1/5 François Cavanna : À voix nue (1994 / France Culture). La semaine du 23 juin 2014, France Culture rediffusait une série de cinq entretiens enregistrés avec François Cavanna en 1994 pour l'émission “À voix nue”. Par Ludovic Sellier. Réalisation : Christine Robert. Rediffusion de l'émission du 17/01/1994. Avec la collaboration de Claire Poinsignon. 1) La mémoire de la ville : de la "folie patrimoniale" au "tout progrès"
François Cavanna est né en février 1923 (et décédé le 29 janvier 2014) d'un père italien et maçon et d'une mère morvandiode, et si l'usage de son prénom s'est un peu perdu, il a conservé son accent des faubourgs. Ecrivain, après avoir débuté dans la presse comme dessinateur, Cavanna est devenu rédacteur en chef de "Charlie Hebdo" et le fondateur de "Hara Kiri", il a conservé le goût de la formule et les saveurs d'une langue truffée d'onomatopées.
Invité :
François Cavanna
Thèmes : Littérature| Littérature Contemporaine| Mémoires| Presse Ecrite| François Cavanna| Charlie Hebdo
Source : France Culture
François Cavanna
Altan (Illustrateur)
Altan (Illustrateur)
EAN : 9782266043571
Pocket (18/08/2006)
/5
7 notes
Pocket (18/08/2006)
Résumé :
Altan est italien, Cavanna rital. Le premier dessine, le second raconte des histoires. Ils aiment les femmes. Ils en parlent. Et c'est savoureux! Chez eux, les jolies mamans – celles qui ne sentent pas le poireau – rêvent sur les canapés, mangent des chocolats et maudissent le monde qu'elles vont laisser à leurs enfants.
Les enfants, justement ! Ils ne sont plus ce qu'ils étaient. Ainsi de la petite héroïne de Cavanna et d'Altan, qui avec sa petite gu... >Voir plus
Les enfants, justement ! Ils ne sont plus ce qu'ils étaient. Ainsi de la petite héroïne de Cavanna et d'Altan, qui avec sa petite gu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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On a souvent l'habitude de voir des images illustré des propos, agrémenter une histoire, donner une vision de la situation pour permettre au cerveau de démarrer un imaginaire orienté, mais rarement l'inverse, on part rarement d'une image pour en faire un texte... c'est pourtant à cette exercice que c'est lancé Cavanna sur des images d'Atlan.
On retrace donc la vie d'une petite fille de sa naissance à la période pré mortem du troisième age, en suivant ses visions d'enfants, ses questionnement d'ado, son côté blasé d'adulte et son abandon de vieux.
Cavanna se tire plutôt pas mal de cette exercice, en associant l'humour noir de Atlan a sa satire on se retrouve dans un monde sans concession d'une fille d'ouvrier de base au débuts des années 90. Peut être dépassé à notre époque, il en reste pas moins drôle et si on se replonge dans cette période il en est d'une écrasante vérité.
On retrace donc la vie d'une petite fille de sa naissance à la période pré mortem du troisième age, en suivant ses visions d'enfants, ses questionnement d'ado, son côté blasé d'adulte et son abandon de vieux.
Cavanna se tire plutôt pas mal de cette exercice, en associant l'humour noir de Atlan a sa satire on se retrouve dans un monde sans concession d'une fille d'ouvrier de base au débuts des années 90. Peut être dépassé à notre époque, il en reste pas moins drôle et si on se replonge dans cette période il en est d'une écrasante vérité.
Citations et extraits (5)
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CA Y EST !
C'est important, le jour où une petite fille devient une vraie femme . Emouvant, je dirais . Un peu comme la Premièree Communion . Plus même, à bien regarder, puisqu'à partir de là je deviens apte à croître et multiplier comme le Seigneur l'a dit dans la Bible,c'est pas rien, ça ;Pourtant, on n'a pas fait une belle fête pour ma Puberté comme on avait fait pour ma Communion .Pas de robe blanche, pas de grand festin, pas de montre en or cadeau de ma marraine, pas d'oncle Giuseppe pour me glisser une main dans le corsage et l'autre sous la jupe avec l'excuse d'être bourré à mort et de m'avoir confondue avec ma tante Gina, celle qui fait la pute, de son métier . Pourtant, là, ça aurait valu le coup, j'ai quelque chose dans le corsage ,pas encore bien gros mais très jolis et tout frétillants, et sous ma jupe il aurait constaté que j'étais maintenant une femme à jours avec et à jours sans .
C'est important, le jour où une petite fille devient une vraie femme . Emouvant, je dirais . Un peu comme la Premièree Communion . Plus même, à bien regarder, puisqu'à partir de là je deviens apte à croître et multiplier comme le Seigneur l'a dit dans la Bible,c'est pas rien, ça ;Pourtant, on n'a pas fait une belle fête pour ma Puberté comme on avait fait pour ma Communion .Pas de robe blanche, pas de grand festin, pas de montre en or cadeau de ma marraine, pas d'oncle Giuseppe pour me glisser une main dans le corsage et l'autre sous la jupe avec l'excuse d'être bourré à mort et de m'avoir confondue avec ma tante Gina, celle qui fait la pute, de son métier . Pourtant, là, ça aurait valu le coup, j'ai quelque chose dans le corsage ,pas encore bien gros mais très jolis et tout frétillants, et sous ma jupe il aurait constaté que j'étais maintenant une femme à jours avec et à jours sans .
"Je divorcerais bien, qu'il disait, je ne demande que ça, mon amour, tu t'en doutes, mais il faudrait que j'avoue à ma femme qu j'en aime une autre et, émotive comme je la connais, ça la tuerait .Tu ne veux pas sa mort, quand même ? "
Ce soir là, j’en avais tellement marre de sa gueule, je suis sortie me faire un mec. Je l’ai laissé devant sa télé, il y avait la finale de la Coupe –va savoir quelle Coupe, il y a toujours la finale d’une Coupe ! -, j’ai enfilé mon imper et je lui ai crié depuis l’entrée « T’es trop con, je vais me faire un mec ! » Il m’a dit « Ramène-moi des petits cigares, j’en ai plus. » J’ai dit « Crève ! » mais j’ai claqué la porte juste en même temps, je coordonne mal, si bien que çà a été perdu.
Quand ils évoquent devant une femme convoitée les délices inouïes de l’amour dont ils se proposent de la combler, ou bien quand ils racontent aux copains les nuits d’amour dont ils furent les héros, les hommes font volontiers dans le grandiose.
En fait, leurs folles nuits d’amour, çà dure cinq minutes, déshabillage compris. Alors qu’une femme normalement constituée commence tout juste à se mettre en train. Et tout de suite après, ils tâtonnent de la main à la recherche de leur slip. Alors que la tendre nature féminine, après l’ouragan du grand rut sauvage, voudrait se blottir toute petite entre les durs bras velus, sur le torse puissant. Chacun vit l’amour à sa façon.
En fait, leurs folles nuits d’amour, çà dure cinq minutes, déshabillage compris. Alors qu’une femme normalement constituée commence tout juste à se mettre en train. Et tout de suite après, ils tâtonnent de la main à la recherche de leur slip. Alors que la tendre nature féminine, après l’ouragan du grand rut sauvage, voudrait se blottir toute petite entre les durs bras velus, sur le torse puissant. Chacun vit l’amour à sa façon.
Je lui ai dit: "Qu'est-ce que je m'emmerde avec toi ! " .
II m'a dit : " Qu'est-ce que ça peut faire,du moment qu'on s'aime ? " .
II m'a dit : " Qu'est-ce que ça peut faire,du moment qu'on s'aime ? " .
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Né à Paris en ...
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1923
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