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3,86

sur 1604 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Alors qu'il est mobilisé par la seconde guerre mondiale, Pierre Saint Menoux, mathématicien rencontre Noël Essaillon scientifique qui a mis au point la Noelite qui permet de voyager dans le temps.
J'ai bien aimé la première et la dernière partie mais je n'ai pas du tout accroché au voyage en l'an 100000 même si l'idée de l'évolution de l'Homme où chacun a une mission bien précise est intéressante.
Les voyages du Diable Vert et ses conséquences dans le futur sont sympathiques ans être novatrices.
En revanche, ce qui est impressionnant est que tout cela a été écrit en 1944, cela devait donc être un sacré chef d'oeuvre à l'époque ...
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René Barjavel développe le thème du voyage dans le temps avec "Le voyageur imprudent" paru en 1944. C'est un thème à succès car il y a toujours une dimension philosophique derrière l'idée que le cours du temps peut être modifié.
Le mathématicien Pierre Saint-Menoux rencontre le professeur Noël Essaillon en juillet 1942, en pleine guerre. Il va l'aider à trouver la formule pour voyager dans le temps. Il ne remarque même pas Annette, la jolie fille du professeur. Enfin pas tout de suite.
Après plusieurs mises au point ils vont faire fonctionner le scaphandre du temps avec succès.
Vu la description, cela les fait ressembler à des grenouilles. Bref, Pierre Saint-Menoux va rencontrer l'homme de l'an 100 000 qui n'a pas de sexe, pas d'estomac donc peu d'occasion de pécher (même pas drôle!) et va se rendre compte que l'avenir n'est pas brillant.
D'où la question : les causes des malheurs des hommes se trouveraient-elles dans le passé ?
Essaillon, le scientifique qui a cherché toute sa vie à transformer le monde veut finalement paraître devant Dieu avec humilité. Là on n'y croit pas. Et puis, après la mort du professeur et avant d'épouser Annette, Saint-Menoux va retourner dans le passé pour tuer Bonaparte, espérant éviter les guerres. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu.
Ce que je n'aime pas c'est la façon dont Barjavel parle des femmes, cela me fait bondir. Par exemple :
Page 137 : "J'avais tapissée le laboratoire de photographies de femmes occupées aux tâches qui leur sont propres : le ménage, la cuisine, les soins des enfants."
Page 159 : "Déjà, de notre temps, la tête était bien la partie de leurs corps dont les femmes avaient le moins besoin pour vivre !"
Il se prend aussi un peu pour Shakespeare (être ou ne pas être ?) mais sans son génie. Quand a ses propos métaphysiques, je n'y adhère pas.


Challenge XXème siècle 2021
Challenge Multi-défis 2021
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Ce roman de science-fiction français est entièrement centré sur le voyage dans le temps. Pierre Saint-Menoux, jeune professeur de mathématiques, en est le héros principal. Grâce aux inventions d'un savant (physiquement monstrueux), il commence par faire des expériences dans un proche avenir. Puis il s'enhardit à partir pour le millième siècle après nous ( ! ), où il va découvrir une humanité plus proche d'une ruche d'abeilles que d'une société humaine. Enfin, il part vers l'an 1793 avec l'idée saugrenue du tuer Bonaparte à Toulon. L'auteur s'amuse à évoquer les paradoxes - petits et grands - du temps et de la causalité. (Attention: spoil !) Evidemment il ne peut pas s'empêcher de remettre sur le tapis le paradoxe du descendant qui tue le grand-père de son grand-père…

Je vais être franc: je n'ai pas d'estime pour René Barjavel, et ce livre ne changera pas mon opinion. le récit fait coexister beaucoup de naïveté (ah, la pilule qu'on avale pour voyager dans le temps !), des manières de tâcheron littéraire, des visions éthérées (Annette, si pure !) et diverses tournures parfois rudes et vieillottes. A mon avis, d'autres écrivains de science-fiction - notamment anglo-saxons - ont fait beaucoup mieux.
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Voici un ouvrage avec une conclusion que j'ai trouvé vraiment intéressante, et... c'est tout.
Je n'ai trouvé d'intérêt pour ce roman que pour son dernier chapitre, exposant le paradoxe pouvant découler des voyages dans le temps.
De tout le roman, je n'ai réussi à apprécier aucun des deux personnages principaux auxquels je ne trouve aucune qualité.
Des propos sexistes distillés au fur et à mesure du récit, une approche "scientifique" sans aucune conscience humaine et étique, etc...
Il n'y a que les deux dernières pages qui "sauvent" la note que j'attribue à ce livre...
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Tant de conneries... Faut vraiment laisser son cerveau au placard, mais bon après c'est de la SF des années 40 qui... Ah oui, cette époque bénie pour les femmes, je vais d'ailleurs extraire quelques belles tirades les glorifiant :

"J'avais tapissé le laboratoire de photographies de femmes occupées aux tâches qui leur sont propres : le ménage, la cuisine, les soins des enfants"

"- Elle continue d'absorber les petits mâles par ses six mille vulves, et de mettre au monde des populations ! l'ablation que vous lui avez fait subir ne semble pas plus la gêner que si vous lui aviez arraché un cheveux
- Je n'en suis pas tellement étonné ! [...] Déjà, de notre temps, la tête était bien la partie de leurs corps dont les femmes avaient le moins besoin pour vivre !"

"Et la loi de l'espèce les mène par le bout du sexe. Tristan, Roméo sont de simples porte-graine. Ils ont mission de la déposer dans le terrain qui l'attend et qui est toujours le même, qu'il se nomme Iseult ou Juliette. le reste est littérature."

Sinon c'est juste de la propagande chrétienne, le revirement qui sort de nul part :
"Vouloir changer la condition des hommes, essayer de leur éviter fût-ce le moindre malheur, n'est-ce pas aller contre la volonté divine ? Nous sommes ici-bas pour expier. Les souffrances que nous endurons, nous les avons, personnellement ou collectivement, toutes bien méritées."

Ou alors son abandon après une seule tentative parce que "si je réussis pas c'est que Dieu veut pas".

Bon et d'autres trucs (p.132), l'histoire n'est pas du tout intéressante, les personnages sont nuls, aucun charisme, aucun intérêt, l'auteur est chiant à étaler sa culture de manière vaine, l'histoire d'amour est pourrie, le tout ne mène à rien...

Oh et le dernier passage où l'auteur explique le paradoxe, c'est à mourir de rire parce que c'est se tirer une balle dans le pied.
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Dans mon adolescence, j'avais lu et adoré « La Nuit des Temps », un véritable chef d'oeuvre relu plusieurs fois depuis… A la même époque, l'une de mes camarades de classe avait présenté « le voyageur imprudent ». Bien que son exposé remonte à pas loin de 30 ans, je m'en souviens avec précision tant il m'avait à l'époque motivée à découvrir ce livre ! Vacances aidant, avec 28 ans de retard, je m'y suis mise !

Verdict ???? Une super méga déception…. Tout l'intérêt que l'exposé avait déclenché chez moi tient à la dernière page du livre !

En pleine seconde guerre mondiale, le soldat Pierre Saint-Menoux, mathématicien à la ville, fait une rencontre pour le moins étrange. En effet, le savant Noël Essaillon lui confie avoir mis au point une méthode de voyage dans le temps. Lourdement handicapé, il ne peut lui-même expérimenter ses découvertes et souhaite l'aide du mathématicien dont les écrits l'ont inspiré. Outre un besoin de comprendre, leur but est noble : intervenir dans l'histoire pour éviter les grands malheurs collectifs…

Les voyages dans le temps ont inspirés nombre de fictions, chacune mettant à jour un type de danger ou de dérive. Ce fut le cas ici aussi, mais beaucoup trop tard… En effet, une bonne partie du livre est consacrée à l'étude d'un futur extrêmement lointain où les êtres humains dans leur forme actuelle ont totalement disparus, remplacés par des êtres aux physiques conditionnés par le rôle qu'ils apporteront dans la « société », si on peut encore qualifier de la sorte cette organisation futuriste.

Déception toute personnelle, du coup, parce que je n'ai pas retrouvé les éléments qui me plaisent tant dans les oeuvres traitant du voyage dans le temps, intérêt évidemment initié dans mon jeune temps par la trilogie « Retour vers le futur » !

Cela n'enlève évidemment rien au talent de Barjavel dont la vision de notre nous futur mérite réflexion, juste que ce livre-là n'était pas pour moi… Avec presque 30 ans de retard, je souhaiterais rappeler à ma camarade de classe de l'époque qu'un spoil pareil, c'est totalement interdit et criminel !
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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Le thème du voyage dans le temps est un sujet passionnant et si différent d'un auteur à l'autre : par quel moyen voyager ? quels sont les conséquences d'un voyage ? dans quel but voyager dans le temps ? Voilà les questions principales que l'on retrouve dans ces oeuvres et qui permettent tant d'histoires passionnantes.
Ici, on retrouve des voyageurs qui utilisent un produit assez exotique, avec un léger bagage scientifique pour partir dans un premier temps dans le futur, notamment 100 000 ans dans le futur. Cette partie, la plus longue du roman, ne m'a pas beaucoup passionné. le traitement de l'évolution humaine un tantinet philosophique et un monde très étrange bizarrement décrit étaient une partie trop longue à mon goût.
La partie sur les voyages dans le passé par le héros était beaucoup plus interessant d'une part de par son intensité mais aussi par ce qu'il ouvre dans le concept du voyage dans le temps.
Avec un final très intéressant, ce roman vogue entre ennuie, passion et donc une chute palpitante.
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Une pièce historique du musée de la science-fiction, qui a beaucoup beaucoup vieilli. Seuls la qualité de l'écriture et un humour grinçant en rendent encore la lecture possible aujourd'hui.
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Un des premiers romans français sur le voyage dans le temps et ses possibles paradoxes.
Le passage du temps a-t-il eu un effet négatif sur la perception du livre écrit dans les années 1940 ?

Autre époque, autres moeurs : le regard de l'auteur posé sur la femme fera grimacer plus d'un(e) lecteur(rice) ; un style très descriptif et une psychologie des personnages primaire ; un futur empreint de naïveté.

René Barjavel prône des valeurs conservatrices, est contre la science, étrange pour un livre de science fiction !
La troisième partie sur les paradoxes temporels fera sourire les adeptes de voyage dans le temps.

Ce n'est pas un roman raté, mais daté.
A lire par intérêt historique.

Ouvrage paru initialement en feuilleton dans Je suis partout, journal devenu collaborationniste à partir de 1941, il peut se lire de manière ambigüe…
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Alors que j'avais vraiment aimé lire La nuit des temps du même auteur, je me suis ennuyé avec le voyageur imprudent, je trouve que ce livre qui a été écrit il y plus de 60 ans à mal vieilli, il devrait être très novateur à sa sortie mais maintenant, il est hors jeu. L'auteur a voulu nous donnait sa vision d'un futur très très loin, en effet, on fait un bond de 10 siècle, et le résultat n'est pas terrible, je n'ai pas réussi à réellement visualiser ce qu'il voulait nous montrer, et je n'ai pas accroché du tout à cette vision. Il est vrai que je ne suis pas une adepte de la science fiction mais j'avais bien accroché à sa plume dans La nuit des temps, là la magie ne s'est pas manifestée et je me suis ennuyée, j'étais pressée de tourner les pages pour enfin passer à autre chose. J'ai mis 2 étoiles car il s'agit d'un auteur culte et je pense que ce roman est juste un peu trop vieux pour moi.
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