AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 336 notes
5
29 avis
4
41 avis
3
17 avis
2
3 avis
1
0 avis
Merci aux éditions Sonatine et à Netgalley.

Publié à la mi-août, ce thriller a été pour moi aussi addictif qu'un Paula Hawkins dans 'La fille du train'.

Les premières pages sont assez confuses, parce que Jerry Grey ne la nomme pas tout de suite, sa maladie. On se dit, tiens, un personnage atteint de démence, de folie, de sénilité ? Déjà vu, non ? Surtout que l'éditeur vante son roman comme un petit frère de 'Shutter Island'. Eh bien, une trentaine de pages plus tard, me voilà embarquée dans le train rythmé d'un thriller palpitant, essoufflée par la cadence trépidante de l'auteur Paul Cleave qui nous immerge totalement dans l'esprit d'un type atteint du Grand A, le capitaine A, comme il l'appelle... Alzheimer. Une fois la maladie personnifiée, décrite, les mésaventures de Jerry s'enchaînent. Il n'est plus Jerry, il est Henry, il ne sait plus où il vit, qui est mort, qui est en vie?... est-il écrivain ou le personnage des romans qu'il écrit, est-il victime ou coupable ?

La grande force du roman se situe dans les pistes dans lesquelles nous égare l'auteur. Jerry Grey oublie qu'il est en maison de santé, il croit qu'il est à l'hôtel, en tournée de dédicace, et on y croit nous aussi, aveuglément. Dans les méandres de son cerveau abîmé, nous plongeons tête la première, sans regarder derrière, en se demandant: cela va-t-il empirer ? Que va-t-il oublier, encore ? Et surtout: de quoi va-t-il se souvenir !?

Le personnage principal est terriblement attachant, parce que l'oubli, la perte de mémoire, c'est ce qu'il y a de pire, et l'auteur le décrit très bien: autant crever, il aurait préféré avoir le Grand C, le cancer. Et dès les premières pages, on sent que Jerry porte le fardeau de meurtres, pas qu'un seul, plusieurs. Les autres personnages autour de lui sont flous, vont-ils l'aider ? le soutenir ? ou l'enfoncer ? C'est stressant et incroyablement distrayant !!

Ce thriller a le pouvoir de vous rendre indécis: vous ne savez plus, vous doutez, vous vous dites qu'untel est coupable, puis un autre, et en fait, vous avez tort, et Jerry aussi, car on est entraîné dans une enquête avec lui: l'investigation se déroule dans sa tête et dans ses carnets. L'écrivain écrit pour se relire et se souvenir. Et alors, on nage en plein délire. L'auteur questionne la place de l'écrivain. Surtout ceux qui décrivent des meurtres.

Je me suis souvenue d'un très bon thriller basé sur l'oubli et la mémoire également, lu cette année, de S.J. Watson 'Avant d'aller dormir', et en effet on pense à 'Shutter Island', tant la folie prend le dessus: où est la part de vérité ? Où se trouve le réel ? Jerry se ment-il à lui-même pour se protéger ? Ment-il aux policiers pour ne pas être inculpé ? Ou bien quelqu'un l'a-t-il trahi ? Telle est la question ! Et la maladie embrouille tout le monde, on en perd la tête !

On ne lâche pas ce livre et on le dévore d'une traite, parce que le dénouement est foudroyant ! J'ai adoré ! A lire d'urgence !
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
Commenter  J’apprécie          195
Une histoire classique ?
Une personnalité double ??
Un Dr Jekyll & Mr Hyde ???

Mais non, c'est du Cleave.

Alzheimer, quelle belle façon d'éviter la prison.
Parenthèse: les politiciens en sont tous affligés. Ils ne se souviennent jamais de rien.
Commenter  J’apprécie          170
Jerry Grey vit dans une maison médicalisée car il souffre d'un Alzheimer précoce, à 49 ans, alors qu'il est un grand écrivain de polars. Ce qui est un problème douloureux, mais moins que le fait qu'il oublie presque tout et que ce dont il se souvient - les meurtres qu'il a imaginé - se confond avec le peu qui lui reste. Alternant sans cesse les identités, il est tantôt Jerry Grey, malade, tantôt Henry Cutter, auteur qui vit ses crimes de l'intérieur. Au fur et à mesure de l'avancée de la maladie, le mystère s'accumule: qui harcèle Mme Smith, la voisine? Et qui a tué Belinda? Et a-t-il vraiment tué Suzan avec un « z », la voisine d'en face quand il était ado?
Dérogeant radicalement avec tous ces autres livres, empreints de violence, de victimes ensanglantées et de tueurs et tueuses en série, Paul Cleave nous fait entrer dans une autre forme de mystère, grave, réaliste, douloureux. La maladie que combat Jerry et qui le ronge à 49 ans, est une boule au ventre du lecteur. Finalement bien plus qu'un thriller gore et machiavélique. La progression de l'Alzheimer, que Jerry chronique dans un carnet pour ne pas tout perdre, rend la descente aux enfers encore plus angoissante. le fait qu'il confonde la réalité et la vie de ses personnages, qu'il se pense tueur, qu'il découvre la vérité petit à petit mais l'oublie aussi, est une construction narrative d'une très grande maîtrise. Je n'ai jamais été perdue sur le chemin, tout se tient, et j'ai vraiment été tenue en haleine tout du long de cet enfer psychologique qu'est la démence, une manipulatrice hors pair, et qui est le personnage principal puisque c'est elle qui mène la danse.
Bravo pour cet opus de très grande qualité.
Commenter  J’apprécie          160
Peut-on avoir la maladie d'Alzheimer et être en même temps tueur en série ?Paul Cleave prend de gros risques en partant de ce scénario original qui peut mettre très mal à l'aise beaucoup de lecteurs.Surtout qu'il y ajoute comme dans Un employé modèle ou Un prisonnier modèle un touché d'humour, noir évidemment
Nous découvrons donc un certain Jerry confessant un meurtre à une jeune policière . le problème , c'est qu'il décrit un crime imaginaire, sorti d'un des polars qu'il a publiés
Car Jerry est un romancier célèbre de 49 ans qui débute une maladie d'Alzheimer et a été placé en établissement spécialisé . Son entourage est d'autant plus inquiet qu'il s'enfuit régulièrement de cet établissement où il est placé et que des morts inexpliquées coïncident avec ses fugues
Alors qui a fait quoi :Henry Cutter ,le fameux tueur de ses célèbres romans ou notre Jerry qui est persuadé d'être passé à l'acte , tout au moins quand il est dans ses périodes de lucidité
Un point remarquable :la description clinique et terrifiante de la maladie d'Alzheimer.Sans pathos, on suit l'évolution inéluctable de la maladie , l'alternance caractéristique des périodes de confusion totale et de décisions irrationnelles et les périodes de plus en plus rares où Jerry retrouve ses capacités d'analyse et son brio d'ecrivain.
Le lecteur est troublé, peut trouver quelques longueurs et être totalement déboussolé
Mais n'est ce pas le propre de ce type de malade de tout mélanger, de tout oublier,de semer le trouble chez les amis ou la famille qu'il reconnaît et oublie aussitôt, de mélanger les dates et les gens , le réel et l'imaginaire , le passé récent ou lointain , un passé réel ou inventé
Alors qui a tué qui?Comment s'y retrouver ? Paul Cleave nous plonge dans le labyrinthe du cerveau de Jerry
A-t-il vraiment tué sa chère Sandra , parcouru trente kilomètres à pied pour tuer une inconnue,
A-t-il vraiment écrit un carnet de sa folie dans ses moments de lucidité ?
Je n'en dirai pas plus mais ,évidemment, Paul Cleave nous réserve des surprises
Ce livre est très différent de ses autres romans parce que le sujet est très délicat
Le challenge est réussi tout au long de ces 450 pages même si certains lecteurs auront du mal à suivre les méandres psychologiques de notre tueur imaginaire...ou pas
Commenter  J’apprécie          150
Les auteurs de romans policiers thrillers sont-ils normaux ? A toujours écrire des thrillers ne passent-ils pas la frontière de l'impossible au possible. En aucun cas ils ne sont à l'abri de l'irréparable. Très bon thriller en s'accrochant on arrive au bout.

Commenter  J’apprécie          150
Thriller très intéressant qui permettra au lecteur de se poser pendant 450 pages une question. Cet écrivain est-il réellement le meurtrier ? Et cette question, lui-même se la pose tout le long du livre, ce qui rend la lecture beaucoup plus prenante car le lecteur peut s'identifier plus facilement au personnage principal dans le sens où il détient les mêmes clés que lui.
Ce n'est pas le meilleur thriller que j'ai lu, sa construction m'a beaucoup faut penser au livre de SJ Watson Avant d'aller dormir, publié également chez Sonatine. Donc ceux qui ont aimé avant d'aller dormir aimeront forcément ce livre. Mais en tout cas, pour une personne qui a envie d'occuper intelligemment quelques heures de son temps et faire tourner ses méninges, c'est une lecture que je conseillerais vivement !
Commenter  J’apprécie          150
Je remercie NetGalley et les éditions Sonatine pour l'envoi du petit dernier de Paul Cleave, Ne fais confiance à personne.

Jerry Grey est auteur de polar mais aussi atteint d'un Alzheimer précoce. Dans sa vie d'avant, pour ne pas laisser son métier d'auteur empiéter sur sa vie de famille, il s'est inventé un personnage, celui qui porte son pseudo d'écrivain. Henry Cutter. Henry se tait quand la porte du bureau de Jerry se ferme.
Quand deux personnalités se côtoient à l'intérieur d'un seul corps, imaginez le chaos créé par la confusion des temps, des lieux, des personnes et des événements, par l'oubli de pans entiers de vie. Laisser la porte du bureau ouverte, c'est mêler la réalité du quotidien à la fiction de ses romans. Et Jerry/Henry ne sait plus très bien quelle réalité est altérée, en qui peut-il encore avoir confiance quand lui-même n'est plus fiable?
Et quand des assassinats réels sont commis et que tout désigne celui qui ne se rappelle de rien, comment prouver son innocence quand personne ne croit plus en lui?

Ce roman est une performance d'écriture!
Le lecteur est happé dès les premières pages et perdu, également.
Pas à pas, on perd pied avec la réalité, on doute, comme Jerry, de tout et de tous.
Comme la police, on le pense coupable des meurtres perpétrés dans son proche entourage même si, en fidèle lecteur de thrillers , le neurone est titillé par l'éventualité de l'existence d'un proche bien tordu qui doit profiter de la faiblesse de Jerry.

Performance de construire un thriller bien tordu, cohérent, machiavélique et surprenant alors que nous sommes dans le brouillard épais d'une maladie proche de la folie. Une immersion médicale de haut vol pour traduire et verbaliser non seulement le quotidien de Jerry mais aussi ce qu'un patient d'Alzheimer doit littéralement vivre dans son esprit: la perte d'identité, d'autonomie, la paranoïa, le sentiment d'isolement. Impossible de ne pas s'identifier à cet homme qui peu à peu abandonne ses forces sous les coups de butoir vains de ses éclats de rébellion.
Thriller de fond car il y a bien des morts et un assassin, un suspens et du sang versé (ce n'est pas une affabulation, un éclair d'imagination, ni même un oubli) mais aussi un roman noir sur la déchéance d'un être atteint d'une terrible maladie, qui le sait, qui le sent, qui en vit la progression et voit le regard des autres changer, jusqu'à ne plus avoir conscience de grand chose…
L'auteur a su jongler avec tous ses aspects dans un style parfois caustique, parfois tendre, parfois implacable. Ce sont les moments où Jerry parle à Henry dans son carnet de nord qui sont les plus percutants bien entendu, et les plus émouvants quand il laisse sa détresse s'exprimer.

J'ai énormément apprécié les passages sur le travail d'écriture, sur les motivations qui poussent un auteur à écrire des polars, et sur l'image que le quidam projette sur ces romanciers de l'abominable. Je pense que tout lecteur s'est déjà demandé si son auteur de thriller préféré était sain d'esprit ou mentalement dérangé alors quand un écrivain ne sait plus lui-même s'il a simplement une imagination débordante ou s'il a succombé à des pulsions criminelles, c'est grave doc'!

La construction du roman semble aussi anarchique que les crises d'absence de Jerry et contribue à installer un climat anxiogène et perturbant. le suspens est prenant et la fin est une gifle dans un dénouement que l'on savait pourtant inéluctable.

Une excellente performance d'écriture que j'ai adorée! Je crois, à mon sens, que c'est le meilleur roman de Paul Cleave à ce jour!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
Commenter  J’apprécie          150
Jerry Grey est un écrivain célèbre dont le pseudonyme est Henry Cutter. Il a tout pour être heureux entouré de son épouse Sandra et de sa fille Eva. Seulement voilà, sa vie va basculer lorsqu'à seulement quarante-neuf ans, Jerry apprend qu'il est atteint d'un Alzheimer précoce, le Grand A, le Capitaine A comme il l'appellera.

Et alors que la maladie s'installe, sournoise et rapide, Jerry se met à affirmer qu'il a tué plusieurs femmes.

Personne ne veut le croire évidemment, il a Alzheimer, il est auteur de romans policiers. Comment croire qu'il puisse dire la vérité. Tout le monde pense qu'il mélange fiction et réalité à cause de cette maladie.

Pour faire face à ce qui le ronge dont il sait qu'elle ne lui laissera que peu de répit avant d'engloutir les souvenirs de toute une vie, Jerry décide de tenir un journal « le carnet de la folie » dans lequel il s'adresse au Jerry du futur.

Je n'avais encore jamais lu de thrillers ayant pour thème la maladie d'Alzheimer. J'ai lu quelques livres dans lesquels il était question aussi de perte de mémoire, je pense notamment à « Shutter Island », livre auquel il est d'ailleurs fait référence sur la quatrième de couverture ou bien encore, à « Avant d'aller dormir ». Outre le fait de prendre appui sur une maladie qui fait perdre tout repère, l'originalité de ce thriller signé Paul Cleave à qui l'on doit également le très bon « Un employé modèle » tient aussi au fait que l'auteur ait décidé de jouer sur la dualité qu'il peut y avoir entre l'écrivain et la personne qu'il est dans la vie réelle.

Alors que le personnage principal doute de lui-même, comment parvenir à croire en ce qu'il avance. Jerry est-il vraiment coupable des meurtres qu'il pense avoir commis ? Se les approprie-t-il parce qu'il est auteur de romans policiers ?

Quelles certitudes peut-il, pouvons-nous avoir quant à sa culpabilité alors que sa mémoire lui fait défaut, que ses souvenirs s'étiolent ?

Se peut-il que Jerry dise vrai. Après tout, Jerry-Henry est auteur de romans policiers, il est capable d'élaborer des scénarios

Alors que ni son entourage ni la police ne croit en sa culpabilité, des preuves qui pourraient bien venir corroborer ses dires commencent à s'amonceler plongeant un peu plus Jerry dans la folie.

L'auteur réussit avec brio à faire susciter de l'empathie pour Jerry. Comment ne pas être touché par ce qui lui arrive, cette dégringolade fulgurante. La perte de la mémoire, l'oubli de son passé, des gens qui nous sont chers est certainement l'une des choses les plus terribles qui puissent nous arriver.

Paul Cleave décrit parfaitement les périodes de lucidité et périodes d'oublis, d'absence qui rythment la vie des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Il les alterne, joue avec afin de semer le trouble dans la tête du lecteur qui ne saura plus ce qu'il doit croire jusqu'à ce que le fin mot de l'histoire lui soit livré, une fin à laquelle on ne veut pas croire, effroyable !

Je remercie les éditions Sonatine qui m'ont permis de découvrir ce livre en avant-première.
Lien : https://parlesyeuxdesonia.wo..
Commenter  J’apprécie          158
C'était la première fois que je lisais un livre de Paul Cleave. Via les différents blogs dont je me nourris, l'efficacité de ses thrillers semblait faire consensus. J'ai donc profité de la sortie de son dernier né pour la rentrée littéraire de Septembre pour faire connaissance avec cet auteur néo-zélandais.

« Ne fais confiance à personne » est un pur thriller psychologique. Toutes les clés de l'histoire reposent dans l'esprit d'un seul protagoniste : le narrateur. Celui-ci est atteint de la maladie d'Alzheimer. Par conséquent, la défaillance de sa mémoire joue le rôle principal de cette aventure. Chaque fait ou chaque souvenir est sujet à caution. A cause de sa pathologie, l'écrivain confond les romans qu'il a écrits avec la réalité. le lecteur ne sait jamais si les évènements sont vrais ou s'ils ont été imaginés. de plus, l'ensemble des personnages qui gravite autour apporte de nouvelles informations à la reconstruction de la vérité. Ces informations se contredisent parfois et au fil du texte, on ne sait plus à qui se fier.

Pour mettre en place les pièces de ce puzzle mental, l'auteur alterne entre le récit des différents acteurs dans le présent et la découverte du journal intime de l'amnésique, qu'il a tenu avant de perdre totalement ses moyens. Ce type de narration permet de faire avancer l'histoire tout en l'agrémentant d'éléments du passé. le déroulement de l'affaire se dévoile lentement, faisant apparaître petit à petit le tableau final. La dose de suspense est donc au rendez-vous.

Côté regrets : certains passages sont un peu longuets et assommants. Pendant une bonne centaine de pages, le narrateur se répète beaucoup et ça devient bavard. La fin est aussi un brin tirée par les cheveux. Mais ces petits défauts ne doivent vous rebuter car sous la plume de l'auteur, la mécanique de l'intrigue est bien ficelée et je suis resté captivé jusqu'au bout. Je me suis laissé balader avec plaisir par les fausses pistes distillées au fil du roman. Sans être complètement conquis, je ressors assez satisfait de cette première rencontre avec Paul Cleave.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
Commenter  J’apprécie          130
Quand un auteur de polars rencontre Alzheimer...

Dans ce roman, Paul Cleave exploite les symptômes de la maladie d'Alzheimer pour créer son intrigue. En effet, lorsque quelqu'un est affecté par la maladie d'Alzheimer, sa mémoire vacille, les moments et les lieux s'embrouillent, il a du mal à reconstituer un parcours, il ne peut aller jusqu'au bout d'un raisonnement… Les sources de confusion sont plus nombreuses quand cette personne est un auteur de polars puisque son travail consiste à concevoir des vies, des faits, des motivations et tout un contexte, soit encore plus d'éléments à entremêler à sa vraie vie.

Jerry, l'écrivain en question, héros de ce livre, se trouve face à des accusations d'assassinats dont il ne sait pas s'il en est l'auteur ou non. Il cherche dans sa mémoire, ne trouve pas et en souffre terriblement. Mais il oublie ce qu'on lui reproche ou confond les situations ; il reprend conscience dans un endroit mais n'a aucun souvenir de s'y être rendu ; il ne sait plus dans quel ordre se sont déroulé les quelques faits dont il se souvient et soupçonne son entourage d'agissement pernicieux qui lui font du mal.

Avec brio, Paul Cleave nous fait ressentir le désespoir du malade en nous plongeant directement dans son esprit détraqué de même qu'il nous fait éprouver la désolation de son entourage impuissant à l'aider et meurtri par les conséquences de ses actes.

Mais cet hyperréalisme est ponctué par les traits d'humour noir qui participent du talent de Paul Cleave et c'est avec délectation que j'ai traversé cet ouvrage inattendu, étrange et déroutant ; bien écrit, mais aussi bien traduit et magnifiquement interprété dans sa version audio.
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (818) Voir plus



Quiz Voir plus

L'employé modèle de Paul Cleave, un modèle du genre

Dans quelle ville sévit Joe Middleton?

Canberra
Auckland
Christchurch
Melbourne

8 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Un employé modèle de Paul CleaveCréer un quiz sur ce livre

{* *}