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La Romance de Ténébreuse tome 4 sur 21
EAN : 9782266046671
414 pages
Pocket (24/08/2005)
3.79/5   145 notes
Résumé :
La romance de Ténébreuse
Cycle 03 : Les cents royaumes
Tome 02 : Le loup des Kilghard

Ah, les crétins ! Depuis le temps, ils n'imaginaient même plus qu'on puisse violer leurs lois ! Et Paul Harrell s'en était donné à cœur joie. Il avait mené la grande vie. Il avait eu toutes les femmes qu'il voulait. Et celle qui l'avait donné, la garce, elle aurait au moins eu un vrai mâle une fois dans sa vie. Ca ne s'oublie pas. Quant à lui, il avait ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Bard ou l'histoire d'une rédemption.

Il s'agit du quatrième tome de cycle de Ténébreuse, écrit en 1980. On quitte les âges du chaos pour rentrer dans le cycle des 100 royaumes.

Nous allons suivre la vie et le destin de Bard di Asturien, neveu illégitime du roi en place. Bard est un crétin incapable d'assumer sa condition, violeur en série et rejetant ses faiblesses sur les femmes. Mais c'est aussi un chef de guerre respecté. Rejeté, exilé, il se forgera une réputation et reviendra en force dans le royaume. Il se fera aider par Paul Harrell, son double exact qu'il a fait venir des mondes confédérés par la magie. (Encore pire que le premier, tueur et violeur en série, une ordure de première dans les mondes civilisés, (mais un homme presque normal donc dans le monde moyenâgeux de Ténébreuse).

Comment l'auteure a-t-elle pu rendre ces affreux personnages sympathiques ? c'est tout son talent. C'est l'histoire d'une rédemption.
On retrouve tous les éléments découverts dans les tomes précédents, feuglu, oiseau-espion, Laran, sororité de l'épée... L'univers et l'époque sont désormais connus et hormis un morcellement des territoires (d'où le titre du cycle), restent inchangés.
Cela manque beaucoup de descriptions dans les combats (car il y en a), mais cela permet de mieux développer l'histoire au niveau politique, alliances et organisation des royaumes, sans toutefois être trop lourd. On parle également beaucoup de la condition féminine en ces temps barbares (récurrent, jusqu'à présent dans ce cycle).
Les personnages sont crédibles, décrits avec forces et faiblesses.
Ce roman marque enfin un tournant dans le cycle par la mise en place du Pacte (le bannissement des armes de destructions massives conçues par le Laran).

Un petit roman divertissant, plus au niveau de la belle fauconnière que de Reine des orages.
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J'ai eu un mal fou à arriver à la fin de ce bouquin.

Commençons par un bref résumé. Nous sommes sur Ténébreuse, une planète conquise par des humains qui s'y sont écrasés par accident, une planète dont les Vents de Folie brouillent l'esprit et la libido et ont donné à certains hommes des dons extraordinaires tels que la voyance ou le contrôle des orages, une planète où les hommes oublient d'où ils sont venus et reconstruisent une civilisation originale loin de l'Univers Terrien.
A l'époque de cette histoire, cent royaumes jaloux et conquérants s'allient, se déchirent et se font la guerre comme les nations européennes l'ont presque toujours fait. Les armes du Laran, une magie aussi puissante et destructrice que la technologie du 20eme siècle, fait des ravages chez les soldats et les civils. le royaume le plus puissant, les Hastur, essaie d'imposer un Pacte équivalent à un traité de non-prolifération d'armes nucléaires bien dans le ton de l'époque où l'auteur écrit ce roman. On suit l'aventure de Bard, du Royaume Asturien, bâtard proche de la famille régnante et général en chef des armées. La fille du Roi lui est promise, le fils du Roi est son ami, mais il gâche tout par son impatience, tente de violer sa promise, agresse son ami. Il est exilé et va errer en tant que mercenaire avant de revenir, des années plus tard, diriger les armées de son père.

Dit comme ça, ça a l'air sympathique, innocent. En fait l'action, les batailles, les stratégies sont d'un intérêt mineur et ne sont guère développés. Ce qui intéresse l'auteur c'est avant tout nous décrire la personnalité de Bard, cet être proprement ignoble, rustre, jaloux, primaire, violeur. Il attire les femmes dans son lit par un charme magique et les bats si au réveil elles font mine de protester. Il rêve de se jeter sur toutes les femmes qu'il croise, s'estime irrésistible. Violer est normal pour lui ; la femme l'a évidemment bien cherché. Lorsque son comportement lui vaut l'exil, il rabâche sans cesse sa haine des femmes qui l'ont repoussé, ne rêve que de se venger d'elles, de les humilier. Il a des comportements proprement bipolaires, passant le temps de deux phrases de la colère meurtrière (« j'aurais dû tuer Geremy quand j'en ai eu l'occasion ») au regret d'une grande amitié (« j'aurais préféré avoir Geremy pour frère et ami »). Cela on pourrait le comprendre sur une planète qui par ses Vents ne pousse pas à la sérénité : nombreux sont les personnages affublés de comportements changeants, fragiles.

C'est suivre cet homme abject qui m'a été si difficile, malgré son comportement presque noble envers les animaux et les prisonniers, malgré son envie de voir les armes du Laran disparaître au profit de combats plus nobles au corps à corps, malgré l'introduction d'un ressort dramatique étrange : l'apparition du double absolu et potentiellement rival implacable de Bard amené sur Ténébreuse par magie afin de l'aider à conquérir les Royaumes.

C'est le quatrième livre de Ténébreuse que je lis. C'est suffisant pour saisir le féminisme indéniable qui émane de cette oeuvre. le sort des femmes dans cette société patriarcale archaïque est très difficile, mais certaines le brave fièrement. Les portraits des hommes sont rarement à leur avantage. Bard est en quelque sorte le summum de l'horreur dans le genre.
Je ne peux en dire plus sur son sort final sans dévoiler trop l'histoire. Disons que je suis heureux d'avoir lu une telle fin même si elle peut paraître manichéenne voire WaltDisney-enne.
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Sur Ténébreuse, pendant l'Âge des Cent Royaumes, le jeune Bard est le neveu bâtard du roi de Asturias. En grandissant, il devient un combattant et un stratège exceptionnel. le roi le reconnaît et lui donne une place d'importance, mais Bard souffre de sa bâtardise et s'imagine que les membres de sa famille le méprisent.

Ce roman du cycle La Romance de Ténébreuse aborde frontalement le thème du viol, principalement à travers le personnage de Bard. En effet, le protagoniste du livre considère que les filles et les femmes ne souhaitent qu'une chose, coucher avec des hommes comme lui. Si elles refusent ? Soit elles font leur mijaurée, soit elles ont besoin qu'un homme les force pour accéder à la jouissance. Il est sûr de sa séduction. Pire que tout, Bard possède un laran qui permet de contrôler la volonté de ses proies pendant une courte durée. Celles-ci sont enfermées dans un corps dont elles ne maîtrisent plus ni les gestes, ni les sensations. Une prison intérieure effroyable !

Malgré cela, Bard ne réalise pas qu'il n'est qu'un violeur, au contraire il oublie ses victimes ou, selon les cas, considère qu'il leur a fait du bien. Ses relations avec sa promise, la fille du roi qui le ferait entrer officiellement dans la famille royale, sont marquées par le déni. Il est incapable de comprendre qu'elle ne désire pas ce mariage. Il ne voit le monde que tel qu'il souhaiterait qu'il soit.

L'auteure a complexifié son personnage en le rendant sensible et affectueux envers les personnes qu'il aime. Il n'est pas un monstre, mais un homme si misogyne qu'il ne considère pas les femmes comme ses égales, bien au contraire. Malgré tout, il est capable de réactions impulsives qui le feront très vite chuter de sa position sociale initiale.

Ce roman, publié au début des années 80, cherche à montrer que les violeurs peuvent paraître « normaux », voire fraternels vus de l'extérieur, et qu'ils n'ont que peu d'empathie avec leurs victimes. Pire, ils pensent être dans leur droit.

Un des livres émotionnellement les plus difficiles du cycle, mais la littérature doit aussi évoquer ces sujets ! On peut toutefois regretter une fin trop heureuse, au vu du thème abordé et des actions du personnage principal.

Ce récit narre aussi l'adoption du Pacte sur Ténébreuse, interdisant l'utilisation d'armes qui auraient une portée supérieure au bras humain, concrètement une épée. En effet, cette période est marquée par l'usage du laran dans les guerres, et notamment le feuglu qui n'est rien d'autre qu'une substance radioactive. le parallèle avec la prolifération des armes nucléaires (roman oublié en 1980) est évident, mais c'est bien de s'en souvenir.
Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Suite de ma relecture de cette saga avec ce tome dont j'avais peu de souvenirs, et duquel je ressors avec un avis mitigé...

Bard di Asturien, surnommé le Loup des Kilghards, est le neveu illégitime du roi. Chef de guerre respecté, mais très impulsif et agressif, en plus d'être un violeur en série, il est envoyé en exil durant sept ans. Afin de retrouver sa gloire en aidant à la reconquête du royaume, il fait appel à la magie du laran pour faire venir sur Ténébreuse son double exact, Paul Harrell, qui devra commander la moitié de son armée.

Je n'ai rien contre les anti-héros. Au contraire, j'aime beaucoup les récits où le héros est loin d'être le "gentil" traditionnel. Cependant, un bon anti-héros doit quand même avoir un côté attachant, et je suis navrée de dire que Bard est juste un co****d. Alors oui, on pourrait comprendre sa souffrance de fils illégitime rejeté par l'épouse de son père, mais non seulement ça ne permet pas d'excuser son comportement, mais on se rend compte en plus que

Évidemment et heureusement, Bard va finir par se rendre compte de ses erreurs, mais il faut tout de même attendre le dernier tiers du livre pour le voir se transformer en humain décent. de plus, il ne s'agit pas d'une évolution progressive, où on le verrait prendre conscience de son comportement révoltant au fil du récit, mais un événement violent qui le change du tout au tout. Et même si j'ai été cette fois-ci capable de compatir à ses souffrances, j'ai quand même eu l'impression de suivre un tout nouveau personnage, ce qui n'est pas terrible au niveau de la continuité...

La construction du récit est également un peu bancale par rapport au résumé du livre. On a l'impression que Paul Harrell va être présent dès le début, et le prologue le concernant nous le fait croire, mais il faut attendre la moitié du livre, et plus de sept ans dans l'histoire, avant de le voir apparaître. C'est quand même assez dommage, surtout que le récit devient beaucoup plus intéressant une fois que Paul y est intégré.

Bon, maintenant parlons des points positifs, car il y en a malgré tout. Je pense que ce livre peut être considéré comme un moment charnière dans l'histoire de Ténébreuse car il s'y passe deux événements importants :

De plus, l'histoire est loin d'être inintéressante, et j'ai notamment trouvé très intéressant le point du vue de Paul, un étranger à Ténébreuse, sur les coutumes de cette planète. Sa présence permet aussi de vraiment comprendre les dangers et les conséquences du laran, et de réaliser à quel point le Pacte est indispensable.

En conclusion, je ne peux pas dire que j'ai vraiment apprécié cette lecture, car lire un roman dans lequel on éprouve si peu d'empathie pour le personnage principal n'est pas une expérience très agréable. Pour le coup, je trouve que l'auteur a vraiment manqué de subtilité dans la caractérisation de son personnage, et c'est vraiment dommage car l'histoire aurait pu être plus intéressante avec un protagoniste moins caricatural...
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Comme dit de nombreuses fois fois dans les critiques que j'ai pu lire, ce tome a pour thème central la rédemption. la rédemption du personnage principal, présenté comme un monstre de sexisme, d'autorité masculine méprisant la gente féminine au plus haut point. L'auteure insiste en plusieurs endroits sur le fait qu'il le devient de par son éducation et sa culture dont la supériorité masculine évidente est au coeur de la civilisation. Mais pour ma part il s'agit d'une rédemption un peu rapide. L'auteure est un peu trop gentille avec son monstre dont elle nous décrit toutes les horreurs durant 7 bons huitième du livre, jusqu'à l'événement marquant la prise de conscience brutale de sa nature monstrueuse et le revirement de personnalité qui en découle. le moyen utilisé pour cette prise de conscience se réduit à un sort, ce qui rend la dite rédemption peu crédible et surtout décevante au regard de toutes les atrocités commises par le loup des Kilghard. de plus l'histoire et le parallèle opéré entre son "frère jumeau" qui n'en ai pas un, devient caduque et incohérent avec le reste. le propos féministe que défend l'auteure, à juste titre, et la prise de conscience qu'elle espère amorcer sans doute dans l'esprit de son lectorat, tombe quelque peu à l'eau, et vient se heurter à cette histoire "avortée" entre Bard di Asturien et son "jumeau" d'un autre monde, histoire qui aurait pû ( dû!!) être beaucoup plus fouillée pour donner lieu à une intrigue plus intéressante. En effet celle ci ne sert que d'excuse, et à la limite de support à la rédemption du personnage principal. C'est dommage car j'ai vraiment eu l'impression d'un récit bâclé ou d'un changement de direction en cours d'écriture. Cela n'enlève rien à l'intérêt suscité par les personnages ainsi que par l'univers que développe encore l'auteure, soit en intégrant de nouveaux éléments, soit en faisant référence à des éléments déjà connu de son lectorat. Et ça c'est plutôt chouette, cela nous rappelle non seulement à que nous sommes dans le même univers avec des repères connus, mais aussi la capacité de l'auteure à créer un monde cohérent.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Etant donné votre expérience, Bard mac Fianna, je crois que c'est une chose que vous aurez à apprendre très vite – à faire le mieux que vous pouvez, quand vous pouvez, en vivant avec les fautes que vous ne pouvez manquer de commettre. Sinon, vous serez comme l'âne qui est mort de faim entre deux balles de foin, essayant de décider laquelle il mangerait la première.
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Je suis une leronis, et je participe aux batailles. Et même si ce n'était pas le cas, même si j'étais l'une de ces femmes qui n'ont rien d'autre à faire que rester à la maison et tenir leur ménage, je resterais concernée par les soins aux blessés, le pillage et les enfants qu'on met au monde pour la guerre... La guerre concerne les femmes, pas seulement les hommes.
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Le monde va comme il veut, mistress Melora, et non comme vous et moi voudrions qu'il aille.
Mais dit Melora, le monde va comme le veulent les hommes ; et les hommes sont libres de le faire aller autrement, s'ils en ont le courage !
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Je partirai bientôt vers le soleil couchant,
Là où il s'engloutit dans le vaste océan,
Proscrit infortuné sur mon chemin sans port,
Porteur pestiféré des miasmes de la mort.
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Les rats font des ravages à la cuisine quand le chat n'est encore qu'un chaton.
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Fille de Ygerne et de Gorlois, Duc de Cornouailles, je suis l'enseignement des prêtresses de l'Ile Sacrée d'Avalon pour succéder à ma tante Viviane, la Dame du Lac, je suis (la Fée):

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