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sur 275 notes
Avec une forte dimension autobiographique, ce roman explore une histoire des parfums et de ceux qu'ils font renaître dans une mémoire.
La cannelle de Noël, le chou des pauvres qu'apprécie l'enfant, l'après-rasage ou le munster de papa comme ces senteurs moins habituelles : le brouillard, le voyage, les rivières, le grès rose etc.

Des moments de vie plein d'émotion certainement, plein de jolies images et de mots poétiques. Auxquels je suis hélas restée insensible. Dommage.
Lien : http://pralinerie.blogspot.f..
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Cet ouvrage est un abécédaire construit autour des parfums d'enfance de Philippe Claudel. Quand j'apprécie un auteur, j'aime bien savoir quelle personne se cache derrière l'écrivain, j'étais donc séduite par l'idée de recueil.

Les chapitres sont très courts (2 ou 3 pages) et m'ont inégalement captivée. Certains m'ont semblé un peu trop anecdotiques, trop descriptifs. D'autres m'ont davantage plu. Il s'agit principalement des chapitres évoquant les membres de sa famille. J'ai retrouvé dans ces pages-là, l'émotion que j'avais ressentie à la lecture du petit roman "Le Café de L'excelcior", dévoré il y a quelques années.

Si je n'avais pas connu la plume l'auteur avant de lire "Parfums", j'aurais certainement abordé ce recueil en mettant la barre moins haut et mon ressenti aurait été plus positif. Est-ce à dire que je regrette ma lecture ? Non, car j'ai trouvé assez agréable de parcourir la campagne Lorraine aux côtés de l'enfant et de l'adolescent que fut Philippe Claudel. Nous sommes de la même génération, j'ai donc retrouvé quelques souvenirs similaires aux miens (endehors de ceux liés à la région, car je suis née bien loin de la Lorraine !)

Une petite déception mais une lecture agréable toutefois. J'attends maintenant avec impatience le roman qui me fera retrouver le Grand Philippe Claudel du "Rapport de Brodeck"...

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Quels moments agréables de lecture m'a procuré la plume de Phiippe Claudel avec « Parfums » ! Combien de souvenirs olfactifs ravivés à le lire, de bonheurs de l'enfance ! Que de plaisir à le suivre dans cette approche de la vie, dans les réflexions qu'elle entraine sur le temps qui passe, les personnes qui nous sont chères, la naissance, la mort et même après, les plaisirs sensuels, synesthésiques, l'enfance, l'adolescence, l'âge adulte. C'est dans un ordre alphabétique qu'il évoque des parfums bien différents, avec quelques hommages à Baudelaire, mais pour mieux dire combien les parfums sont une approche du réel, du passé, de l'avenir aussi, qui se saisit de nous, et libère d'autres sens et la mémoire. le tout dans des textes brefs, à l'écriture parfois proche de celle de poèmes en prose. Un ravissement !
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Mettez-vous aux Parfums !
Qui mêle dans son esprit « parfum » et « littérature » fait essentiellement référence au roman classique de Patrick Süskind. Parfums (2012), autobiographie originale de Philippe Claudel, auteur primé à de nombreuses reprises, nous enivre tout autant.

En répertoriant ses souvenirs à partir de différentes odeurs, l'auteur nous plonge dans un univers extrêmement sensoriel. Il semble organiser son récit de la même manière qu'on crée un parfum : l'ordre alphabétique de la table des matières évoque ainsi l'orgue du parfumeur sur lequel sont disposés les flacons de chaque fragrance. On est convié à humer chaque chapitre à sa guise, afin d'emplir son flacon personnel.

La précision technique, qui n'a rien à envier à celle du Journal d'un parfumeur du nez Jean-Claude Ellena, s'allie à une riche palette de sensations. Comme l'écrit Baudelaire dans « correspondances », ici « les parfums, les couleurs et les sons se répondent », provoquant une immersion totale dans l'univers créé.

On savoure chacun des chapitres comme des madeleines de Proust. Et Claudel nous laisse interpréter librement chaque odeur évoquée. A l'instar de Rousseau qui affirmait que « l'odorat est le sens de l'imagination », le dernier chapitre intitulé « Voyage » ne serait-il pas une invitation à suivre notre propre parcours sensoriel ? Ainsi, de la première à la dernière effluve, et même au-delà, « on respire et on se laisse aller ».
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Je découvre l'auteur !... Je m'enivre de ses parfums ! Je retrouve l'enfance, une époque. Ce n'est que le début ! Je savoure et m'enivre autant de la joyeuse lecture, que me parviennent en mémoire quelques unes des ces effluves. Un fameux moment, une régalade !..
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Après La petite fille de Monsieur Linh que j'ai trouvé doux, délicat et poétique, après Les âmes grises que j'ai trouvé magniquement bien écrit, je découvre ici Parfums que j'ai beaucoup moins apprécié. L'auteur y raconte les parfums qui font ses souvenirs; il écrit ses odeurs qui lui parlent, le transportent, lui rappellent le passé et sa vie. L'écriture est belle, la plume est gracieuse, elle sait évoquer la nostalgie mais elle manque à mes yeux de puissance car elle ne porte pas sur le papier un récit de grand intérêt. En effet, j'ai lu ce livre sans grande passion, sans grand sentiment. Je l'ai apprécié pour son écriture toujours aussi ravissante mais je l'ai regretté pour sa construction: il y avait peut-être meilleure façon d'évoquer ses parfums qui impriment les images dans les souvenirs.

Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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Philippe Claudel ? J'adore !

Enfin... habituellement... Parce qu'avec ce roman : grosse déception. Aucun des caractéristiques qui font des romans de Philippe Claudel mes préférés ne sont là.

Je me suis même ennuyée !
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Philippe Claudel dans cet abécédaire des parfums nous livre une mozaique de souvenirs à travers ses flagrances diverses ...Comme Proust avec l 'odeur de la Madeleine nous nous retrouvons dans un kaléidoscope de senteurs qui jalonnent la vie de Philippe Claudel ....ou l 'un pousse l 'écriture d'une vie passée ressuscitée dans une quête prolifique sur les moments vécues .inventées .suggérées ... de ce roman A la recherche du temps perdu et l 'autre découpe en 63 chapitres sa vie olfactive ....Dans le roman de Patrick Süskind le parfum est le héros malgré lui de ce tueur né . il est sublimé de sa toute puissance dans ses pages au service de cet homme invisible des autres alors que Philippe Claudel nous rappelle à notre mémoires olfactives pour élever les odeurs à sa grandeur d'âme celle de notre vie ....de l 'acacia à l'ail de l 'amoureuses au cannabis du charbon au cimetière puis des draps à l'enfant qui dort de Ombellifères au pull-over puis le poisson le sapin la terre la vieilles et enfin au voyage tous ses mots dans l 'esprit de notre auteur ces 63 souvenirs évaporant des senteurs vivaces qui chatouillent son enfance avec beaucoup de justesse de pudeur et de drôlerie...on découvre cette enfance du nord avec ses paysages odorants ses produits qui nous salivent les papilles et ses petits instants de fuite du temps ....Certains passages de vie ressemblent aux notre et nous laisse vagabond de notre passé ....
Un livre formidable qui peut se lire dans tous les sens .chaque chapitre est indépendant de l 'autre ...on picore notre lecture de chapitres au hasard de nos envies ...
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quel dommage.....
je n' ai pas du tout aimé, le dernier lu "l'enquête" auquel je n' avais pas adhéré m' avait un peu lassée de Mr; Claudel là c' est une très mauvaise surprise, je n' ai pas pu poursuivre tant j' ai trouvé ça insipide.Vraiment que devient l' auteur que j' aime tant. Dommage!!!!
ou est le claudel des âmes grises ?
De plus le titre est mal choisi
attention : Spolier
il ne s'agit pas de parfums c'est une tromperie mais d'odeurs !!
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Philippe Claudel évoque ses souvenirs à travers des essences. Une effluve est une image, des sensations, et devient alphabet. Des saveurs de l'enfance, de la famille, l'intimité d'une cuisine, le printemps dans le jardin, une distillerie qui gargouille et qui donne l'eau de vie… ce sont des rappels qu'il conserve précieusement.

Il est gosse, dans son énergie un peu brouillonne, sur son vélo, à aller chercher la parure des « acacias ». Les fleurs sont de la neige de juin, leur parfum est entêtant ; une liqueur douce pour des beignets que sa mère cuisinera. Et la friture rendra la bouffée de miel que les abeilles n'auront pas… de l'antre de la cuisinière, il repense à sa grand-mère avec sa gousse d' »ail ». Cette particule qui relève la viande et qui donne de la force au plat. Dans l'odeur, il y a le geste, on coupe, on écrase…

Les années ont toutes leurs fragrances, maternelles dans les premières, amoureuses dans l'adolescence. Les premiers baisers sont suaves, ils se mêlent aux odeurs de savon, de shampoing, de sic citron/orange. Au fil des parfums, l'auteur grandit… ainsi on le voit rouler pour les copains des cigarettes de « cannabis », se comparer à son père dans une lotion d' »après-rasage », vivre Noël aux arômes de « Cannelle »… Et on lit son indépendance, sa vie d'adulte, lorsqu'il raconte ses « chambres d'hôtel » aux odeurs neutres, aseptisées, asexuées, froides comme le mégot du cendrier ou comme l'amour tarifé. Dans la lettre « c », il raconte le « cimetière » et ses fleurs coupées, de la mousse qui s'incruste et qui parle de sous-bois. Puis la « crème solaire » et la « charogne » qui faisande la mort.
« Eglise », ses cierges et son encens, « foin », « fumier », « pluie d'orage », « laine », odeurs de terre, d'eau, d'air, de vie, de mort, de liberté, de réclusion, de peaux, d'amour… tout se noue dans le voyage de sa vie. La surenchère n'est pas que pour lui. Moi, lectrice, je hume mes pensés, je cherche aussi mes parfums. Un seul mot et tout un fumet s'en dégage. La mémoire est olfactive. On renifle et elle s'incruste en nous.

Il termine avec « vieillesse » et « voyage ». Il cite Baudelaire qui emmagasine dans des flacons, le monde. J'imagine que ce livre est sa collection de fioles où chaque petit récipient porte un nom.

J'ai beaucoup aimé cette communion des sens. Elle me rappelle quelques conversations avec mes amies autour d'un thé, de gourmandises, de parfums, de bonbons, où tout est prétexte pour se souvenir et échanger. Est-ce notre âge qui appelle la nostalgie ?
A celle ou celui qui lira ce billet, je pose une autre question… Pour vous, quelle est le mot, l'image, de votre parfum préféré ?

Une écriture qui nous emporte, une poésie très proche, il raconte son vécu et le nôtre.
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