AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253006947
320 pages
Le Livre de Poche (05/10/1995)
3.64/5   376 notes
Résumé :
François, Pascal, Hardrier, Fauchier-Delmas, tels sont les quatre mousquetaires qui règnent sur la part de rêves et de détresses secrètement entretenue dans le monde clos d'un lycée parisien. Parce que Pascal s'est donné la mort, le chahut quotidien prend pour les trois camarades l'allure d'une enquête à la fois dérisoire et pathétique. Sous le jeu des plaisanteries d'écoliers, de généreuses illusions se dissipent et les exploits saugrenus des lycéens en révolte se ... >Voir plus
Que lire après Notre prison est un royaumeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 376 notes
5
7 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un livre fort, bouleversant, qui a marqué mon adolescence.

Le titre en lui-même est déjà magnifique et ouvre la porte à l'histoire dramatique de ces quatre amis de lycée.

J'aimerais le relire, après tant d'années, mais il est difficile à trouver et j'ai un peu peur de détruire un souvenir et d'être déçue. Je suis donc preneuse des commentaires de ceux d'entre vous qui auraient relu ce livre récemment.
Commenter  J’apprécie          286
❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜

Notre prison est un royaume est un des livres
qui a marqué mon expérience de jeune lecteur,
un de ceux qui vous touchent très profondément.
Roman de l'adolescence lu à la même époque ,
il avait répondu à certaines de mes questions que l'on se pose
quand on est jeune et pas encore adulte,
bien qu' aujourd'hui on se les pose encore, la vie, l'amitié, la colère, la mort.

C'est toujours un effort dangereux de relire,
à présent à notre grand âge ,ces livres que avaient
interpellé notre "moi" intérieur.
En ce qui concerne Notre prison est un royaume,
c'est ce que j'ai ressenti, à cette relecture,
face aux bêtises de potaches et autres farces idiotes que l'on découvre ici.
Elles nous rappelle l'atmosphère de "La guerre des boutons de Louis Pergaud "
et autres livres de cette époque.
On retrouve dans ce roman au travers des jeunes personnages ,
des moments extrêmement émouvants, sur des questions qui concernent ,la camaraderie
le sens de la vie , l'existentialisme .
C'est le livre le plus beau à mon humble avis de Gilbert Cesbron
et qui m'a laissé plus qu'autrefois des serrements de coeur .
Avec aussi "les Saints vont en enfer "plus ancré dans l'adolescence,
et "chiens perdus sans collier" sur la délinquance des enfants.
Cesbron comme, Maxence van der Mersch, auteurs humaniste ,
rempli de bon sentiments comme aussi le prêtre des rues , ...............
sont des auteurs qui m'on ému ,touché à l'extrême.
La trame du livre pour ceux qui ne l'on pas lu:
4 élèves unis comme les doigts d'une main malgré leurs divergences d'opinion,
se retrouvent à la rentrée époque 1940 ,! enfin devraient se retrouver et ....
.(je ne peux aller plus loin ,sinon je dévoile tout)
Dans ce roman construit avec une maîtrise par Gilbert Cesbron ,
on retrouve toutes les facettes , querelles, profs élèves, surveillants,
nouveaux apeurés, anciens un peu orgueilleux etc.. un cocktail détonants ,
mais tellement humaniste tout comme son auteur .
Un bon livre qu'il est bon de relire ,cela fait du bien, dans la lignée des Pagnol .
Commenter  J’apprécie          182
Un livre qui fleure bon une adolescence insouciante à Paris, dans les années 40.
4 élèves de seconde, inséparables, forment les 4 mousquetaires: François, Alain, Pascal et Hardrier sont unis comme les doigts de la main, en dépit de leurs différences, et se regroupent dans une cave de l'école, appelée Bételgeuse, repaire de leur amitié.
Mais à leur rentrée en seconde, Pascal, le meilleur ami de François et la tête pensante de la bande, meurt.Affecté par sa mort, François veut absolument comprendre le pourquoi du comment, et découvre que Pascal s'est suicidé.La douce folie des premiers moments laisse place alors à l'amertume, la déception, un passage à l'âge adulte avant l'âge.Tout cela émaillé par des querelles intestines entre les nouveaux élèves et les anciens, et les anecdotes habituelles à propos des professeurs, et des surveillants.
Bon livre, qui m'a rappelé les livres de Pagnol relatant son enfance, très imagé, et prenant.
Commenter  J’apprécie          210
Gilbert Cesbron, c'est peu de le dire, est un auteur 'attachant". Non seulement parce que ses romans, ses nouvelles, ses essais ou ses pièces de théâtre nous émeuvent, nous touchent profondément (ce pourrait n'être que l'effet d'un savoir-faire très efficace) mais surtout parce qu'à travers ces oeuvres, filtre l'immense humanité de l'auteur.
Cette humanité, nous l'avions déjà perçue dans le bouleversant Les saints vont en enfer, où Gilbert Cesbron nous faisait plonger dans un bidonville de l'immédiate après-guerres, où se côtoyaient l'atroce et le sublime, avec un regard d'une infinie compassion pour les humbles et les déshérités.
Et la revoilà, cette humanité, dans cette chronique adolescente où chacun de nous retrouvera un peu de sa jeunesse. Cesbron n'a pas son pareil pour décrire les émois, les espoirs et les désespoirs, les petites joies et les grandes peines. Plus encore quand il s'agit d'enfants où de jeunes adultes, comme ici, dans Notre prison est un royaume (1948)
Dans un lycée comme on en a tous connus, ils étaient quatre inséparables, les "Quatre Mousquetaires" : François (Athos), Pascal (Aramis), Jean-Jacques (Porthos) et Alain (D'Artagnan). Alors que la vie de lycée se déroule, entre routine et épisodes tragi-comiques, un drame se prépare. Pascal disparaît, on apprend quelque temps plus tard qu'il s'est suicidé. François, son ami le plus proche, cherche à savoir ce qui s'est passé, et pourquoi.
Telle est la trame de ce roman profondément émouvant. L'auteur ne décrit pas "de l'extérieur" les états d'âme de ces adolescents en recherche d'eux-mêmes, au contraire il se place (et il place le lecteur avec lui) à leur niveau, il s'identifie à eux, à leur quête d'amour, ou d'absolu, ou simplement d'un sens à la vie. Les adultes, profs ou parents, restent des silhouettes, et s'ils influent sur l'intrigue, c'est par pure mécanique. le vrai thème du roman, c'est le passage de l'enfance à l'âge adulte, avec toutes ses interrogations, ses espérances, et parfois aussi ses déceptions.
C'est pourquoi ce roman ne peut que nous toucher. Vous et moi, et bien d'autres avant nous, et bien d'autres après nous, sommes passés par là. Nous pouvons comprendre ce qui passe dans l'esprit de ces enfants qui testent leur toute jeune maturité
Rendons grâce à Gilbert Cesbron de nous faire toucher, avec tant de vérité - et en même temps tant de pudeur - ces états d'âme qui jadis furent les nôtres.

Commenter  J’apprécie          81
Livre tout à fait remarquable. Rempli de spirales, de rebondissements, de fantaisies, de détresses, d'humours. Au pluriel.
De nombreux détails soutiennent la réalité : ça sent un certain vécu, bien que ce soit un roman.
Chez Cesbron je ressens toujours comme un agrégat de nouvelles ou de potentiels autres romans, mais qu'au final il parvient à mettre en musique et en donne un sens choisi, déterminé ; ou des sens ouverts, non terminés.

Cesbron devient un oublié, ce qui est injuste et dommage car son écriture, son art de conter vaut très largement le coup (littéraire).
Commenter  J’apprécie          165

Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
« Le premier marron qui tombe, pensa François, cette fois, c'est fois, c'est la Rentrée... »

De cette cime d'arbre où il jouait à la vigie, à l'aviateur, à l'ascension de l'Himalaya (Oh, François ! À ton âge), il regarda le marron qui venait de s'écraser dans l'allée. On distinguait dans la coque éclatée le précieux tissu blanc, culotte de maréchal d'Empire, et le fruit verni, ciré, tout neuf. « La Rentrée... Plus une minute à perdre ! A terre ! »

Ses pieds connaissaient bien les branches de descente, l'appui solide qu'offrait chacune et cet espace entre elles qui, de vacances en vacances, lui paraissait plus petit. C'était son arbre. Suspendu à bout de bras à la plus basse branche, on fermait les yeux, on s'imaginait au-dessus d'un abîme, on lâchait prise... Mais, cette année, plus besoin d'ouvrir les mains : les pieds touchaient déjà terre. Une date dans l'histoire des vacances !

Il faisait tiède au sortir de l'arbre obscur, et François frissonna de bien-être comme un chat. « La Rentrée... Quel dommage ! » Deux minutes plus tôt, il pensait le contraire : que les vacances se fanaient, que Pascal Delange lui manquait et qu'au fond on ne riait bien qu'en classe... « Ce cochon de Pascal, il tout de même pu m'écrire ! Les autres, je m'en moque ; mais Pascal... Pas même une carte ! »
Commenter  J’apprécie          60
La phrase de l'abbé:"exister, c'est être capable de s'oublier; être quelqu'un, c'est pouvoir se mettre entièrement dans la peau des autres, et là tenir le coup.

Si c'était cela exister, alors je n'existe pas! Si c'était cela être quelqu'un, jamais je ne serai quelqu'un.
Commenter  J’apprécie          120
"Tu es triste ? demanda brusquement le voisin de François.
- Tout est triste, répondit le garçon en désignant le paysage, tout est mort.
- Mort ? (Les deux yeux naufragèrent de rire.) Tu ne sais donc pas voir ? Hop ! regarde le nid, là-haut... Ils seront au moins cinq, là-dedans au printemps ! Et, au pied de l'arbre, ce trou : faudrait pas fouiller loin pour trouver une famille de lapins ! bien vivants, crois-moi !"
Commenter  J’apprécie          70
Mais non ! C'était bien le colonel inaccessible, le colonel loin de ses hommes, le colonel seul, seul avec Pascal [son fils décédé] : un visage effacé, navré, penché sur la mort si proche, si prochaine et qui la reflétait déjà. Mais ce qu'ils virent très distinctement, comme une lente goutte de pluie sur la vitre, fut cette larme sur son visage, seule vivante, qui effaçait tout.
Commenter  J’apprécie          70
Je deviens injuste : c'est le danger d'écrire. Ne plus écrire un mot : définition du courage (pour moi). Déjà trop tard : je pense comme on écrit ; ne serais-je plus jamais authentique ?
La phrase de l'abbé : "Exister; c'est être capable de s'oublier ; être quelqu'un, c'est pouvoir se mettre entièrement dans la peau des autres, et là, tenir le coup !"
Commenter  J’apprécie          70

Videos de Gilbert Cesbron (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gilbert Cesbron
CHAPITRES : 0:00 - Titre
C : 0:06 - CRÉATION - Paul Bourget 0:17 - CRÉATION DE L'HOMME - Jean Dutourd 0:28 - CROIRE - Comte de Las Cases
D : 0:38 - DÉBAUCHE - Restif de la Bretonne 0:51 - DÉCEPTION - Fréron 1:04 - DÉLUGE - Jean-François Ducis 1:15 - DÉMOCRATE - Georges Clemenceau 1:26 - DERRIÈRE - Montaigne 1:36 - DOCTRINE - Édouard Herriot 1:46 - DOULEUR - Honoré de Balzac 1:58 - DOUTE - Henri Poincaré
E : 2:11 - ÉCHAFAUD - Émile Pontich 2:23 - ÉCOUTER - Rohan-Chabot 2:33 - ÉGALITÉ - Ernest Jaubert 2:43 - ÉGOCENTRISME - René Bruyez 3:00 - ÉGOÏSME - Comte d'Houdetot 3:10 - ÉLECTION - Yves Mirande 3:21 - ENFANT - Remy de Gourmont 3:33 - ENNUI - Emil Cioran 3:41 - ENSEIGNER - Jacques Cazotte 3:53 - ENTENTE - Gilbert Cesbron 4:05 - ENTERREMENT - Jean-Jacques Rousseau 4:14 - ÉPOUSE - André Maurois 4:37 - ÉPOUSER UNE FEMME - Maurice Blondel 4:48 - ESPOIR - Paul Valéry 4:57 - ESPRIT - Vicomte de Freissinet de Valady 5:07 - EXPÉRIENCE - Barbey d'Aurevilly
F : 5:18 - FATALITÉ - Anne-Marie Swetchine 5:27 - FIDÉLITÉ - Rivarol
5:41 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Paul Bourget : https://en.wikipedia.org/wiki/Paul_Bourget#/media/File:Paul_Bourget_7.jpg Jean Dutourd : https://www.purepeople.com/media/jean-dutourd-est-mort-a-l-age-de-91_m544292 Comte de Las Cases : https://www.babelio.com/auteur/Emmanuel-de-Las-Cases/169833 Restif de la Bretonne : https://fr.wikiquote.org/wiki/Nicolas_Edme_Restif_de_La_Bretonne#/media/Fichier:NicolasRestifdeLaBretonne.jpg Fréron : https://www.musicologie.org/Biographies/f/freron_elie_catherine.html Jean-François Ducis : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-François_Ducis#/media/Fichier:Jean-François_Ducis_par_le_baron_Gérard.jpg Georges Clemenceau : https://www.lareorthe.fr/Georges-Clemenceau_a58.html Montaigne : https://www.walmart.ca/fr/ip/Michel-Eyquem-De-Montaigne-N-1533-1592-French-Essayist-And-Courtier-Line-Engraving-After-A-Painting-By-An-Unknown-16Th-Century-Artist-Poster-Print-18/1T9RWV8P5A9D Édouard Herriot : https://www.babelio.com/auteur/Edouard-Herriot/78775 Honoré de Balzac : https://www.hachettebnf.fr/sites/default/files/images/intervenants/000000000042_L_Honor%25E9_de_Balzac___%255Bphotographie_%255B...%255DAtelier_Nadar_btv1b53118945v.JPEG Henri Poincaré : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/be/Henri_Poincaré_-_Dernières_pensées%2C_1920_%28page_16_crop%29.jpg René Bruyez : https://aaslan.com/english/gallery/sculpture/Bruyez.html Yves Mirande : https://www.abebooks.com/photographs/Yves-MIRANDE-auteur-superviseur-film-CHANCE/31267933297/bd#&gid=1&pid=1 Remy de Gourmont : https://www.editionsdelherne.com/publication/cahier-gourmont/ Emil Cioran : https://www.penguin.com.au/books/the-trouble-with
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (2206) Voir plus



Quiz Voir plus

Gilbert Cesbron

Né à Paris en ?

1903
1913
1923
1933

12 questions
33 lecteurs ont répondu
Thème : Gilbert CesbronCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..