AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782081451063
203 pages
Flammarion (27/03/2019)
4.36/5   7 notes
Résumé :
« Ce livre raconte l’histoire d’une femme éperdument amoureuse d’une courgette et d’un criquet. Ce livre raconte une drôle d’aventure parmi des gens rêveurs et réalistes, la tentative maladroite d’un être humain pour se rendre utile. »Changer de vie, trouver un sens à son existence, savoir pourquoi on se lève le matin, découvrir un nouveau métier, prendre le temps, se rapprocher de la nature, partager le quotidien des animaux, vivre au rythme des saisons, toucher te... >Voir plus
Que lire après Toucher terreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Florence, brillante journaliste, quarante ans, végétarienne, adepte de la cause animale, passe son brevet agricole afin de changer de vie : être près de la nature, se sentir utile et apporter sa petite pierre au combat écologique. Lors de son premier stage, elle atterrit littéralement auprès de culs des vaches : elle nettoie les écuries chez un éleveur. La vaillante Florence tient le coup. S'ensuivent des expérimentations dans cette nouvelle voie.

Lecture légère et agréable, idéale pour les vacances. Humour, autodérision et parfois des fariboles régressives genre Bridget Jones. Il y a un chapitre où elle se dispute avec son amoureux - totalement superflu à mes yeux car déjà lu dix fois ailleurs.

Moi je pense qu'elle gardera quand même son job de journaliste freelance et son compte instagram. le grand écart entre les diners germanopratins et la ferme pédagogique de ses rêves.

Extraits :
« La tête de Gribouille [ le chat ] m'apparaît dans un bosquet, comme le lion dans un tableau de Douanier Rousseau, une branche de lilas, trois papillons. J'ai les mêmes joies que mon chat : observer les hirondelles, les gros escargots dans l'herbe grasse, un hérisson dans un buisson.
Tout ce qu'il me reste à faire : en prendre soin, les passer à d'autres. » P113
« Je veux retrouver la nature pour changer de vie. A Paris je me sens comme une poule de batterie, tout ce qu'on me propose, c'est d'acheter plus et j'en peux plus ». p231
« - Maintenant, c'est foutu. Foutu ! Six vaches ça me faisait ! [ ]
Notre champ a été emporté par une coulée de boue. [ ] Devant nous, à une centaine de pas, au ras du hameau, la montagne s'est effondrée. Plus de sapins plus d'herbe plus de prairies, rien qu'une coulée de boue mêlée de pierres nues.
[ ] Six vaches, tu comprends ce que c'est six vaches sur un troupeau de trente. Ici j'avais du foin pour six vaches au moins, maintenant je vais faire quoi ? » P 102
« Un garçon en jogging et béret [ ] avait dit : ‘Le premier acte, s'est d'avoir des toilettes sèches' ». P 133
« Quand j'étais petit, explique-t-il, [ ] les gars de Monsanto, les représentants de commerce, pour montrer à mon père que c'était pas dangereux leur truc, ils avalaient un bouchon de Round-up, à chaque vente, ils disaient : ‘C'est bon pour la santé'. [ ] Je me demande : où gît-il, le corps de ce dingue, [ ] il doit être dédaigné par les vers, encore acide, vert peut-être, ou fluorescent ». P272
Commenter  J’apprécie          40
« Il y a un autre monde mais il est dans celui-ci », Paul Eluard

Florence Besson était parisienne et journaliste dans l'un des plus grands magazines féminins, ELLE. Sa vie, comme beaucoup de femmes d'aujourd'hui, était axée sur la consommation, acheter encore et toujours plus, des choses inutiles, futiles, frivoles, pour être à la pointe de la mode, pour paraître plus que pour être. Avec son compagnon, elle avait une belle vie, matériellement belle, mais si insipide. de par son métier, elle participait à des soirées prestigieuses et interviewait les plus grandes stars. Mais est-ce que tout cela avait un sens ?

Florence culpabilise, prend conscience qu'il est temps d'arrêter de maltraiter notre monde, réalise que le bonheur ne se trouve pas dans les objets. Aujourd'hui, on ne se donne plus aucun mal : « une vie ouatée, sourde et muette, empaquetée dans du coton avec écrit dessus « fragile », ça vous tient à distance, le monde disparaît, il devient : une jolie toile de fond pour un selfie ».
Elle vivait dans l'ignorance, ou plutôt dans le déni : tout le monde sait qu'il faut sauver notre planète mais il est plus facile de fermer les yeux face aux catastrophes écologiques.

Dorénavant, elle veut vivre au rythme de la terre, ne plus la dévaster mais la respecter. Vivre à la campagne entourée d'animaux. Elle décide alors de changer de vie et s'inscrit au BPREA (brevet professionnel pour devenir responsable d'une exploitation agricole). Elle va passer quelques semaines dans une exploitation dans les Alpes. Là, au contact des vaches, les pieds dans la boue, les mains dans la terre, elle découvre la dureté du métier, les difficultés liées aux aléas climatiques, les veaux arrachés à leur mère, l'abattoir. La réalité est dure mais elle aime ca, et plutôt que de fuir, elle veut rester et affronter les épreuves, vivre cette histoire pleinement. Car au-delà des difficultés, c'est une véritable révélation pour elle. La nature, trésor inépuisable, l'envahit, monte en elle telle de la sève et lui transmet sa force. « Parce que quand on est dans la nature, c'est une émotion, plus qu'une connaissance, ça vous rentre par tous les pores, tout le corps n'est qu'un sens qui saisit cela (…) On comprend sans mots qu'il faut mourir et renaître »
Elle s'éveille au monde, s'étonne, s'émerveille. Elle ne veut plus se contenter de relater les évènements en tant que journaliste, elle veut trouver des solutions, participer, bousculer, agir. C'est décidé, après son brevet elle ouvrira une ferme pédagogique. « Offrir cette chance aux gens de retrouver leurs mains (…) Avec les mains on saisit, on comprend toujours mieux. Ils pourraient se rend compte que la nature est fragile et magnifique, qu'ils peuvent y apporter leur sel, leur grain de beauté. ». Un magnifique projet pourtant semé d'embuches…

Lorsque son ami Guillaume Robert apprend qu'elle s'apprête à passer le BPREA, il lui propose immédiatement de faire de ce changement de vie un livre. Un livre témoignage, un récit initiatique, qui serait passeur d'espoir. Les mots sont simples, rythmés par la douceur qui émane de Florence, bercés par la nature, dictés par le coeur. Avec beaucoup d'humilité et de sensibilité, elle nous livre ce cheminement : de la prise de conscience à la dure réalité du métier. Des doutes aux certitudes. de la ville à la campagne. Des boutiques de luxe aux étables alpines. Il en ressort une émotion vraie, sincère, sans faux-semblant. Florence Besson se livre en toute transparence. Je ne peux que saluer son courage et sa force mentale. Dans une société égoïste, tournée vers son nombril, elle fait partie de ces « colibris », ces personnes dont les actions, les idées, font évoluer notre monde, petit à petit. Elle nous apprend à nous reconnecter à la terre, au moment présent, pour vivre en pleine conscience. « Je suis là ! Je n'ai jamais senti cela si profondément, si intensément, ma présence. Je suis en vie. Un rien une poussière mais là. A cet instant. En même temps que la Lune. Là autant que le Soleil. Que la planète Terre. Là tout pareil. »
Etre heureux plutôt que de courir après le bonheur. Etre enfin libre. « Se nourrir avec de la terre une graine de l'eau et du soleil. Et Vivre. Vraiment. Vivre ». Un livre émouvant qui vous transmettra toute sa force et son intensité. Un rayon de soleil qui redonne un sens à la vie, la vraie vie.

Lien : https://aurelivres57.wordpre..
Commenter  J’apprécie          20
"Ce livre raconte l'histoire d'une femme éperdument amoureuse d'une courgette et d'un criquet. Une drôle d'aventure parmi des gens rêveurs et réalistes et la tentative maladroite d'un être humain pour se rendre utile".

Florence Besson était journaliste à "Elle" et a tout quitté pour devenir agricultrice. Elle nous raconte, avec un brin d'humour, son cheminement pour trouver un sens à sa vie, les difficultés rencontrées face à ce monde tellement différent, son émerveillement pour la nature. Bien sûr, ça n'a pas été facile. Plusieurs fois elle a failli renoncer, parce que c'est toujours plus simple de faire ce que l'on connait et que le changement fait peur. C'est aussi un métier très difficile. Mais la volonté de changer les choses et de réaliser son rêve a été plus forte. Parce qu'avez des petits riens, on peut déjà prendre conscience du pouvoir de chacun sur la nature. Et prendre conscience, c'est déjà faire un pas dans le bon sens. Une expérience courageuse et une immersion à la ferme qui nous permettent à nous aussi de nous rapprocher de la nature !
Commenter  J’apprécie          20
Je termine à l'instant cette lecture par un silence contemplatif... après certains articles parcourus, j'avais l'intuition déjà que je serai emportée par cet ouvrage: le parcours de Florence Besson , si belle journaliste à Elle qui étouffe à Paris, S'y perd et décide après quelques entrechats de passer son brevet agricole afin de retrouver aimer panser et parler de la terre. Plus qu'un récit, ce livre possède une voix douce et convaincue, Florence Besson s'y révèle d'une fine élégance par son style : contemplative, naïve assumée , courageuse, affirmée.. s'il y a parfois l'ébauche des découragements et la place au doute, le sens d'une vie délivre et nourrit chaque pas. Florence Besson s'aligne enfin, sans renoncer ni à la Beauté ni à l'amour, elle délivre une belle énergie , un sillon d'espoir qui nous révèle que chacun de nos pas et de nos actes sont importants et peuvent nous sauver. Merci pour ce livre , merci pour le noble savoir qui y est noué. Merci pour ces émotions intenses face aux deux veaux des alpes, à Gustave Fantine, Gribouille, Djoux,..., un amour simple déployé pour chaque être vivant , des mots vrais qui nous rappellent notre place parmi et non pas au dessus de la nature. merci de cette belle permalecture qui porte un espoir fou et une envie de farandole d'actes respectueux.
Commenter  J’apprécie          00
Toucher terre est un livre qui prend racine en nous ébouriffant comme une brise sur le feuillage d'un arbre. Une luminescente prise de conscience du lamentable gâchis des matières premières en péril dans notre quotidien. Florence Besson était journaliste à ELLE, interviewait Hillary Clinton ou Cameron Diaz après un passage à la piscine 😍. Brillante. Elle abandonne cette vie parisienne pour devenir agricultrice et passe le Brevet professionnel pour devenir responsable d'une exploitation agricole. C'est l'émerveillement astré au contact de la nature, l'art de la nature qui transcende tout. Elle signe un récit lumineux et initiatique à la rencontre de son vrai moi. C'est profond, drôle savant et cultivé. Les phrases sont touchées de grâce et semées de littérature. Une lecture enrichissante qui nous sensibilise un peu plus et nous convie à un élan. Un pas. On peut chacun agir à bon escient en ayant le réflexe par exemple de se connecter à Ecosia et de l'emprunter comme moteur de recherche tout en s'imaginant être nous aussi un mini héros de Giono, Elzéard Bouffier, L'homme qui plantait des arbres, indéfiniment au fil des pages et des recherches #alire #florencebesson #toucherterre #flammarion.
Lien : https://www.instagram.com/sa..
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (1)
LeFigaro
12 avril 2019
Le premier livre de Florence Besson débute comme une satire de la presse magazine [...] Au début, l’autodérision de cette Bridget Jones à la campagne séduit par sa lucidité, mais rapidement, le récit tourne au reportage gonzo-écolo.
Lire la critique sur le site : LeFigaro

Videos de Florence Besson (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Florence Besson
https://www.laprocure.com/product/1525545/besson-florence-une-semaine-de-silence-recit
Une Semaine de silence Florence Besson Éditions Flammarion
« Je voudrais garder cette semaine en moi. Emporter sa lumière, ce qu'elle contient de matins. Et puis leur dire aux autres, ce bonheur-là. Sans faire illuminée. Il faudra le dire doucement, j'imagine. En silence. Comme on sourit. Il faudra le dire juste en étant sereine. Je voudrais être heureuse pour donner des horizons. » Ça se passe chez les Jésuites, dans un centre spirituel au bord de la mer. Ça dure une semaine. Après Toucher terre, Florence Besson livre le récit intime de quelqu'un qui a cru mourir et qui revient à la vie.
© Florence Besson pour la librairie La Procure Animation par Mathilde, libraire à La Procure de Paris
+ Lire la suite
autres livres classés : droits des animauxVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (28) Voir plus



Quiz Voir plus

L'écologiste mystère

Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

voile
branche
rame
bois

11 questions
255 lecteurs ont répondu
Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..