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EAN : 9791092812015
TheBookEdition.Com (01/03/2012)
4.67/5   3 notes
Résumé :
« Ayline » : Le chômage, les dettes, la désocialisation d’un homme va, peu à peu entraîner sa famille dans l’horreur. « Banlieue parisienne nord » : Un évènement climatique d’une rare intensité va causer la mort de deux personnes emprisonnées dans une zone pourtant évacuée. « La mine d’or » : Au Ghana, dans les années 80, la réhabilitation d’un filon aurifère abandonné par les Anglais suite à l’indépendance, tourne au drame. « La box » : Seul, isolé dans sa campagne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Aurélien est sorti du coma et récupère peu à peu ses souvenirs grâce à Ayline qui a reconstitué le scénario de sa vie et le lui raconte jour après jour dans le centre de rééducation où il est hospitalisé. La jeune femme qui était une amie de lycée se relaie avec la mère d'Aurélien pour l'aider à retrouver le monde des vivants.
Aurélien va donc nous raconter pourquoi il en est arrivé là. Il était un lycéen comme les autres quand ses parents sont partis en banlieue à la suite d'une restructuration dans l'usine de son père. Sa mère a obtenu sa mutation et il fait la connaissance avec la vie à la campagne, le plaisir d'aller au lycée à pieds au lieu de prendre le métro, se faire de nouveau copains, le jardin…
Tout à coup son père décide d'acheter une maison pour être vraiment chez eux dans cette campagne qu'il aime. Mais tout ne se passera pas comme prévu car il y a un monde entre la maison rêvée et la réalité, les traites à payer, l'éloignement qui oblige à acheter une deuxième voiture, la nécessité de prendre le bus donc des contraintes horaires qui font qu'il ne peut plus s'attarder avec les amis…
Dans la deuxième nouvelle, on assiste à une catastrophe naturelle sous la forme d'une tempête de neige d'une violence telle que l'on a décidé d'évacuer les résidents avec l'aide de l'armée. L'un d'eux fait semblant de partir, pour donner l'exemple mais revient par derrière. Il a tout prévu pour survivre : il a installé une éolienne sur le toit, le congélateur est plein, il y a un insert dans la cheminée, des provisions dans la cave. Tout à coup une voiture arrive et aveuglée par la neige, la conductrice perd le contrôle et dérape. le héros va la chercher et ils vont essayer de survivre tous les deux.
Dans la troisième, « La mine d'or », nous avons un cadre mandaté par son entreprise pour aller rouvrir une mine d'or laissée à l'abandon au Ghana au moment de la décolonisation avec toutes les tractations qui vont avec, ainsi que les comportements des humains dans le monde des affaires.
Ensuite, nous avons un homme qui s'est retiré à la campagne, dans un endroit plutôt isolé et qui veut faire des économies sur tout, l'électricité, le téléphone et décide pour gagner quelques deniers de se séparer de la compagnie et change d'opérateur, liquidant en même temps son téléphone portable. Est-ce un bon choix ?
La cinquième nouvelle, « la grande aventure » nous raconte l'histoire d'un cinéaste qui veut réaliser des documentaires animaliers, accompagné d'un jeune assistant et leur périple en Hollande, puis en Haute Savoie, à la recherche d'oiseaux en train de s'accoupler et de nidifier. Ils sont partis, dans l'euphorie mais ont-ils bien réalisé les difficultés qui les attendaient ?



Ce que j'en pense :

Ce n'est pas si simple de parler d'un recueil de nouvelles, on cherche les points communs qui les relient les unes aux autres et on ne les trouve pas forcément. J'ai voulu garder mon plan habituel mais cela m'oblige à des redites…
C'est un recueil de cinq nouvelles, toutes inspirées de faits réels, si j'ai bien compris, et dont l'auteur a modifié la fin.
La première, « Ayline » est belle, et l'auteur décrit très bien la descente dans la dépression, le cercle vicieux qui s'emballe, les conséquences du choix d'une personne sur la vie de toutes les autres au foyer. On ne se pose pas de questions, on sait qu'il y a eu un drame puis-qu'Aurélien est dans un fauteuil roulant, sans souvenirs et sans vue. On sent bien venir que le père est en danger et représente un danger pour son entourage, mais l'auteur réussit à nous surprendre.

L'auteur a voulu nous montrer que tout acte a des conséquences, et qu'il est nécessaire de réfléchir avant de prendre une décision qui aura des conséquences sur toute notre vie future, la notre, mais aussi celle des autres qui n'ont rien demandé et vont se retrouver dans la même galère, à leur corps défendant. On voit aussi comment les éléments extérieurs peuvent modifier notre comportement : le roi africain qui trahit l'avenir de son peuple en condamnant la forêt au profit de l'or alors qu'il sait très bien qu'il commet une erreur, il persiste dans son choix. Ou les crédits, les factures qui s'accumulent et vont entraîner le père d'Aurélien dans la dépression, lui si actif et plein d'enthousiasme avant, s'enfonce et ne parvient pas à s'accrocher.
Le titre nous prévient que la fin de chaque histoire est terrible, donc on ne cherche pas à savoir ce qui va se passer, et on se laisse porter et ainsi il ya toujours une surprise.
Cet auteur a du talent, des idées originales et je pense qu'il doit persévérer mais en creusant plus la personnalité de ses héros, en les étoffant, il y encore une complexité à développer davantage pour leur donner plus de relief (déjà avec le vieux roi Kwamé, il est allé dans ce sens), et c'est l'histoire que j'ai le plus aimée. L'écriture est belle, on note juste un changement de sujet passant du je à la troisième personne dans la première mais on suit quand même, donc plus de vigilance à ce niveau.
Ah ! J'oubliais, la couverture est très belle, dans les tons orangé et bleu, un superbe coucher de soleil avec un couteau sanglant en première ligne et un doux visage de femme souriante pour atténuer la violence de la scène.

Note : 7,5/10

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Une surprise m'attendait parmi mes mails avant-hier : Jean-Marc Cambuzat m'a envoyé un second ouvrage.
Je l'ai dévoré aussi vite que le premier, car il est fascinant. Et j'ai adoré les thèmes exploités par l'auteur. Mais je n'ose pas le qualifier de "coup de coeur". La raison ? Elle se trouve dans une petit mise en garde au début de l'ouvrage :

" Toutes ces histoires trouvent leur origine dans des événements vécus et des faits réels. Seuls quelques personnages et la fin de ces nouvelles (heureusement) sont imaginaires… "

Etant donné les histoires dramatiques que vivent les différents protagonistes de ces cinq nouvelles, je n'ose pas trop m'emballer...

Pourtant, ces nouvelles sont très bien écrites. le style très direct employé par Jean-Marc Cambuzat est particulièrement adapté aux drames qui nous sont contés. Et le suspense, savamment dosé, rend ces histoires encore plus passionnantes : on a envie de savoir ce qu'il va se passer, on spécule, on s'interroge... Et on se rend compte qu'on avait tort sur toute la ligne !

Un exemple ? Tout peut arriver dans la vie (malheureusement...). Et puis, on découvre le fin mot de l'histoire et je peux vous assurer que le dénouement est totalement inattendu et même choquant. On comprend les motivations d'Aurélien (le jeune homme en question) mais on ne parvient pas à les cautionner totalement.

Si je devais faire un podium, comme aux Jeux olympiques, et décerner des médailles à ces cinq nouvelles, " Ayline " serait ma médaille d'or.

Viendrait ensuite, en médaille d'argent, " Banlieue parisienne nord ". Jean-Marc Cambuzat y met en scène les conséquences du changement climatique dans une nouvelle qui fait froid dans le dos. Quand on se dit que ce genre de scénario pourrait devenir notre quotidien dans quelques années, le destin des personnages est encore plus effrayant.

La médaille de bronze reviendrait à " La 'box' ". Là aussi, on est face à un récit hyper-réaliste et bien dans l'ère du temps, puisque les problèmes de connexion Internet du personnage principal sont au centre de cette nouvelle. Je suis bien contente que mes propres problèmes de connexion (datant du week-end dernier) se soient mieux terminés...

Il y a décidemment de très belles plumes et des auteurs qui valent la peine d'être découverts dans le monde de l'auto-édition. Jean-Marc Cambuzat en fait partie et, si vous avez l'occasion de découvrir de fil en aiguille... ou Tout est bien qui finit mal, n'hésitez pas une seule seconde !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les boubous de cérémonie éclataient de couleurs plus vives les unes que les autres, mettant en valeur ceux des chefs et de la famille, tous de blanc vêtus. Cette abondance d’animation et de vie autour de la mort, me donnait une sacrée leçon de philosophie. Ici, à l’opposé de mon occident natal, on me montrait combien la vie était à s’y méprendre autre chose d’une question de prix. P 69
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De toutes façons, si papa le disait, avec autant d’aplomb et d’assurance, c’est qu’il avait raison et que l’herbe serait plus verte là-bas. Maman était heureuse aussi, ou du moins semblait l’être. Maman conservait souvent, à chaque changement majeur, ce léger masque d’appréhension, lui-même dissimulé par un sourire complaisant. P 4
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A Paris, la nuit n’existe pas, jamais. Les réverbères, les enseignes, les fenêtres encore éclairées, les phares, tout illumine, tout brille. La nuit, la vraie, le noir profond, épais, palpable et tangible, celui qui empêche d’avancer, impose l’arrêt et le repos, n’existe qu’à la campagne. P 9
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