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3,96

sur 7417 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle chance tout en gardant la maitrise de soi de pouvoir contempler le temps d'un songe de fin d'après midi, l'apparition d'un félin microcosmique dont l'unique particule se déplaçant d'un endroit à un autre à l'aide d'un tunnel quantique, duplique un rictus festif dont l'apparence sécurisante déclenche en parallèle une perception angoissante.

Une nouvelle dimension déroulant ses arcanes déstabilisants à une jeune fille réfléchie, entreprenante et déterminée ne lâchant rien, dont la curiosité alimentée sans cesse par des images nouvelles, ne demande qu'à se répandre davantage tout le long d'une configuration, n'offrant qu'une énergie surprenante et dématérialisée.

Libre d'incorporer sa mixture incohérente dans l'intégralité de ses délires simultanés bien au delà de notre réalité et de la récurrence de ses concepts.

Ce monde n'est pas fou, il est neuf libre de se vautrer dans son désordre permanent.

Une aubaine non négligeable de s'assumer tel qu'on le souhaite sans crainte ni honte de se sentir dévalorisé, par le verdict intérieur d'une lucidité que l'on ne possède pas.

Alice est la pour analyser, apprendre et fusionner tous ses acquis dans toutes ces situations nouvelles ne fonctionnant uniquement que par leurs incohérences.

L'unification temporaire et tant convoitée entre un microcosme souterrain déconstruit et un macrocosme terrestre structuré par son éthique.

L'infiniment petit et l'infiniment grand. le délire et l'ordonnancement.

L'incohérence et son recadrage réunis le temps d'une visite intemporelle.
Gremlins et Gizmo sur une même fréquence dans des images décousues n'adoptant aucune logique, servant de réflexion initiatrice et intensive à un esprit endormi ayant l'immense privilège de visiter la vacuité transcendante et euphorique de sa conscience.
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Au tribunal, vers la fin, le Roi dit à propos d'un texte que s'il n'a pas de sens, il est inutile d'en trouver un. Est ce un clin d'oeil de Caroll aux critiques qui tenteraient d'expliquer le sens ? Qu'a t il voulu dire, à moins que dire et vouloir dire soient la même chose (sujet d'un CAPES de philo et question posée par Alice au thé) ?

A l'origine écrit pour trois petites filles, ce livre s'adresse aux enfants, mais l'avoir lu jeune adulte est une expérience pleine d'intérêt. Déjà parce que l'imagination, la beauté de ce monde absurde, de ces dialogues étranges, de ces poèmes fantaisistes, est le genre de chose qui marque.

Ensuite, parce que la logique et le langage y ont une certaine place : toutes les petites problématiques de la logique et du langage (ex. la compositionalité lorsque le Chapelier et le Lièvre retournent des phrases et demandent si le sens est le même, des notions de pragmatique avec la présupposition- quand le Chapelier répond "ce n'est pas le mien" à "retirez votre chapeau", etc)sont présentes en filigrane. D'ailleurs, Yaguello dans Alice au Pays du Langage et des profs de philo à la fac (d'après un ami) utilisent parfois Alice au Pays des Merveilles pour introduire des notions.

Le fait de lire un ouvrage dont je connais à peu près le contenu ne me dérange pas, mais je comprends que cela puisse gêner (c'est le problème des livres trop connus). En tout cas, c'est une lecture que j'ai dévorée.
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Nombreux sont les personnes qui ont entendu ou vus l'histoire de Alice au pays des merveilles. je voulais simplement lire ce grand classique et voir comment était la version originale.

L'histoire de Lewis Carroll m'a vraiment plu du début à la fin. On est bien plonger dans les aventures de cette petite fille dans un monde plus que étrange.

Ce qui m'a aussi beaucoup plu dans le livre sont les dessins présents un peu partout. Des dessins du style autre époque mais choutte à découvrir.

Je conseil se livre à tout le monde, bon pour la jeunesse et bon pour les plus âgés 🙂
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NOUVELLE TRADUCTION PAR EMMANUÈLE SANDRON ET ILLUSTRATIONS PAR VALERIA DOCAMPO CHEZ ALICE JEUNESSE

Les aventures oniriques d'Alice, tout le monde les connaît, je n'y reviens pas. La beauté des illustrations & le travail éditorial (dos toilé en tissu, couverture softouch, marquage à chaud argenté sur la tranche toilée, tranchefile et marque-page, embossage en creux pour le titre, papier épais, typographie mise en valeur.), exceptionnels, tout le monde le voit, je ne m'y appesantis pas.
Je souhaite attirer votre attention sur la traduction  qui m'a littéralement bluffée. Une traduction prise au sérieux avec malice et fantaisie tout comme l'oeuvre de Carroll doit être considérée. Sandron livre ici un petit bijou d'ingéniosités et d'audace résolument moderne. Ainsi, au rythme des mélodies de notre enfance ou encore des fablesDe La Fontaine, Sandron rafraîchit et actualise ce chef-d'oeuvre d'humour absurde et de non-sens. Il y circule beaucoup de fraîcheur et de finesse dans ses pages. Sacrée gageure et prouesse ! En effet, quel lecteur francophone contemporain connaît les comptines anglaises du XIXème siècle? Alors que le Corbeau et le Renard et Pirouette Cacahuète entre autres font partie de notre patrimoine ! À noter également que le narrateur omniscient tutoie le lecteur ce qui dynamise encore davantage le texte.
Sandron s'empare donc avec brio du texte de Caroll en faisant bien plus que de le moderniser. Il y a du PEF, il y a du Ponti, il y a du surréalisme, il y a l'OuLiPo là-dedans et je m'incline face à un tel talent ! Un régal de lecture.
Drôle, poétique, intelligent et singulier ! Exit la version Disney que vous avez tous en tête, place à la version ‘Alice jeunesse dont on remercie Mélanie, la directrice éditoriale d'‘Alice, qui a eu l'heureuse idée de proposer à E. Sandron la traduction de notre chère héroïne à l'imagination sans bornes qui parcourt ses aventures et les siècles pour le plus grand bonheur des lecteurs tout âge confondu.
Défi linguistique relevé à merveille.
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Hein, quoi ? du fou-fou ? de l'absurde combiné à une légère touche de réalisme et de réflexion ? Des trucs complètement improbables, que dis-je, invraisemblables, IMPOSSIBLES ? Mais signez-moi, bord d'aile !

Moui, même en sixième, j'avais ce point de vue. Car ma belle histoire avec l'excentrique et la chipie d'Alice a commencé au détour des cours, quand on nous a demandé une réécriture du papyrus... le bon temps.

Pourquoi aimer Alice ? Parce qu'elle a un côté moi, et j'ai un côté elle. Parce que, pour une fois, la logique peut bien aller là où je pense. Des aventures abracadabrantes, des animaux qui parlent, des reines qui veulent couper la tête des petites filles (et pas que), de la noirceur dans un monde onirique... et une certaine curiosité pour l'auteur, je l'avoue aussi.

Séduite, c'est bien le mot. Charmée par ce bout de papier absurde. Et cette quête aux sens cachés dans une oeuvre, ce Saint Graal... aux oubliettes, pour une fois. Un roman où je me laisse aller à la fantaisie, petite comme jeune adulte, eheh !
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Alice aux pays des merveilles est un de mes livres préférés si ce n'est le premier, il détient cette place depuis que je l'ai découvert étant enfant.

Selon moi, ce n'est pas un conte pour enfants. Il existe une version moins connue "Alice racontée aux enfants" qui, pour le coup, porte bien son titre, il est allégé par rapport à celui d'origine. Je vais essayer d'être le plus clair et précis possible pour justifier mon avis.
Comme le dit Alice dans la (très bonne) version de Jan Švankmajer:
Je vais vous montrer un film,
Un film pour les enfants,
Peut-être,
Peut-être si on se fie au titre ,
Pour ça il suffit de fermer les yeux,
Car sans cela vous ne verrez rien du tout.

Ce conte donc, et comme il est précisé dans la préface que pour une fois j'ai lu, que beaucoup y vont de leurs interprétations. de nos jours il est plus connu comme étant une oeuvre pour enfants, et comme j'aime à le dire, ce n'est pas parce que le personnage principal est un enfant que le livre est pour les enfants (dans la même veine il y a "Sa majesté des mouches" de W. Golding).
Les psychanalystes y voient un traumatisme de l'enfance (ou de la naissance, pardonnez ma non-exactitude), les pauvres doivent être traumatisés à force d'en voir partout.
Les Romantiques et Victoriens, eux un culte de l'enfance, âge auquel on idéalise beaucoup et enfin ceux avec qui je m'entends le mieux, les surréalistes, qui y on vu un refus du rationnel.

Après non pas une mais deux relecture histoire de bien tout noter, passons rapidement sur le début, Alice voit un lapin, le suit, et tombe dans son terrier. le lapin aura son quart d'heure de gloire un peu plus bas (sans mauvais jeu de mot), allons directement à cette angoissante chute, vertigineuse, sans fin ou presque. La rapport qu'Alice va avoir avec le Temps va se bouleverser à partir d'ici, les horloges et pendules n'affichent jamais la même heure et bougent. de quoi décontenancer la jeune Alice.
Une fois sa chute terminée, quelque part la chute de la rationalité de cette petite, tout ce qu'on lui a appris jusque là va être violemment remis en question, au point de régulièrement la faire pleurer.
En bas, écrivais-je, elle va devoir passer une toute petite porte pour continuer son chemin, elle n'a plus le choix, ne pouvant remonter le terrier. C'est là qu'entre en jeu, les substances illicites, les gâteaux "mangez moi" et les fioles "buvez moi" qui la feront tantôt grandir, tantôt rétrécir. Alice, pas bête, lit la notice avant de boire la flasque, elle a ouïe-dire que certains avaient des, je cite, "petites histoires charmantes où il était question d'enfants brûlés, ou dévorés par des bêtes féroces, ou victimes de mésaventures, tout cela uniquement parce qu'ils avaient refusé de se rappeler les simples règles de conduite" (page 47-48). Par chance pas de mention "poison", elle y alla cul-sec !

Elle fera ensuite la connaissance de beaucoup de personnages tous plus étranges les uns que les autres, avec au choix, un morse sur un dodo, une chenille fumeuse de narguilé, un chapelier et ses compagnons, des jumeaux qui voient le verre à moitié vide...ou à moitié plein, perdant un peu plus notre héroïne. Et au cas où elle ne l'aurait pas compris, un chien à balai vient effacer se pas pour qu'elle ne puisse jamais retourner là d'où elle vient. l'obligeant ainsi à chercher son propre chemin, et grandir au fil de l'aventure (et pas que physiquement). le fameux chat l'aidera en la perdant un peu plus à chaque rencontre, pour qu'elle puisse se trouver.
Arrivera la fin et sa rencontre avec la despotique Reine rouge, une ultime épreuve qu'elle surmontera avec difficulté, comme toutes les autres merveilles qu'elle aura subi.

De l'autre côté du miroir, la suite logique est sensiblement construite de la même façon. Alice va devoir à nouveau faire l'inverse de ce qu'elle fait habituellement pour parvenir à son but, tut en se heurtant à des personnages plus ou moins dangereux.

Je sais que je ne mentionne pas tous les personnages, d'habitude je n'aime pas détailler l'histoire, révélant souvent l'intrigue mais pour une fois, pour un conte aussi connu...

Cette critique se terminera sur un point positif de cette édition, les très belles illustrations présentent au long des aventures d'Alice. Egalement un très bonne traduction, qui est très difficile vu le nombre de double sens présent jusque dans le nom des personnages, j'ai un préférence pour les bread and butterfly, sorte de papillon avec des ailes en toast beurrées.
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Je ne sais pas si une critique supplémentaire sur cet ouvrage est bien nécessaire.. Mais bon,juste pour moi-même,je vais tout de même donné mon avis!
Je trouve ce roman vraiment excellent.Il est très complet,cet univers crée de tout pièce par l'auteur est un petit chef d'oeuvre inégalable jusque là.l'histoire est bien ficelée,l'écriture fluide,malgré la foule de personnage on s'y retrouve aisément,je le trouve vraiment accessible. Et quelle imagination débordante que celle de Carroll.Pour moi,un coup de génie!
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Alice au pays des merveilles est plus qu'une oeuvre, c'est un mythe. Cette histoire traverse les époques sans prendre une ride. Alice a inspiré et inspire encore de nombreux artistes et ces dernières années on a vu beaucoup d'éditions illustrées par les plus grands illustrateurs jeunesse. Cette oeuvre a influencé la musique, le cinéma, la bande dessinée, le manga, la littérature et même la mode. Ainsi, on peut voir que le couturier Christian Lacroix a inventé une "Alice" pour les éditions du livre de Poche
Tout le monde connait l'histoire de cette petite fille, même sans avoir lu le livre car de nombreuses adapataions cinématograpahiques ont été réalisées et la dernière en date le film de Tim Burton. mais c'est surtout les passages les plus connus qui ont rendu l'oeuvre universelle.
Sous un arbre, Alice s'ennuie auprès de sa soeur occupée à lire. Elle voit un lapin blanc qui regarde sa montre à gousset en disant " oh là là ! ho là là ! je vais être en retard ! " et l'intrépide petite Alice se lève d'un bond et part à la poursuite de ce curieux animal jusque dans son terrier.
Et c'est ainsi que l'on va suivre les aventures les plus rocambolesques et les plus absurdes de la littérature jeunesse !
Alice va suivre le lapin jusque dans son terrier et tomber dans un puit sans fond qui va l'emmener dans un monde imaginaire et farfelu. Alice va vivre des aventures étranges, voire cauchemardesques à chaque étape de son voyage. Avec un bon sens de la répartie et beaucoup d'humour et de courage, Alice va s'adapter et se sortir de chaque situation nouvelle.
Lien : http://de-page-en-page.over-..
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Un livre que j'ai été tentée d'abandonner à maintes reprises et que j'ai mis plus d'un an à lire : c'est que je n'ai que la version originale dans la langue maternelle de l'auteur et que mes connaissances lexicales de l'anglais se sont souvent limitées au baragouinage.
Mais, même si certains passages m'ont échappés et certainement quelques jeux de mots rajoutant au charme du verbe, il y a tout ce qu'il faut pour me plaire dans ce pays des merveilles : de l'absurde, du rêve, de l'imperfection et du voyage.
Je ne relis jamais un livre mais celui ci, je le tenterai bien en français.
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Alors Alice...

Alice, je l'ai lue il y a des années, et je l'avais trouvée vraiment, vraiment bizarre. Plus encore que dans l'adaptation Disney (le dessin animé) vue a priori à un âge où ce n'était pas forcément une bonne idée (pour moi, ce n'est pas pour enfant).

Aujourd'hui... il ne me paraît plus si bizarre (je m'en inquiète un peu car... qu'est-ce que cela indique de ma psychologie ?). Dès le début, dès que l'on commence à suivre le lapin blanc, il faut mettre la raison aux oubliettes, la jeter dans le tunnel avant de s'y jeter soi-même, pour apprécier ce monde complètement absurde, ces personnages déjantés.

C'est unique, vraiment.
Lien : https://le-jardin-litteraire..
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