L'autopsie confirme le décès : Eloge de la correction

Pierre Laurendeau et Patrick Boman, correcteurs de renom dans des presses parisiennes tout aussi réputées, reviennent sur le vocabulaire de la correction, ainsi (et surtout !) que sur une belle brochette de fautes typographiques et autres courantes en français...

J'étais une âme vagabonde qui avait perdu la foi, une brebis égarée qui se sentait seule et mal-aimée, abandonnée des cieux courroucés par tant d'incivilités orthographiques païennes. Et puis j'ai rencontré Pierre Laurendeau et Patrick Boman, prêtres défenseurs de ma religion en perdition !
Grâce à eux, je ne me sens plus seule dans ma lutte quotidienne, acharnée et usante face à tant d'incompréhension, de laxisme et d'incrédulité. Nous sommes peu nombreux, mais nous résistons et avec raison !
Grâce à eux, j'ai enfin compris que s'il y avait autant de fautes dans les ouvrages, ce n'était pas, en partie, imputable aux correcteurs mais bien à ces bébés maquettistes tout droit sortis des écoles et qui s'intéressent autant aux subtilités de notre chère langue qu'au temps que prend l'herbe pour pousser. La révélation est apparue page 73 :

"Les correcteurs utilisent, pour annoter leurs épreuves, des signes conventionnels en principe connus des maquettistes ; mais, depuis que la mise en page est effectuée sur ordinateur, les maquettes sont confiées à des graphistes illettrés, qui, ignorant le plus souvent ces signes, pourtant faciles à comprendre, les interprètent à contresens !"

Comme les correcteurs, les bons les vrais, ont tous au minimum 40 ans, et que les jeunes générations n'ont que faire d'une bonne grammaire, d'une bonne orthographe et d'un bon français tout court (la faute pour beaucoup à l'Education Nationale et aux nouvelles technologies plus très nouvelles maintenant qui soit disant imposent une communication plus rapide que la lumière), on se retrouve avec fautes sur fautes, coquilles sur coquilles, confusions sur confusions, pléonasmes sur pléonasmes et j'en passe des vertes et des pas mûres...
Il s'agit d'un petit ouvrage sympathique qui mine de rien nous en apprend beaucoup (dont une belle flopée de mots jusqu'alors inconnus de mes neurones) tout en pointant du doigt de belles énormités malheureusement devenues habituelles. Il propose également de nombreuses références très utiles ayant pour sujet la correction (que j'ai en partie, je suis trop forte !).
Lien : http://livriotheque.free.fr/..

Ce livre, de base, il ne me faisait pas envie. Mais vraiment pas. C'est un bouquiniste qui me l'a donné pour "rattraper" le niveau de ce que je venais d'acheter… (parce que ce monsieur considérait que je n'avais acheté que du « bas de gamme » , alors que celui-ci, franchement, c'était mieux!) J'en voulais même pas de son bouquin mais je n'ai pas eu le choix.

Alors certes, j'aurais pu ne pas le lire et l'oublier dans un coin. MAIS, je suis quand même curieuse. Et je n'aime pas l'idée d'avoir un livre que je ne lirai jamais et je n'aime pas non plus l'idée de me séparer d'un livre sans l'avoir lu (cherchez pas, je suis compliquée). du coup, comme il rentrait dans le challenge « Petit mois, petites lectures », je me suis dit allons-y. de toute façon, il sera vite lu !

Bon bah, sans surprise, ce livre s'est plutôt révélé une perte de temps au final. Heureusement qu'il ne faisait qu'une centaine de pages ! Il s'agit d'un ouvrage traitant de l'importance du travail des correcteurs lorsqu'il s'agit de publier un écrit, que ce soit dans la presse, dans la littérature ou n'importe quoi en fait.

Ca commence avec une sorte de petit dictionnaire de vocabulaire mêlant à la fois des termes propres au métier de correcteur, à celui d'imprimeur, et aussi quelques coquilles remarquables. Bon, ça n'a rien de sensationnel. Si c'est censé prêter à sourire, ça ne fonctionne pas. Sans compter que certaines définitions ne m'intéressaient tellement pas que je les lisais sans vraiment essayer de comprendre de quoi il s'agissait.

La deuxième partie, beaucoup plus courte, nous donne plusieurs exemple de grosses coquilles (principalement des erreurs de mots) qui sont censées donner des résultats marrants. Moui, bon, sans plus quoi. J'ai senti le coin de mes lèvres remuer légèrement sur certaines, mais pas de quoi fouetter un chat.

Non, vraiment, cette lecture fut une véritable perte de temps pour moi !