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4,04

sur 901 notes
Un hymne à la vie et au bonheur de vire ensemble. Une douceur narrée avec finesse et poésie. Magnifique.
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Dès les premières lignes, on plonge dans la superbe écriture de Jeanne Benameur.
C'est un pur bonheur de lire son texte.
Un hymne à la douceur, à la sérénité, à la recherche de la paix intérieure. Une paix qu'il ne faut pas rechercher finalement. Une paix qui se présente un jour, par hasard, qui s'échappe, qui réapparait, au fil de la vie...
Ce livre se lit petit peu par petit peu. Pas d'une traite. nN tant que lectrice, j'ai eu besoin de pauses, besoin de m'imprégner des mots.
Ce livre se déguste...
Ce n'est pas l'histoire qui est magnifique, ici le magnifique est dans les mots, les phrases, le rythme ; et au final dans le ressenti.
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Je viens de finir mon troisième roman de Jeanne Benameur. Elle fait partie, pour moi, des auteurs qui me transporte quel que soit leur récit. Son écriture est magnifique. C'est un récit d'une profondeur et d'une sensibilité. Il est très difficile de le résumer sans l'appauvrir par mon billet.
Octave Lassalle, nonagénaire, ancien chirurgien, vit seul dans une grande maison. Quelques temps auparavant, il passe une annonce pour composer "une équipe". Il embauche trois femmes : Hélène, Béatrice, Yolande et un homme, Marc. Il les réunit tous les quatre et organise le découpage de ses jours et de ses nuits en quatre temps. Chacun a une mission pour l'accompagner.
Pour le propriétaire, il est important que ces quatre personnes puissent tisser des liens avec lui et entre eux.
De beaux portraits, hauts en couleurs sont dressés au fil des pages sans oublier les personnages disparus qui hantent le récit.
Un très beau roman de vie et de mort, de doutes, de douceurs et de passions.
Je ne peux que vous le conseiller.
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A quatre-vingt-dix ans Octave choisit, en prévoyance d'un état qui se dégraderait, trois femmes et un homme qui se succéderont journellement dans sa maison pour subvenir à ses besoins. Mais au-delà de ce partage des tâches, il va s'agir d'un partage de la vérité.
Octave écrit : "Aujourd'hui je me donne droit au doute. Un profane aussi a le droit de douter. le doute n'est pas réservé aux croyants. J'ai besoin d'autres êtres humains, comme moi, doutant, s'égarant, pour m'approcher de ce que c'est que la vie. Parce que je suis vieux… J'ai besoin de confronter mon doute à d'autres, issus d'autres vies, d'autres cœurs. J'ai besoin de confronter mon âme à d'autres âmes aussi imparfaites et trébuchantes que la mienne. Je ne cherche à être sûr de rien mais je veux trouver la forme juste de mon doute."
Peu à peu les blessures de chacun vont émerger et converger vers celle d'Octave, à savoir la mort de Claire, sa fille, dont il redoute de connaître la vérité révélée dans un cahier qu'elle a laissé. Octave partage alors en quatre les feuillets de ce cahier et en remet une part à chacun. Le rituel n'est pas loin du sacré pour ce profane qui doute. Ainsi délivré d'une vérité pressentie mais ignorée, Octave peut continuer à avancer.
C'est toujours avec délicatesse que Jeanne Benameur aborde des thèmes comme la vérité, la culpabilité, le doute, la foi. Elle sait aller jusqu'à l'intime de l'être, et, comme toujours, ses personnages cachent une profondeur touchante derrière une banalité apparente.
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Récit fort et intimiste, Profanes est un livre que j'ai savouré de la première à la dernière page.

La démarche de ce vieux chirurgien à la retraite qui a décidé de garder le dos droit malgré l'âge et les souvenirs, est celle de la dernière chance.
Il s'offre une équipe pour la vie..
Trois femmes et un homme qui vont se relayer à ses côtés et avec lesquels il va tisser des liens particuliers.
Quatre personnes qui ne se connaissent pas, se croisent, mais ont en commun le terreau d'une histoire, une mémoire bafouée, la lutte solitaire pour la vie et, surtout, aucune religion.

" La mémoire est une hyène. Elle fouille, trouve toujours un lambeau à arracher."

Ils doutent mais ils luttent et leurs quatre souffles activent le sien.

Au coeur de sa douleur à lui, un échec, celui d'avoir échoué à sauver sa fille, victime d'un accident de la route, la culpabilité de l'avoir confiée à un autre chirurgien.
Pour sauver, l'amour ne suffit pas.
Il y a perdu sa femme mais il ne veut pas perdre sa foi en l'Homme.
C'est là qu'est le sacré, au coeur du vivant, du profane.
Au coeur des mots qu'ils couche dans un cahier sous la forme de haïkus.
Au coeur de l'art aussi, du face à face entre le peintre et son modèle, de l'artiste qui offre au portrait son éternité.

Déjà séduite par Les demeurées, je le suis d'avantage encore par Profanes.
Je retrouve avec un bonheur intact la plume si juste et délicate de Jeanne Benameur.
Aucune envie de sauter une ligne mais, au contraire, de lire chaque phrase en pleine conscience, de s'en imprégner, d'en extraire tout le suc, la sève qui lui donne toute sa puissance.

Un énorme coup de ❤ !!
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A 90 ans, Octave Lassalle décide de s'entourer de quatre personnes pour l'aider dans son quotidien lorsqu'il aura perdu son autonomie. Il préfère anticiper. Il organise ses journées et ses nuits avec la présence de l'un des quatre à tout moment. le matin, c'est Marc qui est présent, il s'occupe du petit-déjeuner d'Octave et de l'entretien du jardin. Puis c'est Hélène qui est là l'après-midi, elle a comme mission de peindre le portrait De Claire la fille d'Octave qui est morte accidentellement à l'âge de 19 ans. Puis c'est Yolande qui vient s'occuper de la maison, du ménage, du dîner et enfin c'est Béatrice qui est présente durant la nuit.
A chacun des quatre, il confie la clé de la maison et la possibilité de disposer d'une chambre au deuxième étage de la maison pour y venir même en dehors de leurs heures de travail.
Le lecteur découvre peu à peu que chacun des personnages cachent des douleurs personnelles et en accompagnant Octave dans sa vie personnelle, en se croisant ils vont faire évoluer leur vie.
Avec une écriture sensible, émouvante et pleine de poésie, Jeanne Benameur nous livre des personnages attachants et profonds qui ensemble vont réussir à dépasser leurs douleurs et prendre confiance. Une histoire originale, magnifique, qui fait du bien et nous invite à réfléchir. Un vrai coup de coeur pour moi.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Premier livre de Jeanne Benameur pour moi.
Une écriture à la fois empreinte de douceur et pleine de profondeur.
Des personnages entiers, avec chacun leur part d'ombre et de lumière.
Beaucoup de poésie.
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Comment envisagez-vous votre existence aux alentours de vos 90 ans ? Entourés de vos proches ? Et si vous imaginiez que vous n’aviez plus rien, tout perdu : divorcés, endeuillés par la perte d’un enfant. Le son des aiguilles qui tournent paraît tout de suite plus pesant et les journées plus longues.

C’est le cas d’Octave Lassalle, ancien chirurgien, qui, au détour d’une annonce dans le journal, recrute quatre personnes. Ils se relaient toute la journée auprès de lui. Il y a celui qui jardine, celle qui prépare les repas, celle qui dessine et celle qui le veille la nuit. A priori, ils n’ont rien en commun. On connaît peu leur histoire. On sait seulement qu’ils ont répondu à cette étrange annonce.

Sans doute rien ne les aurait réunis en temps normal. Pourtant, même s’ils ne se saluent que lorsqu’ils se passent le relai, il se tisse entre eux un lien invisible mais puissant dont le pilier est Octave. A l’accoutumée peu causant, le vieil homme finit par se confier à eux, tour à tour. Il ouvre ses plaies à vif comme pour guérir. Et, sans le vouloir, il panse les plaies des quatre autres. C’est peut-être encore dans le malheur que les hommes sont les plus unis.

On pourrait penser, à tort, que ce livre n’est pas gai. Bien au contraire, il est plus que ça : il est solaire, il est rempli de lumière, il espère. C’est l’amour qui triomphe du doute et des ombres.

Le profane, celui étranger à la religion, c’est lui, Octave Lassalle. Fils d’un athée, marié à une fervente catholique, il se questionne. Ces interrogations restent sans réponse, surtout depuis qu’il est seul, après ce drame, qui lui a tout enlevé. Il connaît la vie, il en a sauvées. Il sait comment sauver la vie de la mort. Pourtant, il ignore comment sauver la mort de la vie. Il connaît l’homme, du moins, son anatomie, de par son métier. Aujourd’hui, à l’aune de ses 90 ans, c’est l’homme comme entité qu’il découvre. Il constate ainsi que la seule croyance qui vaille le coup, c’est encore celle de l’homme envers les autres hommes.
Lien : https://littecritiques.wordp..
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Entrer en douceur dans l'intimité des pensées des personnages liés ensemble par le seul désir d'un vieillard. Amour, vie, ressenti du corps et de l'esprit... Tout est diffus et se diffuse lentement avec beaucoup de grâce et de tact.
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Un superbe livre d'une grande sensibilité sur la préparation de sa fin de vie et la volonté qu'elle profite aux bonheurs des personnes qui vont l'entourer. Une belle croyance dans la relation humaine
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