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4,07

sur 493 notes
Je prenais pas beaucoup de risques avec ce roman, parce que je suis clairement un bon client quand il s'agit de barbouzeries contemporaines : j'ai grandi les yeux ébahis devant les 007, rêvé d'être un jour agent de la DGSE (Service Inaction) et je rate rarement les films ou les séries sur l'espionnage !

Dans ce roman, dont j'ai découvert qu'il s'inscrivait dans une saga autour des mêmes personnages, nous suivons Edgar, avocat d'affaires la journée et régulièrement employé par la DGSE pour le nettoyage définitif qu'on ne peut pas confier aux salariés de l'État.

Sa mission sera de traquer une petite vendéenne (whaaaaaat) devenue cheffe d'une katiba de Daech en Afghanistan, la Veuve Blanche, et dont la spécialité est la torture et l'assassinat de jeunes femmes. C'est une première pour Edgar, mais il va pouvoir compter sur le soutien de la DGSE et d'une commissaire de la DGSI qu'il s'est mis dans la poche.

En parallèle, on suite un groupe de la police criminelle de Kaboul qui tente de retrouver des infirmières japonaises venant d'être kidnappées par des hommes déguisés en soldats. Dotés de moyens dérisoires mais d'une volonté farouche, ils devront avancer rapidement dans leur enquête en évitant tous les coups bas d'un pays au bord de l'effondrement, avant que les otages ne soient récupérées par la Veuve Blanche.

Wow, en voilà une lecture exaltante ! J'ai été scotché par ce bouquin que j'ai englouti en deux après-midi, totalement immergé dans une enquête internationale qui ne souffre d'aucun temps mort ! C'est complexe, tordu, violent, les méchants tuent avec violence parce qu'ils sont méchants, les gentils tuent mais avec une morale parce qu'ils sont gentils, ça se lit comme ça se regarderait sur grand écran. En un mot : fascinant !
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J'aime bien les histoires d'espionnage.

J'ai dévoré en leurs temps les romans de Ken Follett (ses premiers, ceux d'avant les séries médiévales), Robert Ludlum, ...  

J'ai adoré le bureau des légendes ...

Le titre de ce roman m'a interpelée, et j'ai découvert un auteur qui sait écrire, construire une histoire, décrire des personnages, et distiller du suspense.

Des espions français surentraînés et équipés des derniers outils de leur art d'une part, et, d'autre part,  une équipe de policier afghane qui se débrouille come elle peut, sans se laisser corrompre, pour mener ses enquêtes correctement en dehors de toute dérive religieuse ... 

Deux histoires parallèles qui partagent un point commun l'élimination de la Veuve blanche, cette française pire que les pires talibans ... 

Un roman plaisant à lire avec une alternance des actions sur les deux pays qui maintient un rythme haletant.

Un auteur que je découvre et dont je vais rechercher activement les romans précédents ... 

A suivre, donc ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Pas de surprise, les derniers romans de Cédric Bannel se situent toujours entre le polar et le roman d'espionnage, avec pour décor l'Afghanistan, les talibans, les services secrets Français et Afghans...On retrouve d'ailleurs son héros récurent, le commandant Kandar pour L'Afghanistan.

Ça commence sur les chapeaux de roues. Suite à un accident, l'avion transportant notamment un groupe de Japonnaises est contraint d'atterrir de toute urgence à Bagram...Un commando organise rapidement l'enlèvement des jeunes femmes...Enlèvement risquant lui même d'être détourné par une mystérieuse combattante...la Veuve blanche...
Je ne vais pas dévoiler la suite, là n'est pas l'intérêt.

Cedric Bannel connaît son sujet et le roman est criant de réalisme. Il est on ne peut plus actuel, puisque l'arrivée au pouvoir des talibans était imminente (c'est maintenant chose faite), on est en période covid (quelques allusions aux masques)...C'est du réel, certes enrichissant, concernant la situation de ce pays...mais ce n'est pas une lecture qui fait du bien ! Il y a de la violence, du sang, des meurtres, viols...Des personnages abjects...mais aussi de belles personnes, je pense en particulier à cette jeune fille douée en informatique qui refuse de se soumettre...Une lueur d'espoir dans un monde de brutes.
En conclusion, si vous avez besoin en ce moment d'évasion et de légèreté, fuyez.

Outre l'action en Afghanistan, il y a les scènes en France. Écoutes téléphoniques, filatures, espionnage, on ne s'ennuie pas.

Malgré cela, je me suis parfois un peu perdue dans les différents services de renseignements, Français et Afghan, et cela m'a un peu éloignée et détachée du sujet.

Cela reste une lecture d'actualité, dynamique et prenante, mais l'auteur ne sort pas de sa zone de confort. Dans le même style, je place DAO un cran au dessus, notamment avec "Citoyens clandestins".


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Je n'ai pas l'habitude de lire des romans d'espionnage. En général je préfère les thrillers ou les polars. Pour autant, j'aime sortir de ma zone de confort et découvrir d'autres types de lectures.

Ce roman, d'une part, est très bien construit et documenté. Tout semble très réaliste et l'auteur a réalisé un travail de recherche admirable.
D'autre part le rythme est très agréable et le fait d'alterner entre la France et l'Afghanistan est un procédé intéressant qui garde le lecteur en haleine.

J'ai particulièrement apprécié les chapitres concernant les otages, ceux se déroulant en France ou encore ceux avec Zana et Rangin.

J'ai parfois trouvé que le fil de l'enquête en Afghanistan pour retrouver les otages et la Veuve Blanche trainait un peu en longueur. J'ai rarement vu autant de personnages dans un livre. Heureusement, c'est assez facile à suivre puisqu'ils meurent assez vite en général. Malgré tout je pense qu'avec 50 pages de moins le roman aurait gagné en fluidité, sur la fin je trouvais que l'histoire commençait à traîner en longueur.

Cela reste une belle découverte. C'est un livre agréable à lire et intéressant.
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Cédric Bannel écrit depuis plus de 20 ans mais jusqu'ici ces romans restaient assez confidentiels. Découvert à Quai du Polar à Lyon il y a quelques années j'apprécie son style. Avec « l'espion français » sorti en août 2021 chez Robert Laffont (collection la bête noire) il devrait réussir à se faire connaitre davantage.
Edgar, homme de l'ombre de la DGSE, se voit confier une mission pour démanteler une katiba en Afghanistan. Nous voilà projeté au coeur de l'action à vivre la terreur des otages, à partager le quotidien de policiers dans un pays gangrené par la corruption et l'ultra violence, à chercher l'information qui permettra d'avancer. Bref pas un instant de répit.
Ce livre a des accents de vérité. Daech, les talibans, les cellules dormantes en Europe, les enlèvements, tout est criant de vérité, bien ficelé. On ne peut s'empêcher de faire des recoupements avec les récits d'évènements récents diffusés dans les médias. Bien documenté, écrit dans un style agréable, fluide et précis le livre se lit à une cadence effrénée.
En résumé « l'espion français » est au livre ce que « le bureau des légendes » est à la série. N'hésitez pas.
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Piégé par l'excellente première scène de catastrophe aérienne, feuilletée sur Ebook, j'ai acheté le livre numérique. J'en suis à 10% du tout et suis très déçu par la découverte d'une écriture bâclée et artificielle. Pour "faire vrai", en multipliant les mots spécialisés dans des scènes descriptives lourdingues, l'auteur se donne pourtant bien de la peine pour mettre le lecteur en situation. En Afghanistan, on a droit aux noms en dari de toutes les pièces d'habillement, à la DGSE à paris, au pseudo jargon militaro-barbouze. C'est, sans aucun doute, plutôt bien documenté, mais, en ce qui me concerne, ça ne passe pas. de plus, l'intrigue semble aussi peu crédible que les protagonistes. Bref, j'en reste là. Sans regrets. Mais je reconnais que ma critique ne vaut rien puisque je n'ai pas fini le livre.
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Avis : 4.8/5

Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 4/5
Emotion : 5/5
Globale : 5/5

A m'en mordre les doigts !!! Comment ai-je pu passer à côté de cet auteur ? Aucune idée, mais cela va changer.

L'espion français est un thriller palpitant et prenant du début à la fin. Cédric Bannel nous balade de Paris à Kaboul ou vers d'autres contrées afghanes. le récit est détaillé, diablement immersif et varié. En France, on suit une filière djihadiste dans la capitale. Des planques, des écoutes, des interpellations brutales, des corps qui disparaissent à jamais. le but : remonter jusqu'à une Française à la tête d'un commando de fous furieux à l'autre bout du monde. Derrière cette enquête, Edgar, un civil utilisé dans l'ombre par la DGSE. 
En parallèle, la brigade criminelle de Kaboul menée par Oussama enquête sur cette fameuse leader qui ressemblait plus à un mythe qu'à une sérieuse meneuse d'hommes. le commandant et ses acolytes débuteront par la piste de l'enlèvement de plusieurs infirmières, s'approchant peu à peu d'une zone de non-retour. Histoire de complexifier leur mission, les flics se retrouveront vite face aux barrières des tribus locales, des politiciens véreux et des combats délivrés par le passé dans ce pays.

L'attaque digne d'Hollywood

Il y aurait tant de scènes marquantes à décrire...
Celle qui crépite encore le plus dans mes rétines, c'est bien la bataille du Camps 71. Dans la région montagneuse de Banda Banda dans le Nangarhar, entre Kaboul et Peshawar, Oussama et son équipe sont envoyés en mission suite à une information reçue. En effet, la djihadiste française Alice Marsan, alias la Veuve blanche, s'y trouverait. Mais dès leur arrivée, c'est la stupeur : la position du camps qui doit les épauler est totalement à la merci de potentiels attaquants. Pour le commandant, il ne fait aucun doute qu'on les a volontairement dirigés vers un traquenard. 
Connaissant la stratégies des djihadistes, il sait que dès le lendemain matin, il y aura de l'action. 
La colère divine s'abat rapidement sur eux comme prévu, une déferlante de balles, de mortiers, de missiles suivis par des belligérants haineux descendant des falaises. Sur une crête, l'alliance entre deux factions pourtant à la base ennemies se félicite de cette réussite. le camps est réduit à peau de chagrin en peu de temps, du sang, des morceaux de corps et de la fumée tapissent le paysage.
Oussama a plus d'un tour dans son sac et sa contre-attaque n'en sera que plus piquante. Et pourtant, là encore, rien n'est totalement gravé dans le marbre dans le pays de la corruption.

Paris - Kaboul, une épopée comme si on y était

Cédric Bannel a travaillé ses pages à la perfection et a dû se documenter à fond sur les divers sujets. La réalité et la fiction se mélangent de la première à la dernière page. Pour Edgar, l'espion, il n'a rien laissé au hasard, autant sa mentalité que ses divers outils de travail, ses armes ou ses connaissances. 
C'est d'autant plus vrai qu'avec les passages se déroulant en Afghanistan. A l'heure où j'écris ces lignes, cela fait quelques jours que les talibans ont repris le pouvoir ; dans ce thriller écrit il y a un an, Bannel assurait déjà que leur prise de pouvoir était en marche. Il en va de même avec la corruption gangrénant la totalité de la société afghane, y compris la police ou les politiques. Tout s'achète, des meurtres, des trahisons pour quelques dollars, des otages ou des enfants pour des réseaux pédophiles. 
Vous l'aurez compris, ce bouquin recèle de richesses sur la culture de l'espionnage et la culture d'un pays qu'on a tendance soit à ignorer, soit à bombarder.
Lien : https://bmds.ch/2021/09/09/l..
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Coup de coeur ❤
C'est simple : en pleine lecture de ce roman, j'avais déjà acheté les autres titres de la série. C'est vous dire à quel point j'ai apprécié ce roman. L'auteur Cedric Bannel, que je découvre, démontre dans ce roman une grande connaissance de l'Afghanistan et de sa géopolitique : guerre des clans, terrorisme, enlèvements, Talibans, Daesch . C'est tellement réaliste et malheureusement terriblement effrayant.

Qomaandaan Oussama Kandar Tome 4/4
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Ahhh... de la difficulté de passer après 62 autres critiques plutôt soignées et pertinentes. Certains le comparent à SAS (racisme+misogynie+machisme+sadisme+sexe explicite+clichés+intrigues clonées d'un livre sur l'autre). Ben non, non, C. Bannel n'est pas Gérard de Villiers. D'autres le taxent de catalogue détaillé de Satory. C'est sévère et injuste, le livre présente bien d'autres aspects.

Evacuons tout d'abord l'aspect Cocorico, Vive la France, gentils barbouzes français pétris de qualité, et vilain barbus pétris de vices et de méchanceté.

Oublions le SDECE, le SAC, Pasqua, les réseaux Foccart, les faux époux Turenge, les assassinats de Ben Barka, Henri Curiel, Pierre Goldman, Robert Boulin, Thomas Sankara, le sanglant échec Denis Allex, et les dernières barbouzeries de l'affaire des "légendes".

Alors, on a un récit mené tambour battant, des personnages attachants, des descriptions cinématographiques - on voit le film - et une certaine retenue dans les scènes violentes qui nous permet de respirer.

J'ai lu d'abord les fantômes de Kiev, puis l'espion français (titre pas très glamour). Les méchants passent mieux dans les fantômes, les vilains KGB de Kiev sont moins lourdement accentués, moins caricaturaux que les barbus de Kaboul, principale lourdeur de ce palpitant récit (une fois la suspension de la conscience historique opérée, bien sûr !).
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Edgar, un parisien de 33 ans, est avocat la plupart du temps. Sauf quand la DGSE l'appelle pour des missions sensibles. Si sensibles qu'elle doit faire appel à des agents de l'ombre. Sa mission ? « Neutraliser » Alice Marsan, une française qui a basculé opportunément vers le terrorisme, pour assouvir ses penchants pervers. On la surnomme « la Veuve blanche » et elle sévit au Moyen-Orient. Au même moment, un groupe d'infirmières japonaises est enlevé en Afghanistan, prêtes à tomber dans les serres de la veuve blanche. Sur place, le qomaandaan Oussama Kandar s'empare de l'enquête. le temps presse…

« L'espion français » est un excellent roman d'espionnage écrit par Cédric Bannel. Il allie à merveille action et suspense sur un fond d'empathie vis-à-vis de ses protagonistes, du moins ceux qui s'efforcent de traquer le fanatisme.

Malgré ses 500 pages, le livre se lit très vite. C'est un véritable page-turner : les chapitres, courts, se concluent chacun sur un rebondissement qui empêche d'arrêter la lecture. Deux intrigues se croisent, deux lieux se répondent dans une chronologie qui va croissant et s'étale sur 9 jours : l'enlèvement des infirmières et la traque d'Alice Marsan, l'Afghanistan — notamment Kaboul et Paris.

L'intrigue est saisissante de réalisme, preuve d'un énorme travail de documentation réalisé par l'auteur : les dimensions politiques, géopolitiques, historiques et militaires sont abordées avec autant d'aisance et de maîtrise que les armes et techniques de combat par Edgar.

L'écriture est soignée, ciselée, alternant avec brio les descriptions, les dialogues, les temps d'introspection avec les épisodes d'action. Et au fil des pages qui se tournent, du temps qui passe, le suspense — fil rouge de l'ensemble — va croissant. Au carnage que provoquent les armes — « un spectacle terrible, cruel et magique » — succèdent des moments suspendus où la beauté de l'Afghanistan peut saisir les coeurs, même les plus figés par le fanatisme, « un mélange de grandeur, de sérénité et d'archaïsme qui évoquait le commencement du monde. »

Noirceur et lumière, c'est sur ce fil ténu qu'avance Cédric Bannel, équilibriste de talent.
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