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3,14

sur 245 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je découvre avec La femme de hasard le premier roman de Jonathan Coe . Roman déroutant, roman dérangeant! Marie ne s'aime que dans la solitude du moins le pense t'elle . Égoïsme, nombrilisme, décalage vis à vis des autres, bref elle ne connaît pas la signification des mots plaisir, satisfaction , bien-être alors vous pouvez comprendre que le mot bonheur lui soit complètement étranger! Marie est une lycéenne méritante quoique sans amis, une fois à Oxford elle suit son cursus sans trop de problèmes toujours aussi peu entourée... Éternellement indécise il semble que les évènements surviennent sans crier gare, inerte face à la vie elle semble subir tous les accidents de son existence ...pas bien drôle tout cela.
Marie n' attire pas spécialement l'empathie c'est le moins que l'on puisse dire , par contre elle attire inexorablement toutes les tuiles . Est-ce le fait du hasard? Bref on retrouve ici me semble t'il l'une des thématiques chères à Jonathan Coe je pense par exemple à son roman La pluie avant qu'elle tombe, roman où le hasard a la part belle.
Une lecture donc en demi-teinte mais Jonathan Coe a su prouver depuis son immense talent !
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Autant l'avouer d'emblée : cette lecture a été une déception.
J'en attendais sans doute trop, ou en tout cas autre chose pour cette première approche de J. Coe. Toujours est-il que ce texte m'a vraiment déroutée et laissée bien perplexe quant au message qu'a pu vouloir y transmettre son auteur (dont c'est toutefois le premier roman, et donc peut-être pas le meilleur).

« Per ardua ad astra » (C'est en traversant les difficultés que l'on atteint les étoiles) : telle était la devise du lycée de Maria, jeune femme que l'on suit durant une quinzaine d'années, depuis la Terminale jusqu'à sa vie d'adulte.
Si Maria a bien traversé nombre de difficultés, force est de constater qu'elle n'a jamais atteint le firmament… Était-ce de sa faute ou celle du hasard ou du manque de chance ??
Difficile d'en juger.

Toujours est-il que Maria était une jeune femme très singulière, dotée d'une personnalité hors normes. Excessivement froide, réservée, renfermée, silencieuse, passive, volontairement isolée socialement, elle ne manifestait jamais aucune émotion ni aucun sentiment, quelques soient les circonstances.
Face aux nombreux et malencontreux hasards qui ont croisé sa route, elle est restée d'une passivité insupportable, ne faisant rien pour réagir ni éviter quoique ce soit. Jamais elle n'a saisi la moindre opportunité au rebond. Elle a toujours attendu ou subi… sans se battre.

Si l'objectif de Jonathan Coe était de brosser le portrait d'une anti-héroïne, il a parfaitement réussi sa mission, beaucoup trop bien même, à mon goût ! Car le côté dépressif, peu combattif et fade de Maria ne m'a arraché presqu'aucune pitié ni empathie. Elle était antipathique pour son entourage, et elle l'a été pour moi, qui n'ai pas réussi à m'y attacher ni à entrer dans son monde.
Elle dégageait une telle force d'inertie que j'ai tout au plus ressenti la furieuse envie de la secouer régulièrement… avec en parallèle, celle d'abandonner ma lecture.

Car je n'ai trouvé presqu'aucun plaisir à suivre la vie de Maria, qui d'ailleurs n'en trouvait elle-même aucun, puisqu'elle n'avait aucune ambition, aucune passion, rien qui l'animait.
Maria avait fait le vide autour d'elle, le vide dans sa vie, et malgré cet aspect pathétique et d'une tristesse absolue, je n'ai eu aucune compassion.

En cherchant désespérément un sens à ce texte ultra déprimant ( que de surcroît, je n'ai pas lu au mieux de ma forme), j'en ai conclu qu'il tentait de nous amener à réfléchir sur le bonheur, pas celui que l'on pense trouver couramment, superficiellement, mais le vrai bonheur, profond, puissant et intime. Celui peut-être auquel on n'accède en réalité jamais, sauf en espérance ou en souvenirs… comme Maria.

C'est donc aussi sans doute un roman sur la solitude, l'introversion, la dépression et les souffrances qui peuvent en découler. On y aborde également brièvement des thématiques fortes, telles que le harcèlement (scolaire, sexuel ou au travail), les violences conjugales, le déracinement familial, l'importance des liens familiaux. Mais malheureusement, ces sujets ont cruellement manqué de développement à mon goût, alors qu'ils auraient pu apporter du corps, de l'intensité, et l'émotion que j'ai cherchée en vain tout au long du récit.

Quelques passages caustiques ou humoristiques (cf. pages 123-124 au sujet du journal féminin, un des rares moments réellement savoureux de ma lecture !) et un dernier tiers du roman un peu moins « mou » n'ont pas suffi à combler mon intérêt.

Ce texte présente certainement de nombreuses qualités qui m'ont échappé, et je le regrette… Une chose est sûre, je vous le déconseille si vous traversez une phase un peu morose !!

J'ai d'ailleurs eu le sentiment que l'auteur lui-même s'était ennuyé à relater cette histoire morne et lugubre et qu'il avait fini par prendre son héroïne en détestation ! Je m'interroge encore sur l'objectif qu'il a poursuivi : pur exercice de style ? Défi personnel un tantinet masochiste ??

Et, si l'écriture n'est pas désagréable, ce ne sont pas les interjections récurrentes auprès des lecteurs, ni l'introspection régulière quant à sa propre prose qui m'auront permis de m'immerger dans son récit, bien au contraire. Même si je dois saluer la prouesse d'avoir écrit un roman entier doté presqu'exclusivement de personnages antipathiques ou dotés de travers conséquents, voire flirtant avec l'univers psychiatrique.

Au bout du compte, comment accéder au bonheur, si on y est volontairement hermétique, si on ne tente pas de forcer le destin ni de se projeter dans des perspectives de vie, si on reste inexorablement passif et indifférent à tout ?? Peut-on alors toujours parler de hasard et de malchance ? Quelle est la part de responsabilité personnelle dans ce cas ?

Voilà les interrogations de fond que soulève ce roman et qui en font finalement tout l'intérêt à mes yeux. La fin ouverte nous laisse avec bien des incertitudes, mais toutefois quelques pistes de réflexions intéressantes.

- CHALLENGE SOLIDAIRE 2022
- CHALLENGE ABC 2022-2023
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Je n'ai pas trouvé Maria sympathique, ni même attachante.
Cette jeune personne désabusée, malchanceuse, autocentrée à l'extrême , ne me donne pas envie de la connaître.
Jonathan Coe décrit, dans un décor anglais la vie étriquée d'une jeune fille qui peine à trouver l'amitié, ou l'amour. Seul un chat trouve grâce à ses yeux.
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Ce roman de Jonathan COE trainait dans ma bibliothèque depuis plusieurs années ; je ne me souviens même plus quand ni à quelle occasion je l'avais acheté… Il faut bien reconnaître qu'il y serait bien resté encore quelques années de plus à prendre la poussière si les différents challenges BABELIO ne m'avaient pas poussée à le lire  ! Il ne m'attirait pas vraiment et à raison car je sors mitigée de cette lecture ! Dommage pour un auteur qui semble vraiment faire des émules ! Il faut toutefois dire que c'est là le premier roman de J. COE ; j'imagine donc que son talent n'a fait que s'accroitre depuis…

Ceci dit, j'ai pourtant apprécié le style de l'auteur, son humour, grinçant, ironique, voire cynique, sa façon d'interpeler le lecteur mais aussi son héroïne si particulière. Car Maria n'a pas l'insouciance et l'innocence des gens de son âge ; insensible à la plupart des émotions, positives ou négatives d'ailleurs, elle pose sur la vie un regard déjà désabusé, voire blasé. C'est donc ce trait de caractère et la vie qui va en découler que nous propose de suivre l'auteur. Bon, forcément, avec un thème pareil, on se doute bien que l'action et le suspens vont être limités dans ce roman !

C'est donc un livre essentiellement basé sur les réflexions, les pensées de Maria sur la vie, l'amour et l'amitié, sur ses choix (pas toujours les meilleurs d'ailleurs !)… J'ai trouvé dommage que le sujet ne soit pas suffisamment abouti, qu'on ne suive pas davantage Maria, et qu'il n'y ait pas de réelle conclusion à ce roman. J'imagine que l'auteur a souhaité que chacun se fasse sa propre opinion et se forge sa propre morale à l'histoire de Maria et en imagine la fin en conséquence.

En bref, un style intéressant et un sujet délicat (voire ennuyeux !) ; donc, au vu des critiques que j'ai pu lire sur d'autres romans de J. COE, je pense néanmoins revenir à cet auteur, à l'occasion !
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j'ai beaucoup à précisé, le m'écrivirent qui nous plongent dans les pensées du personnage principal, cependant je trouve que l'histoire se déroule trop vite et il est vrai que le personnage principal devient agaçant par au fur de l'histoire avec sa philosophie très sombre de la vie.
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C est un personnage un peu atypiques
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Le premier roman de Jonathan Coe, pas le meilleur !
Une femme née par hasard, dans une famille sans amour réel, une vie sans saveur malgré un bel esprit, mais une vie volontairement loin des autres car elle ne sait pas forcément exprimer ses émotions, bonheur ou soucis, elle avance sans savoir pourquoi, rencontre des hommes, refuse la main d'un autre, croise un mari alcoolique et violent qui demande le divorce, elle continue son chemin pour trouver un bonheur fade, elle déçoit les autres souvent mais finalement elle aimerait simplement ne plus être juger.

C'est long parfois, fouilli et pourtant bien écrit, un voyage immobile sans réelles actions et sans objectifs. A lire pour peut-être se dire, que la vie des autres est parfois moche, et la nôtre souriante.

Agréable sans plus !
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La Femme de Hasard est le premier roman de Jonathan Coe. Si on n'y trouve pas la fulgurance des scénarios de ses oeuvres les plus remarquables comme Testament à l'Anglaise ou Bienvenue au Club, la qualité d'écriture, la distanciation critique vis-à-vis du sujet et cet humour anglais omniprésent, sont déjà bien installés. Coe nous raconte l'histoire de Maria, une histoire triste et sans intérêt comme il y en a tant. A chaque fois que le destin de l'héroïne bascule, pour le pire comme il se doit, l'auteur laisse entrevoir une autre voie, condamnée par le hasard. L'obsession de l'auteur pour les récits de vie, son attention aux minuscules détails qui font que l'existence vaut d'être vécue, ou pas, sa fascination pour le hasard, autant de thèmes qui seront la colonne vertébrale de son travail d'écriture, qu'on pense par exemple à La Pluie avant qu'elle tombe, sont en train de se mettre en place dans ce roman qui, rétrospectivement, apparaît comme le socle d'une oeuvre.
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Je sais parfaitement que tout le monde comprendra cette espèce de comportement absolument compulsif qui entraîne un lecteur, lorsqu'il découvre un nouvel auteur qu'il aime, à lire l'intégralité de son oeuvre dans les jours qui suivent ! Est-ce bien la posture à adopter ? Ne serait-il plus judicieux d'en « garder un peu sous le coude », de ménager son plaisir ? Aller voir un peu ailleurs, lire d'autres séries de pages reliées pour mieux y revenir ponctuellement et retrouver ce plaisir qui nous avait fait partir à reculons.

Je n'ai pas de réponse évidemment mais je poursuis ma compulsive lecture des titres de Jonathan Coe avec « La femme de hasard », son tout premier roman, il avait 25 ou 26 ans sûrement. A cet égard c'est un bon roman.

Il nous narre l'histoire de la vie de Maria. Au lycée, puis à Oxford, puis dans les errements de sa vie d'adulte. Maria est l'une de ces personnes sans rêves, aux plaisirs simples, pas fondamentalement sociables ni naturellement de bonne compagnie. Et ces quelques pages nous font suivre sa descente aux enfers de la désillusion. Chaque être, chaque lieu, chaque situation va la décevoir. Chaque ébauche d'amitié se retournera contre elle, chaque situation montrera sa face noire.

Jonathan Coe use ici d'un cynisme acerbe et sans concessions que je ne lui connaissais pas vraiment dans ses oeuvres plus récentes. Il n'épargne aucun de ses personnages, aucun des clichés littéraires ni aucuns de nos pauvres petits penchants bassement humains. Etrangeté de ce récit, l'auteur y intervient. Mais directement. le littérateur s'adresse directement au lecteur dans son travail scriptural. Ainsi vous lirez « Cela ne vous dérange pas que je raconte ce passage au passé, j'en ai assez de l'autre temps. » ou encore, au sujet d'un trait de caractère de Maria « je l'ai décrit au chapitre III ». Ces interruptions perdent toutefois en originalité au fil des pages pour gagner un petit peu en lourdeur. Mais c'est une première oeuvre, c'est drôle et bien pensé. Se lit vite. Se lit bien.
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Maria! Maria? Il y a quelqu'un aux commandes?

Maria n'est pas tant à plaindre puisque finalement, rien ne l'émeut, dans un sens ou dans un autre! de plus, le hasard ne fait que lui servir des évènements à la hauteur de ses ambitions!

Toutefois, j'ai trouvé ce roman très drôle!
On se retrouve ^presque" dans un Monty Python et pour les amateurs d'humour anglais, je recommande la lecture de ce roman tant par son contenu que par sa forme...
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