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Bernard Sigaud (Traducteur)
EAN : 9782253072560
634 pages
Le Livre de Poche (19/11/2003)
3.69/5   148 notes
Résumé :
Lorsque s'achève La Machine à explorer le temps, texte fondateur de la science-fiction moderne, le Voyageur s'apprête à repartir dans le futur sauver Weena, la charmante Eloï, menacée par les cruels Morlocks.
Voici le récit de son second voyage qui le mènera aux confins de l'espace, du temps et des univers parallèles. Le manuscrit est mystérieusement parvenu à Stephen Baxter un siècle exactement après la parution initiale du chef-d'oeuvre de H. G. Wells.
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Nous sommes en présence de la suite directe du roman la machine à explorer le temps de Wells. Et pour pleinement apprécier ce roman, je pense que la lecture de l'original est indispensable.
Cela permet de poser les bases (bien qu'en principe connue de tout fan de sf).

Avec Les vaisseaux du temps, on trouve enfin ce qu'on était venu chercher et qu'on n'avait pas trouvé dans l'original.
Les personnages sont plus nombreux, plus fouillés.
L'écriture est nettement plus moderne, fait rapidement oublier Wells (l'original a été écrit avant 1900).

On se perd avec délice dans les différents univers parallèles (temporels ?) de la préhistoire à l'an 802 701 (dans le désordre) et ce jusqu'à l'explosion finale.

Un must de la littérature traitant du voyage dans le temps, qui a été justement récompensé par pas moins de 4 prix différents de 1995 à 1999.
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Comme Newton qui « voyait plus loin parce qu'il était sur les épaules de géants », Stephen Baxter va plus loin et a écrit un roman bien meilleur que « La machine à explorer le temps » qui était le point de départ de ses Vaisseaux du temps.

Non seulement il va plus loin dans l'élaboration scientifique, mais il entraîne le lecteur tout autant dans le futur que dans le passé, jusqu'au paléocène et à l'aube de l'Univers. Et le voyageur du temps observe les changements du climat et l'évolution de la science, mais réfléchit saussi ur les sociétés humaines, sur les instincts meurtriers de l'être humain à l'origine de guerres, et sur les nombreux paradoxes de la matière et du temps.

Le voyageur rencontre et noue une improbable amitié avec un Morlock nommé Nebogipgel, une créature qui le mettra face à ses propres contradictions et avec qui il s'embarquera dans un fabuleux périple pour explorer la multiplicité des mondes.

Un livre qui étire agréablement les limites de notre imaginaire, un roman qui a reçu de nombreux prix, tout à fait mérités !
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Ce que j'aime dans les romans ambitieux, c'est quand il parviennent à satisfaire cette ambition, ce n'est pas si fréquent, alors il faut le souligner.
Stephen Baxter a écrit une suite à “La machine le temps” de H.G. Wells. Il va dans ce roman, explorer toutes les possibilités du voyage temporel : évolution humaine, uchronie, paradoxe temporel et futur au delà de l'humanité. Les voyages temporels modifient le futur et le passé, mais en lisant ce livre, vous vous rendrez compte que c'est un peu plus compliqué que ça. Les morlochs que va rencontrer le héros ne sont pas ceux du premier voyage, plus civilisés, voire même de grands sages ; une pointe de steampunk et d'uchronie vient s'immiscer dans le récit lors du premier retour dans le présent, et le futur très lointain est imaginé avec une rigueur et une imagination qui ne sombre pas dans la caricature mystico-new-age sous acides trop comme c'est malheureusement trop souvent le cas (je pense par exemple au Voyageur imprudent de René Barjavel, mais il y en a tant d'autres). Stephen Baxter se base sur des connaissances scientifiques solides et rigoureuses, et un souci de crédibilité, il pose un questionnement sur ce qu'est l'humanité, la civilisation, l'humain et l'aventure n'est ici qu'un simple support pour étayer tout cela. C'est un grand roman de science-fiction, ambitieux, réfléchi, parfois assez complexe et qui peut paraître long, mais l'écriture est fluide, agréable et très efficace, les personnages très intéressants si bien qu'on prend plaisir à s'accrocher, à s'abreuver de concepts abstraits et de sciences. Il faut surtout reconnaître que Stephen Baxter a réussi là où tant d'auteurs se sont plantés, un livre de réflexion sur l'évolution très lointaine, sur notre relation au temps, sur ce qu'il y a au delà de l'humanité. Pour l'aventure, on repassera, on est très loin du space opera, mais pour la science-fiction au sens premier, de la fiction avec de la science et de l'anticipation, c'est du costaud.
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La machine à explorer le temps est l'un des livres fondateurs de la SF moderne dont Wells est sans doute le fondateur, beaucoup plus que Jules Verne
Le protagoniste de ce livre, jamais nommé autrement que "l'explorateur du temps, appellation que l'on conservera dans cette critique, est revenu dans son XIXeme siècle d'origine après un périple qui l'a conduit huit cent mille ans dans le futur, époque à laquelle l'humanité est divisée en deux races: les Eloïs, mentalement dégénérés, qui vivent dans l'oisiveté et un bonheur apparent, et les Morlocks, qui ont apparemment conservé leurs facultés intellectuelles mais sont devenus physiquement monstrueux. Ils entretiennent les Eloïs qu'ils utilisent comme un bétail. Selon l'auteur et le narrateur cette situation n'est que l'évolution de la situation économique et sociale de leur époque : la bourgeoisie (souvent appelée "leisure classe dans la littérature sociale de l'époque) a donné naissance aux Eloïs; les prolétaires qu'elle exploitait ont continué à entretenir leurs anciens maîtres devenus leur bétail.
L'explorateur du temps, est retourné à son époque après avoir échoué à sauver des Morlocks une Eloïs, Weena, pour laquelle il éprouvait des sentiments. Il retourne vers le futur pour la sauver, nous offrant ainsi une fin ouverte dont profite Baxter pour imaginer ce retour.
Ce n'est pas une mauvaise idée de départ. Disons tout de suite qu'il s'agit d'un livre très différent de celui de Wells, où l'on perd l'aspect de critique de la société victorienne, très présent chez Wells, dont on connaît les convictions socialistes.
Il existe hélas une autre différence : le traitement en partie ratée de l'idée de départ.
Les choses commencent assez bien pourtant : l'explorateur du temps retrouve bien des Eloïs et des Morlocks, mais très différents : ces derniers bénéficient d'un haut degré d'évolution morale et technique, au point d'être les créateurs d'une sphère de Dyson, qu'ils partagent avec des Eloïs, cette fois des humains authentiques, avec lesquels les Morlocks n'ont aucun contact, et que d'ailleurs l'Explorateur du Temps ne rencontrera pas. Vous me pardonnez ce petit spoil, sans conséquence car l'auteur ne s'intéresse pas à la dichotomie Morlocks -Elois, pas plus qu'à la fable sociale de Wells. L'explorateur pense que le nouvel (si l'on peut dire! Notre langage ne comporte pas de tournures appropriées à la description des conséquences d'un voyage temporel, comme l'a souligné Poul Anderson dans La Patrouille du Temps) nouvel donc, état des choses résultent de modifications à la trame des évènements insultes par son premier voyage et la relation qui en a été faite. La réalité est plus complexe, le voyage temporel selon Baxter se produisant dans le cadre d'univers parallèles dans lesquels l'Explorateur du Temps va voyager en compagnie d'un Morlock.
Et c'est là que les choses se gâtent, les péripéties de leurs voyages se révélant répétitives et étirées en longueur. En raison de la mauvaise utilisation de la situation de départ le livre comporte beaucoup de longueurs. le récit s'égare à un moment dans une robinsonnade beaucoup trop longue et assez pénibles bien qu'elle soit censée jouer un rôle capital dans l'histoire. Je dis " censée"parce que, malgré le pacte de suspension de l'incrédulité, on y croit pas vraiment, pas plus qu'à la suite échevelée qui veut prendre une dimension cosmique, trop large pour l'auteur, et pour le lecteur hélas. le tout dans un mélange de hard science (avec les défauts de ce genre, qui n'est finalement pas plus scientifique que le reste de la science fiction, et se fonde sur des théories que ni l'auteur ni le lecteur ne maîtrise, telle ici la mécanique quantique, peut-être en raison de l'absence remarquée du chat de Schrodinger -peut-être que la pauvre bête, trop sollicitée par les auteurs de SF, était alors en grève ?) et de métaphysique toutes deux hélas bien approximatives, et qui donnent lieu à des explications laborieuses et difficiles à suivre, au point qu'on se croirait presque chez Maurice G. Dantec (non, quand-même pas Dantec, là j'exagère).
Bref on reste vraiment sur sa fin, avec le regret d'avoir vu un très beau sujet bien mal exploité.
Je n'ai pas lu le livre que Baxter a consacré à La Guerre des Mondes, un autre des chefs-d'oeuvre de Wells. Je m'y essaierai peut-être, non sans inquiétude.
PS
Je constate qu'un certain nombre de lecteurs jugent le livre de Baxter supérieur à celui de Wells
Je ne suis absolument pas de cet avis. le livre de Wells est mieux écrit
Par ailleurs la thématique est beaucoup plus riche, il s'agit d'une fable sociale à la manière de la ferme des animaux d'Orwell et de certains ouvrages de London ou même Chesterton ; il appartient ainsi à tout un courant de fiction spéculative très britannique
Enfin il ne s'encombre pas de tout le bric à brac scientifique de Baxter qui amusera beaucoup les lecteurs du XXII siècle si on le lit encore à l'époque
Alors que Wells est intemporel et on le lit toujours 130.ans après, comme on lit Orwell et London (au fait, je sais que London n'est pas britannique, inutile de me le signaler mais par ses thématiques il est très proche de Wells)
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LES VAISSEAUX DU TEMPS/The Time Ships
Stephen BAXTER
Ailleurs et Demain/Robert Laffont – 1995/cette édition fr : 1998 - 501pages

(attention : spoil)

En lisant le quatrième de couverture, je me suis dit : il faut que je le relise ! Je parle de « La Machine à Explorer le Temps » de Wells dont le présent roman est la suite. Et dans la foulée, pourquoi pas ne pas revoir les films, celui de 1960 de George Pal et le plus récent de Simon Wells, l'arrière petit-fils de l'écrivain (2002), servie d'une magnifique bande son originale ?

La première adaptation cinéma, sous le titre français stupide de « La Machine à remonter le temps » (vu qu'à aucun moment elle ne « remonte » le temps) fait aujourd'hui sourire tant les acteurs sont mauvais et les inepties nombreuses (tel ce mannequin en vitrine que le voyageur observe pour se rendre compte des différentes époques qu'il traverse, un mannequin qui ne change pas de place durant un siècle et auquel il n'arrive rien. Si les vêtements changent, le support reste indémodable ! Dans le film, Alexandre, le Voyageur, s'arrête à la première guerre mondiale puis essuie les bombardements de la seconde avant de s'arrêter encore dans les années 60 où il tombe en pleine alerte atomique ! Tout cela avant de plonger vers le lointain futur où vivent les Morlocks et les Elois en 802701 puis 30 000 000 d'années plus tard pour y découvrir un monde dévasté, un gigantesque désert, la fin de l'humanité. Au cours d'une ultime bataille avec les Morlocks, Weena est laissée pour morte et Alexander, revenu à son époque pour conter ses aventures que d'ailleurs personne ne croira (ah oui ! là il remonte le temps), retournera dans le futur pour essayer de la sauver. Ce qui fait l'objet du roman de Baxter.

Le film réalisé par l'arrière petit-fils de Herbert George est par contre une véritable perle ! Cette fois Alex crée la machine pour tenter de sauver sa petite amie Emma de la mort. Effort qui se révèlera vain. Il part alors vers le futur pour comprendre pourquoi il ne peut rien changer (je n'ai cependant pas compris en quoi le futur peut lui être utile pour comprendre le passé). Une halte en 2030, une en 2037 où il voit la Lune détruite par la folie humaine, et enfin 802701. Weena s'appelle ici Mara. Il est confronté aux Morlocks après que ceux-ci aient capturé Mara. Il existe chez eux des castes : ceux qui contrôlent les esprits et les manipulent, ceux qui chassent les Elois pour s'en servir comme nourriture ou … comme reproductrice pour ce qui est des femmes (ça me fait penser à une certaine ethnie actuelle). Alexandre repart plus loin dans le futur où il entrevoit une possibilité de détruire les Morlocks. Il y sacrifie sa machine et reste donc dans ce futur lointain avec Mara.

Une histoire ponctuée de quelques belles phrases comme : « nous voyageons tous dans le temps » ou « nos souvenirs sont le passé et nos rêves sont le futur ». Des images superbes et un scénario retravaillé de façon magistrale. On est loin du nanar de Pal et de sa blonde neu neu à la coiffure façon sixties. Mais bon, on a aussi d'autres moyens en 2002. On ne voit plus non plus les Elois en blondinets de type Aryen décadents et résignés. Mara est une sauvageonne instruite aux cheveux noirs et à la peau brune. Décor à la « Avatar » (avant la lettre) et quelques touches d'horreur pour ce qui du monde des Morlocks où l'interlocuteur de Alexander ressemble à l'Empereur de Star Wars.

A quelques détails près, il s'agit d'adaptations fidèles du roman de H.G. Wells. J'avais donc hâte de plonger dans ce soi-disant manuscrit récupéré par Stephen Baxter (d'autres écrivains ont aussi fait appel à cette façon de présenter les choses). Et Baxter, le fils spirituel de A.C. Clarke, va bien sûr beaucoup plus loin que son prédécesseur. Il nous offre un roman fleuve d'une profondeur métaphysique auquel on ne s'attendait pas du tout ! Si je parle de Clarke, c'est parce qu'on retrouve des idées chères à l'auteur de 2001.

Alexandre, parti pour retrouver Weena, se retrouve pourtant non pas en 802701 mais en 657208. Et le monde qu'il va découvrir est radicalement différent de celui de sa première expédition. Les Morlocks ne sont plus des sauvages cannibales, que du contraire. Alex va se rendre compte à ses dépends que le sauvage, c'est bien lui, l'être humain avec son arrogance, sa suffisance et son appétit destructeur. Au fil des pages et des aventures qu'il va vivre en compagnie de Nebogipfel, embarqué malgré lui dans un voyage temporel imprévu, il va bénéficier de l'immense savoir de ce Morlock et apprendre à se resituer par rapport à lui. Les deux compagnons d'infortune vont être amenés à se seconder jusqu'à l'ultime rencontre, au bout du Temps lui-même avec les Constructeurs (que l'on peut immédiatement assimiler aux Premiers-Nés de Clarke dans l'Odyssée Finale).

Il vous faudra vous accrocher dans les derniers chapitres, particulièrement dans le « livre 6 » au titre éponyme (et revoir vos notions de mécanique quantique pour comprendre le cheminement tant scientifique que métaphysique de l'auteur qui parle par la bouche du Morlock et des Constructeurs. Nous plongeons dans un Univers spatio-temporel où la matière n'est plus, où seule la Connaissance est essentielle et où tout est UN. Baxter nous donne une image de ce que pourrait être l'Univers quand tout sera fini (ou quand tout a commencé). Car l'Univers n'est pas infini mais éternel et là est toute la nuance. Je vous laisse la joie (car c'en est une) de découvrir l'immensité de cette affirmation qui pourrait bouleverser totalement la vie du lecteur et le forcer à reconsidérer son existence sur cette planète. Vous apprendrez aussi qu'il ne peut y avoir de paradoxe temporel car il n'y a pas qu'un Univers, il y en a plusieurs et au départ (si départ il y eut), plusieurs Histoires se sont développées. Un même individu peut vivre plusieurs vies parallèles mais sans jamais « se » rencontrer. Et pourtant… Alex ne se rencontre-t-il pas malgré tout sans bouleverser la trame du futur ? Vous en dire plus serait vous gâcher le plaisir.

Ce roman vous fera voyager dans tous les sens du terme et dans les quatre dimensions. du XIXe siècle au lointain futur alors que la terre n'est plus qu'un rocher ardent mais encore à l'origine du Temps, dans l'Histoire Originelle, alors que notre monde n'est qu'une énorme boule de glace et que les étoiles ne sont plus. Vous irez visiter le paléocène, là où une nouvelle humanité a vu le jour et vous comprendrez enfin pourquoi la Machine à Explorer le Temps n'aurait pas dû voir le jour. Et l'on excusera quelques inepties typiquement british comme le fait qu'Alex reconnaît les rues de Londres même à la Préhistoire où des millions d'années dans le futur. Bien sûr totalement improbable si on y réfléchit !
Dans cette saga, Baxter n'est pas plus tendre que les autres auteurs de SF pour mettre le doigt sur les réactions égocentriques et irréfléchies de ses contemporains. Comme pour la saga « Rama » de Clarke et Lee, il en ressort que l'humanité est de loin la chose la plus néfaste et la plus ratée de la Création. Et on ne lui donnera pas tort quand on voit comment vont les choses à l'heure actuelle et le précipice vers lequel nous nous dirigeons avec une vitesse accrue ! « Les Vaisseaux du Temps » : le dernier « testament » de l'Homme ou dirions-nous, un nouvelle mouture de l'Apocalypse. Il est à espérer que nous ne vivons qu'une des multiples Histoires de l'Univers dans sa Multiplicité et que d'autres lignes de Temps seront plus propices à sauver notre planète. C'est aussi un hymne à l'Espoir de retrouver l'unicité qui abolit d'un coup toutes les différences que nous nous plaisons à créer pour faire valoir des droits sur un peuple différent du nôtre. C'est encore une vision du monde qui pourrait nous attendre après ce que nous appelons la Vie. Mais notre Vie n'est-elle pas une mort dont nous allons sortir sublimés ? Et bien sûr, les religions n'apportent rien du tout, bien au contraire ! Un roman qu'il est nécessaire de relire pour en goûter toute la substance ! El Jice.

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Les hommes envisageaient la guerre — la prochaine au moins! — comme une grand nettoyage, comme la dernière des guerres qu’on eût jamais besoin de faire. Mais il n’en était pas ainsi., j’en avait la preuve oui les yeux : les hommes se faisaient la guerre à cause de l’héritage que la brute avait laissé en eux, et toute justification n’était que rationalisation fournie par nos cerveaux hypertrophiés.

(Le Livre de Poche, p.129)
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On pourrait imaginer que dans tout conflit entre humains rationnels et humains religieux ce soient les rationnels qui triomphent. Après tout, c’est la rationalité qui a inventé la poudre à canon ! Et pourtant – du moins jusqu’à notre dix-neuvième siècle – c’est la tendance religieuse qui a généralement triomphé, et la sélection naturelle a fonctionné, nous donnant une population de moutons portés sur la religion, capables – m’a-t-il parfois semblé – de se laisser séduire par le premier prédicateur à la langue bien pendue.
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Dites-moi, dis-je d’un ton badin, lequel de vos talents vous a valu d’être chargé de ma personne ? Votre expertise en physique ou vos aptitudes de nourrice ?
J’imaginai que sa bouche étroite, aux crocs noirs, s’étira en un sourire.
Puis la vérité se fit dans mon esprit et j’éprouvai une cuisante humiliation rien qu’en y pensant. Moi qui suis un homme éminent de mon époque, j’ai été confié aux soins d’un individu plus qualifié pour la surveillance des enfants !
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J’étais l’assassin du futur : j’avais assumé plus de pouvoirs que Dieu lui-même (s’il faut en croire saint Thomas d’Aquin). En faussant le mécanisme de l’Histoire, j’avais effacé des milliards de vies à naître — des vies qui n’accèderaient jamais à l’existence.

(Le Livre de Poche, p.107)
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Morlocks avaient effectivement triomphé de leurs faiblesses congénitales ; ils avaient écarté l’héritage de la bête brute – que nous leur avions nous-mêmes légué – et avaient ainsi atteint une stabilité et des capacités inimaginables pour un homme de 1891 : un homme comme moi, qui avais grandi dans un monde quotidiennement déchiré par la guerre, la cupidité et l’incompétence.
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Les Premiers-Nés - la mystérieuse espèce extraterrestre, déjà connue par les fans de science-fiction pour avoir édifié le monolithe noir de 2001 : l'Odyssée de l'espace - ont hanté l'?uvre de Sir Arthur C. Clarke, monstre sacré de la SF, pendant des décennies. Avec L'?il du Temps et Tempête solaire, les deux premiers volumes de la trilogie de L'Odyssée du Temps, Clarke et Stephen Baxter ont imaginé un futur proche dans lequel les Premiers-Nés tentent d'arrêter l'avancée de la civilisation humaine en employant une technologie indiscernable de la magie (en vertu de la célèbre troisième loi de Clarke). Cette fois, ils ont envoyé une "bombe quantique" vers la Terre, un instrument que les scientifiques humains peinent à comprendre, impossible à stopper ou à détruire -et qui anéantira le monde. La quête de réponses désespérée de Bisesa l'envoie d'abord sur Mars puis sur Mir, elle-même menacée de destruction. L'extinction semble inévitable... Mais un allié inattendu surgit des profondeurs de l'espace, à des années-lumière de là.
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