L'histoire :
Dans ce conte symbolique à l'atmosphère étrange, nous vivons cinq journées des soeurs Delicata, sur la période de Noël.
Au début du livre, les sept petites filles fabriquent des anges avec entrain, comme chaque année à la même époque. Elles ne sont pas baptisées, mais sont entourées de personnes aux religions différentes.
Très vite, les préparatifs de Noël prennent des allures de cauchemar. Maman quitte l'appartement mystérieusement. Grand-mère oiseau s'arrête de chanter. L'autre grand-mère, la communiste aux jambes inertes et au visage déformé, débarque et s'installe dans l'appartement. Dans le même temps, papa et la gouvernante ont des comportements vraiment très bizarres.
Les petites comprennent peu à peu la situation. Pour se consoler d'être ainsi délaissées par les adultes, elles jouent et s'inventent des histoires.
Mon avis :
Occupée par la création de mon blog, j'ai mis une semaine à lire ce court roman.
J'ai toutefois apprécié, chaque soir, de plonger pour quelques pages dans le petit monde des soeurs Délicata. Un monde peuplé de personnages étranges, certains imaginaires, d'autres bien réels comme celui de la grand-mère oiseau « prisonnière de son esprit enfui ». J'ai beaucoup aimé ce personnage.
Curieusement, on accompagne les fillettes dans leur malheur sans réelle tristesse. Peut-être parce qu'elles-mêmes gardent une certaine distance face à la méchanceté des adultes et à leur égoïsme. Elles se soudent entre elles et s'évadent par leurs jeux collectifs, comme savent le faire les enfants.
Loin d'être dupes, elles jettent un regard sans concession sur le monde impitoyable des adultes. Elles ont perdu à jamais l'innocence qui caractérise l'enfance.
Un univers original à découvrir.
Commenter  J’apprécie         10
Les petites Délicata comme les filles de l'ogre sont au nombres de sept,. Ce sont des enfants intelligentes qui comprennent beaucoup de choses mais malheureusement pas tout.
C'est l'une d'elles, Nouk, qui relate une période bien étrange de leur vie, du 20 au 25 décembre. Pendant ces cinq jours, des événements inquiétants vont faire vaciller leurs certitudes sur leur famille et le monde qui les entoure. Leur univers va s'effondrer inexplicablement....
Dans ce texte qui fait la part belle à l'imaginaire Geneviève Brissac évoque des peurs qui ne touchent pas que les enfants: l’angoisse de la séparation et la hantise d’être abandonné. C'est un conte pour adulte dont j'ai apprécié l'atmosphère mais dont le message m'est resté totalement obscur.
Commenter  J’apprécie         40
Jolie surprise que ce premier Brisac, offert par une copine au nez fin. Un conte de Noël très réussi, servi par une langue à la fois enfantine et adulte, ce qui n'est pas pour rien dans l'atmosphère étrange distillée du début à la fin. C'est aussi un bel hommage à la sororité, thème à la mode certes, mais ô combien précieux par les temps qui courent. Bon, elle a écrit quoi d'autre, cette Brisac ?
Commenter  J’apprécie         20
Un livre qui ne restera pas dans ma mémoire. J'ai trouvé l'histoire quelconque
Commenter  J’apprécie         30
Ce court roman met en scène sept soeurs à qui il va arriver une tragédie. Leur mère disparait tput à coup et peu à peu c'est tout le monde qui les entoure qui va s'effondrer.
Commenter  J’apprécie         00
On aurait pu se jeter tous ensemble dans la Seine me dis-je, en imaginant une longue ribambelle, debout sur la margelle, et nos ronds successifs, les ondes melées provoquées par le choc de nos corps et de l'eau glacée.
Les nouvelles. Lecture de « Une société », par Anne Alvaro, Geneviève Brisac, Agnès Desarthe.
« … non seulement les femmes se prêtent moins aisément à l'analyse que les hommes, mais ce qui fait leur vie échappe aux méthodes habituelles par lesquelles nous examinons et sondons l'existence. »