Une bonne synthèse de l'histoire du Portugal, qui invite à approfondir le sujet.
L'identité portugaise s'est formée très tôt, dès le Moyen-Age, sinon l'Antiquité. Au XIIIe siècle, le pays était déjà fixé dans ses frontières actuelles. Ayant connu une prospérité fabuleuse grâce à leur empire colonial aux 16e et 17ème siècles, le pays vécut dans un sentiment de nostalgie et décadence, qui a perduré jusqu'à nos jours. Entre une modernisation ratée, des révolutions tournées vers un passé fantasmé, et le refus au 20 e siècle de la décolonisation, cela a entraîné nombre de décisions catastrophiques. Aujourd'hui, le Portugal voit dans la construction européenne la possibilité d'échapper à cette décadence, malgré de nombreux soubresauts.
Les auteurs s'attardent un peu trop sur la période qui a suivi la Révolution des œillets (on s'embrouille dans les sigles des organismes et partis politiques). Je regrette aussi des erreurs de relecture qui complique la compréhension du texte.
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Sans modifier en profondeur la civilisation des peuples lusitaniens, les invasions germaniques du Ve siècle accentuèrent l'originalité de certaines région qui, plus tard, devraient constituer le Portugal. Les Suèves, après avoir franchi les Pyrénées en 408-409, s'installèrent en 411 entre le Douro et le Minho, et profitant de la migration des Vandales vers la Bétique et l'Afrique du Nord, constituèrent un royaume allant du Tage à la chaine Cantabrique. La coïncidence, souvent soulignée, entre les limites du royaume des Suèves et celles du futur comté de Portugal est un nouvel indice de la permanence de la personnalité de cette région. Pendant les 177 ans que dura la domination suève (409-585) se dessina même une évolution déterminante pour l'avenir.