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Matt Scudder tome 17 sur 18

Étienne Menanteau (Traducteur)
EAN : 9782702141656
308 pages
Calmann-Lévy (02/03/2011)
3.21/5   19 notes
Résumé :

C’est à une réunion des Alcooliques Anonymes que Matt Scudder et Jack Ellery se retrouvent en 1980. Enfants, ils rêvaient d'être flics, mais seul Matt l’est devenu, Jack  ayant à l'inverse effectué  plusieurs séjours en prison pendant ce temps.  

Huit mois passent. Scudder retrouve , qui ne boit toujours plus mais présente un visage tuméfié. Puis plus de nouvelles, jusqu’au jour où Gregory Stillman, le parrain AA de Jack, lui apprend que c... >Voir plus
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Entre deux verres / Lawrence Block; traduit de l'anglais par Etienne Menanteau. _ Paris : Calmann-Lévy, 2011. - 305p. - 20,50 euros

Ils ne s'étaient plus vus depuis l'enfance. Matt Scudder avait exercé le métier de flic, alors que Jack Ellery avait, à l'inverse, effectué plusieurs séjours en prison. En cette année 1980, c'est à une réunion des Alcooliques Anonymes qu'ils se retrouvent par hasard. Scudder, mis à la retraite, mène quelques enquêtes en privé et Ellery tente vaille que vaille de mener une vie 'honnête'. Par ailleurs, il se trouve en pleine huitième étape dans son parcours AA, ce qui signifie qu'il doit essayer de retrouver les personnes auxquelles il estime avoir causé le plus de tort pour leur proposer une sorte de dédommagement. Ellery prend cette tâche très au sérieux, trop sans doute selon son parrain, Greg Stillman, qui s'en ouvre à Scudder. Il semble bien que Stillman n'ait pas eu tort de s'inquiéter, puisque,
quelques temps plus tard, Ellery est retrouvé mort, une balle dans la tête et une autre dans la bouche, ce que Scudder interprète immédiatement comme une invitation définitive à fermer sa gueule. Ebranlé et culpabilisé par cet assassinat, Stillman confie à Scudder une liste des personnes envers lesquelles Ellery se sentait redevable. Il pense que le nom du coupable pourrait bien se trouver parmi elles mais ne veut toutefois pas en parler au flics, de peur de causer trop d'ennuis à trop de personnes. La mission qu'accepte Scudder consiste à éliminer une par une les personnes 'innocentes' de la liste afin qu'il n'en reste plus qu'une, que Stillman s'engage alors à transmettre à la police.
Superbe texte que celui-ci, mélange d'enquête policière et de quête personnelle menée par un Matt Scudder nostalgique, en pleine interrogation sur son passé et sur sa capacité ou non à tenir le coup sans alcool. L'histoire est effectivement balisée par les réunions des AA auxquelles Scudder assiste au minimum une fois par jour. Il s'en tient dans chaque quartier de la ville et à des horaires plus que variés, de sorte que, s'il le désire vraiment, il n'a aucune excuse pour ne pas participer au moins à l'une d'elles. A chaque fois, c'est le même rituel rassurant qui fait des participants des 'créatures de l'habitude' : les biscuits, le café, écouter parler les autres ou prendre la parole quelques instants, tout est mis en place pour simplement les empêcher de penser à boire. Sur la piste du passé d'Ellery, en suivant ses pas d'alcoolique repenti et au fil de ses rencontres avec des gens qui l'ont connu, Scudder se remémore certaines de ses anciennes affaires. Par association d'idées ou par la magie d'un souvenir surgissant à la surface, Scudder remonte le cours de sa mémoire et se prend de face quelques événements qu'il préférerait oublier. Roman du temps qui passe, de la culpabilité et des regrets, 'Entre deux verres' est également parsemé de ces petits moments magiques où l'amitié, l'amour et la compréhension s'expriment à demi-mots. Dans ces moments-là, il se lit comme un hymne à une existence simple, dans laquelle faire de son mieux et s'abstenir de juger trop vite se révèlent deux préceptes qui, si l'on arrive à s'y tenir un minimum, permettent de conserver une salvatrice légèreté.
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Matt Scudder 17: Entre deux verres (2011)

Les nouvelles aventures de Matt Scudder s'espacent dans le temps. Petit récapitulatif des derniers épisodes :
- un opus 16 médiocre et nauséabond (Les fleurs meurent aussi) publié en 2005,
- un tome 15 formidable (Trompe la mort), publié en 2001, qui laissait pourtant augurer des suites envoûtantes.

Ce 17e épisode a donc tout de suite excité ma curiosité. Maître Block a-t-il encore quelque chose à nous dire ? L'intrigue ultra rabâchée accommodée à la sauce réac qui m'avait effondré il y a cinq ans n'était-elle qu'un (grave) accident de parcours ?

Surprise : nous revoici dans un épisode flash back (comme le blues des alcoolos publié en 1986). Lors d'une discussion avec son pote Balou, Scudder raconte la drôle d'aventure qui l'amena, au début des années 80 (soit chronologiquement juste après le chef d'oeuvre Huit millions de façons de mourir), à élucider la mort d'un ancien camarade de classe qui, entre temps, avait mal tourné.

Si l'exercice consistant à resituer son personnage un bon quart de siècle en arrière est plutôt réussi, cette nouvelle enquête déroule une trame très classique, bien peu palpitante. le détective, sobre depuis juste un an, se bat encore férocement contre ses pulsions d'alcoolo. Pas très heureux en amour, il mène son investigation en se trainant pas mal, usant de ses contacts habituels avec un certain succès. Mais les 300 pages de ce volume finissent par être bien longues. Pas vraiment désagréable, mais loin d'être emballant. A tel point que pour le prochain, il est fort possible que, comme on dit chez les AA, je passe mon tour.

Traduction très honnête d'E. Menanteau, qui a évité cette fois-ci ses emprunts habituels au vocabulaire branché du moment.
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Vous en connaissez vous des flics, des privés, qui ne boivent pas ? Harry Hole ou Jack Taylor sont presque confits dans l'alcool et combien d'autres. Mais certains, et cela ne les rend pas moins bon policier, moins bon enquêteur, ont tiré un trait sur la bibine.
J'en connais deux personnellement, Dave Robicheaux le privé de Louisiane et Matt Scuder le légendaire privé New-Yorkais créé par Lawrence Block.

New-York dans les années 80, Matt Scudder, détective privé, vit dans le quartier Saint-Paul, un quartier qui a bien changé et que parfois il ne reconnait plus « En regardant les immeubles que l'on était en train de rénover de fond en comble, je me demandai ce qu'étaient devenus les gens qui les occupaient avant que quelqu'un ne vire leurs murs et leurs sols »

Mais il n'a pas le temps de s'attarder sur le problème « Oublie ces pauvres cons. La Ville va s'occuper d'eux, leur trouver une benne à ordures sympa où ils pourront s'installer» Matt n'est pas insensible mais il court les réunions des Alcooliques Anonymes car devenu sobre depuis un an l'essentiel de son énergie est destiné à tenir ses démons éloignés et à suivre le programme des AA. Sa survie en dépend.
C'est dans une réunion qu'il rencontre Jack Ellery, un copain d'enfance, du temps où môme il vivait dans le Bronx. Ils ont bifurqués, l'un est devenu flic, l'autre petit malfrat. Après un séjour en prison Jack s'est assagi, il ne boit plus et a entamé les Etapes de la sobriété prônées par les AA.

Lorsque quelques mois plus tard Matt Scudder a des nouvelles de Jack, s'est pour apprendre sa mort. Gregory Stillman, le parrain AA de Jack va lui demander d'enquêter sur cette mort suspecte. Il faut dire que Jack pour suivre son programme AA, avait entrepris de “réparer ses torts” auprès de ses anciennes victimes. Evidemment, quand un mauvais garçon commence à coucher sur le papier tous les coups tordus qu'il a fait il prend des risques.
Matt Scudder comme d'habitude va travailler en solo, il va devoir remonter dans la vie de la victime et par la même dans la sienne. Il va mettre dans la recherche de la vérité la même ténacité qu'à rester sobre.

Quel plaisir de retrouver Lawrence Block et Matt Scudder, ils se ressemblent beaucoup ces deux là, ils vont ensemble aux réunions de AA, on sent bien que c'est important pour eux deux.
L'intrigue avance lentement au rythme des réunions et le savant savoir faire de Block fonctionne à merveille. On hante avec lui les rues de Hell's Kitchen, les bars enfumés où l'on carbure uniquement au café noir. Retrouvailles très réussies.

Si vous n'avez jamais rencontré Matt, je vous conseille de commencer par le meilleur épisode à mon goût : Huit millions de façons de mourir un petit poche bien noir.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Lawrence Block a écrit beaucoup beaucoup (trop ?) de polars. Et ses héros se fatiguent autant que ses lecteurs. "Entre deux verres" présente la Xème aventure de Matt Scuder, détective et alcoolique repenti. Une intrigue faible, rythmée par le protocole immuable des Alccoliques Anonymes aux US: 12 étapes de repentir, des réunions multiples, un parrain omniprésent: du déjà vu, du déjà bu, notamment chez Block. Ajoutons un final décevant et on obtient.... un livre sans intérêt et difficile à terminer. Pénible
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Encore un super épisode des aventures new yorkaise de Matt Scudder, ex-flic pourchassé par le remords d'une vieille bavure et ex-alcoolique traqué par le souvenir du bonheur du coma éthylique. Studder qui traîne un peu partout son mal-être. Notre privé sans licence, c'est pourtant inscrit aux Alcooliques anonymes, il a tout fait pour se sortir de son addiction et pourtant celle-ci parfois le rattrape.
En 1980, lors d'une réunion des Alcooliques anonymes, Matt Scudder retrouve Jack, un ami d'enfance ayant fait plusieurs séjours en prison. Ils se perdent à nouveau de vue et Matt apprend de Gregory Stillman, parrain AA de Jack, que ce dernier a été assassiné. Jack avait aussi dans une lettre confessé plusieurs meurtres.
Lorsqu'un ami d'enfance est abattu alors qu'il tentait d'expier des péchés passés selon les préceptes des alcooliques anonymes, Matthew Scudder est entraîné dans une enquête pour meurtre qui menace de faire dérailler sa propre sobriété.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
— Je me suis toujours demandé comment ça aurait tourné, cette histoire, si j’avais pris un autre chemin, dit Mick Ballou.
Nous étions au Grogan’s Open House, le bar de Hell’s Kitchen qu’il possède et anime depuis des années. On y sent l’embourgeoisement du quartier, même s’il n’a guère changé, à l’extérieur comme à l’intérieur. Mais les durs à cuire du secteur étant dans l’ensemble morts ou partis s’installer ailleurs, il est maintenant fréquenté par une clientèle plus amène et raffinée. Il y a de la Guinness à la pression et un bon choix de scotchs pur malt et d’autres whiskys haut de gamme. Cela dit, ce qui attire les gens, c’est le côté glauque du bar. On les voit montrer les impacts de balles sur les murs et les entend raconter des histoires sur le passé peu recommandable du patron. Dans certains cas, elles sont authentiques.
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Nous parlâmes un peu de la façon dont tout aurait pu tourner, et du choix dont chacun dispose dans la vie. Cette dernière question nous donnant matière à penser, nous y réfléchîmes tous les deux pendant quelques minutes en laissant le silence se prolonger. Puis il me demanda :
— Et toi ?
— Moi ?
— Tu ne savais pas que tu deviendrais flic, si ?
— Non, absolument pas. Je n’en ai jamais vraiment eu l’intention. Puis j’ai passé l’examen d’entrée – à l’époque, il aurait fallu être débile pour le rater. Ensuite, je suis entré à l’école de police et hop, le tour était joué.
— Aurais-tu pu passer de l’autre côté ?
— Et sombrer dans la délinquance ? (Je réfléchis un instant.) Je ne me connais aucune noblesse de caractère qui aurait empêché ça. Mais je dois dire que ça ne m’a jamais attiré.
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— Il y avait un garçon avec qui j’ai passé mon enfance dans le Bronx ; on s’est complètement perdus de vue quand ma famille a déménagé. Je l’ai croisé à deux reprises bien des années après.
— Et il avait pris l’autre chemin.
— Oui. Ça ne lui a pas tellement réussi, mais c’est à ça que sa vie l’avait conduit. Je l’ai aperçu une fois derrière une glace sans tain, dans un commissariat, puis je l’ai à nouveau perdu de vue. Et on s’est retrouvés quelques années après. Avant qu’on fasse connaissance, toi et moi.
— Tu buvais encore ?
— Non, mais ça ne faisait pas longtemps que j’avais arrêté. Moins d’un an. C’est vraiment intéressant, ce qui lui est arrivé.
— Eh bien mais… continue !
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— Quand j’étais petit garçon, je trouvais génial d’être flic, pour un homme. Porter un bel uniforme, régler la circulation, aider les enfants à traverser la rue en toute sécurité. Protéger tout le monde des malfrats. (Il sourit). Les malfrats… ben voyons. Comme si je savais ! Mais il y a des types de notre rue qui ont effectivement endossé la tenue bleue. L’un d’eux – Timothy Lunney qu’il s’appelait – n’était pas tellement différent de nous autres. On n’aurait pas été très surpris d’apprendre qu’il s’était mis à dévaliser des banques ou à jouer les collecteurs de fonds pour le compte de prêteurs sur gages.
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À l’époque où j’étais flic à Brooklyn, on m’avait donné comme coéquipier un certain Vince Mahaffey – plus âgé que moi – et l’une des centaines de choses qu’il m’avait apprises était d’assister à un tapissage chaque fois que j’en avais l’occasion. D’après lui, c’était bien plus efficace pour se familiariser avec les lascars du quartier que de feuilleter des trombinoscopes de l’identité judiciaire. Quand on a la possibilité d’observer leurs têtes et leurs façons de se tenir, on les sent, et ça vous reste. Et puis, ajoutait-il, le spectacle était gratuit, alors pourquoi ne pas en profiter ?
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Vidéo de Lawrence Block
Cercle polar : quand les héros s'incrustent. .Cercle polar : quand les héros s'incrustent. Allez savoir pourquoi ! Il arrive parfois q'un héros s'impose à un auteur, jusqu'à ne plus le quitter, jusqu'à vieillir ensemble. le phénomène n'est pas nouveau. Philip Marlowe et Raymond Chandler, Agatha Christie et Hercule Poirot, Arthur Conan Doyle et Sherlock Holmes sont des couples mythiques. Et le phénomène se poursuit, plus encore peut-être depuis le succès des séries télévisées. Fred Vargas et son commissaire Adamsberg, Michael Connelly et Harry Bosch finiront pas fêter leurs noces d'or pour le plus grand bonheur de leurs lecteurs. Car le plaisir est grand, en ouvrant chaque nouvel épisode de leurs aventures, de prendre des nouvelles de ces amis de papier comme on s'inquiète de la santé de nos proches. Matt Scudder va-t- il replonger dans l'alcool, se demandait-on à chaque épisode de la série de Lawrence Block. Ces héros que l'on dit récurrents sont plus nombreux que jamais, en voici trois que vous ne connaissez peut-être pas encore... « le Joker » de John Burdett (Presses de la Cité) « Une affaire d'hommes » de Todd Robinson (Gallmeister) « Aux vents mauvais » de Elena Piacentini (Au-delà du raisonnable)
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