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3,92

sur 1538 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

L'histoire d'une famille au travers d'une série de photos commentées dans une série de lettres posthumes d'une femme à sa petite nièce aveugle.

On est loin du J. Coe du “Testament à l'anglaise” ou de “Bienvenue au club”. Pas d'humour ni même d'ironie ici, mais beaucoup d'amertume pour traiter des secrets de famille, des relations complexes, et des répétitions inéluctables des schèmes familiaux.

L'écriture est souvent belle, et la description des photos nous permet en effet de bien visualiser les scènes.

Mais le procédé d'écriture m'a paru très artificiel, m'empéchant de rentrer dans l'histoire, un peu comme si, devant un tableau, le sens de l'oeuvre m'était masqué par l'analyse de la technique utilisée. Artificiel du fait de la complexité de la construction : lettres, décrivant des photos, destinées à une aveugle, lues par les héritiers…ponctuées de promesses de révélations qui sont autant de pétards mouillés…



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Rosamond vient de mourir. Mais avant de rejoindre sa dernière demeure, elle livre, à travers une série de cassettes enregistrées et de photos, le destin de trois générations de femmes (de la grand-mère à la petite-fille) qui ont croisé sa vie.


Ce roman démarre sur une idée originale : découpage des chapitres en fonction des photos choisies. Mais hélas, la construction au fur et à mesure de la lecture devient lassante et les répétitions et digressions pesantes. Seule la fin inattendue du roman regonfle un peu le soufflé. Certes les relations fille-mère sont largement débattues, les notions d'amour-désamour largement abordées, mais ce qui m'a surtout marquée c'est la position de l'auteur face au destin. La vie de chacune de ses héroïnes ne serait qu'une simple répétition et leur parcours tout tracé...
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Aujourd'hui je suis allée visiter le stade de la Beaujoire avec des apprentis. C'était génial!!! Non, je déconne. Juste avant de tomber dans le coma, j'ai pensé à Jonathan Coe. du coup, quand je me suis surprise à penser à lui, je me suis demandée pourquoi je pensais à lui (je pense beaucoup, hein?); j'ai donc fait ce petit jeu que j'adore et qui consiste à remonter le fil de ses pensées pour voir d'où ça vient qu'on pense à une flammekueche à 7h30 du mat' alors qu'on roule vers une visite d'entreprise... (votre défi, si vous l'acceptez sera de construire une phrase avec encore plus d'occurences du mot "penser").

Aujourd'hui, ça a donné : Beaujoire = foot = gradins = Heysel = Angleterre = Jonathan Coe. Voilà, simple cette fois-ci (je précise "cette fois-ci" parce que d'habitude, mes libres-associations pourraient réconcilier le père Onfray avec la psychanalyse.)

Je pensais donc à mon petit Jojo et à sa dette envers moi... Il me doit un roman tant son dernier m'a déçue. Oui, je sais, c'est comme pour le Cusset, "la pluie, avant qu'elle tombe" est LE chef-d'oeuvre de Coe, le "roman de la maturité" (ahahaha qu'elle est conne cette expression) mais moi... Moi je dis non...

J'ai découvert Coe en 1999, je suis passée à l'an 2000 dans les bras du "Testament à l'anglaise" et j'avais été sidérée alors par son inventivité narrative hors du commun, son talent inouï pour inscrire la petite histoire, l'intime dans la grande Histoire, dans la marche du monde. J'avais été emportée par ce souffle hors du commun. Cela s'était poursuivi avec "Bienvenue au Club" que j'avais A-DO-RE, et par le "Cercle Fermé" bien-sûr.

Un peu comme le Cusset, j'étais hystérique à la sortie en poche même si j'avoue que le foin fait autour du livre m'avait quelque peu agacée... Entendre parler de Coe comme la découverte de l'année alors qu'il pond des romans terribles depuis des années, j'ai du mal. Et puis, comme avec Kate Atkinson, quand un auteur trouve un large public, je suis heureuse pour lui mais je ressens un petite pointe de jalousie, j'ai l'impression qu'il m'échappe (c'est désespérant, je sais, mais depuis quand devons-nous être rationnels? )

Bref, "la Pluie", outre ce magnifique titre ben ... Ennui. Ennui. J'ai lu le texte de l'extérieur sans jamais être touchée par les personnages de cette histoire d'héritage. le mode de narration, ce commentaire photo par photo qui nous permet de construire le fil d'une histoire familiale habitée par la folie, m'a donné l'impression d'un étalage de savoir-faire : "t'as vu comme que j'suis original dans ma narration, t'as vu comment que je mérite mon titre de virtuose, hein?". Sauf que moi, j'ai trouvé que les départs de ces longs monologues étaient toujours artificiels et que chaque nouvelle lettre me demandait de RE-rentrer dans l'histoire après un nouveau départ poussif...

Le fait que je ne me sois attachée à aucun personnage n'a pas arrangé les choses, écouter la voix de Rosamond, dont je me fichais éperdument, parler à une Imogen d'une histoire familiale ultra répétitive dont on comprend vite le noeud, ça m'a vite lassée.

Alors oui, oui, c'est bien écrit et j'y ai trouvé de beaux moments (lorsque Rosamond recueille Théa la fille de Béatrix), mais bon l'héritage de la folie féminine, bof. Et puis la fin.. je dis au secours... Ah non, les histoires de filiation, les destins de femmes forgés par les héritages de l'histoire familiale, on a vu mieux ailleurs ("Quand tu es parti" de Maggie O'farrel par exemple...)

Bon Jonathan, les choses sont graves mais pas désespérées (on a déjà traversé une crise, souviens-toi : "la maison du sommeil", on s'en est sortis) : déjà t'arrêtes d'écrire pour les critiques et tu te remets à écrire pour moi, comme à la belle époque. Et puis tu vas me consulter pour le prénom de tes héroïnes parce que là, "IMOGEN", c'était juste pas possible. Je t'explique, Imogen pour moi c'est Dominique Lavanant qui se bourre la gueule au Chouchen... Là, tu comprends que, quoique tu fasses, ça ne pouvait pas marcher...


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Oui, j'ai aimé être conviée à écouter ces cassettes : le témoignage de Rosamond. Elle raconte l'intime de l'histoire familiale à travers plusieurs générations de femmes. Comment l'horreur peut toucher une famille. Il s'agit de non-dit, d'amour, d'abandon dans un récit touchant.
Dans une description de photos choisies, la narratrice explique les tenants et les aboutissants de ce qui s'est joué afin qu'Imogen comprenne d'où elle vient et ce qui a pu la construire.
Comme Gill et ses filles, nous écoutons sans en avoir vraiment le droit, amenant le lecteur au voyeurisme. Cette particularité créé une lecture excitante par l'attrait que représente la curiosité afin de connaitre une vérité qui ne nous appartient pas. Une lecture émouvante et bouleversante …
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J'ai un faible pour nos voisins Grand-Bretons quand ils sont cinéastes ou romanciers ou Churchill.
Préjugé positif donc.
La mère, sa fille ainée et la fille de sa fille vue par la cousine de la première, homosexuelle discrète et peu revendicative, au travers de photos que la cousine commente au soir de sa vie.
Si ce livre doit avoir un sens, de mon point de vue, c'est essentiellement le constat des problèmes qu'engendrent le manque d'amour maternel, mais je m'avance.
Tout est un peu survolé, avec beeacoup de thèmes effleurés, dont certains brûlants d'actualité, l'homosexualité et l'adoption, quelque peu artificiel par moment et tiré par les cheveux sur la fin, mais la musique demeure plaisante.
Cela manque de souffle, cela sent un peu le cottage anglais humide, mais cela a son charme.
Un moment de lecture sans ennui, mais guère plus.
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En guise de testament, Rosamond, à travers 20 photos et un enregistrement sur cassettes, confesse l'histoire de sa vie et celle des siens, des années 40 à nos jours.
Ces confessions sont destinées à Imogen, sa petite cousine.
C'est à Gill, sa nièce, que revient la tâche de retrouver Imogen. N'y parvenant pas elle écoute avec ses deux filles cette histoire de vie et le destin de 4 générations de femmes.
C'est un roman que je trouve mélancolique, mais bien écrit et efficace.
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Ce roman me faisait de l'oeil depuis un moment, son titre déjà, sa couverture ensuite, puis les divers avis lus sur la toile...

C'est donc avec ce roman que je découvre Coe et son écriture toute en finesse.
Je ne sais pas si il s'agit selon l'avis général de son "meilleur" roman, mais pour une découverte cette lecture est plutôt engageante.

Pourtant je n'ai pas grand chose à dire sur ce roman. Il n'a rien de spectaculaire ou de vraiment surprenant. C'est juste prenant, bien écrit et efficace ! Tout comme les trois jeunes femmes auditrices de la confession de la vieille dame, le lecteur fait défiler les "photos" et avance dans l'histoire de cette famille avec avidité et curiosité, tour à tour ému et séduit par le charme de Rosamond et de sa vie.

Et çà et là surgissent quelques images poignantes, qui laissent entrevoir une lumière véridique et poétique à la fois, sur ce que nous sommes tous un peu au fond et nos relations avec les autres... et surtout celle mère-enfant.
Celle d'Imogen est particulière, et comprendre son histoire depuis l'enfance permet de mieux situer cette mère si terrible.

Reste qu'à la manière d'une vieille dame qui ressasse un peu le passé, accentué peut-être par l'aspect oral de la confession qu'a voulu donner l'auteur, Rosamond s'égare un peu parfois, s'éloigne de son sujet et se lance dans des descriptions un peu inutiles ce qui il faut bien le dire entretient la frustration du lecteur !
Pour autant ces quelques longueurs ne sont pas un véritable handicap dans la lecture et ne gâche pas grand chose.

En bref c'est une agréable lecture, une de celle qui a du coeur, ce qu'il faut de profondeur et le tout, pour ne rien gâcher, menée d'une jolie plume.
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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Après le décès de sa tante Rosamond, Gill découvre une série de cassettes audio adressées à une mystérieuse Imogen qui n'a plus refait surface depuis de nombreuses années. Intriguée et curieuse, Gill décide d'écouter ces cassettes pour en apprendre plus sur Imogen et tenter de la retrouver. Ainsi commence ce roman qui raconte en vingt parties la vie de Rosamond et petit à petit son lien avec Imogen. L'histoire est bien menée, on en découvre un peu plus à chaque nouvelle photo décrite. C'est une belle approche pour un roman, ça change des récits que l'on suit au jour le jour. Dans ce roman, on passe d'une époque à l'autre, d'un personnage à l'autre, d'un décor à l'autre avec beaucoup de fluidité.
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Autant j'aime Jonathan Coe lorsqu'il raconte l'évolution politico-sociale de l'Angleterre, autant j'ai été déçu par ce mélodrame dont la question centrale (je vais le dire de façon à ne pas trop divulgâcher la fin) est de savoir si une femme ayant été maltraitée par sa mère sera à son tour maltraitante vis-à-vis de sa fille. Jonathan Coe écrit bien, on le sait, mais la thématique est trop mince et l'analyse de la narratrice trop peu fondée sur le plan psychologique pour faire un roman intéressant. L'auteur ajoute deux ou trois éléments fantastiques (coïncidences de dates, de lieux...) qui m'ont donné l'impression qu'il ne croyait pas trop à son récit. En outre, le rôle accordé aux personnages secondaires (Gill et ses deux filles) est très décevant.

Si vous n'avez pas lu Jonathan Coe, plongez-vous plutôt dans la trilogie autour du personnage de Benjamin Trotter ! (Bienvenue au club, le cercle fermé et le coeur de l'Angleterre).
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Une vieille dame, Rosamond, vient de s'éteindre mais avant de mourir elle a enregistré des cassettes audio à l'intention d'une de ses héritières, Imogen, qui est aveugle et dont elle a perdu la trace. Elle va ainsi égrainer ses souvenirs et raconter son histoire en décrivant minutieusement , une série de vingt photos de famille soigneusement choisies.

Une saga familiale, des années 40 à nos jours, qui s'appuie sur trois générations de femmes ayant toutes souffert de désamour maternel, frustrations affectives , violence et événements dramatiques.
Coïncidences surprenantes ou destin ?

Voilà un roman très prenant, construit de façon originale, comme si on feuilletait un album photo.

Toutefois il me semble que la traduction française, excellente dans les descriptions détaillées, ne réussit pas à susciter l'émotion.





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