Inutile de dénoncer toutes les absurdités, contre-vérités et aberrations de cet ouvrages. Plusieurs livres y ont déjà été consacrés.
Je signalerai juste le point suivant qui je crois n'a pas été relevé, et qui est du plus haut comique tant la notation est absurde : les Templiers ont retrouvé l'acte de mariage du Christ dans les archives du Temple de Jérusalem. Et pourquoi pas le livret de famille tant qu'on y est ? Inutile de dire que rien de tout cela n'a existé avant une bonne quinzaine de siècles. Où le professeur Langdon a-t-il fait ses études ?
Il y a d'autres éléments sur lesquels on a pas suffisamment insisté :
-le défaut d'originalité, l'histoire étant pompée sur
Baigent.
-la nullité sur le plan littéraire: le style est plat, la narration simpliste et surtout les personnages inexistants, avec une psychologie invraisemblable. Les raisons pour lesquelles l'héroïne est censée s'être brouillée avec son grand-père sont grotesques.
-une fixation ridicule sur l'Opus Dei. Cet organisme intégriste n'a rien de sympathique, mais il n'a pas beaucoup d'influence ni d'importance, alors que l'auteur en fait une version des Illuminati à la sauce complotiste. D'ailleurs les cathos tradi ne sont pas pires sur le plan doctrinal que les Évangéliques anglo-saxons et beaucoup moins puissants et donc moins dangereux. A ce sujet, un commissaire de police français membre de l'Opus Dei est une créature bien improbable
-et cela m'amène à un autre reproche.
Dan Brown ne connait pas la France, en a une vision caricaturale, et la hait d'une façon à laquelle on a du mal à croire de nos jours. C'est une des raisons pour lesquelles je n'ai jamais compris le succès de cet ouvrage dans notre pays.
Avec le "
Da Vinci Code" Brown s'est malheureusement trouvé une niche écologique dans laquelle il a prospéré, ainsi que sa couvée. Il a en effet donné naissance au genre "littéraire" (littéraire si l'on peut dire) du thriller esoterico-religieux qui prospère et prolifère aux éventaires des librairies, et devient même une nuisance majeure.
Bref, rien à sauver : un mauvais livre, un mauvais écrivain, de mauvais sentiments, de mauvaises conséquences. A brûler par la Sainte Inquisition, dont je regretterais presque la disparition dans ce cas bien particulier