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Gérard de Chergé (Traducteur)
EAN : 9782743618520
568 pages
Payot et Rivages (03/09/2008)
3.72/5   32 notes
Résumé :
Le passé récent de l’Argentine, le poids de la dictature et les fantômes des «disparus» collent aujourd’hui encore à la vie quotidienne de Buenos Aires comme la gomina à la coiffure d’un danseur de tango. Et c’est à une danse macabre sur fond de corruption et de règlements de compte, d’agents secrets et de réseaux nazis, de crise économique et de sanglots de bandonéon que nous convie cet auteur américain voyageur à travers cette fantastique plongée dans une ville pl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tango et dictature au programme, avec Buenos Aires en toile de fond

Voici pour moi le roman le plus abouti de ce grand auteur américain de thrillers psychologiques, une oeuvre frémissante de beauté, avec pour cadre général la ville de Buenos Aires. Car Buenos Aires est la véritable héroïne de ce thriller politique passionnant du début à la fin. L'intrigue du livre est à l'image de cette ville: envoûtante, pleine de faux-semblants, trouble, et violente. Une ville encore marquée par son passé, la dictature militaire, le processus de réorganisation nationale, la torture et la disparition des opposants à ce processus.

Le roman fait également la part belle au tango, une danse qui fascine William Bayer, et ça se voit tant il décrit cet art avec une justesse et un lyrisme contagieux. Difficile d'être objectif pour moi vis-à-vis de cet auteur, dont j'apprécie énormément le style dépouillé, pur, direct et sa capacité à tenir son lecteur en haleine du début à la fin. Les personnages du roman, dont les destins s'enchevêtrent, sont fascinants et tellement humains.

Je ne pense donc pas trop prendre de risque en vous conseillant la lecture de ce roman, un chef d'oeuvre tant au niveau de son atmosphère que de son intrigue policière implacable.

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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le récit démarre comme un policier assez classique : une prostituée de luxe est retrouvée assassinée, des traces de torture sur le corps. À son arrivée sur les lieux, l'officier Marta Abeccassis, surnommée la Incorrupta depuis une récente affaire, constate que la scène de crime a été endommagée par la commissaire du quartier : d'emblée l'atmosphère est ainsi entachée de suspicion. Suspicion croissante quand le mac de la victime est retrouvé dans le même état, son appartement ayant été « nettoyé » de manière évidente.
Les techniques de torture employées rappellent au légiste celles des militaires pendant le Processo, la dictature qui a oppressée l'Argentine entre 1976 et 1983. Cet aspect contribue à distinguer La ville des couteaux d'un polar « classique » : l'arrière-plan politique est passionnant, le fantôme des « disparus » et les attentats contre la communauté juive planent sur le roman et lui donnent une réelle épaisseur.

En parallèle de cette enquête, deux histoires : celle de Beth Browder, Américaine passionnée de tango qui débarque à Buenos Aires pour devenir une milonguera accomplie ; Tomás Hudson, psychanalyste cinquantenaire, marqué par la « disparition » de son épouse, qui s'est spécialisé dans le traitement des orphelins de disparus adoptés – souvent par ceux-là même qui ont participé à l'enlèvement.

(Lire la suite...)
Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
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city of knives
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Elle était gênée par la célébrité, n’aimait pas être reconnue, savait se montrer persuasive en tête à tête mais se sentait mal à l’aise pour s’adresser à une foule. De surcroît, elle adorait son métier d’enquêteuse. Travailler sur une affaire, creuser de plus en plus profondément jusqu’à découvrir la vérité : elle ne connaissait rien de plus exaltant que cette expérience. Les instants d’illumination, quand toutes les pièces du puzzle trouvaient leur place, lui procuraient un tel plaisir qu’elle en oubliait la fastidieuse routine policière. En outre, elle voulait montrer aux gens, pas uniquement à l’opinion publique mais aussi à ses collègues, que le métier de flic pouvait être une occupation honorable et pas seulement une autre forme de criminalité.
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Dans les stations de ski, on voit toujours des célibataires mignons qui se prétendent « moniteurs de ski », vous savez ? Eh bien ! ici, ils sont tous « professeurs de tango ». Ils dansent avec vous, ils vous flattent, essaient toutes les ruses du catalogue pour vous attirer au lit. Leur rêve, c’est d’être emmenés aux States à titre de gigolo. Une avocate de mes amies en a ramené un au pays l’année dernière, qu’elle a gardé chez elle comme un animal de compagnie. Il n’a jamais appris l’anglais. Tout ce qu’il savait faire, c’était danser et baiser. Au bout de quatre mois, elle s’est lassée de lui et l’a renvoyé au bercail.
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Chaque danse était une histoire créée par deux personnes sur elles-mêmes : une histoire faite d’amour et de tendresse, de pauses et d’ornementations, de propositions et de contre- propositions, de prêtés et de rendus, d’autorité et de soumission, de joie et de mélancolie, de séduction et de désir, de force et de vulnérabilité, d’harmonie… et le bouquet final, l’étreinte figée qui résumait tout ce qui avait précédé, l’ultime pose à la fin d’une chanson qu’elle considérait toujours comme « une fin amère ».
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El Faro était un journal de gauche indépendant qui possédait la meilleure équipe de journalistes d’investigation d’Argentine, celui qui démasquait les officiels menteurs et les mensonges officiels, celui vers lequel les gens se tournaient pour exprimer leur rogne.
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Comme c’est écrit dans la Loi, tout le monde a son « jardin secret » : ses peccadilles personnelles, sa vie sexuelle, tout ça. Tant qu’un homme ou une femme n’ouvre pas la grille de son jardin, on doit respecter son intimité.
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