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sur 1547 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  


Comment raconter sa vie et ses rapports avec sa famille en vingt photos ? Avant de décéder, Rosamond a choisi d'enregistrer pour Imogen, la petite-fille aveugle de sa cousine Beatrix, l'histoire des femmes de sa famille sur quatre générations. Et nous lecteurs devenons peu à peu témoins de ce désamour transmis de mère en fille.

La pluie, avant qu'elle ne tombe. Un titre admirablement choisi dans ce décor anglais. La pluie n'est pas encore tombée et pourtant nous savons déjà que le ciel est gris et que l'eau sera glacée. Tout comme ces femmes qui reproduisent malgré elles ce qu'elles ont connu et qu'elles ne pourront rien en changer. Est-ce le fait de l'éducation, est-ce inné ? Pourquoi ces mères n'aiment-elles pas leur fille ? La mort seule peut-elle arrêter cette hérédité ?

Cela m'a rappelé la fresque des Rougon-Macquart, mais en formule digeste expresse de moins de 300 pages. Une lecture facile, parfois émouvante, mais dispensable.

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Une histoire familiale en 20 photos.

💖 Coup de coeur💖
C'est une histoire magnifique que nous conte là Jonathan Coe Une histoire familiale en vingts photos décrites à une petite fille aveugle par une vieille femme.
Le style est pur, limpide, la construction du récit est parfaitement réalisée, si bien qu'on a aucune envie de quitter ce livre. Un vrai "tourne page" pour rester frenchie....
Si cette histoire de transmission pouvait sembler banale, elle est tout à fait sublimée par le talent de cet écrivain.
Il est difficile d'en dire plus sans trahir les événements qui se déroulent sous nos yeux, nous qui pouvons voir.
Vous aurez compris que j'ai beaucoup aimé ce livre.
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'La pluie avant qu'elle tombe', je l'ai découvert grâce au club de lecture.
Il s'agit de l'histoire de trois générations de femmes, dans l'Angleterre des années 30 jusqu'aux années 80.
Rosamond vient de mourir. Elle a laissé à l'intention de sa nièce quelques enregistrements où elle demande avec insistance de trouver la trace d' Imogen. Qui est Imogen ? Pourquoi Rosamond tient beaucoup à elle ?
C'est ce que Gill va découvrir en écoutant les confessions de la vieille dame. A travers vingt photos analysées avec des détails, on apprend en même temps que Gill tous les secrets du passé de trois générations de femmes tourmentées.

L'histoire prend un peu de temps pour se mettre en place, mais dès que les révélations commencent à se faire, il est impossible d'arrêter la lecture.

Un roman psychologique sur la violence et ses conséquences, sur le hasard et le destin. Un récit très bien construit et réussi.
Une belle découverte.
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A quoi tient notre vie ? A-t-on un destin et que reste t il de notre libre arbitre face à notre héritage familial, à ceux qui nous ont mis au monde, à la façon dont nous avons été aimés dans les premiers temps de notre vie ?

Joe Coe nous livre sa propre réponse à travers l'histoire de Rosamund, laquelle au crépuscule de sa vie a enregistré sur des cassettes ce qui en a constitué les éléments clés avec pour fil conducteur 20 photos soigneusement choisies.

Voici un roman que j'ai trouvé d'autant plus agréable à lire que je n'en connaissais rien avant de l'ouvrir, si ce n'est son titre qui m'avait attirée, c'est pourquoi je n'en dévoilerai rien de plus de l'intrigue.

La lecture en est facile, au gré des courts chapitres bien découpés, de sa construction originale et parfaitement dosée, et d'une maîtrise de l'écriture qui témoignent de la maturité de l'écrivain (que je découvre également avec ce livre).

À la fin de cette lecture, je ressens un léger vague à l'âme, comme un rien de mélancolie, peut être entretenue par l'écoute du chant Bailero (découvert également grâce à ce livre... décidément que de découvertes !)

Je n'ai que le regret de ne pas en savoir davantage sur les personnages secondaires de l'histoire, sur leurs destinées, et je reste sur la frustration de ne pas avoir réussi à ressentir davantage d'affection pour Rosamund.

Mais cela reste à mes yeux un très bon livre, une belle lecture.

Je conclus ici avant que la pluie tombe, ce qui ne saurait tarder en ce dernier jour de l'année...
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Rosamond vient de mourir, en laissant à sa nièce, Gill, des cassettes que celle-ci devra remettre à Imogen, une petite cousine qu'elle va essayer de retrouver, en vain. Selon les dernières volontés de Rosamond, dans l'impossibilité de remettre ces cassettes à Imogen, Gill va les écouter elle-même. Elle le fait en compagnie de ses deux filles. Et en notre compagnie, vu que l'écoute de ces cassettes forme la presqu'intégralité du roman de Jonathan Coe. Dans ces cassettes enregistrées juste avant sa mort, Rosamond se base sur 20 photos, en commençant par la plus ancienne, les décrit, raconte l'histoire de sa famille autour de ces photos, et on parcourt ainsi des décennies d'histoires et bien souvent de drames, qui commencent pendant la deuxième guerre mondiale, quand Rosamond est envoyée en sécurité dans la famille dysfonctionnante de sa tante, et qu'elle fait la rencontre déterminante de sa cousine Beatrix. J'ai bien aimé ce procédé littéraire. Comme Gill et ses filles, je n'ai pas pu m'arrêter de lire, tellement j'avais hâte de connaître ce qu'avait été la vie de Rosamond, Et j'ai été marquée par le message principal selon moi dans ce roman : le manque d'amour quand on est enfant laisse des traces indélébiles et peut se répercuter sur des générations.
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J'aime la prose, j'aime les belles lettres, les jolies tournures et les phrases qui percutent (sur le fond et/ou sur la forme).
J'aime aussi les thrillers, qui nous tiennent en haleine et dont la fin arrivent à nous surprendre même si on en a lu des dizaines qui commencent pareil.
J'aime les livres poignants qui suscitent des émotions fortes, émotions qu'on peut directement lire sur mon visage au moment de ma lecture.

Ce livre ne correspond pas à mes attentes habituelles, et pourtant!

La narration est très agréable, le choix de la construction autour de la description des photos est assez originale et loin de rebuter ceux qui ne sont pas fan des longues descriptions puisqu'elles ne le sont pas justement. Elles sont juste un support aux souvenirs que nous fait découvrir Rosamond et qui, grâce à la plume de Jonhatan Coe, arrive à garder un flux tendu d'éléments constituant une trame qui se dessine petit à petit au fil des pages. On a envie de savoir, et tout comme Gill et ses deux filles, on est suspendu à ses lèvres, dans l'attente du fin mot de cette histoire.
Si on regarde bien, dans un coin du salon, c'est nous.

Merci monsieur Coe pour cette immersion dans l'Angleterre des années 40 à nos jours.
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Juste avant de mourir, Rosamond a enregistré un témoignage, à l'attention d'une certaine Imogen. Elle y raconte, sur la base de 20 photos, sa vie, mais aussi celle de sa cousine Beatrix et sa descendance. Ce récit, Gill, la nièce de Rosamond, et ses filles, vont l'écouter...

J'ai beaucoup aimé ce roman de Jonathan Coe, déjà pour son superbe titre ("la pluie, avant qu'elle tombe"... très poétique, non ?). La construction du récit, sur la base des 20 photos scrupuleusement décrites, m'a également plu, nous faisant traverser l'Angleterre des années 40 à aujourd'hui. L'histoire progressivement dévoilée de ces trois générations de femmes, mais également l'histoire propre de Rosamond, est touchante, même si elle est pleine de moments difficiles, voire dramatiques. Mais c'est surtout l'écriture fluide de Jonathan Coe qui emporte définitivement mon adhésion, une plume sensible, délicate, associée à un vrai talent de conteur.

Déjà conquis par "le coeur de l'Angleterre", je vais poursuivre ma découverte des romans de Jonathan Coe, c'est certain ...
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Découverte de Jonathan Coe grâce au challenge solidaire. Pris pour le titre, je ne m'attendais à peu de choses, une description de trois vies de femmes entre croisées par le support fragile de vingt photos, d'une voix cassée par la vie, enregistrée sur une cassette. L'exercice était risqué, qui ne s'ennuie pas lors de soirées souvenirs autour de photos de vacances... Mais par son écriture fluide, tout en douceur, l'auteur réussit le pari de nous transporter à travers les souvenirs de Rosamund, témoin involontaire d'une histoire de désamour maternel. Trois femmes, trois générations, deux mères, deux relations avec leur fille détruites dès l'origine. de cette absence de reconnaissance, de ce lien maternel si ténu qu'il a forgé un manque cruel, un manque de confiance en soi, un manque d'amour, un manque de stabilité, un manque pour vivre tout simplement, pour vivre avec les autres, les siens.

Une histoire tout en délicatesse, sur l'héritage de notre passé, de notre vécu sur celui de nos enfants. Un roman plein de poésie qui pourra toucher à certaines cordes sensibles, à des moments où on est à la croisée de chemins.
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À sa mort, la tante Rosamond lègue à Imogen, une lointaine cousine, une partie de son héritage ainsi que plusieurs enregistrements. La fameuse Imogen étant introuvable, c'est nous qui allons entendre ce récit. En choisissant de nous raconter l'histoire des 3 principales héroïnes en s'appuyant sur des photographies d'époques, témoins d'événements isolés, Coe nous invite à reconstituer nous-même la trame de son histoire. Il ne nous déroule pas le fil linéaire de l'histoire familiale. L'histoire en elle-même était intéressante sans pour autant m'avoir passionnée. En revanche, j'ai trouvé que Coe était particulièrement doué pour dépeindre une époque et j'ai beaucoup aimé plonger dans l'ambiance de l'Angleterre à partir des années 50.
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Un roman à lire en prenant le temps de tourner les pages de l'album photos.

Trois vies de femmes racontées au travers de vingt photographies ; les premières en noir et blanc, d'autres en couleur parce que leurs histoires défilent depuis la seconde guerre mondiale à la fin du siècle.
Ces trois existences sont intimement, inexorablement liées. La narratrice les a connues, aimées, protégées. Elle les racontent à la fin de sa vie, tel un héritage pour que Beatrix, Thea et Imogen laissent une trace, même infime.
La narration se faisant à partir de clichés et les digressions apportent suffisamment d'informations pour cerner la personnalités des femmes, y compris celui de la narratrice.

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