emporté vers ses souvenirs à lui. Il évoquera sa vie, ses origines de son enfance dans le Sud à Orlando à ses transferts de Géorgie vers la Floride, de la vie des quakers à celle des shakers, du dur labeur des uns à celle des croyants que la foi transcende. « Des puits de sagesse et de pitié ».
On chemine ainsi à ses côtés en abordants de grands sujets sociétaux dont cette histoire d'esclavage qu'il n'a toujours ni rangé, ni digéré, ni ôté à sa honte d'homme. Poignantes évocations.

Pierre Furlan, le traducteur, a rendu ce texte fluide, juste quelques tournures de phrases qui m'ont laissées quelque peu perplexe. On finit par s'y habituer en se disant que le traducteur à très certainement voulu se coller au style choisi par Russell Banks. Je crois me souvenir que c'est lui qui a traduit la majorité des Banks en français.

Honte à moi, je n'ai toujours pas lu ‘'American Darling''. Faut quand même que je pousse mamie dans les orties et que je le note dans ma PAL.

Citations :
« Je suis le genre de Républicain ou de Démocrate qui s'inscrit en tant qu'Indépendant, le protestant ou le catholique qui ne pratique plus et coche la case ‘'chrétien'', l'Anglo-Américain qui se voit comme simplement Américain, l'être humain de sexe mâle qui se croit juste humain, Le Blanc qui ne pense pas avoir de couleur.  Telle est la personne que j'ai été pendant la plus grande partie de ma vie d'adulte et dont, au fil des ans, j'ai pris la voix.»
« J'ai appris que ceux qu'on fait travailler presque littéralement à mort ne désirent que très peu la compagnie des autres. Tels des animaux blessés, ils veulent surtout qu'on les laisse tranquilles, qu'ils puissent se blottir dans un coin pour tenter de récupérer assez d'énergie pour continuer à vivre un jour de plus. »
« Harper's Greek où rugit la lumière,
Là, ma chérie, pour toujours on vivra.
Et puis dans la nation des Indiens on ira.
Tout c'que je veux dans c'te création
C'est jolie femme et grande plantation. »
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Une plongée dans la vie de la communauté religieuse des Shakers, en Floride, au début du siècle dernier. Roman richement documenté où l'auteur lui-même semble éprouver une certaine fascination pour ladite communauté. Russell Banks a découvert les Shakers pendant ses études et il avait déjà écrit une première ébauche du roman dans les années soixante.
J'ai souvent pensé à Proust. Non pas pour la forme, mais pour les thèmes de la mémoire et de la jalousie. Cette plongée dans le passé, via des souvenirs du principal narrateur, explore avec justesse les processus par lesquels nous nous remémorons notre jeunesse.
Lien : https://bw.heraut.eu/user/Ba..
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Harley Mann est né en fin de 19e siècle au sein d'une communauté dans laquelle ses parents se consacrent à une idéologie socialiste utopique. Les conditions de vie y sont rudes mais l'enfant n'est pas malheureux. Alors qu'il est âgé d'une petite dizaine d'années, la décrépitude de la colonie pousse son père à déserter pour vendre sa force de travail dans une plantation. Malgré la mort soudaine du père, la mère et les enfants s'y installent comme prévu. Ils se retrouvent prisonniers d'un système vicieux et extrêmement violent qui les oblige à trimer comme des bêtes pour pas un sou. Pour s'en échapper la famille n'a d'autre solution que de se réfugier chez les Shakers de la Nouvelle-Béthanie, une secte protestante dont la doctrine de perfection impose la confession des péchés, la communauté des biens, le renoncement au monde et l'abstinence sexuelle totale. A la Nouvelle-Béthanie, après l'enfer de la plantation Harley a l'impression de se retrouver au paradis d'autant plus que, dès son arrivée, il tombe sous le charme de celle qui deviendra l'amour de sa vie. S'il se plie bien volontiers aux règles et rituels imposés par la communauté et aspire à devenir un vrai Shaker, son obsession pour la jeune fille risque fort de perturber ses projets ainsi que ceux de la communauté.

D'après Russel Banks, ce roman est la transcription d'une quinzaine de bandes enregistrées en 1971 par Harley alors qu'il est très âgé. Après avoir assisté à l'inauguration du "royaume enchanté" de Disney implanté sur le terrain qui a été le royaume des Shakers, il éprouve le besoin de se confier à son magnétophone pour faire connaitre l'histoire de sa vie liée à celle des colons de la Nouvelle-Béthanie.
Bien que parfaitement intégré à sa communauté, Harley n'est pas croyant, ce qui lui permet de pouvoir garder un certain recul et d'analyser de façon critique le fonctionnement du groupe qui, loin de respecter le principe d'éloignement du monde, se livre à de nombreux et fructueux échanges commerciaux. Ses observations dénoncent l'intrication entre religion et capitalisme, les deux mamelles du rêve américain. Son récit en forme de mea culpa montre également que dans un lieu où tout et chacun est censé être parfait, la nature humaine par essence imparfaite ne peut s'accommoder de la perfection.
A la Nouvelle-Béthanie la vanité, la duplicité et la jalousie vont faire autant de ravages que les ouragans, les incendies ou les inondations...

La trajectoire de vie d'Harley est un exemple de parfaite réalisation du rêve américain: prospérité et ascension sociale accessibles à tous. Parti de rien, il a fini par s'enrichir considérablement grâce à la spéculation immobilière. Mais cette réussite a un goût amer puisqu'elle s'est faite sur un échec, celui d'une utopie, dans lequel il a eu le rôle principal. Par sa faute, le petit village idéal, niché dans les marécages du Sud de la Floride, disparait pour laisser place à un parc d'attractions. Adieu les colons, bonjour les hordes de touristes et leurs dollars. Adieu les sentiers en coquillages concassés, les vergers d'agrumes, les moulins, le rucher, le jardin d'agrément et les hectares de champs et de prairies; désormais les vingt sept tours du kitchissime château de Cendrillon remplacent le temple aux proportions parfaites...
Du royaume des cieux au royaume du fric, l'ultime roman de Russell Banks livre le portrait troublant d'un homme dont le parcours démontre que la trahison et la chute font autant partie de l'histoire américaine que la foi et la fortune.

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A travers de ce roman fleuve, Russell Banks nous narre, l' histoire d'Harley Mann qui, après un court passage dans la communauté des Ruskins va vivre avec frères, soeur et sa mère dans la rigoriste communauté des shakers. Comme dans beaucoup de sectes, les relations sexuelles sont interdites mais Harvey Mann tombe éperdument amoureux de Sadie Pratt, jeune femme tuberculeuse. Russel Banks s'est beaucoup documenté sur cette communauté aux dérives sectaires qui fut cependant très influente. Il utilise un procédé narratif original : il s est imaginé retrouvant des enregistrements des témoignages d'un personnage qui demeure cependant fictif...et c'est bien là que réside le talent de ce grand écrivain américain disparu dernièrement de nous donner le sentiment d'avoir vécu lui-même la vie d'un jeune homme dans une communauté austère.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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300 lecteurs et...3 critiques.
L'écrivain nous a laissé ce dernier roman ô combien riche de sentiments et d'histoire. Les congrégations religieuses se sont multipliées aux États-Unis au 19ème siècle, réceptacle de souffrances et d'errances individuelles. Les croyances les plus farfelues ont permis à certains de faire fortune sur le dos de celles et ceux projetés de l'ancien monde dans l'inconnu, dangereux et plein de promesses. Les guides spirituels ont toujours existé, n'a-t-on pas coutume de dire que la religion chrétienne est une secte qui a réussi, l'Empire romain générant de par sa brutalité quantités de chapelles.
Ici, la brutalité d'un pays en construction produit des opportunités insensées, des régions entières sont à vendre, le prix est fixé par le premier arrivé. Comment fixer une valeur à une terre inhospitalière qui n'a pour elle que...son climat ? La suite de l'histoire a montré, et c'est là tout le roman, que tout était possible, l'alliance du pire et du meilleur. La sincérité habilement jouée entraîne les bonnes âmes, la rigidité des moeurs permet une comédie sociale dont l'hypocrisie sert les plus retors. Les personnages de cette fresque mémorielle, notamment le premier d'entre eux, subissent puis, utilisent le système en construction. de 1890 à 1970, c'est un paysage qui est redessiné.
D'une secte pastorale à Disney World, le symbole est violent dans la transformation qu'il suppose chez les acteurs de celle-ci, sur la capacité d'adaptation, dont on s'aperçoit, au final, que la rapacité des uns supplante l'abnégation et la foi des autres.
L'amour n'est jamais loin qui nous emmène à travers quelques très belles scènes vers des transgressions qui nous touchent d'autant plus qu'on les sait empreintes d'une quête éperdue d'un bonheur inatteignable, et dont on ne dira pas ici le pourquoi de cette impossible union.
A lire
Merci monsieur et où que vous soyez, merci pour l'ensemble de vos écrits.
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Long article sur Télérama qui me propulse dans des communautés américaines que je ne connaissais pas, les Ruskinites, les communistes de Waycross, le servage à Roswell et enfin les Shakers de la Nouvelle Béthanie. Donc très instructif quoique répétitif. le sud de la Floride est très bien décrit en toutes saisons. le principe des lettres, des journaux intimes retrouvés des décennies plus tard me lassent, Ici ce sont des bandes enregistrées sauvées de la destruction. Nous avons un amour impossible avec l'attente de l'âge approprié, les secrets, la maladie, les lois et règles, les événements climatiques, etc. Au milieu du fonctionnement de cette dernière quasi-secte la place des croyants endoctrinés et intransigeants mais aussi les membres hypocrites, les tractations, la perversité de la puissance. de l'intérêt dans ce dépaysement mais sans véritables émotions.
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Dans « Oh, Canada » (2022) un homme moribond revenait sur son passé peu glorieux devant une caméra.
Dans son dernier roman Russell Banks (1940-2023) emprunte un dispositif similaire pour capter les confessions d'Harley Mann, 81 ans au moment de leur enregistrement en1971.
Selon le prologue l'écrivain américain ne serait pas l'auteur du récit mais un simple copiste qui se serait contenté de retranscrire ce qu'il a entendu.
Il aurait en effet découvert les précieuses bandes magnétiques en 1999 à la bibliothèque Veterans Memorial de St. Cloud en Floride.
Sur la boîte qui les contient est écrit « The Magic Kingdom ».
Cette révélation est-elle vraie ou fausse ? Peu importe.
Nous voilà embarqués pour quatre cents pages au souffle romanesque manifeste.
Né à la toute fin du 19e siècle Harley Mann n'a pas eu la possibilité de penser par lui-même pendant son enfance et son adolescence.
Ses premières années il les passe dans des colonies utopistes rassemblant des adeptes de Ruskin.
À la mort du père la famille est embauchée dans une plantation du Sud « où la Proclamation d'émancipation et le XIIIe amendement de la Constitution n'avaient pas été mis en oeuvre ».
Elle y est exploitée, brutalisée et dépossédée de ses maigres économies.
Un certain John Bennett, Aîné des Shakers, va la « sauver » de cette condition d'esclavage.
La mère, flanquée de ses cinq enfants, va rejoindre la communauté de Floride dont le « libérateur » est le chef spirituel.
Cette branche du protestantisme est fondée sur la croyance en Ann Lee, « deuxième apparition de Jésus sur terre ». Sa loi fondamentale repose sur « la pureté virginale et la régénération, la renaissance par la grâce ». Ses trois doctrines élémentaires sont la pureté, à savoir l'abstinence, la communauté avec la mise en commun des biens et la séparation entre les sexes et les membres d'une même famille. Un programme peu alléchant pour l'adolescent qu'Harley est devenu !
Il a douze ans quand il arrive dans la secte. C'est là qu'il ressent ses premiers émois amoureux en tombant sous le charme de Sadie Pratt, une jeune femme de dix-neuf ans souffrant de tuberculose.
Ce coup de foudre va se transformer en obsession...
Avec « Le Royaume enchanté » Russell Banks a composé un grand roman américain à l'écriture envoûtante traversé par des questions morales qui explore le grand dilemme de son pays : un idéalisme teinté de religion et d'hypocrisie versus un matérialisme s'exprimant dans un culte de l'argent.
Il n'est pas innocent que, sur la colonie de Shakers, se soit édifié un parc d'attractions Walt Disney baptisé « Le Royaume enchanté » !
Lien : https://papivore.net/littera..
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Un écrivain découvre par hasard dans une bibliothèque des bandes magnétiques racontant la vie d'Harley Mann dans le début du XIX ème siècle dans une communauté de shakers dans le sud des États-Unis.
Communauté utopiste dont les dogmes mettront à mal la loyauté de Harley après la mort de la femme de sa vie .
Il en sera réduit à briser sa vie et toutes celles des membres de la communauté.
Ce livre est une peinture très intéressante de la vie aux états unis au début 1900 . Il nous apprend aussi beaucoup sur les communautés utopistes très nombreuses et différentes à cette époque .
Malgré quelques longueurs l'histoire est prenante .
Bonne lecture
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