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Alexandre Blok (Autre)Henri Abril (Traducteur)Cyrilla Falk (Traducteur)
EAN : 9782842424664
380 pages
Éd. Circé (30/10/2020)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Alexandre Blok (1880-1921), première grande voix dudit Âge d'argent de la poésie russe, apparut comme le maître de l'école symboliste dès le cycle De la Belle Dame, jusqu'à des chefs-d'œuvre tels que La jeune fille dans le chœur chantait et L'Inconnue. Toutefois, sa poésie d'une incomparable musicalité, non sans écho verlainien, n'allait pas tarder à dépasser le cadre du symbolisme pour s'imprégner d'une vision tragique, puissamment prophétique des réalités de son t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Sur le bûcher de neige -- grand choix bilingue de la poésie du grand poète russe Alexandre Blok (1880-1921), des vers sur la Belle Dame aux célèbres poème Les Douze et Les Scythes. Traductions remarquables de H. Abril et C. Falk qui restituent comme jamais le contenu sans négliger la forme, cette "musique" si essentielle chez ce poète. Ce livre est en fait une nouvelle édition très augmentée du livre "Poèmes" paru en 1994 et depuis longtemps introuvable. Bref, selon moi, un joyau pour les amateurs de poésie russe et aussi pour ceux qui souhaitent apprendre cette langue...
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D'accord avec Angelo. Traductions remarquables, soucieuses de la forme sans amocher le sens. Ce qui est tout de même rare dans les traductions de poésie étrangère, notamment du russe. Quant à l'anthologie des poésies de Blok, qui recouvre toute sa vie et va de 1898 à 1921, elle est bilingue, ce qui permet justement aux lecteurs sachant le russe (dont je suis) de vérifier que les traductions de Henri Abril, et quelques-unes aussi de Cyrilla Falk qui était la petite-fille du grand metteur en scène de Tchekhov K. Stanislavski, sont en accord merveilleux avec l'original.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
     
En retenant ses sombres orages,
La vie par moments s'apaise un peu :
Deux mains sur nos épaules se posent,
Un regard clair plonge dans nos yeux.
     
Et dans un abîme noir, sans fond,
Le quotidien sombre avec sa fièvre.
Et sur cet abîme lentement
L'arc-en-ciel du silence se lève...
     
Alors, au coeur de l'apaisement,
Une jeune et frêle mélodie
Effleure l'âme telle une harpe,
Ses cordes engourdies par la vie.
     
Été 1912
     
-
     
Есть минуты, когда не тревожит
Роковая нас жизни гроза.
Кто-то на плечи руки положит,
Кто-то ясно заглянет в глаза.
     
И мгновенно житейское канет,
Словно в чёрную пропасть без дна.
И над пропастью медленно встанет
Семицветной дугой тишина.
     
И мотив, приглушенный и юный,
В затаённой затронет тиши
Усыплённые жизнию струны
Напряжённой, как арфа, души.
     
Лемо 1912
     
     
Traduit par Henri Abril et Cyrilla Falk - p. 255
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À Anna Akhmatova

Que l’on vous dise : La beauté est terrible,
Et nonchalamment vous jetez
Sur vos épaules un châle espagnol,
Une rose rouge glissée dans vos cheveux.

Que l’on vous dise : Simple est la beauté,
Et maladroitement vous allez couvrir
Avec votre châle bigarré un enfant,
En ayant laissé choir la rose rouge.

Mais d’une oreille distraite
Écoutant les paroles autour,
Vous ne cessez, triste et pensive,
De vous dire en vous-même :

« Non, je ne suis ni simple, ni terrible.
Trop peu terrible pour vouloir
Simplement tuer, pas assez simple
Pour ignorer combien terrible est la vie ».

16 décembre 1913
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Noir corbeau dans l’ombre neigeuse,
Noir velours sur les épaules hâlées.
Une voix chante, langoureuse,
Des nuits du Sud vient me parler.

Dans mon cœur, la passion et l’insouciance,
Comme si sur les mers quelqu’un m’avait hélé.
Mon coursier vole, tout en transes,
Au-dessus d’un gouffre d’éternité.

Le vent neigeux, ton souffle sur mes lèvres
Brusquement enivrées et folles...
Valentina, mon étoile, mon rêve !
Comme ils chantent, tes rossignols...

Monde terrible, étroit pour l’âme !
En lui, tes baisers délirants,
Le noir vertige des chansons tsiganes,
La comète au vol impatient !

Février 1910
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La jeune fille dans le chœur chantait
Tous les gens las en terres étrangères,
Tous les vaisseaux emportés loin des quais,
Tous ceux qu’un jour les joies abandonnèrent.

La voix chantait, volant vers la coupole,
Sur l’épaule blanche un rayon luisait,
Et tous écoutaient depuis l’ombre au sol
La blanche robe chantant dans un rai.

Et rien n’était perdu, leur semblait-il,
Les vaisseaux mouillaient dans de calmes anses,
Les hommes las en leurs terres d’exil
Avaient trouvé une heureuse existence.

Douce était la voix, ténue la lumière...
Mais là-haut, près de la Porte sacrée,
Pleurait l’enfant initié aux mystères ––
Parce que nul d’entre eux ne reviendrait.

Août 1905 (Tr. H. Abril)
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L’oiseau Gamaïoun

Sur l’infini miroir des eaux
Qu’empourpre un rayon de soleil,
Prophétise et chante l’oiseau —
Sans pouvoir soulever ses ailes...
Il annonce le joug tartare
Et tous les supplices sanglants,
La faim, l’incendie, les ans noirs
Et le triomphe des méchants.
Flambe d’amour son beau visage
Malgré un effroi éternel,
Mais infaillibles les présages
Que ses lèvres en sang épellent !

23 février 1899 (Tr. H. Abril)
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Videos de Alexandre Blok (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexandre Blok
Alexandre BLOK – Florilège lu des 'Cantiques de la belle dame' (France Culture, 2003) Une compilation des émissions « Poésie sur Parole », diffusée du 5 au 9 mai 2003 sur France Culture. Lecture : Christophe Brault. Référence des poèmes lus : 'Cantiques de la belle dame' (traduction : Jean-Louis Backès.
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