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Alain Dorémieux (Autre)
EAN : 9782253022442
Le Livre de Poche (01/09/1979)
4.1/5   35 notes
Résumé :
Nous redoutons la guerre nucléaire, bactériologique, climatique.
Nous faisons bien souvent le cauchemar de l'holocauste final.
Mais cela peut commencer par un simple fait divers.
Quelques lignes anodines concernant un parasite végétal.
Une autre manière d'en finir plus insidieuse, plus douce.
La mort de l'herbe, la disparition des céréales, la famine. L'écroulement de toute une civilisation rassasiée jusqu'alors. Terre brûlée est l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Terre brulée , est un des textes qui témoignent d'un véritable âge d'or de la SF britannique dont Ballard est peut-être l'auteur le plus significatif et le plus connu en tous cas .
Terre brulée est sorti en France en poche en 1976 et aussi dans un recueil: intitulé : Catastrophe , chez Omnibus en 2005 .
Je mentionne que ce texte a aussi inspiré un film anglais , que je trouve excellent même si aujourd'hui il fait un peu téléfilm . C'est : Terre brulée , ( No blade of grass ) 1970 , et je le recommande au passage dans cette bafouille insignifiante .Dans terre brulée un virus incontrôlable échappé d'un laboratoire , vient détruire toutes les plantes graminées , causant une famine impitoyable au niveau planétaire et le lecteur découvrira cette réalité destructrice dans des paysages du royaume uni où , très vite , comme partout ailleurs dans le monde , la culture de céréales et l'élevage de tout herbivore deviendront impossibles .
La menace gronde progressivement de plus en plus fort et ses effets sont scandés par les réactions gouvernementales comme populaires et de masse . le roman reste dans le local , au plus près des personnages mais il y a des vagues de généralités qui soufflent et qui impacte l'univers et ses habitants réduit à la survie Sous les pressions les plus brutales et les plus abruptes . Des gens se mettent en marche Il sont jetés sur les routes .Alors que la disette chronique se repend et s'aggrave , le monde bascule dans le chaos et les agneaux les plus doux deviennent des loups impitoyables à la conscience fanée .
Certains personnages tenteront l'isolement autarcique mais ils seront vite dépassé par un environnement brutal de plus en plus enclin à la sauvagerie et à l'autoritarisme opportuniste .
La politesse ne sera plus ce facteur essentiel qui régit en partie la vie en société mais les gros bras. Les gouvernements en général , mais celui de sa majesté aussi , comme des individus de tout bord , envisageront et mettrons en oeuvre les politiques les plus violentes , les plus égoïstes et les plus radicales .
Cette politique gouvernementale est d'ailleurs un facteur capital de l'intrigue qu'elle vient dramatiser à point ,plongeant l'univers dans tragédie la plus radicale ( c'est la même chose dans le film ).
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C'est un coup de coeur, littéralement.

Je découvre pour la première fois, cet auteur, dans ce livre grandiose. John Christopher est un auteur britannique. Il est né dans les années 1922, son prénom c'est Sam Youn. Lorsqu'il est devenu un écrivain, il est publié sous le nom de John Christopher et plusieurs autres.
John Christopher est surtout spécialisé dans la science-fiction. Il est aussi connu pour son livre «Terre Brûlée» écrit en 1956. Il est destiné au public adulte. Il écrit aussi une trilogie par la suite «Les tripodes», publiée en 1967-1968. C'est surtout pour les adolescents. J'apprends également que cette trilogie est adaptée par la télévision sur BBC.
En lisant sa biographie, il fait son service militaire, et ensuite il va à l'armée. À la sortie, il se met à l'écriture, récompensé par une mention. Il gagne alors le prix pour son livre «The Gardian Award», le prix d'Allemagne pour la littérature jeunesse.



Bouleversant, Saisissant, Déconcertant

Quand on regarde la 4e couverture, je trouve qu'elle est repré-sentative pour le livre. Elle est simple, très claire et on découvre plus tard pourquoi le maïs est en premier plan. Je possède l'édition «Le livre de poche», de l'année 1956. Il contient aussi 318 pages, c'est un bon pavé. Quand on regarde le roman, les pages du contour sont imprégnés de la couleur rouge. Au regard, c'est spécial et au toucher, ça sent l'encre !

L'histoire :
Le récit se déroule à Londres où nos héros habitent avec leurs familles mais le virus se propage un peu partout dans le monde. Ils apprennent par le gouvernement que le virus attaque la végétation ainsi que la nourriture. Ils n'en resteront donc plus pour tout le monde et des mesures extrêmes vont être prises. Ils savent que le gouvernement ne dit pas tout et depuis cette annonce, personne ne quitte la ville le lendemain. Pour leur survie, ils vont partir la veille pour aller chez le frère de John. Est-ce qu'ils vont réussir leur excursion dans ce nouveau monde qui n'est plus le leur ?



À travers sa plume, il conquit mon coeur. C'est plus un coup de coeur, mais un coup de foudre. Cette rencontre incroyable avec cet écrivain m'a surprise. Il m'a complètement charmée. Écrit d'une autre époque, il décrit tellement bien, avec tact, avec psychologie, avec véridique. On se sent concerné et tellement impuissant. Quand il choisit ses mots, on le ressent au fond de ses triples, c'est encore vrai, à la fois logique et trop réel. Ayant fait lui-même l'armée, je me demande si on ne retrouve pas un peu de lui en John, qui est le chef du groupe.

Au fil des pages, on découvre l'ambiance malsaine, on ressent vraiment une tension fragile, les annonces du gouvernement mettent les nerfs des gens à vif. L'armée débarque peu à peu dans chaque ville, la panique et la peur commencent à monter. C'est alors qu'on fait la connaissance de nos héros et on se laisse happée à un tel point qu'on ne veut plus lâcher le livre. On veut les suivre dans leur expédition. Je vous présente les personnages principaux :
- John et Ann, avec leurs enfants (John le chef, désigné, il a fait l'armée, ami de Roger)
- Roger et Olivia, avec leurs enfants (Roger, travaille au gouvernement, ami de John)
- Pierrie et Milicient (Pierrie, magasinier d'armes, se joint à eux)
- David, (Sa ferme, célibataire, frère de John)

On découvre alors une écriture puissante, qui te tient en haleine, dans leur périple. Chaque personnage est en survie et chacun développe leur propre défense. L'auteur John Christopher sait créer des héros au caractère vigoureux, dont le coeur est partagé, entre le bien et le mal. On change qu'on le veuille ou non dans ces conditions de lutte. Les autres personnages sont à la fois attachants, complexes et imprévisibles. On les aime, on souffre avec eux, on se bat avec eux, on espère pour eux.



La conclusion, quelle claque !

C'est un auteur, ayant fait l'armée lui-même, qui possède une vision précise de la guerre et du gouvernement. Quand tu vois les événements qui se déchaînent, les moyens que le groupe prend pour assurer la survie de chacun, c'est indispensable. On se sent présent avec eux, on s'imprègne de l'atmosphère et on les voit changer, au fil de leur parcours. À la fin, John, le chef du groupe, doit prendre une décision cruciale.... Encore une fois, l'auteur m'ébranle avec ses principes moraux.
Au cours du roman, on peut éprouver de la haine parfois envers certains personnages mais on se rend compte que plus tard, derrière leurs gestes, il faut avoir la tête froide pour prendre des décisions. Et qu'au final, ils protégeaient ainsi le groupe. Je souligne aussi le personnage qui mérite tout mon respect : c'est Pierrie. Il sait épauler John, le chef du groupe, même si les autres l'avaient un peu en aversion, il savait s'imposer et exposer ses idées envers et contre tous.

Je veux dire un merci spécial à Masa, il m'a dit tant d'éloges sur cette pépite, maintenant je comprends son émerveillement. C'est un livre que je recommande et que je vais sans doute relire. C'est un petit bijou, tu dégustes chaque ligne, tu te laisses transporter dans un autre univers qui est proche de notre réalité… Il sait te fasciner, il sait te faire réfléchir et il sait te questionner sur tes valeurs… c'est un roman encore de l'actualité et c'est ça qui fait peur…



Et ici, c'est encore la loi du plus fort sur le plus faible, c'est encore la loi de celui qui est le plus stratégique et c'est encore la loi du pouvoir… Il y a trois questions que je me pose : Est-ce qu'on aurait réagi exactement comme eux ? Est-ce qu'on doit se manger entre nous s'il n'a plus rien à manger pour survivre ? Est-ce que chaque famille devrait détenir des armes pour se protéger ?

Une lecture qui m'a conquis, littéralement, à découvrir et à lire sans hésitation.
Un coup de coeur, un coup de foudre, en 2016 !

P.S : Vous pouvez aller voir la critique de Masa et les autres sur le site.

Isabelle
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Terrifiant !
Une famine s'abat sur le monde, ça commence en Chine, puis s'étend sur le reste du monde : un virus attaque les plantation de riz, mais ne va pas s'arrêter là malgré tous les efforts des scientifiques.
La première partie du roman raconte en parallèle la vie de la famille Custance et l'évolution de la crise. La seconde partie, les trois quarts du roman, se consacre à l'exode de la famille de John avec quelques amis, à partir de Londres, pour rejoindre la ferme de son frère dans le Westmorland. Tout au long de l'histoire la tension monte, c'est carrément flippant, c'est une ascension dans l'horreur, la violence, la barbarie. La grande réussite de cette histoire vient de la manière dont est montrée l'évolutions des personnages, qui d'une certaine bonté au départ vont évoluer vers une dureté, un cynisme, plonger dans la cruauté. L'action est toujours présente, on retient son souffle, ça se lit en apnée totale, il y a l'esprit western hollywoodien, le final est d'un cruel réalisme, on ne tombe jamais pour autant dans le caricatural. le rythme du scénario est cinématographique, beaucoup de dialogues, jamais la moindre incohérence, et un réalisme qui donne froid dans le dos, qui nous laisse sur une boule au fond de la gorge à la fin de la lecture. Un roman glaçant !
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John et David Custance n'ont pas connu leur grand-père, riche propriétaire terrien de la vallée du Westmorland.
A la mort de celui-ci, Ils se rendent, adolescents, en compagnie de leur mère, à "Cyclops Valley" pour y découvrir un véritable paradis à l'écart des chemins et protégé dans sa solitude par une rivière quasi-infranchissable et des pans de rocher qui le surplombe.
Les dernières volontés du patriarche seront exaucées, David héritera du domaine, tandis que John deviendra ingénieur à Londres.
Un quart de siècle plus tard, une étrange épidémie ravage le riz en Orient et semble se propager dans le monde. D'abord spectateur de la tragédie, l'Occident devient à son tour une victime du virus qui, ayant muté, détruit à présent toutes les cultures, à commencer par les céréales.
John, marié à Ann dont il a eu deux enfants, accompagné de Roger et de sa famille puis de Pirrie, un drôle de marchand d'armes, tente d'échapper à ce monde devenu apocalyptique, en rejoignant la vallée où son frère lui a promis asile.
Mais le chemin est long et le dernier vernis de civilisation craque sous l'effet d'une tragique famine. Leur route sera semée d'embûches, de violence et de doutes...jusqu'à que cette petite troupe puisse, peut-être, tout recommencer.
Ce livre, adapté en 1970 au cinéma avec "no blade off grass" un film interdit au moins de 16 ans, est un excellent ouvrage d'anticipation qui peut se lire à tout âge.
C'est une sorte de "road-movie", très classique et pourtant moderne dans son traitement. Les personnages,sont transformés par les événements et par leurs interrogations.
Les tensions entre eux, leurs réactions et les dangers de cette route devenue "chemin de l'enfer", si bien décrits par l'auteur, font de ce livre un remarquable ouvrage du genre.
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L'image des épis de blé m'a attirée… c'est Terre Brûlée de John Christopher qui se cachait derrière dans un petit défi littéraire entre amis lecteurs.
Ok, c'est parti !

Un virus ! Un virus, sorti d'on ne sait où, détruit toutes les plantations de riz en Chine. C'est la crise, la famine, l'anarchie…
Heureusement pour les frères Custance, David le fermier et John l'ingénieur, c'est de l'autre côté de la planète et ne concerne pas le blé. On garde toujours son flegme chez les britanniques, la même chose ne se produira pas chez eux, le gouvernement ne cesse d'ailleurs de le répéter. Sauf que…

C'est ma première lecture de John Christopher, et une belle expérience pour moi. L'auteur se lit bien, il n'y a pas de temps mort dans le récit, il nous tient en haleine jusqu'à la fin.

Son roman est addictif et l'auteur nous montre avec virtuosité comment l'on peut basculer, en quelques mois seulement, d'une civilisation développée et organisée vers un monde anarchique où règne la loi du plus fort. J'ai été happée par cette lecture qui montre comment des personnages, qui auraient pu être vous ou moi, abandonnent progressivement leur morale et leur civisme au profit d'un instinct de survie, certes nécessaire, mais assez glaçant, faisant fi de toute solidarité. Exit les salutations polies entre individus, elles laissent place désormais aux regards méfiants et soupçonneux, allant souvent jusqu'à l'agression.

Cette expédition de la dernière chance vers un avenir meilleur (ou dirons-nous moins pire) m'a rappelée le roman « Chaos » de Luca Tahtieazym où la nature joue également à l'homme un mauvais tour. Il y a tellement de possibilités et de scénarios possibles…

Si je ne suis pas lectrice de thriller en général, je me suis laissée embarquer avec plaisir par celui-ci. Merci à Senna pour son choix judicieux et d'actualité.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
- Exactement ! Maintenant, si la loi de l'État disparaît, que reste-t-il ?
John dit en pesant ses mots :
- La loi du groupe... pour assurer la protection de celui-ci.
- Et de la famille ?
- À l'intérieur du groupe. Les besoins du groupe viennent en premier.
- Et le chef de la famille ? Milicient éclata d'un rire nerveux, presque hystérique. Amuse-toi ma belle, continua Pierrie. J'aime te voir de bonne humeur. Eh bien, John ? L'homme est le chef de son groupe familial, nous sommes bien d'accord ?
Il n'y avait qu'un but vers lequel pouvait mener cette logique implacable et démentielle. John répondit.
- Oui, à l'intérieur du groupe. Il se tut pendant un instant. C'est moi qui commande, ici. Je vous rappelle que c'est moi qui ai le dernier mot.
Il eut l'impression que Pierrie souriait, mais il était difficile d'en être sûr, au clair de lune. Pierrie répondit :
- C'est ça qui a le dernier mot. Il tapa sur la crosse de son fusil. Je peux, si j'en ai envie, détruire le groupe. Je suis un mari à qui on a fait du tord. John... Jaloux ou fier, peu importe. Je suis décidé à faire valoir mes droits. J'espère que vous n'y ferez pas d'obstacle, car je n'aimerais pas être obligé de m'opposer à vous. Alors, m'accordez-vous mes droits ?
Milicient s'écria :
- Non, John, arrêtez-le. Il ne peut pas se conduire comme ça... c'est inhumain. Pierry, je te le promets de...
- De cesser de vivre sur le coup de minuit, coupa Pierrie. et sans douleur. Citation de Shakespeare. Même un homme comme moi a des lettres. Alors, John, est-ce que je peux dispo-ser de mes droits ?
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'' En un sens, j'ai le sentiment que ce serait plus juste que le virus gagne. Depuis des années maintenant, nous traitons la terre comme si elle était une gigantesque tirelire à dévaliser jusqu'au dernier sou. Alors, que la terre, après tout, elle est la vie elle-même, signa David dans une lettre. ''
John déclara :
- En ville, nous n'avions jamais énormément de verdure sous les yeux, dont nous sentons moins la différence. L'effet doit être plus frappant à la campagne.
- Mais on dirait presque qu'il a envie que le virus triomphe ! dit Ann.
- L'homme de la campagne a toujours méprisé le citadin, en le considérant comme un être à qui il faut accorder peu de crédit. il le voit comme une bouche grande ouverte au-dessus d'un corps oisif. Je suppose que la plupart des paysans seraient assez contents de voir les gens des villes faire une petite culbute. L'ennui, c'est que cette culbute, si elle devait se produire, serait tout sauf petite. Je ne crois pas pourtant que David désire vraiment que le Chung-li vienne à bout de nous. Il est tout simplement hors de lui, répond David.
- Peut-être qu'en vieillissant il se met à devenir d'un tempérament enclin à se tracasser. C'est souvent le cas, à la campagne, chez les célibataires dit Ann.
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Roger questionna avec curiosité :
- Qu'est-ce que vous portez là-dedans ?
Pirrie releva la tête. À la clarté des étoiles, il avait l'air de cligner des paupières.
- Quand j'étais beaucoup plus jeune, lui apprit-il, j'ai pas mal voyagé au Moyen-Orient : Transjordanie, Irak, Arabie Saoudite. Je m'intéressais à la géologie et je recherchais des minéraux... sans grand succès, je dois l'avouer. C'est dans ces pays que j'ai appris le truc qui consiste à cacher un fusil dans une couverture roulée. Les Arabes volent n'importe quoi, mais ils préfèrent avant tout les fusils.
Pierrie déroula la couverture et en sortit son fusil de grand chasse à lunette.
Roger éclata brusquement d'un rire sonore.
- Ça alors, s'exclama-t-il. Eh bien, ça remonte le moral. Brave vieux Pierrie !
Pierrie montra en supplément une petite boîte.
- Juste deux douzaines de cartouches, malheureusement dit-il d'un ton de regret, mais c'est mieux que rien.
- Et comment ! approuva Roger. Si on n'arrive pas à trouver une ferme avec une voiture et de l'essence, on ne mérite pas de s'en tirer. Un fusil, c'est ça qui fait la différence !
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- Je préfère penser que c'est un train fantôme. Je réfléchissais en fait à une chose : tu crois qu'il s'écoulerait combien de temps que les voies ferrées cessent d'être identifiables ? Vingt ans ? Trente ans ? Et combien de temps les gens se rappelleront-ils qu'ils existaient autrefois des choses qu'on appelait les trains ? Est-ce que nous raconterons des contes de fées à nos arrières-petits-enfants en leur parlant des mons-tres de métal qui avalaient du charbon et vomissaient de la
fumée ? dit Roger.
- Va dormir, lui conseilla John. On a bien le temps de songer à nos arrière-petits-enfants.
- Les fantômes, dit encore Roger. Je vois des fantômes tout autour de moi cette nuit. Ceux de mes lointains descendants, le corps et le visage peinturlurés et vêtus de peaux de bêtes.
Sans répondre, John gravit le talus qui marquait la berge de la rivière pour aller prendre son poste près de la voie ferrées. Quand il se retourna pour jeter un regard en arrière, Roger était couché et apparemment endormi.
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Ils marchèrent en silence au bord de la rivière. L'air avait des senteurs de mai; le ciel était toujours bleu et blanc, avec quelques nuages dérivant lentement. Dans la vallée, on avait toujours conscience de la présence du ciel, enclos qu'il était par la ceinture des collines. Une ombre glissa sur le sol jusqu'à eux, les enveloppa, puis laissa place à nouveau au soleil.
La paix de cet endroit est un repos pour l'esprit, apprécia Ann. Tu as de la chance, David.
- Ne repartez pas dimanche, suggéra celui-ci, rester. Avec Luke qui est malade, ça nous ferait pas de mal d'avoir de la main-d'oeuvre supplémentaire pour les pommes de terre.
- Ma monstruosité requiert ma présence, répondit John. Et les enfants ne font jamais leurs devoirs quand ils sont ici. Il faut rentrer à Londres comme prévu. Hélas.
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