Fantasie style
Tolkien avec la quête, par un couple de pèlerins, du saint Graal ici le « le mot qui résume tout »
C'est un monde assez fantastique que
Brussolo nous propose là très loin de la SF même si elle se rappelle à notre souvenir tardivement mais si peu. Des idées très fertiles d'un univers de steampunk ou des machineries se mêlent à un monde médiéval ésotérique ancien mais post-apocalyptique
Les fées, nécromanciens, les bonhomme bizarres de la fantasie ne m'intéressent plus guère mais ici on se prendre par la richesse de l'imagination de
Brussolo
Un monde composé de peuples, ethnies, races divergentes en tout une gestalt
Des nains rassemblés en une fourmilière gigantesque qui gréent des bateaux aussi irascibles que ceux de
Tolkien. de sacrés personnages. Là Applaudissements ! Bis encore !
Des sectes quasi religieuses composées de « parleurs » et de « muets » mais aussi de ventriloques.
Des êtres insécables vivant en symbiose
Des pythonisses fontaines de jouvence et d'autres cartomanciennes
Des androïdes collants, un peuple amphibien
Un décor de carnaval vénitien diabolique avec une ambiance festive et ininterrompue mais mortelle un monde de la mer aux possibilités extraordinaires
Un monde toujours plus horrifique
C'est superbe !
Mais car il y a un mais...
Brussolo a bâclé sa narration comme un cochon.
Elle manque d'épaisseur et le style fait défaut il n'est pas toujours approprié au sujet et parfois suinte un humour un peu bêbête
Certaines parties ne sont pas suffisamment traitées et cela laisse un arrière-goût de travail non fini. Il y aurait eu encore beaucoup à dire mais
Brussolo passe à autre chose s'il était pressé de conclure.
Ah le bougre je lui en veux
le traitement littéraire, stylistique disons n'est pas du tout à la hauteur de la richesse de la créativité du sujet. Celle-ci aurait mérité beaucoup mieux
On a l'impression que le personnage principal David contemple un monde exposé devant lui avec ses parties toutes plus étonnantes les unes que les autres. Une suite de tableaux et une suite d'actions ou événements subis par les personnages mais le tout semble décousu et le personnage principal ne croit pas à son histoire. Ses démonstrations, explications, énervements sont trop didactiques et artificiels.
Vraiment dommage !
Il faut un certain temps pour oublier ces petits détails(très) irritants et se laisser bercer par ce monde fabuleux.
Vraiment dommage !
L'auteur en outre oublie parfois la quête de David et les pérégrinations de celui-ci n'ont plus pour objet que nous montrer une suite de tableaux diaboliques mais originaux : David tombe de Charybde en Scylla comme dans un tableau de Jérôme Bosch (dixit). Après le pire il y a encore le pire.
Vraiment dommage !
Brussolo aurait dû, Soit choisir de ne pas tout narrer mais le faire en profondeur sur quelques thèmes, soit garder le tout et cela aurait fait une saga à la Franck Herbert un équivalant de « Dune »
Même la fin laisse à désirer ! Ah la la la !
Aurait pu faire nettement mieux, même bien mieux.
Vraiment dommage !
Si j'étais
Brussolo je reprendrais tout ça pour lui donner l'épaisseur et l'éclat que cela mérite. Il est encore temps n'est-ce pas ! Allez au boulot !
Vraiment dommage !
« Les lèvres du juste savent être bienveillantes, les méchants n'ont que perversité à la bouche : il y a un temps pour se taire et un temps pour parler »