Haha, j'en ris encore :-)
Génial, croustillant, truculent, paillard à souhait et pourtant, c'est de l'Histoire. Bon, d'accord, je me répète mais c'est un copié/collé parfaitement bien adapté ;-)
Après Childéric, l'auteur passe à Clovis et le bébé, ma foi, s'il ne sait ni lire ni écrire a une vision globale qu'il va s'empresser à réaliser dès son père bien installé dans son caveau. Et l'Histoire commence en fanfare et voici la réunification de la Gaule en marche avec l'aide bienvenue de l'évêque de Reims, Rémi et Geneviève, la sainte de Paris.
Une plume qui ne s'enlise pas dans les beaux mots et qui va directement à l'essentiel. Je conseille d'ailleurs à tous de bien lire les notes en bas de pages qui sont de magnifiques gourmandises. En ce qui concerne le fond du récit, c'est simple il colle à l'Histoire tout en nous ménageant quelques clins d'oeil amusants. Ainsi faire un lien entre le Graal et le vase de Soissons, fallait oser mais le timing tient la route ;-)
Une lecture instructive, un style que l'Histoire mérite et qui devrait être plus présent sur les bancs des écoles :-)
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Mon voyage dans le passé s'arrête là et je peux donc vous faire part de mon ressenti. Et bien ma foi, je n'ai pas de connaissance poussée sur ce qui s'est réellement passé du temps de Clovis et je ne peux donc pas dire si l'auteur est resté très fidèle, un peu fidèle, pas du tout dans son récit. Je sais ça en vous aide pas beaucoup mais bon. J'ai eu l'impression pendant la lecture que les descriptions pouvaient correspondre à ce qu'il se passait à l'époque. Ce n'est pas vraiment dur en fait il s'agit d'une période où les différents peuples étaient composés en majorité de barbare.
Du point de vue de l'intrigue rien d'extraordinaire, on suit tranquillement nos deux compères Otto et Loup qui manquent véritablement de charisme. Donc pas de charisme , un sens du combat super développé et oui ils sont très fort et battent tous ceux qu'ils rencontrent très facilement, une éthique et une morale largement au-dessus de la moyenne pour cette époque, c'est sûre y pas de quoi vous tenir vraiment en haleine.
J'ai donc suivis ces deux compères qui mettent leurs vies et celles de leur famille pour de véritable inconnu. Quand ils ne sont pas occupés à aider la veuve et l'orphelin ils se mettent à dos le roi à qui ils doivent allégeance et partent précipitamment avec leur famille se mettre à l'abri.
L'histoire et les personnages ne volent pas haut. Il faut tout de même noter une certaine richesse du vocabulaire qui souligne un travail de fond de l'auteur.
Si vous n'avez rien d'autre de plus intéressant à lire, il pourra vous convenir. Si vous voulez connaître une partie de votre histoire, je ne pense pas que ce soit la référence pour cette époque. Mais bon si vous êtes dans le train et que vous n'avez que lui sous la main, la lecture ne vous fera pas passer par d'atroces souffrances.
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Second livre sur une série de 6, ce roman se déroule sous Clovis. Si vous cherchez à connaître l'histoire de France en lisant un roman historique, passez votre chemin. Si vous avez du temps à tuer dans un train ou au bord d'une piscine, cette histoire se lit d'une traite et ne vous fera pas mal à la tête, son vocabulaire étant pauvre, ses phrases très simples. Même les scènes de combats, pourtant nombreux à cette époque, sont quasi inexistantes.
Dois-Je préciser que je ne poursuivrai pas la fresque "historique"?
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Foutre en l'air sa vie dans un truc complètement con pour une femme qu'on a même pas l'intention de séduire, qui ne s'en rendra même compte...Je viens d'inventer quelque chose, là. Un genre littéraire, je dirais.
Tout chagrin passe. Tout bonheur perdu n'est que l'attente d'un bonheur plus grand.
Otto pouffe :
- Le dieu-cadavre cocu ! C'est la meilleure !
La chose à ne pas dire... Les deux sœurs se signent, tombent à genoux et se mettent à prier à toute vitesse, avec grande contrition et force coups de poing sur la poitrine. La nounou, dans son coin, en fait autant. Les deux sans-dieu demeurent seuls assis à la table, tout marris d'avoir déclenché cette avalanche de patenôtres. Et que faire en un gîte lorsque l'on est marri ? Finir la bière qui tiédit dans la cruche. Ce qu'ils font en attendant que ça se passe.
Si le voyage manque de confort, du moins est-il sans péril. Des plages sablonneuses qui bordent le Danemark jusqu’à l’estuaire de la Loire, en passant par les à-pics vertigineux des falaises de craie de Normandie et les hérissements granitiques d’Armorique, le littoral appartient de fait aux pirates, qui se sont réparti les mouillages, ont soumis les ports et aussi les villages de paysans de l’immédiat intérieur.
Ce petit Clovis est un garçon de grand appétit. Le genre de bébé qui, si on lui donne à téter, boit le lait et dévore le sein.
1/5 François Cavanna : À voix nue (1994 / France Culture). La semaine du 23 juin 2014, France Culture rediffusait une série de cinq entretiens enregistrés avec François Cavanna en 1994 pour l'émission “À voix nue”. Par Ludovic Sellier. Réalisation : Christine Robert. Rediffusion de l'émission du 17/01/1994. Avec la collaboration de Claire Poinsignon. 1) La mémoire de la ville : de la "folie patrimoniale" au "tout progrès"
François Cavanna est né en février 1923 (et décédé le 29 janvier 2014) d'un père italien et maçon et d'une mère morvandiode, et si l'usage de son prénom s'est un peu perdu, il a conservé son accent des faubourgs. Ecrivain, après avoir débuté dans la presse comme dessinateur, Cavanna est devenu rédacteur en chef de "Charlie Hebdo" et le fondateur de "Hara Kiri", il a conservé le goût de la formule et les saveurs d'une langue truffée d'onomatopées.
Invité :
François Cavanna
Thèmes : Littérature| Littérature Contemporaine| Mémoires| Presse Ecrite| François Cavanna| Charlie Hebdo
Source : France Culture
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