J'avais été subjuguée par le dessin de Riff Reb's sur l'album "qu'ils y restent". En lisant, qu'il s'était inspiré, pour cette b.d, du travail d'
Ivan Bilibine, j'ai eu envie de découvrir cet artiste. Je me suis tournée vers le seul ouvrage disponible à ma bibliothèque, "conte du petit poisson d'or".
Rose Celli, traductrice de contes du monde entier, propose ici sa version de ce récit qui semble avoir des origines plutôt floues. Il existe une version écrite en vers par
Pouchkine (1835) mais apparemment, le célèbre auteur russe se serait inspiré d'un conte des frères Grimm auquel il aurait donné une touche russe.
Quoi qu'il en soit, cette version de
Rose Celli publiée en 1933 chez le
Père Castor, est plutôt plaisante et bien écrite. le conte est assez cruel et dénonce l'avidité et la cupidité. On est ici dans un conte très classique, sans surprise, finalement assez moralisateur.
Mais, ce n'est pas tant pour le texte que pour les illustrations que j'avais choisi de lire ce récit. Et de ce point de vue, j'ai été enchantée. Les illustrations d'
Ivan Bilibine sont tout simplement superbes. Ses dessins s'inspirent du vitrail et en ont l'impact. le trait est précis, extrêmement fin tout en gardant une grande poésie et en dégageant beaucoup d'émotion et de chaleur. Les personnages sont très expressifs, leurs visages finement ciselés dans le moindre détail, des rides aux cheveux, les drapés de leurs vêtements bien rendus. Quant aux paysages, ils sont somptueux. Là aussi fourmillant de détails et magnifiés par de belles couleurs.
Cette lecture m'a donné envie de me plonger plus avant dans l'oeuvre de
Bilibine, artiste de grand talent que j'invite le plus grand nombre à découvrir.
Challenge 14-68 entre 2 points de bascule - 3